La France poursuit les efforts engagés par le gouvernement UMP précédent pour soutenir et développer la création de jeux vidéo.
Mercredi, les ministres de la culture, Renaud Donnedieu de Vabres, et délégué à l'industrie, François Loos, ont rencontré les représentants d'Ubisoft, de l'APOM et du SELL* dans les locaux montreuillois (Seine-Saint-Denis) de l'éditeur.
A cette occasion, les ministres ont confirmé leur intention de mettre en place début 2006 "un crédit d'impôt" accordé à l'industrie française du jeu vidéo, à la condition que les discussions engagées avec la Commission européenne le permettent.
Le crédit d'impôt en question, 30 millions d'euros mobilisés la première année, viendra compléter le soutien apporté par le FAEM - fonds d'aide à l'édition multimédia.
Parallèlement, les ministres se sont prononcés pour une mutualisation des efforts de R&D, afin d'engager les investissements nécessaires à la création et à la promotion de jeux adaptés aux futures générations de consoles.
Les pôles de compétitivité "image, vie numérique et multimédia" en Ile-de-France, "loisirs numériques" en région Rhône-Alpes, pourraient former une plate-forme de référence pour la collaboration et les échanges, a indiqué François Loos.
De son côté le secrétaire général du SELL, Jean-Claude Larue, a rappelé qu'Ubisoft "emploie déjà 1400 personnes à Montréal pour des raisons économiques", et que "si rien n'est fait dans quelques années, plus aucun jeu ne sera produit en France".
Au Canada, a indiqué Yves Guillemot, président d'Ubisoft, le gouvernement a choisi de prendre en charge jusqu'en 2007 environ 50% du salaire de chaque jeune recruté dans le secteur du jeu vidéo.
- APOM : Association des producteurs d'oeuvres multimédia ; SELL : Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs.