Dauphine et l'ART se penchent sur la NetEconomie

11 mars 2002 à 00h00
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Membre de l'ART et directeur du DESS 226 de l'Université Paris IX Dauphine, Dominique ROUX a accueilli la fine fleur de la NetEconomie.

Yahoo, Club-Internet, Free, AOL, Noos, Orange, SFR, Alcatel, Nortel, Ericsson, etc... la fine fleur de la NetEconomie a accepté de répondre à l'appel de Dominique ROUX, membre de l'ART et directeur du DESS 226 (Télécoms & Nouveaux médias) de l'Université Paris Dauphine, à l'occasion d'un colloque organisé Jeudi 7 Mars dans les locaux de la faculté d'Economie et de Gestion.

Intitulée "L'internet est mort, vive l'internet", cette journée proposait de faire le point sur les nouveaux modèles économiques des fournisseurs d'accès internet, sur les droits du consommateur sur le web ou encore sur les mythes et réalités à propos de l'UMTS.

Président de l'ART, Jean-Michel HUBERT a ouvert cette journée en rappelant l'enjeu fondamental que représentait le haut-débit (ADSL, UMTS) et son attachement à la concurrence sur l'accès. Bien que représentant plutôt les "tuyaux", Jean-Michel HUBERT a souligné l'importance des contenus et la nécessité d'introduire des modèles économiques viables pour ces derniers, en bonne intelligence avec les opérateurs.

Les représentants des fournisseurs d'accès ont par la suite souligné la menace d'une reconstitution d'un monopole de sur l'ADSL où Wanadoo aurait près de 90% des parts de marché. Directrice de T-Online pour la France (Club-internet), Marie-Christine LEVET a ainsi souligné le retard par rapport à l'Allemagne (500.000 modems ADSL contre 2 millions) et la nécessité de forcer France Telecom à baisser ses tarifs d'interconnexion.

Directeur pour la France d'AOL, Stéphane TREPPOZ estime quand à lui que le grand public n'est pas prêt à payer plus de 25 euros pour une connexion illimitée mensuelle et a souligné l'incohérence de la taxation pour le service universel, basée sur une logique temporelle.

Fournisseur d'accès mais aussi opérateur télécom, Alexandre ARCHAMBAULT a indiqué que Free.fr, officiellement rentable, ne pouvait pas lancer son offre ADSL compte tenu des tarifs réclamés par France Telecom pour l'interconnexion. A l'image de ses concurrents, il a lui aussi demandé à Dominique ROUX, représentant de l'ART, d'imposer à France Telecom une nouvelle politique en la matière, au nom de la concurrence.

Outre ce premier débat et celui sur les droits des consommateurs, cette journée accueillait aussi les réprésentants des deux opérateurs français disposant d'une licence UMTS, Orange et SFR, et leurs équipementiers : Nortel, Ericsson et Alcatel.

PDG d'Orange, Didier QUILLOT a rappelé l'engagement de son groupe dans le mobile multimédia mais a du essuyer quelques questions de la salle sur la capacité de son groupe a faire coexister sa future offre avec celle de réseaux WiFi ou encore avec le numérique hertzien.

DG de SFR, Pierre BARDON a quand à lui souligner le retard prévisible des services commerciaux 3G, fort du décalage de 16 mois entre l'ouverture du réseau GPRS de SFR (décembre 2000) et le lancement commercial de l'offre (Mars 2002).

Plutôt pragmatiques et prudents, les équipementiers ont eux aussi souligné le retard prévisible de l'UMTS avec l'ouverture effective des réseaux au cours de l'année 2002 et l'arrivée des terminaux UMTS fin 2002.

En conclusion de cette journée, Il est donc apparu que l'internet, et en particulier l'internet mobile n'était pas mort, mais que les prochaines années seraient placées sous le signe du réalisme économique et d'une concurrence toujours plus forte entre les grands groupes télécoms ou de communication. Le temps des start-up semble donc révolu... pour le moment.
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