Musique en ligne : un point pour Steve Jobs

21 avril 2006 à 17h37
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Dans son édition du 20 avril, le New York Post affirme que Steve Jobs serait en passe de remporter son combat contre les majors, qui veulent imposer un prix de vente variable pour la musique commercialisée sur l'iTunes Music Store, manière de mieux rentabiliser les nouveautés. Jobs, lui, est partisan du morceau à prix unique, qu'il s'agisse d'un tube récent ou d'un classique. Les quatre grandes compagnies de l'industrie du disque que sont Universal, Warner Music, SonyBMG et EMI essaient en effet depuis quelques temps de renégocier le contrat qui les lie à .

Elles souhaiteraient pouvoir vendre plus chers certains morceaux récents et compenser cette augmentation en proposant moins cher les titres les plus anciens. Cette démarche pourrait se révéler problématique pour Apple, qui ne maitriserait plus entièrement les tarifs des morceaux proposés sur l'iTunes Music Store. Toujours selon le NY Post, les majors auraient également tenté de faire pression sur Apple pour que ce dernier mette en place un système d'abonnement sur iTunes, à l'instar de certains de ses concurrents. Contrairement à un achat à l'acte, où la musique est acquise une fois pour toute, la plupart des offres d'abonnement se limitent en réalité à une location : l'accès à la musique est illimité, mais ce dernier disparait dès que l'abonnement est résilié.

Steve Jobs et Apple n'en démordent pas : l'iTunes Music Store doit continuer avec le système actuel. « S'ils veulent augmenter les prix, cela signifie qu'ils sont devenus avides », déclarait Steve Jobs en novembre dernier. « Si les prix grimpent, les clients vont se tourner de nouveau vers les sites pirates et tout le monde y perdra ». En revanche, les autres distributeurs sont partisans d'un système variable : ils se plaignent de marges insuffisantes, et ne peuvent majorer le prix des nouveautés si Apple continue à les proposer à 0,99 dollar.

La suprématie, en termes de parts de marché, de l'iPod sur les autres baladeurs ne fait qu'attiser le problème : les premiers utilisent en effet un système de protection maison (FairPlay) et ne sont compatibles avec les protections de type Windows Media Player, de plus en plus utilisées par les derniers. Bien que soumis à de nombreuses pressions, Steve Jobs campe sur ses positions et semble, pour le moment, avoir obtenu gain de cause dans cette affaire. Avec 82 % de parts du marché de la musique en ligne pour iTunes sur le sol américain, les majors peuvent difficilement menacer Apple de lui retirer leurs catalogues...

Par ailleurs, Jean-Bernard Lévy, président du directoire de Vivendi, maison-mère de l'opérateur mobile SFR, a affirmé cette semaine que ce dernier pourrait bien devenir, d'ici la fin 2006, le premier vendeur de musique en ligne en France. « Nous sommes déjà dans le top 3 des plate-formes de téléchargement en France et nous pourrions, d'ici à la fin de l'année, dépasser le leader, iTunes, si la tendance se prolongeait », a-t-il affirmé au Parisien. « Pour éviter la multiplication des appareils, les gens se servent de plus en plus de leur portable comme d'un baladeur, grâce à l'oreillette ».
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