Aux Etats-Unis, une faille de sécurité fait fuiter les données personnelles de 387 000 prisonniers

16 mai 2020 à 10h00
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data breach

Un serveur informatique de l'U.S. Marshals Service serait à l'origine du piratage.

Anciens détenus ou actuellement sous le coup de la justice, ils sont des centaines de milliers à voir leurs données personnelles exposées par la faille informatique.

La faille de sécurité révélée 4 mois après les faits

La justice américaine fait des victimes ? C'est le cas de l'U.S. Marshals Service (USMS), l'agence fédérale chargée, notamment, de traquer des fugitifs sur le territoire américain ou de gérer le transfert de prisonniers.

En cause, un serveur de DSNet, un système informatique construit en 2005 pour faciliter le transport des prisonniers entre les cours fédérales de justice, le Bureau fédéral des prisons et l'USMS.

En effet, vendredi dernier, ZDNet publiait une lettre de l'USMS adressée aux personnes potentiellement concernées par une attaque informatique.

« Le 30 décembre 2019, la Division des technologies de l'information (ITD) de l'USMS a reçu une notification […] concernant une faille de sécurité affectant un serveur public de l'USMS qui abrite des informations relatives aux prisonniers actuels et anciens de l'USMS », peut-on lire dans le courrier.

Des données sensibles en liberté

En exploitant la brèche de sécurité, un pirate aurait ainsi mis la main sur les données personnelles de centaines de milliers d'Américains : noms, adresses, dates de naissance et numéros de sécurité sociale figurent parmi les informations extorquées.

Parmi les victimes de cette faille on retrouve des personnes purgeant de lourdes peines de prison, tout comme des détenus de courte durée, contre lesquels la Justice américaine n'a engagé aucune poursuite.

En parallèle, l'USMS a annoncé avoir pris des « mesures correctives » pour prévenir contre toute attaque future.

De leur côté, les personnes exposées par la faille de sécurité envisageraient une action collective en justice, selon ZDNet.

Source : NextGov, ZDNet, TechCrunch

Edouard Luquet

Rédacteur web, je suis de près le monde de la tech, les réseaux sociaux et les évolutions du numérique dans nos sociétés. Auteur en herbe, j'ai aussi co-fondé une revue littéraire où j'écris quelques...

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Rédacteur web, je suis de près le monde de la tech, les réseaux sociaux et les évolutions du numérique dans nos sociétés. Auteur en herbe, j'ai aussi co-fondé une revue littéraire où j'écris quelques histoires.

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Commentaires (5)

cirdan
«&nbsp;tout comme des détenus de courte durée, contre lesquels la Justice américaine n’a engagé aucune poursuite.&nbsp;»<br /> On met des gens en prison sans engager de poursuites aux US ? Ça doit plutôt être quelque chose qui se fait Corée du Nord, quoique là-bas ça serait pour de très longues durées.
Elinyhs
Et la détention provisoire en France ?
cirdan
Ca n’est pas la même chose, tu peux être en détention provisoire pour une longue durée, même des années (ça peut aller jusqu’à 4 ans, je crois), mais en attente d’un procès. Si tu es considéré comme un détenu de courte durée, c’est donc que tu as été jugé et qu’il en a été décidé comme ça.<br /> Je pense que le rédacteur s’est mal exprimé. Au lieu d’écrire «&nbsp;détention provisoire&nbsp;» il a sans doute mal traduit par «&nbsp;courte durée&nbsp;».<br /> Mais même si tu es en détention provisoire c’est que des poursuites ont bien été engagées contre toi.
Proutie66
C’est le cas dans tous les pays en fait…
TotO
Ca me fascine que les réseaux d’Etats soient connectés à Internet…
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