Test Sony DualSense Edge : la manette ultime pour la PS5 ?

Deux ans après le lancement de la PlayStation 5, Sony se décide enfin à lancer une manette orientée premium. Sticks interchangeables, modules joystick amovibles, palettes, configuration fines de toutes les surfaces de contrôle, la nouvelle DualSense Edge propose de nombreuses fonctionnalités pour satisfaire les joueuses et les joueurs exigeants. Mais, est-ce que celles-ci justifient un prix aussi élevé ?

La DualSense Edge sera proposé à 239,99 € dès le 26 janvier.

Un bel écrin, mais un design timide

La nouvelle manette de Sony est protégée par un étui rigide d'excellente facture. L'extérieur comme l'intérieur du boitier respirent la qualité, et l'on sent immédiatement que l'on est en présence d'un produit premium.

D'un point de vue design, la DualSense Edge reste très proche de la manette d'origine, mais quelques nouveautés bienvenues sont au programme. La plus intéressante étant l'ajout d'une nouvelle surface « grip » sous les poignées, améliorant nettement la préhension lors de longues sessions de jeu.

Le pavé tactile se pare de noir mat, et la surface sous les joysticks passe d'un matériau mat à une version brillante qui sera rapidement recouverte de traces de doigts et autres saletés… Dommage.

Sous la manette, deux curseurs permettent de régler la course des gâchettes adaptatives sur trois niveaux. Modifier le réglage d'origine désactivera les retours haptiques si plébiscités de la DualSense, mais conviendra aux joueurs qui veulent un maximum de réactivité dans un FPS compétitif, par exemple.

Enfin, deux emplacements sous la DualSense Edge peuvent accueillir des palettes ou des demi-dômes pour rajouter deux boutons supplémentaires. Ceux-ci viennent facilement se loger grâce à une surface aimantée. Sur le dessus de la manette, deux nouveaux boutons "Fn" sous les joysticks permettront de changer de profil à la volée.

Des possibilités de personnalisation très poussées

Où sont les joysticks asymétriques ?

En plus des sticks d'origine, la DualSense Edge est livrée avec 4 sticks supplémentaires. Ceux-ci rappellent l'ère PS3, avec leur dôme arrondi. Il suffit de tirer fermement pour en retirer un de son support, puis de clipser le nouveau. Le mécanisme semble solide et seul le temps nous dira si la durabilité est au rendez-vous. Un petit bouton sous la manette permet de déverrouiller le capot protégeant les modules de joystick. Il vous faudra jouer des ongles pour l'ouvrir, mais une fois fait, il est enfantin de déverrouiller les modules grâce à deux leviers métalliques. Sur une manette à ce prix-là, c'est toujours bon de savoir que l'on peut changer un joystick défectueux sans avoir à tout envoyer au SAV, et au-delà de la période de garantie. Sony propose d'ores et déjà les modules joystick pour 24,99 €.

Palettes ou demi-dômes, c'est au choix.

Comme chez la concurrence, Sony propose de rajouter deux boutons supplémentaires sous la manette, permettant de déclencher une action sans avoir à lever les doigts des sticks, via les annulaires ou les auriculaires. On regrettera de ne pas pouvoir mapper une combinaison de touches comme R2 + Triangle, par exemple. Il faudra se contenter d'une touche unique parmi celles disponibles sur la manette.

Une couche logicielle aboutie

Si l'on a vu précédemment que la personnalisation matérielle était déjà complète, la couche logicielle fonctionne aussi très bien.

Les différents écrans permettent le réglage fin des attributions de touches, des zones inertes des joysticks et des gâchettes, intensité des vibrations/retours haptiques, et de configurer tout cela dans des profils (jusqu'à 30), qui se changent à la volée d'une pression sur une des touches "Fn" + Croix/Carré/Triangle/Rond/Menu.

Pour les besoins du test, j'ai par exemple créé un profil avec une sensibilité plus faible adaptée à l'utilisation précise d'un sniper dans COD : Warzone 2. Si j'équipe un M16, il est très facile de revenir à mon profil par défaut avec une sensibilité plus grande permettant plus de réactivité. Bon, ça ne m'a pas empêché de me faire dézinguer au premier joueur croisé, mais j'ai eu l'impression d'être un progamer pendant au moins deux minutes. Trois profils peuvent être sauvegardés directement dans la manette, permettant de jouer chez un ami sans avoir à les recréer sur sa console.

Sensation en jeu et autonomie

Les habitués de la DualSense seront en terrain connu. La manette est tout de même légèrement plus lourde que sa petite sœur (335 g contre 280), mais la sensation de solidité n'en est que renforcée. Les nouveaux grip sont efficaces et agréables, espérons tout de même que ceux-ci gardent leur adhérence sur la durée. L'utilisation des palettes est intuitive, offrant plus de réactivité sur certaines commandes devant être effectuées rapidement.

Venons-en au point qui fâche réellement. L'autonomie de cette DualSense Edge est inférieure à celle de la DualSense d'origine. Certes, Sony s'en défend en précisant que l'ajout de toutes ces fonctionnalités dans un form factor aussi compact a un impact sur l'autonomie, mais à ce prix-là, on ne veut rien entendre. La Xbox Elite Series 2 de Microsoft propose une autonomie de près de 40H, alors que la DualSense Edge rendra l'âme après seulement 6H. La déception est grande pour une manette, rappelons-le, vendue près de 240 €. Concernant la compatibilité, la DualSense Edge est bien reconnue sur Windows 11, mais beaucoup de jeux ne la reconnaissent pas pour autant. Par exemple, The Witcher 3 Next-Gen (v4.0) ne la reconnait pas du tout. Gageons qu'une mise à jour logicielle des pilotes Windows corrigera les problèmes de compatibilité rapidement.

DualSense Edge : l'avis de Clubic