Les aspirateurs robots avec station de vidage automatique se multiplient sur le marché. Gain de temps, hygiène, autonomie : ces modèles promettent une expérience nettement plus confortable. Voici tout ce qu’il faut savoir afin de faire le bon choix !

Un aspirateur robot Narval et sa station de vidage © Narval
Un aspirateur robot Narval et sa station de vidage © Narval

Il fut un temps où posséder un aspirateur-robot, c’était un peu comme avoir un tamagotchi : mignon, un peu magique, mais réclamant de l’attention toutes les 30 minutes. Souvenir ému de notre tout premier Roomba : un aspirateur qui aspirait vaguement et qu’il fallait vider après chaque passage sous peine de le voir recracher la moitié de ce qu’il avait collecté. Un petit bac, une poignée de poussière, et souvent un nuage qui vous sautait à la figure…

Aujourd’hui, en 2025, de plus en plus de robots ont adopté le système de vidage automatique. Une mode marketing ou un marqueur technologique majeur de la génération actuelle ? Bien évidemment, les initiés savent. Pour les petits nouveaux, voici quelques clés de compréhension avant de vous procurer votre premier assistant ménager…

Qu’est-ce qu’un aspirateur-robot avec station de vidage automatique ?

Au tout début, les aspirateurs-robots étaient flanqués d’une petite base plate dont l’unique vocation était de recharger les batteries de votre appareil.

Un des rares avantages des bases simples : on peut les placer discrètement sous un meuble ! © iRobot
Un des rares avantages des bases simples : on peut les placer discrètement sous un meuble ! © iRobot

Et puis de véritables stations sont apparues : de petits garages à robots dotées d’un collecteur plus grand (entre 2 et 4 L) et d’un système d’aspiration ultra puissant afin de siphonner les poussières des réservoirs riquiquis logés dans chaque robot (entre 200 et 400 ml)

Le Roborock Saros Z70 : un exemple parmi d'autres d'aspirateurs robots dotés d'une station colossale © Clubic
Le Roborock Saros Z70 : un exemple parmi d'autres d'aspirateurs robots dotés d'une station colossale © Clubic

Concrètement, le robot rentre à la station, s’aligne, et déclenche le dispositif automatique. Toute la poussière, les miettes, les poils et autres mystères microscopiques (ou presque) sont aspirés, et vous n’avez pas à vous en mêler avant 30, 60, voire 120 jours, selon les capacités de la station et l’intensité d’utilisation

À cet égard, deux technologies ont vu le jour : 

  • avec sac : plus hygiénique, moins de contact avec la poussière (surtout pour les allergiques).

  • sans sac : plus écologique et économique, mais plus salissant.

Certains modèles, les flagships, vont encore plus loin avec station de lavage, de séchage et même de désinfection pour les robots qui embarquent une fonction serpillère assez sophistiquée. On y reviendra !

Quels sont les avantages du vidage automatique pour l’utilisateur ?

Avec la puissance accrue des robots-aspirateurs, les collecteurs ont commencé à se remplir de plus en plus vite. Toutefois, les fabricants ne pouvaient se résoudre à faire des compromis sur la compacité des appareils, afin qu’ils puissent passer et dans les coins et sous les meubles. 

Arrive donc le point de rupture : quand les machines aspirent tellement bien que leur propriétaire se voit obligé de les vider plusieurs fois par cycle, et donc de garder un œil sur eux. Or, c’est quoi le plus pénible quand on passe l’aspirateur traditionnel : aspirer ou vider ? Les deux, certes, mais vider, c’est franchement la corvée que l’on repousse le plus. Bref, les calculs ne sont plus bons du tout.

Les moutons de poils et de poussières coincés peuvent inciter l'utilisateur à utiliser ses doigts... © Clubic

En outre, le vidage à la main signifie courir après l’aspirateur-robot s’il est en plein nettoyage, le couper, se baisser, récupérer le collecteur, se rappeler comment diable l’ouvrir sans s’en mettre plein les mains, enfin tenter de maîtriser le nuage de poussière qui s’échappe en dehors de la poubelle. 

Avec les stations de vidage automatique, les robots se laissent vider à la fin de chaque cycle et vous n’avez plus que très rarement l’occasion de manipuler le collecteur. En somme, uniquement lorsque vous souhaitez nettoyer le filtre installé dessus.

Comme beaucoup d'autres modèles, le Freo Z10 Ultra de Narwal est doté d'un filtre au niveau du collecteur intégré dans le robot. © Julien Gilbert pour Clubic

Nota bene : avec la plupart des modèles actuels, l’application vous permet de lancer un vidage automatique sur commande.

Les stations 3-en-1 : la gamme encore au-dessus !

En ce qui concerne les robots aspirateurs-laveurs, la plupart embarquent une station 3-en-1, à savoir vidage, nettoyage, séchage.

Un tel monolithe prend un peu de place dans votre intérieur... mais en libère dans votre esprit ! © Roborock
Un tel monolithe prend un peu de place dans votre intérieur... mais en libère dans votre esprit ! © Roborock

La station s’équipe même parfois de quoi : 

  • installer un flacon de détergent pour une dilution automatique ;

  • frotter aussi bien la brosse (pour en retirer les cheveux) que la serpillère (pour en ôter certaines particules) ;

  • rincer la serpillière dans un fond de solution lavante, parfois avec une eau plus ou moins chauffée ; 

  • sécher la serpillère grâce à un filet d’air chaud pendant plusieurs dizaines de minutes.

Et tout ce dispositif fonctionne étonnamment bien, avec un minimum d’intervention humaine ! 

Petit état des lieux du marché 2025

Aujourd’hui, la plupart des marques préfèrent sortir des modèles avec station auto-nettoyante, ce qui inclut le vidage automatique. Nous en avons d’ailleurs testé un certain nombre, tels que : 

  • les Roborock Saros 10, Saros Z70 ou encore S8 Max V Ultra, extrêmement puissants et complets ; 

  • Dreame L20 Ultra, une des stations Rolls-Royce du moment, avec auto-nettoyage, séchage, remplissage et serpillères rétractables…

  • le Mova V50 Ultra Complete, un monstre de puissance (24 000 Pa), livré avec une station généreuse (4 L de sac + détergent automatique). Un outsider qui tape fort, que nous avons bien noté.

  • le Xiaomi Robot Vacuum X20+ une bonne surprise sous les 500 € avec station complète dans un format accessible.

On peut voir que les serpillères rotatives du robot ont de quoi se faire chatouiller, tout au fond de cette station aux allures de l'Odyssée de l'espace ! © MOVA

Il existe un certain nombre d’autres marques et modèles phares comme l’Ecovacs Deebot T20 Omni, l’iRobot Roomba Combo j9+, l’Eureka J20 ou encore le SwitchBot K10+. Pour y voir plus clair, nous vous invitons à vous renseigner sur notre comparatif dédié aux aspirateurs-robots !

Nota Bene : la plupart des stations ne sont pas universelles, même au sein de l’écosystème d’une marque. Exemple : le Dreame L10s Pro ne peut pas être connecté à la station du L20 Ultra, bien qu'elles se ressemblent.

Quelques modèles sans station 

En vérité, cette espèce d’aspirateur-robot est clairement en voie de disparition. L’on peut encore en citer quelques-uns parmi les modèles d’entrée-de-gamme ou les versions “lite” de robots un peu plus avancés : 

  • Lefant M210P / F1 / T700, basique mais robuste ;

  • Xiaomi E10 / S10, qui offre les fondamentaux, mais fait l’impasse sur la station.

  • Roomba 692 / i3 / i5 : en effet, iRobot propose encore des versions de ses modèles phares sans station. Ce sont d’ailleurs les mêmes robots que les versions “+”, mais avec base simple ;

  • Dreame D9 / D10 / L10s Pro, même topo qu’iRobot : ces modèles sont disponibles seuls ou avec station. Les versions “nues” sont souvent sous la barre des 400 €, et peuvent évoluer si vous achetez la base plus tard.

Ce qu’il faut vérifier avant d’acheter

Avant de succomber aux sirènes du confort ultime (et du porte-feuille qui flambe !), voici quelques points à prendre en compte :

  • sac ou pas sac, comme évoqué plus haut (hygiène vs économie-écologie). Cela étant, l’on va généralement s’adapter au dispositif du modèle qui nous fait envie ;

  • le niveau sonore du vidage automatique, entre 72 et 78 dB (soit l’équivalent d’un aspirateur traîneau sur parquet). À savoir que certains modèles avancés admettent la désactivation du vidage automatique aux horaires choisis ;

  • capacité ou compacité ? Des modèles avec un collecteur confortable comme les L20 Ultra, X9 Pro ou Mova V50 Ultra Complete dépassent souvent les 50 cm de haut et 40 cm de profondeur. Sinon, vous pouvez vous orienter du côté des stations “slim” ou verticales type SwitchBot K10+.
  • accessoires inclus… ou vendus au compte-goutte ? On aime bien avoir quelques sacs d’avance, une brosse d’entretien, des flacons de détergent, etc.). Mais certains modèles vous laissent faire les courses dès l’unboxing.
La compacité ajoute un grain de mignonnerie qui en séduira plus d'un(e) ! © Switchbot

Nota Bene : vérifiez si les consommables se trouvent facilement (Amazon, Fnac, sites spécialisés), ou s’ils nécessitent un compte sur un obscur site coréen avec captcha invincible.

Vers une automatisation complète et fonctionnelle !

Verdict : le vidage automatique n’est clairement pas un gadget. C’est l’élément clé qui transforme un robot aspirateur en assistant vraiment autonome. Celui qui bosse en silence, qui se vide tout seul, et permet à l’utilisateur de ne pas intervenir plus souvent que s’il s’agissait d’un aspirateur-traîneau.

Alors oui, ces modèles coûtent souvent plus cher, prennent un peu plus de place, et peuvent surprendre en procédant à une vidange relativement bruyante. Mais c’était clairement dans l’ADN du robot-aspirateur, et notre technologie actuelle a matérialisé ce gène de manière tout à fait viable !