Computex - le format mini-STX a-t-il une chance de percer ?

Alexandre Laurent
Publié le 02 juin 2016 à 13h48
Au Computex de Taipei, on a pu approcher plusieurs mini-PC construits sur des cartes mères au format mini-STX (5x5), développé et promu par Intel. Quelle en est la promesse, coincé qu'il est entre les minuscules NUC et le déjà bien établi mini-ITX ?

En 2015, Intel a annoncé la mise en oeuvre d'un nouveau format de carte mère initialement surnommé 5x5 puis finalement requalifié en mini-STX. Un an plus tard, celui-ci s'est concrétisé chez plusieurs fabicants de boîtiers et de cartes mères, qui y voient une alternative possible au mini-ITX, parfois jugé trop encombrant pour un véritable PC miniature. A l'inverse, il ambitionne aussi de pallier certaines lacunes du format NUC (également promu par Intel), dont les dimensions réduites imposent d'importantes concessions. Au Computex de Taïwan, on a pu approcher les premiers représentants de ce nouveau format chez des marques comme ECS (Liva), MSI, Asus ou Asrock.

Asrock justement avait été le premier à dévoiler un modèle commercial de carte mère en mini-STX, rapidement suivi d'un premier boîtier. L'ensemble prend corps avec un PC baptisé DeskMini, qui permet de comprendre les forces et les faiblesses de ce format (voir notre vidéo plus bas).

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Le DeskMini et Asrock et sa carte mère


Là où le NUC impose d'utiliser des processeurs soudés à la carte mère, le mini-STX autorise, comme son grand-frère l'ITX, l'utilisation d'un processeur desktop standard. Le boîtier d'Asrock, calibré à moins de deux litres de volume, permet d'installer le ventirad fourni par Intel avec ses processeurs Core actuels. Taille de la carte mère oblige, il faudra en revanche faire l'impasse sur les cartes graphiques dédiées, et opter pour de la mémoire SO-DIMM (le format en vigueur sur les PC portables), ici en DDR4. On dispose de deux connecteurs .M2. L'un sera par exemple dédié à un SSD quand l'autre pourra accueillir un module WiFi.

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Du mini-STX, chez Asus cette fois

Problème : comment agencer tout ça quand le format est encore aussi jeune et n'a pas été vraiment ratifié comme un standard ? Chacun y va un peu à sa sauce, avec des connecteurs qui viennent s'ajouter à la face avant de la carte mère (USB, audio), voire à l'arrière pour faciliter l'intégration du stockage ou de cartes additionnelles. Asrock propose ainsi deux SATA au dos de sa carte, de façon à connecter des disques durs, quand Asus les intègre sur la face supérieure du PCB et opte pour un placement différent des sorties destinées à la façade du boîtier.

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Le Cubi 2 Pro de MSI adopte le chipset Q170 (variante vPro) un panel plus complet d'entrées / sorties

Chez Asrock, on passe outre en expliquant que dans la plupart des cas, la carte mère mini-STX sera achetée avec le boîtier qui lui est dédié, mais ferme dans le même temps la porte à ceux qui voudraient utiliser l'un ou l'autre de ces composants pour une configuration créée de zéro. MSI illustre à sa façon la problématique : son Cubi 2 est vendu comme un tout (boîtier + carte mère) et les composants ne sont pas proposés au détail. L'histoire a cependant déjà montré que les formats les plus « fermés » n'étaient pas forcément ceux qui duraient... Asrock indique que son DeskMini entrera en production courant juin, avec un tarif (très) indicatif de l'ordre de 130 dollars.

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