La Norvège complète la construction d'Olivia, son superordinateur le plus puissant. Sa particularité : la chaleur qu'il émet sera recyclée pour chauffer l'eau de fermes de saumons locales.

Des serveur racks dans un data center. ©Sashkin / Shutterstock
Des serveur racks dans un data center. ©Sashkin / Shutterstock

C'est un projet de longue date qui implique la participation de plusieurs acteurs. Hewlett Packard Enterprise (HPE) a conçu le dispositif tandis que Sigma2, la division norvégienne dédiée au calcul scientifique, pilote son exploitation. Le tout est installé au Lefdal Mine Datacenter, un site souterrain alimenté à 100 % par les énergies renouvelables du pays et logé dans d'anciennes mines. Il s'agit de l'infrastructure la plus puissante jamais déployée en Norvège.

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Accélérer la recherche scientifique norvégienne

Olivia doit désormais soutenir l'essentiel de la recherche scientifique norvégienne, qu'il s’agisse de modélisation climatique, d'énergies renouvelables, de santé ou encore d'intelligence artificielle (IA).

Pour répondre à cette demande colossale de calcul, le superordinateur s'appuie sur une architecture particulièrement musclée : 504 processeurs AMD Turin, 304 puces NVIDIA Grace Hopper, qui combinent un CPU et un GPU dans le même module, ainsi que 5,3 pétaoctets de stockage Lustre et un réseau Slingshot capable de transmettre 200 gigabits par seconde.

De quoi le positionner au 134e rang du Top 500, le classement mondial de référence des machines les plus performantes. Le tout en consommant 30 % d’énergie en moins que son prédécesseur. « Olivia ouvre un nouveau chapitre pour la recherche norvégienne », résume Helge Stranden, conseiller senior chez Sigma2.

Le drapeau de la Norvège. ©Pixabay

Principe d'économie circulaire

Et les premières retombées scientifiques sont déjà visibles. Le projet GoHydro de l'organisation de recherche indépendante SINTEF, dédié à la planification de l'hydroélectricité, a enregistré des accélérations spectaculaires grâce à Olivia, qui rend les simulations les plus lourdes 200 fois plus rapides. Ces gains permettent d'affiner en temps réel la production d'énergie dans un pays très dépendant des renouvelables.

Au-delà de sa puissance de calcul, le centre de données se distingue aussi par l'usage inédit de sa chaleur. Refroidi par circulation d'eau, il dégage naturellement une quantité importante d'énergie thermique. Plutôt que de la laisser se perdre, Sigma2 la récupère pour chauffer l'eau de fermes de saumons situées à proximité.

Concrètement, la chaleur produite par les modules de calcul est captée par le système de refroidissement liquide, puis transférée vers un second circuit destiné à alimenter les bassins d'aquaculture. Un moyen de réduire la facture énergétique des exploitations et d'inscrire ce supercalculateur dans une logique d'économie circulaire.