Souvent, le PC est critiqué pour les supposés changements incessants de matériel qu’il nécessite pour jouer dans de bonnes conditions. Certes, c’est un peu exagéré, mais le fait est qu’un portable comme notre minuscule X+ Picolo à base de processeur Intel N150 ne peut pas faire tourner grand-chose… Enfin ça, c’était avant que l’on installe GeForce NOW dessus.

Si vous lisez de manière un tant soit peu régulière Clubic, vous savez forcément ce qu’est le service GeForce NOW mis en place il y a déjà quelque temps par NVIDIA. Une solution de jeu en streaming qui vient soulager le PC de la maison en déportant toute la phase de rendu sur les serveurs NVIDIA afin que le jeu vidéo soit diffusé, chez vous, un peu comme une vidéo Netflix. Mieux que ça, les serveurs NVIDIA ont tout récemment été mis à jour pour profiter des dernières cartes GeForce RTX 5080 et de leur puissance de rendu.
Un mini-laptop fait tourner les AAA du moment !
Pour cet essai, nous avons utilisé un ordinateur portable conçu par X+ : le Piccolo Series 81x N150 est un minuscule PC de 20 centimètres de long pour 13 cm de large et 1,8 cm d’épaisseur. Il ne pèse que 660 grammes et intègre un processeur Intel Twin Lake N150 à 4 cœurs (3,6 GHz) soutenu par un iGPU Intel Graphics : parfait pour le globe-trotter habitué à son Windows, il est agréable à utiliser, mais se montre absolument incapable de faire tourner le moindre jeu un tant soit peu exigeant. La « cible » idéale pour le GeForce NOW.

Que l’on opte pour l’interface Web du service NVIDIA ou pour son application dédiée, la mise en place de GeForce NOW ne pose aucun problème : création de compte, choix de formule d’abonnement, il ne faut pas plus de quelques minutes pour arriver sur la page principale et être accueilli par le « Nouveau sur GFN », un carrousel illustrant les dernières productions en vogue chez les joueurs PC. Pour notre essai, nous avons privilégié quelques valeurs sûres, à commencer par le très récent Indiana Jones et le Cercle Ancien.
Tous les potards au maximum ? On ne va pas se gêner ! ©le Studio Clubic
Présent dans notre bibliothèque Steam et directement pris en charge par NVIDIA, le jeu ne demande que quelques secondes pour être lancé. Là, on se fait plaisir avec un tour dans les options graphiques pour tout mettre au maximum : après tout, il est question de RTX 5080 sur les serveurs GeForce NOW alors, on ne va pas oublier d’activer le full ray tracing avec tout ce qu’il faut d’ombres et de reflets au maximum des possibilités.
Quelle claque ! Non seulement le niveau de détail est bel et bien respecté – ça fait tout drôle d’avoir du ray tracing sur le petit écran 8 pouces (20,3 de diagonale) du Piccolo Series 81x –, mais en plus la chose tourne rudement bien avec, simplement, quelques petits décrochages de temps en temps… la faute à la connexion Wi-Fi utilisée par défaut. Nous ne jouons que quelques minutes avant d’interrompre cette session : GeForce NOW nous propose alors un « Rapport de diagnostics » pour mettre en lumière les difficultés de notre connexion.
De la multiplication des jeux GeForce NOW
Si nous avons retenu quelques jeux phares pour cet exemple, GeForce NOW est une plateforme en perpétuel enrichissement. Ainsi, les dernières grosses sorties d'Ubisoft (Anno 117) ou d'Activision (Call of Duty Black Ops 7) sont d'ores et déjà prises en charge par le service de NVIDIA.
NVIDIA qui met d'ailleurs un point d'honneur à intégrer un maximum de jeux aussi vite que possible. Les deux dernières mises à jour GeForce ne se sont pas limités à ces productions majeures et mettent aussi en avant des jeux comme la simulation automobile Assetto Corsa Rally, la dernière sensation du free-to-play Where Winds Met ainsi que des titres sans doute plus confidentiels comme Songs of Silence, Megabonk, Demonschool ou Sacred 2 Remaster.
150 images/s sur Cyberpunk 2077 en path tracing ?
Eh bien, on peut dire que la plateforme NVIDIA est intransigeante avec la qualité de service : le résumé est bien plus méchant que ce que nous avons ressenti et nous conseille de passer sur une connexion filaire pour améliorer les choses. En dehors des (rares) décrochages évoqués précédemment, tout nous semblait fonctionner très bien, mais pour le second essai, nous écoutons la suggestion NVIDIA et branchons le Piccolo Series 81x en filaire, via un adaptateur USB-C / RJ45. En route pour Cyberpunk 2077.
C'est parti pour Cyberpunk 2077. ©le Studio Clubic
Là encore, « l’installation » ne prend que quelques secondes et le tour dans les options graphiques est une nouvelle fois l’occasion d’activer les options les plus lourdes. Attention, les dénominations peuvent être déroutantes : « Ray tracing : ultra » active les réglages ray tracing, mais il faut passer sur « Ray tracing : accélération » pour profiter du path tracing. Nous n’avons pas joué vraiment plus longtemps que sur Indiana Jones, mais les légers décrochages ressentis ont effectivement disparu. La fluidité de l'animation est impeccable.
Nous voulions toutefois avoir quelque chose de très parlant et nous avons donc lancé le benchmark intégré au jeu : alors, c’est vrai, la faible définition (1 920 points par 1 200) de notre Piccolo Series 81x arrange bien les choses, mais 161,43 images par seconde (ips) en ray tracing et encore 157,86 ips en path tracing avec, simplement, la génération d’images calée sur x2, il faut avouer que ça fait bien plaisir… et que ça surprend tout de même un peu sur un mini-laptop !
Des benchs pour le moins éloquents. ©le Studio Clubic
Options de streaming largement ajustables
Sachez que nous n’avons jusque-là rien changé dans les paramètres « jeu » de GeForce NOW. En cas de souci, il reste effectivement possible de consulter cet onglet afin tout d'abord de réaliser un test du réseau et ensuite d’ajuster les paramètres si ceux retenus par NVIDIA ne vous satisfont pas. Plusieurs profils sont proposés selon que l’on souhaite se focaliser sur la latence (pour du jeu compétitif) ou sur la qualité d’image, mais il reste évidemment possible de tout ajuster à la main en utilisation l’option dite « personnalisée ».
Des profils sont disponibles pour ajuster rapidement les réglages de streaming : mais une option « personnalisée » offre plus de paramétrages. ©le Studio Clubic
En définitive, il n’y a guère de reproches à formuler sur un strict plan technique à la solution GeForce NOW telle qu’elle nous est proposée aujourd’hui. Pourvu que vous disposiez d’un accès Internet fiable (ça reste une condition majeure), il sera donc possible de redonner vie à un PC incapable de satisfaire aux exigences récentes des studios de développement. Pour le plaisir, nous ne résistons pas à la tentation de lancer Baldur’s Gate III, sans doute l’un des meilleurs jeux de l’année dernière et qui tourne, lui aussi, sans le moindre problème sur un laptop Intel N150… enfin grâce à GeForce NOW donc.