Electronic Arts vient d'accepter une offre record de 55 milliards de dollars, menée par le fonds saoudien PIF aux côtés de Silver Lake et Affinity Partners, un rachat 100 % cash.

EA

C’est officiel : l’éditeur derrière EA Sports FC, Apex Legends, F1, Battlefield et Les Sims va sortir de la Bourse pour devenir une société non cotée, si les régulateurs donnent leur feu vert. Le prix proposé représente une prime d’environ 25 % sur son dernier cours « normal ». Andrew Wilson reste PDG, le siège demeure également à Redwood City, et la finalisation est visée entre avril et juin 2026, soit au premier trimestre fiscal 2027. Mais concrètement, dans votre quotidien de joueur, qu’est-ce que ça implique ?

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Le rachat en clair : qui, combien, quand

Trois acteurs reprennent 100 % d’EA : le fonds souverain saoudien PIF (qui détenait déjà 9,9 %), Silver Lake et Affinity Partners (dont le fondateur de ce dernier n'est autre que Jared Kushner, gendre de Donald Trump). Le tout pour environ 55 milliards de dollars, financés en partie par une dette de 20 milliards portée par JPMorgan. Pour l’instant, rien ne change : vos jeux continuent de fonctionner, les serveurs restent en ligne, vos sauvegardes et achats in-game sont intacts. Andrew Wilson, le PDG actuel, conserve les rênes de l'entreprise.

La finalisation est visée pour le printemps 2026, si tout se déroule comme prévu. D’ici là, EA continuera de publier ses résultats, mais l’éditeur a déjà annoncé qu’il ne tiendrait pas sa conférence investisseurs d’octobre 2025. Avec 55 milliards de dollars, il s’agit du plus gros rachat « privé » jamais réalisé dans le jeu vidéo, c’est-à-dire une sortie de bourse financée par des fonds d’investissement — à distinguer du rachat d’Activision Blizzard par Microsoft, plus élevé mais industriel, qui avait mis plus de deux ans à se conclure.

Battlefield 6 devrait sortir le 10 octobre de cette année. © EA

Concrètement pour vous : jeux, abonnements, applis

Côté jeux, rien ne change : vous pourrez continuer à lancer vos parties sur EA Sports FC 25, Apex Legends, The Sims ou F1 comme si de rien n’était. Les mises à jour, saisons et événements restent au programme.
Pour les abonnements, EA Play continue sans modification. Aucune hausse n’est annoncée pour l’instant, même si l’on se souvient de l’augmentation de 2024.
Sur PC, l’EA App demeure la plateforme officielle pour gérer votre bibliothèque, et si vous passez par Steam ou Epic, vos comptes comme vos achats restent intacts.

Reste à surveiller la politique tarifaire, alors que tout augmente déjà du côté des jeux premium et des abonnements. Autre point d’interrogation : EA choisira-t-il d’investir encore davantage dans ses licences vedettes, au risque de délaisser les autres franchises ?

Régulateurs et géopolitique : ce qu’il faut garder en tête

Comme il ne s’agit pas d’un rachat entre concurrents directs, le dossier devrait être moins sensible que celui de Microsoft–Activision. En revanche, l’implication d’un fonds souverain étranger comme le PIF pourrait entraîner des contrôles renforcés sur la gouvernance et la gestion des données. La date visée, au printemps 2026, reste donc conditionnée à ces feux verts réglementaires.

Ce rachat s’inscrit dans la stratégie massive du Royaume d’Arabie saoudite pour peser dans le jeu vidéo via Savvy Games Group, avec près de 38 milliards de dollars déjà annoncés depuis 2022. La question reste entière : EA saura-t-il trouver le bon équilibre entre investissements esports, mobile et live-service… sans transformer vos parties en machine à micro-transactions ?

À court terme, rien ne change pour les joueurs. Le vrai enjeu sera sur la durée : EA misera-t-il sur des jeux plus ambitieux et des services plus complets, ou cherchera-t-il surtout à maximiser la rentabilité de chaque contenu et abonnement ?

Et vous, qu’attendez-vous de ce nouveau chapitre : de nouvelles licences, le retour de Mass Effect ou Star Wars… ou, tout simplement, des prix qui ne s’envolent pas ?