Et si Intel emboîtait le pas à NVIDIA en dotant sa technologie XeSS d'une brique de génération d'images multiples ? Des indices convergents suggèrent que cette avancée, inspirée du DLSS 4, pourrait profiter à un large éventail de cartes graphiques, bien au-delà des seules puces Arc.

La rumeur enfle après la découverte de mentions explicites dans des fichiers de pilotes graphiques Intel. Cette « Génération d'images multiples » ferait écho à la technologie phare de NVIDIA, qui a déjà démontré sa capacité à créer plusieurs images intermédiaires pour une seule image calculée.
Ce qu’Intel prépare
Les mentions de « XeSS Multi-Frame Generation » repérées dans les ressources logicielles d'Intel ne laissent que peu de place au doute sur les intentions du fondeur. L'objectif serait de compléter la super-résolution existante par un mécanisme capable de générer plusieurs images synthétiques, fluidifiant l'affichage sans surcharger le processeur graphique. Si Intel parvient à maîtriser les défis de latence et d'artéfacts visuels, comme les images fantômes, cette technologie pourrait s'avérer redoutable.

L'atout majeur de l'approche d'Intel réside dans l'ouverture de son écosystème mais si, contrairement au FSR, le XeSS n'est pas open-source. Le kit de développement logiciel XeSS 2.1 a déjà étendu sa compatibilité aux cartes graphiques concurrentes supportant le Shader Model 6.4. Une génération multi-images bâtie sur ces fondations profiterait donc aussi aux possesseurs d'APU et cartes AMD. Cette stratégie contrasterait avec l'approche plus fermée de NVIDIA, dont les technologies propriétaires restent l'apanage de son hardware.
Il faut dire que le DLSS 4 pose un cadre exigeant : modèles d’IA plus rapides, moindre pression mémoire, remplacement du calcul de flux optique par un modèle dédié et mécanismes de cadence d’affichage afin d’éviter les saccades lors de la synthèse de plusieurs images successives. NVIDIA évoque un horizon de recherche allant jusqu’à « 16 images générées pour 1 rendue », tout en rappelant que l’optimum perçu dépend du couple écran‑jeu et du maintien d’une latence maîtrisée.
En s'inspirant des capacités du DLSS 4, Intel ne cherche pas seulement à rattraper son retard. Il pourrait proposer une alternative crédible et surtout universelle au même titre que Lossless Scaling, qui a récemment fait des émules dans le monde du gaming Linux. La balle est désormais dans le camp du fondeur pour transformer ces indices prometteurs en une réalité tangible, tandis que le monde du jeu vidéo attend de voir comment AMD répliquera avec sa propre technologie FSR.
Source : VideoCardz