macOS 26 (Tahoe) : la productivité sous le feu des projecteurs

À l'occasion de la conférence WWDC qui s'est déroulée hier soir, Apple a présenté les nouveautés de macOS à venir cet automne. Parmi les fonctionnalités les plus marquantes sur le système des Mac, la refonte de Spotlight s'inspire largement d'Alfred App.

Décidément, pour son moteur de recherche, Apple ne cesse de piocher chez la concurrence. Lancé en 1998 sur Mac OS 8.5, l'utilitaire de recherche interne Sherlock a évolué au sein de Mac OS X 10.2 en intégrant les fonctionnalités de l'outil concurrent Watson, ce qui ne manqua pas de créer des tensions avec son éditeur Karelia Software. Rebaptisé Spotlight au sein de Mac OS X 10.4, le moteur connaîtra bientôt une évolution majeure dans macOS 2026, en intégrant cette fois les fonctionnalité d'Alfred App.

Du moteur de recherche au moteur d'actions

Le moteur de recherche Spotlight s'enrichit d'années en années et cette fois, la mise à jour est plutôt conséquente. À l'heure actuelle, l'outil permet surtout de rechercher un fichier, de lancer une application ou de consulter son historique de navigation. Mais le champ de recherche se transformera prochainement en moteur d'actions et le moins que l'on puisse dire c'est qu'à défaut d'avoir présenté une version de Siri ultra bluffante, le Mac se transformera en véritable outil de productivité.

À l'instar d'Alfred, Spotlight deviendra ainsi une sorte d'invite de commandes permettant, par exemple, d'envoyer directement un email ou d'ajouter une tâche à une liste particulière.

Toutefois, Apple est allé assez loin. Dans ce cas de figure, plutôt que de simplement ouvrir la fenêtre de composition de l'application Mail ou de présenter l'application Rappel, Spotlight est en mesure de déterminer la nature de l'action en cours puis de proposer à l'utilisateur de remplir directement certaines variables (destinataire de l'email, objet du message, liste des rappels...). Ce genre de fonctionnalités nécessitent aujourd'hui l'installation et la configuration d'extensions tierces - ou workflows - à Alfred, ce qui implique une licence (perpétuelle aux alentours de 70€).

Il est intéressant de noter qu'Apple adopte également la possibilité d'amorcer une action via un raccourci personnalisé, par exemple em pour Envoyer un email ou ar pour ajouter un rappel.

Raja Bose, responsable au sein de la division System Experience chez Apple, affirme ainsi : "Vous pouvez effectuer des centaines d’actions, comme créer un événement, lancer un enregistrement audio ou même écouter un podcast, et cela quelle que soit l’application dans laquelle vous êtes en train de travailler."

Un point intéressant avec la prochaine évolution de Spotlight concerne l'adaptabilité du moteur. Apple met ainsi en avant dans les résultats non seulement les actions les plus souvent réalisées, mais également les options disponibles au sein de l'application en cours d'exécution. Cela permet de retrouver facilement les fonctionnalités sans avoir à parcourir les menus déroulants de la barre du haut. Il en va de même pour l'intégration des raccourcis au moteur d'action, lesquels prennent désormais en compte le contexte de l'utilisateur, à savoir, l'application utilisée au premier plan.

Couplé à l'application Raccourcis il est également possible de configurer des requêtes pointant directement vers certaines applications Web comme un service de cartographie, un dictionnaire, un traducteur ou une plateforme e-commerce.

Quoi qu'il en soit, si macOS 26 arborera une nouvelle interface utilisateur, c'est véritablement le moteur de recherche que l'on retient de cette présentation et qui pourrait presque nous faire oublier Alfred app, utilisé de notre côté chaque jour depuis 14 ans.