La vidéo sur reflex booste les accessoiristes

20 septembre 2012 à 08h34
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Parmi les tendances fortes de cette Photokina, impossible de passer à côté de l'engouement croissant des utilisateurs pour la vidéo sur reflex ou compacts hybrides. Il faut dire que les boîtiers photo capables de produire des vidéos dignes de caméras professionnelles sont de plus en plus nombreux : des NEX de Sony aux reflex plein format et APS-C de Nikon et Canon, en passant par les hybrides de Panasonic comme le dernier GH3. Et ils le seront plus encore demain. Cette pratique en plein boom est en train de doper un marché calqué sur elle : celui des accessoiristes. Et notamment ceux spécialisés dans les supports, plus connus dans le milieu sous le nom de « rigs ». Illustration avec trois exemples choisis !

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Il y a quatre ans, à la sortie des emblématiques 5D Mark II de Canon et D90 de Nikon, ce marché naissait tout juste. Aujourd'hui, l'offre explose. Il suffit de faire un rapide tour des stands côté accessoiristes qui fabriquent des rigs pour s'en rendre compte. Les rigs, plateformes en anglais, sont des structures auxquelles on fixe son boîtier reflex, hybride ou autre (n'importe quel appareil avec une fixation trépied standard) afin d'améliorer le confort et surtout la stabilité nécessaire à la capture vidéo. Il en existe de toutes sortes et, fait assez nouveau lié au développement du marché, on trouve des modèles pour toutes les bourses. Sur tous les fabricants présents à la Photokina, nous en avons retenus trois que nous vous présentons ci-dessous.

L'américain Camtrol

Disons-le tout de suite, nous avons eu un petit coup de coeur pour ce fabricant, et pour le sympathique Jonny Rowen, inventeur en chef. Le produit phare ici, c'est le Prime 33 destiné aux boîtiers reflex. Son concept est simple mais rudement efficace : l'annulation des poids. En réglant bien la position du boîtier sur le socle de base, et en ajustant en fonction l'angle de la barre verticale de stabilisation, les poids se compensent. On a vraiment l'impression de ne plus rien soulever, les mouvements deviennent étonnamment fluides.

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Et c'est effectivement l'autre particularité du Prime 33 : on soulève au lieu de porter par en-dessous. Une méthode qui atténue grandement la fatigue sur la durée. Tout est ajustable à volonté, chaque barre étant terminée par une rotule. Au sommet de la poignée, une petite base peut accueillir une télécommande pour piloter l'appareil photo. En avant, on peut fixer un micro, à côté de la télécommande un écran de monitoring. Jonny nous vante les mérites de la marque Small HD, sur cette photo en 8 pouces (400 $ tout de même).

Sur la base, quatre pieds amovibles permettent de basculer l'ensemble de façon tout à fait contrôlée. Le Prime 33 est vendu aux Etats-Unis à 350 $. Comptez 279 $ pour la version Prime tout court, plus orientée hybride. Camtrol devrait bientôt être distribué en France.

Le polonais Foton

Moins originaux mais somme toute réussis, les produits Foton sont « made in Poland » nous assure-t-on fièrement. Celui qui nous intéresse particulièrement, c'est le DSLR Rig. Un support d'épaule très léger (tout en aluminium), largement ajustable (en profondeur, en hauteur, en rigidité des articulations, en contre-poids...) et évolutif (ajout de micro, de torche, etc.). La tenue se montre ultra stable, puisque le rig s'appuie sur l'épaule mais également sur le ventre, tandis qu'on pilote son cadrage à l'aide de deux poignées. Le DSLR Rig est vendu à 699 €.

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Foton commercialise par ailleurs un petit accessoire fort pratique : une manette de mise au point (15 €). Il s'agit tout simplement d'un anneau cranté existant en différents diamètres qu'on fixe à la bague de mise au point de l'objectif. Il ne reste plus qu'à visser un petit levier (deux tailles au choix) sur l'anneau pour obtenir une manette !

L'allemand Six

Nous avons du mal à savoir si Markus Sattler, le fondateur de Six, a plus baigné dans les LEGO ou dans les jeux guerriers type Call of Duty. Peut-être un peu les deux. Derrière la pointe de torture, son projet respire la passion et le sérieux. Son rig à lui, il est en kit, basé autour d'une pièce centrale appelée Six Reaper. A cette pièce viennent se greffer autant d'autres que nécessaires, pour satisfaire tous les besoins possibles et imaginables : des poignées, des rails, des articulations, des bras... Un véritable jeu de construction !

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Sauf que le résultat ressemble plus à une arme lourde qu'à un rig d'épaule... Il faut dire que toutes les pièces Six sont usinées dans un aluminium « de qualité aéronautique » avec une précision millimétrique. Impressionnant... A l'usage, les rigs « heavy duty » (gros reflex) et « Tubeless tire » (petits boîtiers) ont l'air bien fonctionnels. Et ils serviront également d'arme d'autodéfense au cas où...

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Le petit modèle


Le made in Germany se paye en revanche plus cher, puisqu'il faudra débourser 2 000 € environ pour le gros rig et 1 400 € pour le petit.
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