Vous cherchez un nouvel emplacement pour installer vos panneaux solaires ? Selon des élus et des ingénieurs helvétiques et allemands, un mur suffit amplement, mais pas sans prendre quelques précautions.
Dans la catégorie des énergies renouvelables, le solaire fait fureur et les panneaux photovoltaïques fleurissent un peu partout. En effet, ils peuvent être posés n'importe où, du toit d'une maison au désert du Nevada en passant par la carrosserie d'une voiture.
Alors, pour trouver de nouveaux espaces où exploiter la lumière émise par notre étoile, l'imagination semble être la seule limite.
Occuper des espaces peu utilisés
Imaginez : vous êtes au nord-est de la Suisse, dans le canton d'Appenzell Rhodes-Extérieures, et vous parcourez l'une de ces routes typiques de ce pays très vallonné. Soudain, vous remarquez que le mur de soutènement sur votre droite est un peu particulier. Votre cerveau met un certain temps à reconnaître l'aspect inhabituel de la chose, mais vous venez bien de tomber sur des panneaux solaires dressés verticalement sur le bord de la route.
Pour atteindre son objectif de produire au moins 40 % de son électricité à partir de sources renouvelables, le canton a adopté une approche originale en installant 756 panneaux photovoltaïques sur cette surface habituellement peu exploitée. D'une puissance de 325 kW, ils offrent un rendement énergétique d'environ 230 000 kWh par an, soit la consommation de près de 52 ménages suisses.
Un cahier des charges inhabituel pour un projet atypique
Si ces chiffres sont bien moins impressionnants que ceux des installations dont nous parlons régulièrement chez Clubic, ce projet n'a pas été sans poser quelques défis. En effet, les deux groupes qui l'ont réalisé, K2 Systems et Solarmotion, ont dû faire preuve d'ingéniosité pour fixer un tel ouvrage sur une structure qui n'est initialement pas prévue pour cela.
Inclinés à 75 degrés, les panneaux solaires ont été ancrés à un rail de montage à l'aide de vis spéciales et d'ancrages mécaniques. Pour ne pas fragiliser le mur de soutènement, les ingénieurs ont dû limiter la profondeur d'ancrage à 90 mm, ce qui est peu quand on sait qu'il y a une route juste en dessous. Enfin, en raison de la proximité de l'asphalte, certains composants ont dû subir un traitement spécial (anodisation) pour mieux résister à la corrosion.
Un concept qui pourrait se démocratiser ?
Alors, tout ce travail en valait-il la peine ? Selon K2 Systems, « durant les mois d'hiver (lorsque la consommation et la dépendance aux importations d'électricité étrangère sont les plus élevées), les modules alignés verticalement atteindront un très bon rendement ». De son côté, le canton va pouvoir revendre l'électricité produite au fournisseur local.
Si l'angle des panneaux est ici loin d'être optimal, il devrait leur permettre de mieux résister aux hivers suisses et à la neige. Cela suffira-t-il pour intéresser d'autres communes à mettre en place des projets similaires ? Peut-être. Mais, en attendant, c'est bien à d'autres lieux que l'on pense en premier lorsqu'il s'agit d'installation électrique, même en position verticale.
Source : Electrek
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