Mobile et santé : l'iPhone 3G, toujours à la traîne, aurait pu être interdit aux USA

21 juillet 2008 à 17h49
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L'iPhone d'Apple, toute la presse généraliste ou spécialisée en a déjà parlé à de nombreuses reprises, que ce soit d'un point de vue technique ou marketing. Mais rares ont été les médias à mettre en avant son impact potentiel sur la santé des mobinautes européens ou américains.

Chaque téléphone mobile mis sur le marché possède un indicateur appelé DAS (débit d'absorption spécifique) qui mesure le niveau des ondes émises à pleine puissance qui pénètrent dans le corps humain. Plus ces ondes sont puissantes, plus elles peuvent avoir un impact négatif sur la santé lors de leur utilisation répétée sans précaution particulière comme l'utilisation d'un kit main libre par exemple.

Chaque mobile possède un DAS différent matérialisé en watt par kilogramme. Depuis un décret du datant du 8 octobre 2003, un mobile commercialisé dans l'Hexagone doit avoir un indice DAS inférieur à 2 W/kg sur 10 grammes de tissu humain, que ce soit au niveau du corps ou de l'oreille. Chaque constructeur doit d'ailleurs faire figurer clairement cet indice dans les plaquettes commerciales et les manuels d'utilisation des téléphones mobiles commercialisés. C'est ainsi que le premier iPhone lancé en juin 2007 obtenait un DAS de 0,974, chiffre qui peut paraître faible mais qui était déjà situé dans la fourchette haute des indices DAS d'autres mobiles du marché.

En effet, le HTC Touch possède un DAS de 0,635, contre 0,826 pour le LG Viewty, 0,47 pour le Nokia N95 8 Go, 0,79 pour le Nokia E61, 0,402 pour le Samsung F490 ou 0,74 pour le Sony Ericson W580i. Bien évidemment, le premier iPhone est totalement en conformité avec le respect de ne pas dépasser les 2 W/kg mais il est tout de même l'un des rares à avoisiner les 1 W/kg. C'est également le cas des Blackberry 8310 (1,09), Sony Ericsson W950i (1,35), Nokia N81 (1,15), Nokia N73 (1,12) ou Motorola U9 (1,02).

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« DAS : Apple fait mieux sur l'iPhone 3G que sur l'iPhone »

L'iPhone 3G fait pour sa part légèrement mieux avec un DAS de 0,878. Vérification faite sur le manuel d'utilisation de l'iPhone 3G, ce DAS mentionné également par Orange France concerne l'utilisation du terminal porté à l'oreille et exploitant des fréquences UMTS 2100 Mhz. En utilisant l'iPhone en WiFi ou en GSM, le DAS diminue sensiblement, avec respectivement un indice de 0,371 et 0,235 en GSM 900 Mhz / 0,780 en GSM 1800 Mhz.

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« Un DAS de l'iPhone 3G américain de 1,388 W/Kg »

Mais c'est aux Etats-Unis que la situation se complique. La FCC, le régulateur américain des télécoms, exige que les téléphones mis sur le marché possèdent un niveau DAS inférieur à 1,6 watt par kilogramme sur 1 gramme de tissu. Si les américains sont donc mieux protégés que les européens en matière d'ondes émises par les mobiles, il s'avère que l'iPhone aurait tout à fait pu ne pas être autorisé à être mis en vente aux Etats-Unis.

Son indice DAS frôle en effet les 1,6 W/kg, le manuel d'utilisation de l'iPhone 3G faisant mention d'un DAS de 1,388 ! Logiquement validé et autorisé par la FCC, il reste à savoir si ce différentiel d'indice de 0,212 n'a effectivement aucune répercussion néfaste sur la santé des mobinautes. A noter qu'il n'existe qu'un seul iPhone 3G mis sur le marché, que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis. C'est uniquement au niveau de l'utilisation des fréquences GSM et 3G entre les deux continents que les ondes émises diffèrent. En Europe, les fréquences 900, 1800 et 2100 Mhz sont en effet utilisées contre 850 et 1900 Mhz aux Etats-Unis.

Concernant les dangers liés à l'utilisation répétée d'un téléphone mobile, le ministère de la santé précisait en début d'année qu'« aucune preuve scientifique ne permet aujourd'hui de démontrer que l'utilisation des téléphones mobiles présente un risque notable pour la santé, que ce soit pour les adultes ou pour les enfants. Cependant, plusieurs études scientifiques parues récemment, mettent en évidence la possibilité d'un risque faible d'effet sanitaire lié aux téléphones mobiles après une utilisation intense et de longue durée (plus de dix ans) ». Il serait donc dores et déjà conseillé d'utiliser autant que possible un mobile loin de son corps avec un kit main libre (filaire) associé.
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