Ubisoft Paris se met en grève ! On connait désormais les revendications des employés

18 janvier 2023 à 10h55
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© Ubisoft
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Solidaires Informatique Jeu Vidéo a appelé les employés d'Ubisoft Paris à la grève le 27 janvier pour demander de meilleures conditions de travail.

Le syndicat des travailleurs et travailleuses dans le domaine du jeu vidéo, qui avait déjà poursuivi Ubisoft en 2021 à la suite des affaires de harcèlement sexuel institutionnel en son sein, demande une augmentation immédiate de 10 % des salaires pour contrebalancer l'inflation, ainsi que des semaines de travail plus courtes, entre autres revendications.

On en a gros chez Ubisoft Paris

Nous l'apprenions la semaine dernière, les affaires chez Ubisoft se portent plutôt très mal. Dans un contexte économique global peu reluisant, le géant français a annoncé l'annulation du développement de trois jeux encore non présentés et a procédé à un important serrage de ceinture au niveau des dépenses.

En parallèle de cette lettre ouverte, Yves Guillemot, P.-D.G. du groupe, a également envoyé des e-mails en interne appelant à la prudence sur les dépenses. Il a également averti les employés que des mouvements au sein de la société tels que des « restructurations ciblées » et une « attrition naturelle » étaient à prévoir.

Solidaires Informatique Jeu Vidéo y a vu, non sans raison, une manœuvre visant à faire porter le chapeau aux employés, et probablement opérer à des licenciements, coupes dans les salaires et fermetures de studios. Dans un tweet appelant les employés d'Ubisoft à la grève le 27 janvier, le syndicat a écrit : « M. Guillemot veut mettre la pression à ses employés. Répondons-lui par la grève ».

Pour justifier ce mouvement de grève, le syndicat demande notamment une hausse immédiate des salaires de 10 %, ainsi que des semaines de travail de quatre jours. Il demande également une plus grande transparence sur les changements liés à la main-d'œuvre au sein du studio. Il s'engage enfin à contrecarrer les tentatives de licenciements déguisées par des pratiques abusives poussant plus ou moins subtilement les employés vers la porte.

L'industrie du jeu vidéo se soulève

S'il a fallu un certain temps pour qu'un tel mouvement arrive en France, il s'agit en réalité du dernier épisode d'une longue série illustrant un malaise profond dans l'industrie du jeu vidéo. Outre une situation économique allant de mal en pis, cette industrie est depuis longtemps gangrénée par des conditions de travail souvent déplorables et par des comportements totalement inappropriés.

La demande d'une semaine de travail de quatre jours n'est pas nouvelle, le studio Eidos Québec l'ayant déjà appliquée. Sachant qu'une semaine de travail dans le développement de jeux vidéo se limite extrêmement rarement à 35 heures, en raison de phases intensives de crunch.

Même constat pour les comportements inappropriés au travail, sur lesquels les employés dans le domaine du jeu vidéo ont commencé à tirer la sonnette d'alarme il n'y a pas si longtemps que cela par rapport à d'autres industries. On retient bien sûr principalement Activision Blizzard et Ubisoft, mais il ne s'agit que de la partie visible d'un énorme iceberg.

De fait, les employés de cette jeune industrie commencent doucement mais sûrement à s'opposer à un statu quo qui leur est particulièrement défavorable. Tel sera notamment le cas chez Ubisoft Paris ce 27 janvier.

Source : Solidaires Informatique Jeu Vidéo via Twitter

Robin Lamorlette

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Commentaires (27)

pecore
C’est quant une entreprise annonce qu’elle va mal que les syndicats français choisissent de lancer un mouvement de grève. C’est une logique qui m’a toujours fasciné. Est ce qu’on peut appeler ça du nihilisme syndical?
baazul
Les revendications sont claires :<br /> Revalorisation du pouvoir d’achat<br /> Augmentation des salaires<br /> Et plus d’argent à la fin du mois <br />
Thamien
Oui et c’est bien connu que quand l’entreprise va moins bien elle ne demande pas à ses employés de faire plus…<br /> Mais tu as raison, effectivement, Solidaire Informatique Jeu Vidéo en bon « syndicat français » ne se soucie pas vraiment des actionnaires des enterprises qui emploient les salariés qu’il représente…<br /> On peut le déplorer comme tu le fais, ou pas…
loupton
J’ai pas tous les éléments, mais semaine de 4 jours ? pour combien d’heures ?<br /> l’augmentation, ils gagnent combien en moyenne ? et ce, toujours pour combien d’heures ?<br /> Après on est toujours un peu dans le système habituel avec des hauts placés surpayés a rien faire et le « bas peuple » qui trime a mort pour pas un rond, c’est le model business actuel, hélas…
Jolan
C’est vrai et en même temps …<br /> Quand l’entreprise va mal, s’il faut licencier économiquement, on licencie économiquement.<br /> On n’essaie pas de pousser les gens vers la sortie par un management digne des fabriques du XIXème siècle (je ne parle pas forcement d’Ubisoft que je ne connais pas de l’intérieur, mais de choses vus et revus ailleurs).<br /> Par ailleurs et pour l’avoir vécu plusieurs fois, quand l’entreprise va mal on a le discours « il faut faire des efforts, on est tous dans le même bateau ».<br /> Mais quand l’entreprise va mieux (voir très bien) le discours devient « c’est le patron qui a pris les risques et c’est normal que ce soit lui qui empoche les tous les bénéfices » et il n’y a aucune reconnaissance pour les efforts fait en période de vaches maigres et aucune redistribution.<br /> On bosse 12h par jours et on fini par se faire quand même lourder, mais avec un chômage basé sur un salaire de 8h/j. Je n’ai jamais vu les efforts (non payés) de salariés récompensés par autre chose que garder son boulot quelques semaines encore.<br /> Donc a un moment, on est parfois bien obligé de mettre le patron devant ses responsabilités de patron. Encore une fois, je parle pas forcement du cas Ubisoft.<br /> Et je dis bien « en même temps », car s’il y a certes des abus, n’oubliez pas que les 5 semaines de congés payés que vous devez apprécier n’ont pas toujours existé. Et devinez comment et par qui elles ont été obtenu ?
Wicked_Larkin
Comme précisé en seconde partie de l’article, les semaines de travail dans l’industrie du jeu vidéo (ce n’est certainement pas exclusif à ce marché, bien entendu) peuvent se montrer extrêmement intensives en raison de grosses phases de crunch, avec des journées de travail pouvant dépasser allégrement la dizaine d’heures (et même plus encore parfois).<br /> D’autres studios ont ainsi déjà adopté le système de quatre jours de travail par semaine, afin que les employés disposent d’un plus long week-end après une semaine certes raccourcie, sans pour autant être moins intense.
benbart
Bonjour,<br /> C’est amusant, on se pense le centre du monde de la grève, sauf que les grèves ne sont pas exclusivement d’origine française, même en chine il y a eu des grève il y a quelques semaines, ou sinon au USA les salariers d’amazon et de microsoft quit ont gouté aux syndicats par la grève.<br /> Une grève ça coute de l’argent pour le salarier, en plus d’avoir un manque à gagner, une grève ne peux se faire seul par manque de poids, donc ça implique du temps et de l’implication dans la grève.<br /> Donc à tout ceux qui crachent sur la grève, c’est un moyen légale de défendre des droits collectif et de faire bloque face aux conditions de travail dégradé, aux mains mise des actionnaires, au manque de sens ou de reconnaissance au travail.<br /> On agite souvent l’argument de la baisse de rendement pour justifier de licenciement du petit personnel, alors qu’il n’est généralement pas question de pertes, mais plutôt de garantir du rendement aux actionnaires.<br /> Comme il est dit plus haut, c’est une réorientation de l’entreprise visiblement, et forcément sans consultation du personnel, dans un contexte de travail au bord du burn-out, et avec des harceleurs encravaté qui gravite autour de toi.<br /> Bref, un peu d’esprit critique s’il vous plait.<br /> PS: la semaine de 4 jour de travail est appliqué dans des pays du nord bien moins socialiste que notre pays, qui ont eu gain de productivité, et les salarier ont plus de temps pour eux !<br /> Scoop, ça arrive en France :<br /> Capital.fr – 17 Oct 22<br /> Ces entreprises ont instauré la semaine de quatre jours avec succès<br /> Alors que la semaine de quatre jours sans baisse de salaire se démocratise petit à petit en France, plusieurs entreprises, petites, moyennes et grandes, ont décidé de franchir le pas, avec à la clé un bilan plutôt positif.<br />
JeXxx
Si la nouvelle génération consommatrices passait un peu plus de temps à bosser vraiment, elle n’aurait surement pas autant de temps pour jouer.<br /> C’est à dire ?<br /> Mes parents ou grands-parents, n’ont jamais fait un seul jeux vidéo, il n’aurait d’ailleurs jamais eu le temps …<br /> C’était leurs époques, aujourd’hui les choses changes. Certains dirons « On a fait la guerre nous » et moi je leurs répond « Et alors ? »
gpgl
Il y a un quart de siècle, j’avais postulé chez Ubisoft, en Bretagne. L’organisation de l’entreprise m’avait surpris : elle était constituée du regroupement d’une myriade de PME, Ubisoft ceci, Ubisoft cela. Toutes en dessous de la barre fatidique de 50 employés → CE, CHSCT, syndicat… tout çà tout çà. Je n’avais pas donné suite.
benbart
C’est surtout pour contenter l’image de l’entreprise avant de boucler l’année fiscal avant publication des chiffres aux actionnaires.<br /> Le joueur est toujours plus exigeant, rien a dire, mais je doute que le client soit roi quand il paye un jeu AAA 90€ pour 8H de jeu, faut bien reconnaitre que une bonne partie du prix est du au marketing pour être sur que le AAA soit rentable pour les actionnaires.<br /> Et en effet, nos grands parents n’ont pas eu le temps de se poser la question de jouer aux jeux vidéos, mais ils jouaient aux cartes, aux jeux de rôles et lisaient par dessus tout, quand ils avaient le temps entre deux reconstruction du pays !<br /> Autre chose :<br /> Nous ne sommes plus au 35heures, si seulement on l’a déjà été.<br /> Pour exemple, il y a de plus en plus de contrat 39heures qui devient la norme et surtout, avec des heures sup’ non payé … Les français toujours mauvais travailleur ?<br /> Perso’ je bosse pour le service publique, contractuel à 39h, heure sup’ non payé.<br /> si je cumule les heures, j’en ai pour 45h de taff par semaine, le tout payé 1€ de plus que le SMIC pour un taff d’ingénieur.(mais le service publique c’est particulier, faut être suicidaire pour être payé au smic )<br /> Prenons le cas d’un cuisto’ ou un employé polyvalent, le premier travail 45h-50h/s le deuxième 35-39/h, les deux sans heures supp’. et toujours aux alentours du SMIC.<br /> Je sais pas si les heures supp’ des employés d’ubisoft sont payé et de façon uniforme …<br /> Et puis, les primes de plus en plus privilégier aux salaire, et qui ne sont pas socialisé, c’est vraiment rogner sur des bouts de chandelles toujours au détriment du salarier.<br /> Quand on privilégie le rendement (investisseur et actionnaires ) au détriment de la qualité de la production ( condition de travail ), on peux se dire que c’est un problème sociétal, et non de travailleurs branleurs … ( c’est un bel oxymore tiens )
Freex
Y a tellement rien qui va dans ton Com que je vais même pas débattre
Groy-75
Les salariés ont en moyenne été augmentés de 8% l’année en 2022.<br /> Lors des crunchs payés (payés en heures sups) très peu d’entre eux répondent présents. Les jeunes ne veulent plus faire d’heures payés ou non. Ils veulent du temps libre avec un bon salaire !!!
pecore
Là il s’agit d’Ubisoft, mais on a déjà vu la chose encore et encore: des appels à la grève alors que l’entreprise est déjà menacée de faillite. Les employés seront ils plus heureux une fois l’entreprise liquidée ou, dans le meilleur des cas, rachetée avec la grosse restructuration qu’une telle opération entraine toujours ?<br /> Indépendamment de cela, est ce courageux et respectable d’attaquer un adversaire uniquement lorsqu’il est déjà affaibli ?<br /> Contrairement à ce que certains pourraient penser, je suis syndiqué et pour le droit de grève et de manifester. Mais il a un temps pour tout et je trouve vraiment désolant que les syndicats ne puisse s’exprimer autrement que par la disruption, au lieu d’essayer d’être aussi des forces de construction.
bennukem
On travail trop dur !<br /> Vous voulez donc du repos supplémentaires ?<br /> Non, des sous !<br /> Merci, c’était une reproduction du dialogue syndical vs direction
benbart
Causalité et conséquences, c’est deux choses bien différente, je ne réagirai pas au premier paragraphe car je pense déjà avoir donner mon argumentaire. ( pour éviter de tourner en ronds )<br /> Pour le deuxième paragraphe :<br /> Oui, il y a des parents qui ne travaillent pas ( qui ? j’en vois pas masse, ça fait un moment que l’éducation national est plus une garderie qu’une école, donc on parle de peu de personnes et la femme a le droit de vote et de travailler sans le consentement du marie maintenant, même s’il y a toujours des problématiques ).<br /> Puis ne pas travailler, c’est un manque à gagner, aucune aide remplace un salaire.<br /> Oui, il y a des gens qui touche des aides social, en premier lieu, le chômage qui est un salaire socialisé ( qu’on paye quand on travail pour y avoir le droit ) et les caisses social vont bien merci.<br /> Oui, les Allocations Familiale sont un vestige d’une politique visant à pérenniser les systèmes social, je vois pas foule de gens qui en profite à outrance.<br /> Le RSA pour les gens qui sont en fin de vie et qui ne parviennent pas à trouver du travail à 50 ans avant leur retraite, j’ai déjà été au RSA, 450€ ça fait pas bouillir la marmite.<br /> Puis les allocations, ou autres, ça se fait coupé du jour au lendemain et c’est une galère, je me suis retrouvé sans école et sans travail, j’ai donc demandé le RSA, puis coupé du jour au lendemain pour aucun motif, je me suis retrouvé à la rue 3 ans… et je suis pas un cas isolé, c’est même constant, CAF ou Pole Emploi.<br /> j’en suis ressortis, mais traumatisé et c’est pas grâce à l’état, on prêté un appartement et nourris sans rien me demandé en retour. ( merci encore ).<br /> Pas d’HLM, les liste d’attente qui s’allonge comme le bras… et 6 ans plus tard, pas de réponses.<br /> Pas de chômage, car pas suffisamment travailler pendant mes études.<br /> Les héritages, ça peux aussi être un problème au niveau de la rente, en effet des gens qui ne produisent pas et qui garde de l’argent sous le matelas, ça fait pas grossir le PIB, c’est sur. Mais ils sont taxé à partir de 150 000€ ( si mes souvenirs sont bon )<br /> Et parlons du taux de chômage qui fait que grandir contrairement de ce que dit notre ministre de Bercy<br /> https://statistiques.pole-emploi.org/stmt/publication<br /> On a de plus en plus de fainéant ou alors l’industrie se casse la gueule par manque de politique et de planification.<br /> Je doute qu’on soit passer de 10% de chômage à 19% par ce que notre pays est devenu branleur du jour au lendemain.<br /> Le trafic, oui, c’est un problème, car illégale et ça empêche donc la captation de cotisations et de TVA. la encore, il y a pas foule non plus, mais ça grossi en effet.<br /> Mais c’est souvent ( pas tout le temps ) la conséquence d’une situation social tendu pour le trafiquant.<br /> Je connais donc pas ce bon « paquets » qui ne bossent pas, et pourtant j’en ai trouvé des shlagg dans la rue, mais même eux ils bossent souvent, illégalement car pas d’autres moyens.<br /> On parle de quelque un qui galère à survivre la …<br /> Dans ce cas la « la plume la poutre », l’évasion fiscal des entreprises en question, le recourt au prime, la c’est monnaie courante.<br /> Et je parle d’entreprise à capitalisation publique dans tout ça hein … pas les petites boites qui galère et essai de trouver des moyens de survivre.<br /> Les actionnaires portent pas les cotisations social non plus.<br /> Bref, la ou je serai d’accords, c’est l’insistance gouvernemental de répondre avec des « primes » ou « allocations » pour éviter d’avoir une réponse politique et de planification.<br /> Le travailleur en générale veux vivre de son travail et pas avoir de dépendance vis à vis des institutions.<br /> Remettre en question une aide social parce que quelques uns l’utilisent pas comme il faut, c’est comme remettre le couteau en question, car ça peux tuer …<br /> Pour le moment, je trouve que justement le chômage et autres aides se font gratté, alors que la situation social est de plus en plus tendu.<br /> Donc, c’est une question sociétal, qu’on doit se poser collectivement et surtout il serai intéressant de laisser les personnes politiques en dehors de la discussion pour ne pas faire polluer le débat par des rhétorique poncé jusqu’à la moelle …
gael_poulet
Non, ta rien compris…<br /> Il veulent la semaine de 28h.
56777777
Un air de déjà vu sur certains points…<br /> voir l’article du télégramme : Guillemot. Direction et salariés s’affrontent<br /> Publié le 19 septembre 2002
Than
En fait, c’est une très mauvaise façon de voir les choses.<br /> Je parle du « s’ils passaient un peu plus de temps à bosser ».<br /> Et ça montre la parfaite absurdité de notre monde.<br /> A croire, pour certains, que nous existons pour… travailler ! (et enrichir d’autres que nous dans des proportions ni égales ni équitables).<br /> Le jour où on me dit que je touche un salaire équitable à mes N+1/2/X, je pourrais peut-être concéder accepter cette vision.<br /> Aujourd’hui, c’est totalement irrecevable.<br /> Comme dit plus haut par d’autres, surtout dans le jeu vidéo, il y a des périodes de surcharge démentielle qui ne sont pas du tout récompensées.<br /> Pire, le jour où finalement les indicateurs en faveur de la prime du N+X lui permettent pas de l’obtenir, hop, on licencie au premier prétexte.<br /> Si c’est ça la vision du remerciement pour service accompli et investissement dans la société…<br /> C’est pour ça qu’une partie des générations plus récentes se retrouvent sur un modèle de société qui est de plus en plus aux antipodes de celui des générations précédentes.<br /> Bosser 40/50/…/90 heures par semaine pendant 40/42/44/…/50 ans pour se faire victimiser, exploiter, virer à l’envie, et… crever ? Mourir ? C’est ça, le modèle de société qu’on nous « offre » généreusement ?<br /> Le Temps est ce que nous avons de plus précieux.<br /> La « valeur travail » telle qu’elle est appliquée aujourd’hui est une fumisterie dans l’immense partie des métiers, et sur le globe.<br /> On le voit bien à chaque « crise économique » (concrètement, ça fait plus ou moins 50 ans qu’on est « en crise », donc pour ceux qui sont nés après 1972, ça n’a absolument aucune signification, « on » nous parle d’un monde qu’on ne connait pas. Et avec cette mentalité, qu’on risque pas de connaître.).<br /> Rien contre toi en particulier Peggy10Huitres (ce pseudo est du génie, au passage).<br /> Mais ce que tu viens d’énoncer est symptomatique d’une fracture de vision de la place de l’Humain dans la société, et de « l’utilité » de sa vie.<br /> Le jour où on arrête les écarts de salaire du simple au centuple, on pourra peut-être s’entendre un peu mieux sur certains points.<br /> Mais aujourd’hui, c’est inacceptable.<br /> Sinon pour revenir au jeu vidéo : c’est pas parce que des gugus veulent des jeux « pour hier » qu’il faut nécessairement les leur offrir au prix des burnout de ses employés.<br /> Surtout si au final il faut corriger les jeux sortis complètement buggés… ! (remarque, certains sont assez tordus pour les vendre en kit, heu en DLC … ).
Than
Sauf qu’une grande partie, sinon la quasi totalité, des entreprises a déjà utilisé l’argument de l’inflation-ci l’inflation-ça, et a modifié ses prix.<br /> Par contre, pour les salariés, la « réévaluation », faut la demander. Sinon tu peux te brosser.<br /> Certaines sociétés ont pris le sujet en « avance », pour mieux couper court à des réévaluations au niveau de l’inflation.<br /> Pour pouvoir mieux dire « ah mais on a déjà fait un geste / on a fait ce qu’on a pu ».<br /> C’est un combat d’information comme souvent. ^^<br /> Par contre, utiliser la peur du chômage, faut arrêter de l’exagérer suivant les métiers.<br /> Durant le covid j’ai pas arrêté d’entendre que « c’est pas le moment de changer de boulot ». Foutaise.<br /> Et on l’a bien vu d’ailleurs sur les chiffres des mouvements… ça a fait vent de panique chez les entreprises qui ont perdu des gens, parce que c’est pas le chômage qui a recruté, mais bien d’autres métiers.
philumax
Quand une entreprise annonce qu’elle va mal, ça veut généralement dire, qu’il y a du licenciement dans l’air.
Palou
Peggy10Huitres:<br /> Je ne vais pas répondre plus que ça, la majorité des gens veulent un monde plus équitable, mais en même temps tout le monde tire la couverture vers soi, et le problème commence déjà à 2, dans un couple !<br /> Whaouuuu ! même pas un troll, ça change … tu es malade ?
Blackalf
Peggy10Huitres:<br /> en même temps tout le monde tire la couverture vers soi, et le problème commence déjà à 2, dans un couple !<br /> Pas dans le mien…si c’est le cas chez d’autres, c’est qu’ils sont mal assortis.
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