Test Turtle Beach VelocityOne Flight : le kit simulation de vol tout-en-un accessible à tous

Nerces
Spécialiste Hardware et Gaming
21 décembre 2021 à 12h32
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© Turtle Beach
© Turtle Beach

La sortie, l’an dernier, de Flight Simulator sur PC a permis de dynamiser le marché du joystick de simulation. Quelques mois plus tard, la venue de la version Xbox a enfoncé le clou en faisant connaître cet incroyable monde à davantage de joueurs. Une brèche dans laquelle se sont engouffrés certains fabricants de matériel. Turtle Beach n’est pas le plus maladroit !

Turtle Beach VelocityOne Flight
  • Kit complet, compact et léger
  • Simple à installer / régler
  • Innombrables axes, boutons
  • Petit écran LCD bien pratique
  • Système de fixation impeccable
  • Compatible PC / Xbox
  • Par défaut, sensibilité du yoke un peu faible
  • Sensations de « plastique contre plastique » sur les axes
  • Axes des gaz bien trop souples

À près de 380 euros, le VelocityOne Flight n’est pas conçu pour être offert au petit-neveu qui a décidé de faire joujou avec le « gros navion ». En revanche, pour qui souhaite se lancer sérieusement dans la simulation de vol, il représente un premier pas prometteur. D’emblée, on ne peut que saluer la volonté de proposer un kit complet regroupant un joystick type yoke, des commandes de gouverne de direction, les contrôles des freins et un bloc manette des gaz modulaire personnalisable.

L'espace occupé est important sans être complètement délirant © Nerces
L'espace occupé est important sans être complètement délirant © Nerces

Fiche technique du Turtle Beach VelocityOne Flight

Il est important de noter que le produit de Turtle Beach constitue un tout indissociable. En effet, il est impossible de n’acheter que le joystick et de laisser de côté la commande des gaz. En revanche, il est possible de le rendre plus complet encore en achetant un palonnier dédié et si Turtle Beach n’a aucun accessoire de ce type à son catalogue, des modèles d’autres marques comme le Thrustmaster Pendular Rudder sont parfaitement compatibles.

Turtle Beach VelocityOne Flight, c’est :

  • Connexion : filaire (USB-A), câble de 2 m
  • Orientation ludique : simulations de vol civiles
  • Nombre de boutons : 18 (2 interrupteurs 8 directions, 2 interrupteurs 4 directions, 6 boutons frontaux, 2 arrières, boutons Xbox, 10 boutons de manette)
  • Nombre d’axes : 12 avec capteur à effet hall sur l’axe principal du manche
  • Prise casque : oui, jack 3,5 mm avec sortie audio stéréo et entrée microphone
  • Dimensions : 483 x 496 x 183 millimètres
  • Poids : environ 6,4 kilogrammes
  • Compatibilité : PC Windows 10, Xbox Series X|S et Xbox One
  • Prix et disponibilité : disponible à partir du 18 décembre pour 379,99 €

Vous l’aurez remarqué, le VelocityOne Flight n’est pas encore disponible. Il le sera dans quelques jours et, signe que le périphérique n’est pas produit à beaucoup d’exemplaires, Turtle Beach a décidé de restreindre les commandes à un exemplaire maximum par foyer. Sans doute espère-t-il éviter la revente à prix d’or sur les sites dédiés.

Fixer le bloc manettes des gaz sur le bloc yoke est un jeu d'enfant © Turtle Beach
Fixer le bloc manettes des gaz sur le bloc yoke est un jeu d'enfant © Turtle Beach

Un périphérique imposant, mais bien pensé

Si la taille du carton du VelocityOne Flight n’est pas plus impressionnante que ça, une fois l’ensemble entièrement déballé et posé sur le bureau, c’est déjà plus costaud. Ses 50 centimètres de large imposent de disposer d’un espace important, mais la profondeur – elle aussi de près de 50 cm – reste mesurée : il faut simplement avoir à l’esprit le recul nécessaire pour contrôler un yoke que l’on va tirer vers soi pour faire monter l’appareil.

Nous mettons toutefois la charrue avant les bœufs. Revenons-en à la mise en place du périphérique. Au sortir du carton, on se retrouve avec seulement deux éléments principaux et divers accessoires parfaitement facultatifs. Il y a donc d’un côté le joystick type yoke et de l’autre le bloc manette des gaz. Celui-ci s’emboîte aisément dans le yoke, un clic confirmant sa bonne fixation. Pour le retirer, c’est aussi simple : un bouton sous l’appareil permet de relâcher le lien qui unit les deux pièces.

Turtle Beach VelocityOne Flight © Turtle Beach
Turtle Beach VelocityOne Flight © Turtle Beach

Les pinces / mâchoires de fixation remplissent parfaitement leur rôle © Nerces

Le yoke dispose d’un couvercle lequel libère l’accès à la clé et aux deux vis de serrage. Celles-ci sont simplement là pour que les deux « pinces » présentent sous le yoke viennent exercer une pression suffisante sur le plan de travail. Sans ces « pinces », il est inutile d’espérer pouvoir utiliser le VelocityOne Flight : il est trop léger pour tenir en place. En revanche, ce système de fixation qui ne prend guère plus de quelques secondes assure un maintien irréprochable.

Deux câbles et puis c'est tout : un branchement ultra simple © Nerces
Deux câbles et puis c'est tout : un branchement ultra simple © Nerces

Sur le côté droit du yoke, on découvre les deux prises USB-C : la première permet de relier le bloc manette des gaz quand le second connecte le kit complet au PC. De l’autre côté du joystick, on trouve la petite prise jack 3,5 mm pour le casque et c’est tout ! La simplicité est clairement de mise. Les accessoires livrés par Turtle Beach sont une plaque de commandes - un peu « toc » - que l’on peut fixer sur l’avant du yoke afin de modifier le descriptif des voyants lumineux et un lot d’embouts supplémentaires pour personnaliser les manettes des gaz.

Turtle Beach VelocityOne Flight © Turtle Beach
Turtle Beach VelocityOne Flight © Turtle Beach

Turtle Beach a le bon goût de livrer une fiche explicative double face riche de nombreux enseignements © Turtle Beach

De la configuration… toute automatique !

Nous l’avons dit, la mise en place matérielle du VelocityOne Flight est réellement simplissime. Il ne faut guère plus de quelques minutes pour disposer d’un système fonctionnel et pas si encombrant / gênant dans la mesure où tout est sur le bureau : pas de bloc d’alimentation à relier au secteur et un seul câble vient connecter la bête au PC / à la Xbox. On regrette tout de même la longueur des câbles : celui qui relie la manette des gaz au yoke (1 m) aurait pu être plus court alors que celui qui va jusqu’au PC / à la Xbox (2 m) aurait pu être plus long.

Flight Simulator intègre des profils par défaut presque parfaits et les réglages restent accessibles © Nerces
Flight Simulator intègre des profils par défaut presque parfaits et les réglages restent accessibles © Nerces

Vous en conviendrez, il y a plus gênant comme « obstacle » et ce n’est pas à la configuration logicielle que l’on va rencontrer davantage de difficultés. Sur Flight Simulator - qui reste logiquement le logiciel de choix pour un tel périphérique - le VelocityOne Flight est reconnu d’emblée, sans avoir besoin d’installer le moindre pilote, la moindre interface. Dans les contrôles du jeu, deux options apparaissent alors pour configurer d’un côté le yoke et ses différentes commandes, de l’autre la manette des gaz et ses nombreux axes / boutons.

Turtle Beach VelocityOne Flight © Nerces
Turtle Beach VelocityOne Flight © Nerces

Les poignées du yoke, chacune avec ses interrupteurs 8 directions et 4 directions © Nerces

Plus fort encore, le paramétrage par défaut nous a semblé tout à fait cohérent avec usage de tous les axes, toutes les commandes et nous n’avons finalement changé que quelques contrôles afin que les choses correspondent à nos habitudes de vol. Bien sûr, il est possible de changer l’intégralité des commandes et la reconnaissance automatique du périphérique par Windows assure de pouvoir en profiter sur à peu près tous les logiciels de simulation de vol… même si c’est évidemment l’aviation civile qui sera à privilégier sur un tel accessoire.

Le bloc manettes de gaz peut être personnalisé avec quatre bouchons © Turtle Beach
Le bloc manettes de gaz peut être personnalisé avec quatre bouchons © Turtle Beach

Un petit point à évoquer tout de même avant de prendre les airs : la présence au centre du yoke d’un petit écran LCD. En couleurs et disposant d’une définition de 320 x 230. Il permet de passer du mode PC au mode Xbox, mais aussi et surtout de configurer quelques options de vol bien pratiques. On pense en particulier à la gestion du temps de vol, à la sélection des différents profils utilisateurs et à l’activation d’un système simple moteur ou bimoteur. Nous aurions aimé qu’il puisse apporter d’autres fonctionnalités comme la checklist par exemple ou une petite carte, mais il n’en est rien.

Et nous redécouvrons la planche de bord © Nerces
Et nous redécouvrons la planche de bord © Nerces

Décollage : un peu plus près du paradis ?

Le VelocityOne Flight est installé, bien en place sur le bureau. Flight Simulator est lancé et le kit Turtle Beach configuré. Il est plus que temps de réaliser notre première session de vol. Pour démarrer, nous avons choisi ce bon vieux Cessna 152, un petit avion dont les commandes de bord rappellent physiquement celles de notre périphérique - l’immersion n’en sera que meilleure - même si nous essaierons bien d’autres appareils. Les premières minutes de « jeu » sont en réalité consacrées à se faire plaisir en actionnant les différents interrupteurs / boutons / leviers pour les voir opérer à l’identique dans le cockpit du jeu. On a un peu l’air idiot à faire « mumuse » de la sorte, mais cela fait partie du jeu.

Il est assez bluffant de voir toutes les commandes ainsi répliquées : on joue avec les contrôles de throttle, de propeller et de mixture… désolé pour les anglicismes, mais nous avons l’habitude de jouer sur la version anglaise. Pour ces trois leviers, le VelocityFlight One est absolument impeccable : leur petite poignée de couleur permet une identification immédiate et ils sont vraiment bien à portée. On leur reprochera un peu trop de souplesse, mais compte tenu du geste, ce n’est pas trop grave. C’est un peu plus gênant pour les quatre manettes du dessus. Elles disposent d’un petit cran bien pratique en début de course, mais ensuite plus rien et elles auraient mérité une résistance plus grande.

Les gros porteurs sont jouables, mais le VelocityOne Flight est plutôt prévu pour de petits appareils © Nerces
Les gros porteurs sont jouables, mais le VelocityOne Flight est plutôt prévu pour de petits appareils © Nerces

Rien à redire en revanche du côté de la gestion des freins, des flaps et du train : c’est accessible, parfaitement géré et il ne faut pas plus de cinq minutes pour se sentir à son aise. Un des interrupteurs 8 directions remplace correctement un module d’eye tracking pour orienter la vue. À notre premier décollage, nous avons toutefois relevé un défaut : en l’absence d’un véritable palonnier, les commandes de pédale sont sur la gauche et la droite du yoke. Il aurait été plus pratique d’avoir les deux sur la partie gauche du manche : cela aurait permis de garder une main sur ces deux commandes et l’autre sur les manettes des gaz. Dommage.

Une fois en l’air, on remarque vite un autre défaut un peu déroutant : les mouvements du manche « physique » ne sont pas reproduits en 1:1 dans le cockpit de Flight Simulator. Sans que ce soit forcément très grave, c’est dérangeant et vient légèrement casser l’immersion : heureusement, un simple passage dans les réglages permet de corriger la chose en augmentant la sensibilité. Un peu plus gênant, le manche lui-même peut offrir une certaine adhérence, comme des frottements, lorsqu’on le tire ou le pousse. Une sensation que l’on retrouve que les axes du bloc manette des gaz et donne cette impression de « plastique contre plastique » que l’on ne retrouve pas sur un modèle comme l’Alpha Flight d’Honeycomb.

Et « le plus beau jeu du monde » prend une toute autre dimension... ludique autant que réaliste © Nerces
Et « le plus beau jeu du monde » prend une toute autre dimension... ludique autant que réaliste © Nerces

Cela dit, il faut garder à l’esprit que l’Alpha Flight est bien plus haut de gamme et qu’il nous le fait payer. En plus de frais de port importants, le seul bloc yoke n’est pas très loin du prix de l’ensemble du VelocityOne Flight et il faut encore ajouter 250 euros pour le bloc manette des gaz. Le coût total est alors bien plus élevé et, en ce sens, Turtle Beach réussit ici un très joli coup. Son VelocityOne Flight implique quelques légers sacrifices dans la direction, mais pour peu que ce soit votre premier manche, l’impression est tout bonnement formidable. On prend un immense plaisir à manœuvrer notre avion, on joue avec les commandes comme jamais auparavant… et on en redemande !

TurtleBeach a de plus fourni un effort conséquent pour que les contrôles soient aussi simples, évidents et accessibles que possible. Le besoin de reconfiguration est minimal et ce VelocityOne Flight a tout du kit « prêt à l’emploi » qui en fait le compagnon idéal du joueur PC autant que du joueur Xbox. Les experts regretteront peut-être quelques petits manques côté fonctionnalités, un peu trop de souplesse sur les axes du yoke ou des commandes des gaz, mais ce serait intenter un bien vilain procès à un kit qui fait remarquablement le job.

Un peu juste pour les puristes, les VelocityOne Flight est une merveille pour des joueurs moins exigeants © Turtle Beach
Un peu juste pour les puristes, les VelocityOne Flight est une merveille pour des joueurs moins exigeants © Turtle Beach

Turtle Beach VelocityOne Flight, l'avis de Clubic

8

À plus ou moins 380 euros, le VelocityOne Flight impose un certain investissement et il convient d’être bien sûr d’apprécier les simulations de vol civiles avant de se lancer. Pour autant, par rapport aux autres kits FlightSim du marché, Turtle Beach est presque dans la moyenne basse. Il intègre effectivement un bloc yoke et un bloc manettes des gaz quand, pour le même prix, on ne profite que du yoke chez Honeycomb par exemple. Forcément une telle différence de prix a des répercussions sur la qualité de fabrication, le niveau de précision des composants ou les sensations de vol.

On regrette ainsi que les axes soient parfois un peu souples ou que les mouvements imprimés sur le yoke ne soient pas reproduits en 1:1 dans le jeu sans quelques ajustements. On peut aussi imaginer qu’une petite mise à jour firmware améliore certaines commandes, mais nous préférons retenir le fantastique bilan d’un kit pour ainsi dire « prêt à l’emploi » : l’installation physique ne prend que quelques secondes et la configuration logicielle par défaut est presque parfaite… au moins pour les joueurs occasionnels. Peut-être un peu léger pour des experts du simulateur, le VelocityOne Flight reste un produit remarquable.

Les plus

  • Kit complet, compact et léger
  • Simple à installer / régler
  • Innombrables axes, boutons
  • Petit écran LCD bien pratique
  • Système de fixation impeccable
  • Compatible PC / Xbox

Les moins

  • Par défaut, sensibilité du yoke un peu faible
  • Sensations de « plastique contre plastique » sur les axes
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Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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Commentaires (2)

Sabrewolf
Merci pour ce test. Je serais intéressé par un test des concurrents comme l’Alpha Flight également possibilité de les utiliser sur Xbox. Une Xbox peut rester connectée sur une télé séparée plus facilement que d’encombrer le bureau quand on en a d’autres usages que les simulateurs de vols.
DirtyShady
Pour moi ce genre de truc est tout sauf rentable même a 380€…<br /> Y a trop peu de jeu de simulation de vol qui sortent, tu t’amuse un temps sur ce genre de jeu…
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