Apple prépare un MacBook à prix réduit pour 2026, et l’idée fait déjà trembler tout l’écosystème PC. Selon un analyste, cette offensive pourrait forcer les constructeurs Windows à revoir profondément leurs modèles.

Depuis plusieurs semaines, la rumeur d’un MacBook « abordable » provoque un certain séisme dans le monde du PC. Une perspective encore impensable il y a quelques années, tant Apple refusait d’associer son image au moindre produit d’entrée de gamme. Pourtant, la situation du marché a changé : Windows traverse une période agitée, Microsoft accumule les critiques sur l’évolution de Windows 11, et les constructeurs peinent à proposer des machines séduisantes sous les 800 dollars. Dans ce contexte déjà instable, l’arrivée d’un MacBook à bas prix pourrait bouleverser les équilibres. Reste une question essentielle : si Apple descend dans l’arène du « budget premium », comment le marché Windows va-t-il réagir — et jusqu’où cette concurrence pourrait-elle pousser les fabricants ?
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Un MacBook bon marché qui vise les étudiants, sans sacrifier le côté premium
L’idée d’un MacBook à prix plancher semblait jusque-là incompatible avec la culture Apple. Steve Jobs l’avait martelé : « Nous ne faisons pas de PC au rabais ». Pourtant, le constructeur de Cupertino n’a jamais été aussi proche de changer de stratégie, portée par une réalité économique simple : sa part de marché mondiale stagne, malgré le succès des puces Apple Silicon. Et les signaux se multiplient. Aux États-Unis, Walmart vend déjà un MacBook Air M1 à 549 dollars, preuve qu’un « Mac pas cher » existe officieusement, mais sans aucun effort marketing de Cupertino. La différence, cette fois, c’est que le modèle attendu pour 2026 serait conçu dès le départ pour occuper cette tranche de prix.
Selon les premières fuites, ce MacBook reprendrait le processeur A18 Pro, la puce mobile de l'iPhone 16 Pro, très économe mais incapable de soutenir des charges lourdes sur la durée, faute de ventilation active. Autrement dit, une machine pensée pour le web, le travail scolaire et la bureautique, pas pour la puissance brute. Apple appliquerait aussi sa traditionnelle segmentation : base à 8 Go de RAM, des options rapidement onéreuses si vous voulez plus de confort, et une conception prémium déclinée potentiellement en couleurs chatoyantes pour séduire les étudiants et les usages légers.
Mais l’atout clé serait ailleurs : un design haut de gamme, probablement en aluminium, et une autonomie difficile à égaler dans cette gamme de prix. Un cocktail qui pourrait attirer des utilisateurs qui n’avaient jamais envisagé un Mac — et qui pourrait faire très mal au marché Windows de milieu de gamme. L’analyse de Ben Bajarin, dirigeant du cabinet d'analyse Creative Strategies, va dans ce sens : le simple fait qu’Apple se positionne à 600-700 dollars suffirait à redistribuer les cartes.

Pourquoi les fabricants Windows vont être contraints de réagir
Le contraste est rude : face à ce futur MacBook, la majorité des PC Windows à 600 dollars souffrent d’un problème ancien et bien connu. Un design souvent peu inspiré, des matériaux basiques, des trackpads vieillots, des haut-parleurs faibles… bref, tout ce qu’Apple met en avant pour justifier ses prix élevés. Et même si certains modèles comme les Surface Laptop de Microsoft rivalisent avec les MacBook Air, ils restent l’exception. Dans cette gamme de prix, les constructeurs ont privilégié la performance et la compatibilité Windows plutôt que l’esthétique ou la qualité perçue.
La situation pourrait toutefois changer. Pour l’analyste Ben Bajarin, l’arrivée d’un MacBook à bas prix va obliger les fabricants à rehausser leur niveau — pas sur les composants, mais sur la perception de qualité. HP, Lenovo, Dell ou Asus pourraient ainsi revoir leurs châssis, leurs trackpads ou leurs haut-parleurs pour retrouver un certain attrait auprès du grand public. Et dans le même temps, l’arrivée de puces Snapdragon X2 Elite ou X Plus, promises comme très endurantes, pourrait leur offrir de nouveaux arguments en 2026.
Mais la plus grande faiblesse du camp Windows ne se trouve pas dans les PC eux-mêmes : elle se trouve dans Windows 11. De nombreux utilisateurs critiquent une expérience lourde, instable et saturée d’options inutiles, une impression renforcée par l’arrivée massive de l’IA dans le système.
Certains anciens ingénieurs de Microsoft comparent la situation à celle de macOS avant Snow Leopard : un moment où il devient nécessaire de tout stabiliser, plutôt que d’ajouter sans cesse des fonctionnalités. Si Microsoft n’entre pas dans cette logique, les constructeurs Windows auront beau améliorer leurs produits, l’image générale du PC pourrait rester défavorable face à un « MacBook pas cher » séduisant, mais limité.
Source : Windows Lastest