Le mastodonte Microsoft a signé un contrat de 100 mégawatts d'énergie solaire avec l'énergéticien japonais Shizen Energy. La firme américaine veut alimenter ses centres de données nippons en électricité verte sur les prochaines décennies.

Microsoft vient de soigner un méga-contrat solaire de 100 MW au Japon avec Shizen Energy © Hryshchyshen Serhii / Shutterstock
Microsoft vient de soigner un méga-contrat solaire de 100 MW au Japon avec Shizen Energy © Hryshchyshen Serhii / Shutterstock

La course à l'énergie propre est toujours prise très au sérieux par les géants de la tech. Microsoft a franchi une nouvelle étape de son développement comme consommateur d'énergie verte au Japon il y a quelques jours. La firme à la fenêtre a signé avec Shizen Energy un accord pourtant sur quatre projets solaires d'un total de 100 mégawatts de capacité solaire, qui auront pour but de satisfaire l'appétit vorace des infrastructures cloud et de l'intelligence artificielle du pays. Une belle nouvelle, à peine quelques jours après la précédente signature.

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Le pari solaire à 2,9 milliards de dollars de Microsoft au Japon

Microsoft mise sur quatre fermes photovoltaïques situées dans les régions de Kyushu et Chugoku. La première est déjà opérationnelle et produit de l'électricité verte, tandis que trois autres sont en construction. Ces centrales fourniront l'énergie nécessaire aux deux data centers de l'entreprise sur l'archipel, des infrastructures qui fonctionnent en continu pour héberger les services cloud et les modèles d'intelligence artificielle.

Mais Microsoft voit plus grand. L'entreprise va débourser 2,9 milliards de dollars pour muscler ses capacités de calcul japonaises d'ici douze mois. Un investissement pharaonique qui situe l'Asie au cœur de la bataille mondiale du cloud. Tokyo, Osaka et leurs environs deviennent des hubs technologiques majeurs, et leurs besoins en électricité suivent forcément la même trajectoire ascendante.

Shizen Energy s'impose comme un partenaire de poids. Pour Microsoft. La start-up japonaise, élue meilleure jeune pousse du pays par Forbes en 2024, a déjà installé plus d'un gigawatt de capacité renouvelable dans le monde. Rei Ushikubo, son directeur exécutif, explique d'ailleurs que « l'obtention de financements pour ces projets prouve la présence croissante des accords d'achat d'énergie renouvelable sur le marché japonais. »

L'énergie solaire répond à l'appétit dévorant des infrastructures d'intelligence artificielle

Le photovoltaïque séduit Microsoft et ses clients pour deux raisons, à savoir la rapidité et le coût. Une centrale solaire se construit en dix-huit mois environ, bien plus vite que l'éolien offshore ou le nucléaire. L'autre atout, c'est que les entreprises peuvent utiliser l'électricité produite avant même la fin des travaux, dès que les premiers panneaux sont raccordés au réseau. Un gain de temps précieux pour des data centers en expansion constante.

Sur le plan économique, le photovoltaïque figure désormais parmi les sources d'énergie les plus compétitives. Microsoft multiplie les contrats puisque depuis janvier, l'entreprise a signé pour plus d'un gigawatt de capacité solaire mondiale. L'entreprise dépend des centaines de millions de dollars, mais la course à l'énergie verte répond à un dilemme de taille. Les géants technologiques ont de grandes ambitions climatiques, mais l'intelligence artificielle générative consomme des quantités croissantes d'électricité.

Les contrats de vingt ans, comme celui signé avec Shizen Energy, assurent une stabilité précieuse. Ils garantissent des prix fixes et permettent de planifier la croissance sans craindre les variations du marché énergétique. Cette initiative japonaise rejoint le plan de Microsoft de réduire l'empreinte carbone de ses centres de données. Mais une question reste ouverte : la production d'énergie verte pourra-t-elle suivre la demande explosive de l'intelligence artificielle ?