Bruno Chauvat : "MusicMakesFriends a fait le choix de la légalité et de la transparence"

15 mai 2008 à 11h35
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Directeur de Playtime, société luxembourgeoise éditrice de MusicMakesFriends, Bruno Chauvat précise le positionnement de cette toute jeune plate-forme de streaming sur un marché de la musique numérique légale où s'activent de nombreux acteurs.

AB - Bruno Chauvat, bonjour. Comment se situe MusicMakesFriends sur un marché de la musique en ligne légale où s'activent des acteurs comme iTunes, Imeem et MusicMe ?

BC - Et bien MusicMakesFriends ne se base pas sur le téléchargement de musique, comme iTunes, mais sur l'écoute en streaming. Dans ce cadre gratuit et légal, grâce aux accords que nous avons conclus avec Universal Music, Sony BMG Music Entertainment, EMI Music et plus de 9.000 labels indépendants, nous proposons une diversité d'expériences musicales, de l'écoute de radios musicales par genre à la sélection de playlists par les membres.

MusicMakesFriends est aussi une communauté d'amateurs de musique qui se rencontrent et partagent leurs goûts musicaux au travers des playlists partagées. Cette dimension communautaire et de découverte musicale est centrale. J'ajoute que MusicMakesFriends met à disposition de tous ses membres 'gratuits' un espace en ligne personnel de 2Go. Nous proposons également un accès 'premium' sous forme d'abonnement pour des membres qui voudraient avoir plus de fonctionnalités, comme l'écoute à la demande en illimité de l'intégralité des catalogues disponibles sur la plate-forme et un espace de stockage de 20Go.

AB - Le site MusicMakesFriends pourra-t-il résister à l'arrivée de MySpace sur le marché, réseau social de référence mondiale qui, en partenariat avec trois des quatre majors du disque, Universal, Warner et Sony BMG, va former une coentreprise ?

BC - Grâce à nos accords avec trois majors, Universal, Sony BMG et EMI, et avec de nombreux indépendants, MusicMakesFriends est devenu le premier site communautaire paneuropéen dédié à la musique, proposant plus de 80% de la musique disponible en Europe légalement. Nos services sont aujourd'hui disponibles dans 9 pays et dans 4 langues différentes (français, anglais, allemand, espagnol). La confiance des majors et des principaux acteurs de l'industrie prouve la pertinence de notre approche, qui est d'offrir de nouvelles manières d'écouter de la musique dans un service entièrement légal. Nous allons, dans les mois à venir, continuer à enrichir les catalogues de musique disponibles à l'écoute.

AB - Quid du modèle économique, de l'audience et de la rentabilité de MusicMakesFriends ?

BC - Nous avons lancé MusicMakesFriends il y a tout juste 2 mois, en mars 2008, c'est pourquoi nous ne sommes pas encore en mesure de donner des éléments chiffrés concernant le site. Pour notre part, nous ne pensons pas qu'une offre légale et gratuite entièrement rémunérée par la publicité offre une parfaite légalité, soit viable sur le long terme du point de vue économique. Cela se démontre d'ailleurs par le fait qu'à ce jour, MusicMakesFriends soit la seule plate-forme d'écoute en streaming à avoir réellement signé des accords avec trois des principales majors du disque.

J'ajoute que nous avons fait le choix d'une offre gratuite, d'une part, d'un abonnement payant, d'autre part, afin de véritablement nous appuyer sur un modèle légal, transparent, qui respecte pleinement les droits des artistes et de leurs maisons de disques. D'ailleurs, ce concept a d'ores et déjà séduit puisque nous comptons des abonnés 'premium' (payants) dans les différents pays d'Europe où MusicMakesFriends est présent, dont la France. Aujourd'hui, j'insiste, il s'agit pour nous de continuer à intégrer les catalogues que nous avons signés et d'améliorer en permanence et en continu nos différents services. Les retours des membres sont d'ailleurs très intéressants et nous incitent grandement à poursuivre dans cette voie.

AB - A vos yeux, comment équilibrer les relations entre artistes, internautes et industrie de la musique enregistrée ?

BC - La relation doit être claire et permettre à chacun d'être respecté. Relation claire veut dire que l'on s'inscrive dans une démarche qui permette aux artistes et aux labels d'être rémunérés pour leurs créations lorsqu'elles sont écoutées et que personne n'utilise ces contenus pour créer une activité commerciale sans en acquérir les droits. Une relation claire signifie également : ne pas abuser l'internaute sur la pseudo légalité d'un service d'écoute ou de téléchargement, surtout dans un environnement où les fournisseurs d'accès internet devront répercuter sur les utilisateurs la responsabilité liée à l'usage de services illicites. Une relation claire implique, enfin, que les labels comprennent l'évolution des modes d'écoute de la musique et qu'ils soient attentifs à ce que souhaitent les internautes aujourd'hui. Satisfaire chacun de ces critères, c'est ce à quoi s'est attelé MusicMakesFriends et c'est dans cette légalité et cette transparence que nous avons l'intention de poursuivre le développement de notre plate-forme.

AB - Bruno Chauvat, je vous remercie.
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