Roaming : des tarifs 4 fois supérieurs à ceux des appels nationaux

07 novembre 2006 à 00h00
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Pour tenter d'imposer son projet de régulation des marchés de gros et de détail de l'itinérance mobile internationale, Bruxelles dévoile une nouvelle étude.

Les frais d'itinérance mobile dissuadent encore une majorité d'Européens d'utiliser leur téléphones portables à l'étranger. La régulation est-elle la solution ? Bruxelles l'affirme à travers la publication, mardi 7 novembre 2006, d'une nouvelle enquête "Eurobaromètre" réalisée en septembre dernier auprès de 24.565 Européens.

79% des personnes interrogées possèdent un mobile, 44% se sont déplacées dans un autre Etat membre au cours de ces 12 derniers mois pour des motifs personnels. Dans leur majorité, ces individus ont déclaré réduire leur utilisation "mobile" lorsqu'ils sont à l'étranger, les jeunes plus que les autres (68% des 15-24 ans et 70% des étudiants). Pour 81% d'entre eux, le coût élevé des appels est un facteur clé de dissuasion.

Dans ce contexte, 70% des individus concernés estiment que "l'intervention de l'UE est nécessaire pour réduire les coûts de l'itinérance au bénéfice des citoyens ordinaires." De plus, 68% se déclarent favorables à une intervention de l'UE pour faire baisser les frais d'itinérance pour les SMS. Enfin, environ 43% des clients de la téléphonie mobile au sein de l'UE "n'ont toujours pas une idée claire de ce qu'ils paient pour passer ou pour recevoir des appels lorsqu'ils sont à l'étranger."

Selon la Commission européenne "les prix de l'itinérance restent en moyenne 4 fois supérieurs aux prix des appels mobiles nationaux." La régulation va-t-elle changer positivement la donne ? En juillet dernier, Bruxelles a dévoilé sa proposition de règlement visant à baisser jusqu'à 70% le coût d'utilisation des mobiles lors de déplacements au sein de l'UE. Pour atteindre cet objectif, la Commission préconise, d'une part, la régulation des prix de gros que les opérateurs se facturent entre eux, d'autre part, un plafonnement des prix de détail.

Cette dernière disposition ne satisfait ni le Groupe des régulateurs européens (ERG), ni les opérateurs de réseaux mobiles. Les français Orange et SFR, par exemple, affirment que la régulation aura un impact "significativement négatif" sur le consommateur. L'outil de régulation européen, s'il est validé par le Parlement et le Conseil de l'UE, pourrait être opérationnel dès le second semestre 2007.
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