Alors que le marché des navigateurs amorce une course effrénée vers l'intelligence artificielle, le nouveau PDG de Mozilla, l'a affirmé : Firefox ne sera pas en reste. Mais parmi la pléthore des navigateurs Chromium, Firefox veut aussi conserver sa place d'outsider. La fondation défend les avantages de son moteur de rendu Gecko, propose un "kill switch" radical pour l'IA et amorce une diversification économique vitale. En 2026, Mozilla entend reprendre la main sur le Web ouvert.

Anciennement directeur produit chez Google, puis chargé de développer la croissance de WhatsApp chez Meta, Ajit Varma est aujourd'hui l'homme-clé de Mozilla. Le vice-président de Firefox a accepté de répondre à nos questions sur l'état du marché et sa feuille de route à venir pour faire briller le navigateur.

Vous avez dirigé la monétisation de WhatsApp chez Meta, passant de zéro à plus d'un milliard de dollars de revenus annuels. Comment transposez-vous cette expertise chez Firefox, dans un contexte où Mozilla dépend historiquement des partenariats de recherche ?
Ajit Varma : Quand on regarde l'organisation Mozilla, on y trouve plusieurs produits différents. Firefox est le plus connu, mais nous avons aussi un groupe "Nouveaux Produits" qui travaille sur des initiatives comme Solo, un outil pour les PME. Nous avons aussi des produits de création de sites web et des solutions fiscales.
Nous cherchons également à développer la part de marché de Firefox dans le secteur entreprise. Beaucoup de sociétés sont très intéressées à l'idée de disposer d'une alternative fiable au cas où quelque chose tournerait mal avec Chromium, et c'est un point important.
Au sein même de l'écosystème Firefox, plusieurs choses se passent. Nous avons créé un VPN par le passé, et nous travaillons à l'intégrer plus étroitement dans le navigateur. Nous constatons que beaucoup d'utilisateurs commencent à se soucier davantage de leur confidentialité, et le VPN répond à ce besoin.
Nous avons aussi de la publicité et d'autres produits intégrés à notre page "Nouvel onglet", que nous développons nous-mêmes. Nous pensons que tous ces éléments sont très utiles pour diversifier nos revenus et nous aider à rester maîtres de notre destin.
Ce mois-ci, la justice américaine a décidé que les accords pour configurer Google comme moteur de recherche par défaut devaient être limités à un an. Est-ce un problème pour vous ?
A.V : Oui. Aujourd'hui, ces accords courent effectivement sur plusieurs années. La décision vient tout juste de tomber. Donc nous travaillons encore avec nos partenaires pour comprendre quelles en seront les ramifications pour nous.
Mais la réalité à long terme ne change pas vraiment. Oui, nous devrons négocier plus fréquemment. Le côté positif, c'est que si d'autres concurrents émergent dans la recherche – ce qui finalement est l'objectif de cette décision antitrust – cela nous offrira d'autres alternatives. C'est difficile à prédire pour l'instant, mais on peut espérer qu'il y aura de plus en plus d'options pour les utilisateurs.
À long terme, qu'il s'agisse d'un accord d'un an, de deux ans ou de trois ans, il reste crucial pour nous de diversifier nos revenus. Nous avions commencé ce travail bien avant que ce procès antitrust n'ait lieu.
Vous avez fermé plusieurs services pour en lancer d'autres capables de générer des revenus. Mais vous vous recentrez aussi davantage sur Firefox. Au-delà des revenus, quelles sont vos priorités pour le navigateur ?
A.V : Nous fixons nos priorités une fois par an. Nous venons tout juste de définir celles pour 2026.
Nous avons trois catégories de priorités : les projets urgents et incontournables, et d'autres que nous pouvons mener de front car nous aurons probablement les ressources pour aller au-delà de la simple urgence.
Laissez-moi vous parler des plus urgentes. Nous sommes convaincus que la vie privée va compter de plus en plus pour les utilisateurs, et c'est une priorité majeure. Il ne s'agit pas seulement de ce que nous avons fait par le passé, mais aussi de développer la manière dont l'utilisateur perçoit qu'il est vraiment protégé.
Nous avons d'autres produits comme Relay (masquage d'e-mails et de numéros de téléphone) ou Monitor, un service aux États-Unis qui aide à détecter les fuites de données. Nous avons aussi le VPN. Nous voulons intégrer tout cela dans Firefox et faire en sorte que le navigateur paraisse plus privé. Si vous regardez des applications comme Telegram ou Signal, elles ont réussi à créer ce sentiment de confidentialité. Nous voulons que ce sentiment ressorte fortement dans Firefox.
Nous avons aussi annoncé il y a quelques semaines que nous voulons donner le choix aux utilisateurs qui s'intéressent à l'IA. Beaucoup de "navigateurs IA" sortent en ce moment. Nous adoptons une approche très différente car nous voulons nous assurer que ce soit toujours optionnel (opt-in) et que les utilisateurs aient vraiment le choix. Nous développons même un "kill switch" pour ceux qui disent : "Je veux tout désactiver et ne jamais en entendre parler". C'est un projet important.
Nous nous efforçons aussi de maintenir et d'étendre nos gains sur mobile. 2025 a été une année très forte pour le mobile, avec beaucoup de croissance positive. Nous nous attendons à ce que cela continue en 2026 à mesure que d'autres lois comme le DMA seront adoptées dans d'autres pays. Nous voulons nous assurer d'être le meilleur navigateur sur mobile.
Enfin, nous nous concentrons sur le rafraîchissement de l'apparence du navigateur. Vous avez peut-être vu notre nouveau kit de mascotte annoncé il y a quelques semaines. Nous cherchons comment transformer cela en une expérience utilisateur plus fun et moderne dans Firefox.
Pouvez-vous me dire quelle entreprise se cache derrière votre VPN ?
A.V : Il y a deux aspects à notre VPN. D'un côté, notre VPN actuel qui offre une protection complète de l'appareil ; l'entreprise derrière est Mullvad.
D'un autre côté, au sein de Firefox, nous travaillons avec des fournisseurs cloud pour bâtir notre propre solution de protection uniquement pour Firefox. C'est nécessaire pour réduire nos coûts et pouvoir proposer une offre VPN très compétitive au plus grand nombre.
Est-ce que Firefox VPN est une sorte de passerelle vers Mozilla VPN ?
A.V : Pas tout à fait. Pour commencer, vous devez toujours télécharger un client séparé. Nous ne voulons pas alourdir le client Firefox, et cela impliquerait bien plus de travail. Si vous téléchargiez une version de Firefox avec un VPN complet intégré, nous devrions demander plus de permissions. Étant donné la gestion des permissions par les systèmes d'exploitation, vous devrez toujours télécharger un client séparé pour une protection complète de l'appareil.
Vous dites que l'IA est optionnelle. Ça fait grincer quelques dents. Mais pour ceux qui l'activent, verront-ils un jour une version agentique de Firefox ?
A.V : Nous explorons toutes les façons dont l'IA pourrait transformer la navigation. Il y a des cas d'usage non controversés qui apportent vraiment des gains de productivité, comme résumer une page ou comparer des contenus. Nous commençons par ces cas d'usage bien protégés et clairement positifs.
Le comportement "agentique" ouvre beaucoup de possibilités pour le futur, mais il présente aussi beaucoup d'inconvénients aujourd'hui : des problèmes de qualité, ainsi que des risques de sécurité potentiels importants. Encore récemment, Anthropic a publié des travaux sur la manière dont ils traitent ces risques.
Nous ne travaillons pas sur des comportements agentiques aujourd'hui, mais nous surveillons le domaine de près. Lorsque nous sentirons que la technologie est sûre, mature, et si les utilisateurs le demandent vraiment, alors nous envisagerons de le construire. Pour l'instant, nous nous concentrons sur les cas d'usage IA à forte valeur ajoutée et sans équivoque.
Par le passé, vous avez travaillé sur le moteur Servo. Pour Gecko, qu'avez-vous principalement appris sur Rust et ses performances ?
A.V : Servo a été un immense succès pour Mozilla. Il nous a aidés à développer le langage de programmation Rust et nous a permis de réorganiser complètement plusieurs composants centraux du moteur du navigateur. Nous avons intégré ces composants dans Firefox.
Par exemple, le moteur CSS que nous avons tiré de Servo était le plus rapide du marché quand nous l'avons mis dans Firefox, et il le reste aujourd'hui. Nous avons aussi un moteur graphique appelé WebRender qui vient de Servo.
Maintenant que nous avons intégré ces composants Servo dans Gecko et Firefox, nous sommes moins impliqués dans l'évolution de Servo lui-même. Mais nous croyons que la diversité des navigateurs est critique pour le Web, et bien sûr, nous espérons que Servo réussira avec l'équipe qui travaille dessus actuellement.
Vous avez généré de la croissance avec le DMA en Europe, en attirant plus d'utilisateurs. Comment faites-vous pour fidéliser ces utilisateurs sur Firefox ? Les gens ont leurs habitudes ; parfois ils essaient quelque chose mais ne restent pas forcément.
A.V : Vous avez tout à fait raison. D'abord, nous essayons de créer le meilleur produit. Nous pensons que par le passé, Firefox avait certaines lacunes : étions-nous assez rapides ? Avions-nous toutes les fonctionnalités attendues ? L'année dernière, nous nous sommes interrogé : quels sont les 10 plus gros bugs, les 10 principaux problèmes, les points majeurs soulevés dans les avis des App Stores ? Et puis, nous les avons corrigés, un par un, et nous voyons que cela conduit à une bien meilleure rétention.
Mais il y a beaucoup d'autres facteurs. Définir Firefox comme navigateur par défaut est très important, et le DMA aide beaucoup là-dessus. En parallèle, on voit beaucoup d'éditeurs concurrents qui utilisent leurs sites pour pousser agressivement leur propre navigateur auprès des internautes. Et puis, quand les gens mettent à jour leur système d'exploitation, il y a – pour peser mes mots – des pratiques assez douteuses pour les inciter à changer.
Nous débattons encore de notre niveau d'agressivité. D'un côté, nous croyons fermement à un Internet ouvert : si quelqu'un va sur un site et que ce site recommande un navigateur, nous ne voulons pas bloquer cela. D'un autre côté, c'est une expérience utilisateur terrible de voir ça constamment. Nous savons que certains concurrents retirent activement ces éléments promotionnels des autres contenus. Il existe des moyens techniques de le faire.
Nous préférons travailler avec les agences de régulation et les entreprises pour qu'elles respectent l'esprit de la loi et donnent vraiment le choix aux utilisateurs, plutôt que de prendre les choses en main techniquement.
Donc nous nous concentrons sur la création du meilleur produit, en nous assurant que les utilisateurs connaissent les actions possibles – comme définir Firefox par défaut. En 2026, nous nous concentrerons davantage sur la création de fonctionnalités différenciantes.
Par exemple, l'an dernier nous avons lancé une fonction "Shake to Summarize" (secouer pour résumer), qui permet d'utiliser l'IA pour résumer une page via une nouvelle interface que nous avons conçue. D'autres fonctionnalités de ce type arriveront l'année prochaine, et nous serons en meilleure position pour retenir les utilisateurs qui essaient Firefox.
Y a-t-il d'autres régulations similaires au DMA ailleurs dans le monde sur lesquelles vous vous engagez ? Par exemple au Japon ?
A.V : Oui, au Japon. Telle que la loi est écrite, les fabricants d'OS et d'appareils ont un an pour s'y conformer. Donc même si la régulation passe, nous ne verrons probablement pas de pic ce jour-là. Cela arrivera probablement dans le courant de l'année, lors de la prochaine mise à jour des systèmes d'exploitation.
Le Royaume-Uni et la Corée du Sud discutent aussi de mesures semblables et vont très certainement passer des lois. Nous parlons également à des pays comme l'Inde, qui n'ont pas encore amorcé le processus, mais qui envisagent une telle régulation.
Nous expliquons clairement que lorsque les gens ont un vrai choix, ils choisissent effectivement des alternatives. C'est pourquoi nous pensons que le DMA a fait du très bon travail : il donne réellement le choix aux gens.
La plupart des navigateurs que nous voyons sont basés sur Chromium. Vous, et peut-être Safari, êtes des exceptions. Comment communiquez-vous les avantages de Gecko aux développeurs web pour qu'ils ne l'oublient pas dans leur code ?
A.V : Les développeurs sont très importants pour Firefox. Beaucoup de sites modernes d'aujourd'hui – Gmail, Facebook, même ChatGPT – sont devenus possibles parce que les moteurs de navigateur ont évolué pour supporter des applications plus riches. Par le passé, une seule entreprise poussait vraiment les choses, et c'était Gecko. Maintenant, c'est principalement Chromium.
Beaucoup de développeurs se disent : "Comme la plupart des choses sont sur Chromium, je vais me concentrer uniquement sur Chromium." De notre côté, nous avons une équipe assez importante dédiée à la compatibilité web. Nous surveillons différents pays, regardons les mille premiers sites, et offrons aux utilisateurs un moyen de signaler les pages qui ne fonctionnent pas. Quand nous voyons des problèmes, nous contactons directement les développeurs pour leur montrer comment améliorer les choses.
Nous avons travaillé avec ChatGPT, par exemple, pour le rendre meilleur et plus performant sur Firefox. Parfois, nous faisons même des changements de notre côté : s'il y a un standard web mais que Chromium le gère un peu différemment, nous pouvons décider d'aligner notre comportement sur celui de Chromium pour un site très populaire.
En général, les standards web sont plus matures qu'il y a 20 ans. Si vous construisez quelque chose pour Chrome, dans la plupart des cas, cela fonctionnera sur Firefox. Nous voulons aussi repousser les limites en faisant adopter de nouveaux standards et des technologies excitantes.
Nous investissons dans des ressources comme le Mozilla Developer Network (MDN), qui est une référence pour les développeurs. Nous cherchons comment ne pas seulement documenter les standards web, mais aussi utiliser ces outils pour connecter les développeurs plus étroitement avec Gecko.
Nous avons aussi embauché Jake Archibald comme responsable des relations développeurs. C'est la première fois depuis plusieurs années que nous avons quelqu'un à ce poste, et il a été phénoménal. Nous travaillons avec des gens comme Anil Dash, qui a bâti beaucoup de choses avec les communautés et les développeurs.
Cela fait partie d'un virage plus large en 2025 : tout comme nous "revenons à Firefox" de bien des façons, nous voulons aussi revenir à nos racines en travaillant étroitement avec les développeurs pour faire avancer un Internet ouvert.
Au W3C, diriez-vous que Google, Mozilla, Apple ou encore Opera sont tous égaux quand il s'agit de définir les standards ? Google ne pousse-t-il pas trop fort ?
A.V : À bien des égards, avoir de la concurrence – surtout dans l'environnement réglementaire actuel – est crucial. Au sein de Firefox, nous disons souvent que nous "jouons dans la cour des grands" parce que nous sommes présents dans beaucoup de conversations.
Avoir un vrai choix est la clé pour garder les géants de la tech sous contrôle. Sans alternatives, nous pourrions nous retrouver dans une situation semblable à celle des App Stores. Sur mobile, il n'y a que deux choix principaux, et Apple et Google ont des politiques et des modèles de partage de revenus très similaires. Quand seulement deux entreprises aux intérêts alignés contrôlent un marché, on tend à finir avec un produit similaire et des contraintes similaires.
Sans Gecko, les standards et les politiques seraient probablement très différents. Par exemple, les bloqueurs de publicité pourraient ne pas exister du tout. Regardez Manifest V2 contre Manifest V3, le framework d'extensions. Il a été mis à jour sous couvert de sécurité, mais en réalité, vous pouvez corriger tous les problèmes de sécurité dans Manifest V2. Et c'est ce que nous avons fait. Ensuite vous demandez : quelles applications sont affectées ? Et, bizarrement, ce sont surtout les bloqueurs de publicité. Étrange non ? Mais, si vous réfléchissez en termes de motivations… cela prend tout son sens.
Sans Gecko, cela pourrait aller plus loin : même des bloqueurs de publicité légers pourraient ne pas exister, ou vous pourriez ne pas être en mesure de changer votre moteur de recherche du tout. Peut-être aussi ne pourriez-vous utiliser un service comme ChatGPT que si vous vous y rendiez depuis un navigateur spécifique. Avoir un vrai choix force les standards et les politiques à évoluer de manière plus équilibrée.
En termes d'extensions, voyez-vous un écart entre celles de Chromium et celles de Firefox ? Ou estimez-vous qu'aujourd'hui les extensions les plus populaires sont désormais disponibles dans le répertoire Firefox ?
A.V : De ce que je vois, toute extension populaire est généralement disponible sur Firefox. Si vous cherchez une extension de prise de notes, un bloqueur de pub, un VPN – ils sont tous là. Je suis confiant sur le fait que tout ce que vous chercheriez raisonnablement existe sur Firefox.
Les capacités de Firefox sont en fait supérieures car nous prenons en charge à la fois Manifest V2, l'ancien standard, et le nouveau. Cela donne aux développeurs l'option de concevoir des intégrations bien plus poussées.
Prenez uBlock, par exemple. C'est l'extension de blocage de publicité la plus populaire, y compris sur Chrome. La version la plus complète est toujours disponible sur Firefox. Elle n'est plus disponible sur Chrome ou Safari parce que les API ont changé.
D'un autre côté, Anthropic a lancé son extension, mais pas encore sur Firefox ; ils ont commencé avec Chrome uniquement. Sur ce point, nous travaillons avec eux. Typiquement, quand une entreprise lance une extension, elle commence par Chrome. Mais ils sont impatients de la porter sur Firefox aussi. En général, quand ils voient un intérêt de la part des utilisateurs, ils développent généralement une version pour Firefox.
Le framework sous-jacent est très similaire. Si vous n'utilisez pas d'anciennes API, les standards sont ouverts et partagés. Si vous développez pour Chrome, c'est assez facile d'adapter pour Firefox, mis à part le processus de publication.
Un détail intéressant que la plupart des gens ne réalisent pas, c'est que si vous êtes sur un autre navigateur basé sur Chromium, vous devez quand même vous rendre sur le Chrome Web Store pour obtenir des extensions. Si vous êtes un développeur développant pour un autre navigateur, vous êtes contraint par cet écosystème. Avec Gecko, vous ne l'êtes pas. Vous pourriez construire votre propre store, ce que vous ne pouvez pas vraiment faire avec Chrome.
Pour des raisons de sécurité ?
A.V : Je dirais que c'est mitigé. La même chose s'est produite sur Android. Google est maintenant forcé de changer ses pratiques, mais pendant longtemps, si vous développiez pour Android, vous deviez utiliser le Google Play Store et les services Google. C'était très largement motivé par la monétisation, même si les standards sous-jacents sont les mêmes.
Vous avez récemment intégré le moteur IA Perplexity. Gagnez-vous quelque chose de cet accord ?
A.V : Comme avec beaucoup de fournisseurs que nous ajoutons, nous avons des conditions économiques associées à la relation. Mais la raison première de cet accord était de donner le choix aux utilisateurs.
Si quelqu'un veut Perplexity, il est disponible dans le menu déroulant de recherche. Nous ne pouvons pas divulguer les termes commerciaux spécifiques, mais c'est similaire aux autres accords de recherche que nous avons conclus.
Petite requête personnelle : pourquoi avez-vous retiré le "Compact Mode" dans Firefox ?
A.V : C'est arrivé avant mon arrivée, mais je peux partager l'histoire que j'ai entendue. Il y a environ cinq ans, il y a eu une modernisation majeure de Firefox appelée Project Quantum. C'était l'un des plus gros efforts que nous ayons entrepris, destiné à offrir de meilleures performances et un navigateur plus moderne.
À l'époque, il y avait beaucoup de retours disant que Firefox n'était pas assez compact et prenait trop de place. Beaucoup de travail a été fait pour que l'option par défaut soit plus minimaliste, car il était clair que les utilisateurs aimaient ça.
Dernièrement, je n'ai pas entendu autant de retours d'utilisateurs disant que le Compact Mode leur manquait – mais vous venez de le faire. C'est bon à entendre, car nous travaillons sur une interface rafraîchie. Celle-ci est prévue pour 2026, et nous gardons très présent à l'esprit que les utilisateurs n'ont pas aimé la suppression du Compact Mode par le passé.
Nous cherchons activement comment rendre la nouvelle interface plus minimaliste. Tout le monde est conscient des retours précédents, et nous nous assurons de les prendre en compte pour ce rafraîchissement de l'interface.
Enfin, vous, de votre côté, utilisez-vous des onglets horizontaux ou verticaux ?
A.V : J'utilise des onglets horizontaux. En fait, j'utilise les deux. Pour moi, c'est surtout une habitude, et je pense que beaucoup de gens sont pareils. J'ai des milliers d'onglets. Je fais partie de ces utilisateurs qui continuent d'ouvrir encore et encore des onglets.
Je bascule sur les onglets verticaux quand j'ai besoin de faire le ménage, parce qu'on peut voir plus de contenu. On peut aussi utiliser le menu de débordement des onglets pour tout voir. J'utilise beaucoup ça aussi – c'est un peu comme une version "droite" des onglets verticaux, avec une croix pour fermer rapidement les vieux onglets.
Donc j'alterne, mais oui, principalement des onglets horizontaux.
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