Le rêve de Mark Zuckerberg a du plomb dans l'aile et ne semble pas près de décoller. Les fameuses lunettes de réalité mixte, censées transformer notre quotidien, ne pointeront pas le bout de leur nez avant le début de l'année 2027.

On s'attendait à voir la nouvelle merveille technologique de Meta débarquer fin 2026, mais la réalité économique a rattrapé la vision futuriste du groupe. Après une réunion au sommet sous le soleil d'Hawaï, la direction a décidé de calmer les ardeurs de ses ingénieurs en repoussant le lancement de six mois. Le mot d'ordre est désormais limpide et sonne comme un rappel à l'ordre : moins de rêves virtuels coûteux, plus de rentabilité concrète et immédiate.
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Lunettes Meta Phoenix : pourquoi vous ne les porterez pas avant 2027
Les mémos internes chantent une douce mélodie bien connue des observateurs de la tech : on prend du retard pour « mieux faire » et offrir une « latitude » salutaire aux équipes. Officiellement, ce délai sert à peaufiner l'expérience utilisateur de ces lunettes Phoenix qui, rappelons-le, devront séduire malgré une batterie externe filaire et une puissance de calcul modeste face à la concurrence. Mais en coulisses, la musique est beaucoup moins harmonieuse. La division Reality Labs, véritable gouffre financier de l'entreprise, se voit amputée de près de 30% de son budget.
Il ne s'agit plus seulement de créer le futur, mais de vérifier si le présent peut encore se permettre de le payer, quelques mois après une série d'embauches coûteuses sur la division IA. Le vice-président Maher Saba a d'ailleurs prévenu que ce temps supplémentaire ne servira pas à ajouter des gadgets, mais à assurer la survie économique du projet. En clair, Meta tente de sauver les meubles en évitant de sortir un produit bâclé qui creuserait encore davantage le déficit abyssal de sa division matérielle.
Mark Zuckerberg sacrifie le métavers pour les beaux yeux de l'IA
Il faut dire que l'ardoise commence à piquer les yeux, bien plus que n'importe quel casque de réalité virtuelle porté trop longtemps. Avec soixante milliards de dollars évaporés en quatre ans dans la quête du métavers, la patience des investisseurs avait atteint ses limites. L'annonce de cette cure d'austérité a d'ailleurs fait bondir l'action en bourse de 4%, signe que Wall Street préfère nettement les économies tangibles aux mondes virtuels hypothétiques.
Désormais, les priorités changent de camp et le vent tourne à Menlo Park. Le géant californien délaisse doucement son grand rêve d'univers parallèle pour courir après la nouvelle coqueluche du secteur : l'intelligence artificielle. Les milliards économisés sur les lunettes et les mondes virtuels iront nourrir les algorithmes, jugés bien plus rentables à court terme. Ce report ressemble à s'y méprendre à un aveu d'échec temporaire, où Meta espère que l'engouement pour l'IA suffira à faire oublier les promesses non tenues d'un métavers qui se fait décidément trop attendre.
Source : Tech Crunch