La société Lithium de France sollicite auprès des autorités deux permis de recherche dans le Bas-Rhin, pour du lithium et de la géothermie, sur un territoire large de 175 km². Trente communes alsaciennes sont concernées.

Et si le Bas-Rhin devenait un important territoire pour l'extraction de lithium en France ? Depuis avril 2024, la société Lithium de France patiente avec deux dossiers sous le coude : explorer le lithium et la géothermie sur 175 kilomètres carrés, entre Obernai et Erstein. Trente-quatre communes au total sont concernées par cette double requête, qui doit passer l'épreuve démocratique. Les habitants, consultés, ont cinq semaines pour peser dans la balance.
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Lithium et géothermie au programme d'un double permis de recherche
Le 30 avril 2024, la société Lithium de France a frappé à la porte du ministère de l'Économie avec l'ambition d'obtenir deux permis exclusifs de recherche superposés. Le premier vise le lithium et ses substances connexes, c'est le permis « des Coteaux Minéraux ». Le second cible les gîtes géothermiques, un permis sobrement nommé « des Coteaux ». Même territoire, certes, mais deux ressources complémentaires.
La zone d'exploration s'étend sur 175 kilomètres carrés et englobe un chapelet de communes allant d'Altorf à Zellwiller, en passant par Molsheim, Rosheim et Barr. La société basée à Haguenau demande cinq années pour sonder ce territoire et évaluer son potentiel. Les deux permis sollicités portent sur des ressources distinctes mais bien géographiquement superposées.
Une procédure très encadrée
Le double projet devra convaincre les autorités, et avec elles, séduire les riverains. Une consultation publique, dématérialisée, démarre le 24 novembre et s'étirera jusqu'au 29 décembre 2025. Les habitants pourront transmettre leurs observations depuis une plateforme dédiée.
Cette participation citoyenne n'est pas cosmétique. Une synthèse des contributions sera en effet publiée et transmise au ministre chargé des mines, à savoir Bercy, avant toute décision. Le code de l'environnement impose cette transparence.
Le verdict final appartiendra au ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique, après avis du Conseil général de l'économie. Trois scénarios sont possibles : soit il accorde un permis, les deux, ou aucun des deux. En attendant, le Bureau de la politique des ressources minérales non énergétiques, basé à La Défense, supervise l'instruction du dossier. Alors, l'Alsace, futur terreau de la batterie électrique française ?