Asus annonce un BIOS de test pour éradiquer les saccades qui plombent ses PC portables ROG. Une annonce tardive qui suscite autant d’espoir que de méfiance, alors que le problème gangrène plusieurs générations de machines.

Après des mois de silence face aux plaintes grandissantes, Asus sort enfin du bois. La firme taïwanaise prétend avoir identifié la source des gels brefs et des crépitements audio qui agacent les possesseurs de portables ROG. Une mise à jour du micrologiciel est en cours de déploiement, mais la promesse d’une solution universelle semble encore bien lointaine.
Une promesse qui se fait attendre
Le fabricant assure avoir « isolé la cause » et propose un premier micrologiciel correctif en version bêta. Celui-ci cible pour l’instant deux modèles de 2023, le ROG Strix Scar 15 et le Zephyrus M16. Asus promet des versions finales et stables pour un plus grand nombre de machines dès le début du mois d'octobre, une échéance qui paraît ambitieuse au vu de l’ampleur du problème.
D’après les premières analyses, le défaut proviendrait d’une gestion chaotique de l’alimentation entre le processeur et la carte graphique dédiée, un bug niché au cœur du programme interne (ACPI). Cette faille provoquerait une hausse anormale de la latence, se traduisant par des interruptions de performance toutes les minutes, même sur le bureau de Windows. Le diagnostic est posé, mais le remède se fait désirer.
Le scepticisme reste de mise
Cette communication d’Asus intervient seulement après qu’un rapport détaillé, compilé par des utilisateurs et relayé par la presse, a mis en lumière l’étendue des dégâts. Le problème ne date pas d’hier et toucherait des portables ROG commercialisés depuis 2021, toutes configurations confondues. Le correctif proposé pour seulement deux références ressemble donc à une goutte d’eau dans un océan de mécontentement.
Sur les forums, le doute prédomine. Les propriétaires de ces machines coûteuses, vendues pour leur performance, se demandent pourquoi il aura fallu tant de temps pour obtenir une simple reconnaissance du problème. L’histoire de l’informatique est riche en promesses de correctifs miracles qui n’ont fait que déplacer le problème. L’épisode des saccades liées au fTPM d’AMD, qui avait nécessité des mois de mises à jour chez tous les fabricants, est encore dans toutes les mémoires.
En définitive, cette annonce d’Asus ressemble à un premier pas, mais certainement pas à une victoire. Le déploiement d’un BIOS bêta est une manœuvre classique pour calmer les esprits tout en gagnant du temps. La véritable épreuve sera la publication de versions finales, stables et surtout efficaces pour l’ensemble des modèles affectés.
Source : WCCFTECH