Le diagnostic de performance énergétique, ou DPE, va évoluer dès janvier 2026. On vous détaille la modification technique qui pourrait redonner le sourire à des centaines de milliers de propriétaires.

Le ministère de l'Économie a officialisé la modification du DPE, qui entrera en vigueur début 2026. Un simple changement de coefficient pourrait bouleverser l'immobilier français. À partir du 1er janvier prochain, le calcul du diagnostic de performance énergétique va en effet considérablement avantager les logements chauffés à l'électricité. La révision technique, entérinée par le gouvernement fin août, promet de sortir près d'un million de biens du statut de « passoire énergétique ».
Le coefficient électrique du DPE enfin corrigé après des années d'injustice
L'histoire commence par une règle de calcul qui pénalisait injustement l'électricité française. Pour établir votre DPE, les diagnostiqueurs ne se contentent pas de regarder votre facture EDF. Ils convertissent votre consommation électrique en « énergie primaire », en appliquant un coefficient multiplicateur de 2,3. Autrement dit, si votre logement consomme 100 kWh d'électricité, le DPE comptabilise 230 kWh au final.
Résultat ? Des millions de logements se retrouvaient injustement étiquetés F ou G, ces fameuses « passoires » qui font fuir les acheteurs et compliquent la vie des propriétaires. Pendant ce temps, une chaudière au gaz bénéficiait d'un traitement bien plus favorable dans les calculs, malgré ses émissions de CO2.
Cette espèce d'aberration va enfin disparaître. Le coefficient électrique va passer de 2,3 à 1,9, une baisse significative qui reflète mieux la réalité du mix énergétique français. Concrètement, votre radiateur électrique va soudainement paraître beaucoup moins énergivore sur le papier.
La grande évasion des passoires énergétiques
L'impact de ce nouveau DPE promet d'être important, puisque 850 000 logements vont automatiquement passer des classes F-G aux classes supérieures. Pour vous donner une idée, c'est l'équivalent de tous les appartements de Lyon, Nice et Nantes réunis qui vont soudainement gagner en attractivité immobilière.
La mécanique nourrit la stratégie du gouvernement consiste, on le comprend bien, à pousser les Français vers l'électrification de leur chauffage. Fini les chaudières au fioul ou au gaz importés, place aux pompes à chaleur « made in France » alimentées par notre électricité décarbonée, voilà le message qui semle être transmis. Avec l'idée de transformer chaque logement français en petite unité de l'indépendance énergétique.
Pour les propriétaires, c'est du pain bénit. Plus besoin d'engager des travaux coûteux pour améliorer son DPE : il suffira d'attendre le 1er janvier 2026. Les nouveaux diagnostics intégreront automatiquement le nouveau calcul, tandis que les anciens pourront être mis à jour gratuitement en ligne.