Haut-débit mobile : Qualcomm mise sur le HSPA+ et le LTE Advanced mais enterre le WiMax

28 janvier 2009 à 17h27
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Cap vers la 4G ! En attendant que l'IMT-Advanced, comme l'IMT 2000 l'avait fait pour la 2G, choisisse une norme de réseau de haut-débit mobile de quatrième génération, l'américain Qualcomm a donné sa propre définition de la 4G.

Pour Laurent Fournier, le directeur général de Qualcomm France, la 4G « cherche à apporter des solutions pour les besoins en haut-débit mobile des utilisateurs. Et ce grâce à des éléments topologiques, mécaniques et grâce à une meilleure organisation des systèmes qui vont être en cœur de son évolution. » Car effectivement, selon Qualcomm, la 4G n'est pas propre à une seule technologie mais se veut permettre de combiner toutes les technologies mobiles existantes du GPRS à la 3G en passant par le HSDPA ou prochainement le HSPA+.

Les avantages des réseaux 4G en 5 points
L'équipementier réseau a ainsi identifié 5 points clés nécessaires à la démocratisation des réseaux 4G dans le monde :
- L'augmentation de la qualité du débit en améliorant l'efficacité spectrale
- L'utilisation au mieux de l'ensemble des spectres mis à disposition : entre le 450 Mhz et le 3,5 Ghz.
- La réduction des délais de signalisation dans les réseaux (latence ou ping). Il va être de l'ordre de 10ms contre 100ms pour le HSxPA ou 20 ms pour le WiFi.
- Faire en sorte que la capacité « voix » occupe le moins d'espace possible dans le spectre mis à disposition.
- Gérer au mieux le « handover », c'est à dire le passage d'une cellule à l'autre. Ce temps de latence est de 500 à 600ms sur les réseaux actuels. Il devrait être de l'ordre de 200ms en 4G.

Pour rappel, l'IMT-Advanced va lancer dans le courant du second semestre un appel à candidature pour permettre de choisir une nouvelle norme de réseaux 4G. La définition des candidats se fera fin 2010 tandis que la finalisation du standard se fera dans le courant de l'année 2011.

La technologie de haut-débit mobile LTE Advanced, un candidat sérieux pour la 4G ?
Selon Qualcomm, en toutes vraisemblances, c'est la technologie « LTE Advanced LTE rev 10 » qui devrait être adoptée par une majorité d'acteurs des télécoms du marché. Le WiMax possède certes des avantages mais n'a pas l'antécédent que propose le LTE, dérivé des réseaux 2G/3G d'aujourd'hui.

« Nous sommes dictés par ce que demandent nos clients. Nous avons étudié le Wimax et certains points fondamentaux ne sont pas atteints comme la continuité de couverture pour passer d'une couverture Wimax à une couverture 3G existante. Il faut qu'une technologie apporte plus et pas moins », nous précise Laurent Fournier. L'équipementier se réserve néanmoins une porte de sortie. « Cela dit, nous savons implanter le Wimax », ajoute-t-il.

3G, 3,9G, 4G : quels seront les débits proposés par le « très haut-débit mobile » ?
En terme d'évolution des débits mobiles, elle devrait être très progressive au cours de ces prochaines années. En 2008, le HSUPA proposait ainsi des débits de 7 mbps en téléchargement et 5 mbps en émission de données (upload).

En 2009, c'est la technologie « HSPA+ release 7 » qui devrait voir le jour, permettant d'atteindre des débits de 28 mbps (téléchargement) / 11 mbps (émission). En 2010, c'est une nouvelle révision de la norme HSPA+ (release 8) qui doublera les débits en téléchargement (44 mbps). Quelques temps plus tard et pendant une phase transitoire, la dernière « release 9 » du HSPA+ permettra même de frôler les 88 mbps en téléchargement de données !, un record en la matière.

Selon Qualcomm, le HSPA+ permet d'avoir un meilleur temps de latence (40 à 60ms), d'établir des appels deux fois plus rapidement, de mieux gérer la transition entre l'état de veille et l'état actif et enfin de réduire la consommation de sa batterie.

Mais ce n'est qu'entre 2011 et 2013 que le très haut-débit mobile via la norme LTE devrait voir le jour avec des débits de 71 à 143 mbps en téléchargement et 50 mbps en émission de données. Des débits proches de ce que proposent... la fibre optique.

Toujours selon l'équipementier américain, la LTE va pour sa part permettre de pouvoir tirer partie d'une bande passante plus large (5 ou 10 Mhz sur la 3G vs jusqu'à 20 mhz de façon flexible sur la 4G). Dans le même temps, le LTE va gérer des puces capables d'assurer une continuité de services avec la 3G et pourra gérer en standard des technologies de femtocell pour avoir des mini antennes relais dans les foyers ou pourquoi pas dans des mobiliers urbains. L'objectif de la généralisation du femtocell ? augmenter le débit réel perçu de l'ordre de 50%.

La 4G via la norme LTE-Advanced généralisée en... 2017 au plus tôt
Mais tout ceci prendra du temps, notamment au niveau de la démocratisation du LTE auprès de tous les industriels du marché des télécoms. « Il faut attendre 6 à 7 ans en moyenne entre la standardisation d'une norme et le cap des 50 millions d'utilisateurs de la technologie dans le monde », affirme Laurent Fournier. Avec une standardisation de la technologie au plus tôt en 2011, il faudrait donc attendre 2017 ou 2018 pour que le LTE-Advanced soit aussi « connu » que la 3G d'aujourd'hui. Et encore, si l'IMT-Advanced décide que c'est cette norme qui sera choisie comme technologie 4G.
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