Les imperfections du smartphone T-Mobile G1 de HTC sous Android

24 septembre 2008 à 00h09
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Le smartphone T-Mobile G1, le premier terminal exploitant un système mobile Android de Google, vient à peine d'être dévoilé officiellement que les mobinautes se montrent déjà quelque peu déçu par certaines de ses fonctions présentées en grande pompe par les patrons du géant américain de la recherche sur Internet.

Un terminal non dédié aux mélomanes
A commencer par son absence de prise audio Jack comme sur une bonne partie des smartphones assemblés par le taïwanais HTC. Pourtant, cette prise audio Jack est présente sur le prochain terminal de la marque, le Touch HD de HTC. Il faudra donc se contenter d'une prise Mini USB 3 fonctions - recharge, synchronisation et kit oreillette - avec impossibilité de recharger le terminal et d'écouter simultanément ses messages via le kit main libre.

Au sujet de sa puce Bluetooth, celle-ci ne sera pas compatible avec les profils A2DP. En conséquence de quoi le smartphone ne pourra pas exploiter des casques Bluetooth stéréo... comme sur l'iPhone d'Apple mais contrairement à tous les autres smartphones du marché, quelque soit sa marque (Samsung, HTC, Nokia, LG). Pour un terminal commercialisé au prix de 179 dollars avec un abonnement ou 399 dollars « nu », cela pourra rebuter les amateurs de musique mobile. Un choix étrange surtout lorsque Google cherche à défendre son kiosque de téléchargement de musiques mobiles en partenariat avec Amazon.

Une suite de gestion des emails assez controversée
Ensuite, au niveau de sa suite logicielle, elle est encore imparfaite et ne permet pas d'exploiter tous les services proposés pourtant par Nokia avec son système S60 ou par Microsoft avec son système Windows Mobile. Concernant sa couche de Push mail par exemple, il sera possible de gérer un service de Push via GMail mais il ne sera pas possible d'exploiter des services pour professionnels comme Exchange de Microsoft ou Lotus Domino. Un comble pour un terminal doté d'un clavier intégré et permettant justement de mieux gérer ses courriers électroniques.

D'autant plus que le G1 de T-Mobile possède bizarrement deux clients emails intégrés : le premier pour gérer des messages Gmail et le second pour gérer des mails reçus en IMAP. On a connu plus pratique. Dans la catégorie des bonnes surprises en revanche, il est à noter que le client GMail permet de gérer les états des connexions de ses contacts depuis le logiciel Google Talk. Le G1 pourra lire les fichiers Word, PDF et Excel.

Un système de synchronisation plutôt atypique
Une fois de plus, contrairement aux autres smartphones du marché, Google a choisi de totalement déconnecter son smartphone du PC ou du Mac. Il ne sera donc pas possible de relier le terminal à un ordinateur pour synchroniser ses différents contenus internes. Tout se passera en sans fil et Google a été très discret sur les fonctions autorisés par de tels usages. A noter tout de même que Google précise qu'il sera possiblede synchroniser ses contenus internes avec Gmail, Yahoo!, Microsoft et AOL mail.

Pas de Voix sur IP ni de fonction modem 3G sur le T-Mobile G1
Pour terminer, malgré l'ouverture prônée par Google au sujet de son système open-source Android, le géant de la recherche sur Internet n'a pas intégré de logiciel de voix sur IP comme Skype dans son premier smartphone. Il se peut que de telles applications soient référencées à terme dans son kiosque de téléchargement de programmes, « Android Market », mais il ne sera pas possible en standard de bénéficier d'une fonction de voix sur IP, sans doute pour éviter de se fâcher avec les opérateurs mobiles. Néanmoins, utiliser Google Talk en WiFi aurait été un plus...

Toujours dans l'idée de rester très sage vis à vis de ses partenaires opérateurs, Google ne va pas proposer de fonctions « modem 3G pour PC » sur son smartphone Android. Si pourtant cette fonction est disponible sur tous les terminaux Windows Mobile du marché, il n'en sera rien sur le G1 de T-Mobile.

Mémoire Micro SD HC limitée, pas de fonction copier/coller, pas de lecteur vidéo
Enfin, les trois derniers points négatifs du premier smartphone Android concernent notamment sa quantité de mémoire extensible. Si le G1 peut accepter des cartes mémoires Micro SD compatibles HC, pour haute capacité, il ne devrait gérer que des cartes d'une capacité maximale de 8 Go. Pourtant les spécifications officielles des cartes HC font état d'une quantité de mémoire maximale de 32 Go... que ne pourra pas gérer ce smartphone.

Le G1 n'intègre de plus pas de lecteur vidéo proposé en standard. Il y en aura bien disponibles sur le Android Market mais il faudra les télécharger pour en bénéficier. Un comble pour un smartphone multimédia. Enfin, il est à noter que le G1 intègre un système de manipulation de texte mais assez mal conçu. Il ne sera pas possible de choisir le morceau de texte de son choix pour le copier et le coller dans un document. Le procédé mis au point par Google ne permet que de copier/coller du texte dans des champs de type « text box ». Impossible donc de copier du texte depuis une simple page web.

A noter tout de même que le navigateur web du G1, nommé Chrome Lite, est capable de détecter automatiquement les numéros de téléphone et les adresses emails, permettant de les copier/coller dans son gestionnaire de contacts. Il faudra donc attendre que ce soient des développeurs indépendants qui décident d'ajouter une vraie fonction de manipulation de texte au smartphone Android.
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