Metal Gear Solid

04 décembre 2000 à 14h13
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Un jeu d’action... En finesse

Metal Gear Solid vous place dans la peau de Solid Snake, un agent d’infiltration qui doit empêcher un groupe terroriste d’utiliser l’arme nucléaire.

La boite du jeu qualifie Metal Gear Solid de « tactical espionnage action », mais c’est plutôt le terme « infiltration » qui conviendrait le mieux ici. Vous dirigez le héros en vue de dessus à la troisième personne et le jeu est un savant mélange entre infiltration (je me déplace sans me faire repérer), action (je flingue ceux qui me barrent le passage), aventure (j’utilise les bons objets au bon moment), cinéma (je regarde les vidéos qui ponctuent le jeu).

Contrairement aux jeux d’action comme il en existe des dizaines, dans Metal Gear Solid, il n’est pas question de foncer vers l’ennemi en vidant son chargeur.
Vous disposez ici d’un genre de radar qui indique la position des gardes ennemis ainsi que leur champ de vision, la meilleure manière d’évoluer étant de le faire en toute discrétion. Lorsque vous vous faites repérer, vous vous retrouvez avec une belle brochette de gardes sur le dos et c’est la mort quasi assurée. C’est cet aspect dissimulation qui fait toute l’originalité du jeu.
En jeu, on est la plupart du temps en mode « vue de dessus » mais lorsqu’on se plaque contre une paroi pour se dissimuler, la caméra tourne et se place face au personnage ce qui donne énormément de réalisme aux situations (surtout quand un garde patrouille à quelques mètres de vous).

Au cours du jeu vous restez en contact grâce à votre « codec » avec vos collègues bien au chaud à la base. Ceux-ci vous fournissent quelques conseils lorsque vous êtes dans l’impasse ou bien lorsque le scénario change de tournure.

Mais je veux tirer moi….

Que les maniaques du revolver se rassurent, Solid Snake, acquiert au fur et à mesure de son évolution tout un tas d’ustensiles que j’éviterais d’avoir dans ma cuisine : Pistolet automatique, charge d’explosif, grenades, famas… En fait, même si la meilleure méthode pour avancer consiste à se dissimuler aux yeux des terroristes, il arrive que l’on se fasse repérer ce qui déclenche une alarme et lance un décompte. Si vous arrivez à vous dissimuler aux yeux de vos poursuivant jusqu'à ce que le décompte retombe à zéro, ceux-ci retournent à leur poste comme si de rien n’était. Les « bourrins » se débarrasseront de leurs poursuivant en faisant le ménage avec la batterie de cuisine citée précédemment.

Pour épancher les instincts primaires des adeptes de Counter strike et autres quake-like, des boss de fin de niveaux (propres aux jeux console) tentent de mettre une fin à votre progression. C’est le moment idéal pour arriver à maîtriser une arme, ceux-ci étant plutôt durs à cuire.

L’adaptation du jeu sur PC

C’est la que la bas blesse, ceux qui ont vu Metal Gear Solid sur Playstation auront l’impression en voyant cette adaptation d’avoir troqué leur machine à 10.000F contre une autre à 1.000F. Je me demande si le simple passage de Metal Gear Solid dans Bleem (le fameux émulateur Playstation) n’aurait pas donné le même résultat : Les personnages sont composés du nombre minimal de polygones, les vidéos donnent l’impression de dater du temps de la 3Dfx 1 et les personnages quand ils parlent se contentent de hocher la tête.
Le choix qui a été fait ici a été de dire : On a un jeu dont le principal intérêt est la jouabilité, inutile de forcer pour améliorer les graphismes… C’est vraiment dommage, Metal Gear Solid sur PC aurait pu être un HIT !
La bande son contribue bien à renforcer l’ambiance stressante du jeu et c’est un réel plus.

Coté maniabilité, rien à redire. Après un petite période de prise en main et même sans utiliser le joystick, on arrive rapidement à ramper, courir, étrangler un garde, viser et tirer juste(les munitions sont limitées et distribuées avec parcimonie), se plaquer contre un mur ou bien sélectionner un objet dans l’inventaire.

La version PC de Metal Gear Solid contient un « bonus pack » comprenant des missions d’entraînement en « réalité virtuelle »(dixit l’éditeur). C’est un bien grand mot, en effet, ces missions qui ont pour but de vous apprendre à vous déplacer discrètement et à utiliser vos armes se font dans un décor minimaliste (les objectifs sont de simples polygones en 3D et les décors sont assez limités). On retiendra surtout ces missions, non pas comme une extension du jeu mais plutôt comme une initiation au jeu.

Conclusion

Malgré les graphismes qui font un peut vieillot au regard de ce qui se fait aujourd’hui avec une résolution de 640x480, le jeu reste très bon. L’aspect dissimulation est très bien rendu et on est à deux doigts de faire un bond sur sa chaise lorsque l’alarme se met en marche et qu’on a moins d’une seconde pour choisir entre la fuite et la castagne. Les séquences vidéo qui ponctue le jeu, même si elles sont elles aussi de qualité médiocre, contribuent également à faire de Metal Gear Solid un jeu complet et prenant.

Ceux qui n’ont jamais vu le titre sur console et qui veulent un peu plus que du « pan t’es mort » prendront plaisir à jouer à Metal Gear Solid. Les autres qui ont déjà joué à Metal Gear Solid sur Playstation et qui ont acheté un PC parce qu’on leur avait dit que le Full Scene Anti-Aliasing et le Trilinear Filtering ça explosait tout ce qui se faisait sur console crieront « à l’arnaque ».



Graphisme : 12/20
Ambiance Sonore : 15/20
Intérêt : 15/20
Durée de vie : Hardcore gamer: 10 jours / Débutant: 2 mois
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