Le géant du streaming est victime d'un type d'escroquerie où, du côté des musiciens, comme de celui qui écoute, il n'y a pas un être humain !

Les bots écoutent aussi de la musique sur Deezer ! © Deezer
Les bots écoutent aussi de la musique sur Deezer ! © Deezer

L'an dernier aux États-Unis, un musicien passait devant la justice pour une escroquerie qui lui avait permis d'extorquer quelque 9 millions d'euros aux plateformes musicales. Son modus operandi ? Générer en chaîne de la musique grâce à l'IA, qui était alors écoutée en masse par de faux auditeurs. Un type de fraude qui toucherait de manière plus globale la plateforme Deezer.

Jusqu'à 70% des musiques générées par IA écoutées par des bots

L'IA et les bots sévissent sur la plateforme de streaming musical Deezer. Celle-ci vient en effet de communiquer sur le sujet, offrant au public des informations assez impressionnantes. Si on en croit la direction, jusqu'à 70% des pistes musicales ainsi mises en ligne sur la plateforme seraient écoutées par des bots.

Autre information intéressante, Deezer estime qu'environ 0,5% des musiques mises en ligne sur l'interface sont générées par l'intelligence artificielle. Un phénomène encore circonscrit donc, mais qui inquiète.

personne qui écoute de la musique

Une fraude permettant de dégager des revenus

La cause de ces chiffres est évidente, l'objectif des fraudeurs étant de « récolter des revenus issus des royalties », comme l'indique le directeur des royalties et du reporting, Thibault Roucou. « Tant qu'il y aura de l'argent [dans le streaming frauduleux], des efforts seront malheureusement déployés pour en tirer profit » a-t-il ajouté.

Mais malgré un certain fatalisme, Deezer explique continuer à investir pour combattre ce phénomène, « car nous savons qu'il ne disparaîtra pas et que nous devons toujours avoir une longueur d'avance. » La plateforme française a ainsi déployé un outil capable d'identifier 100% des musiques générées par des IA populaires telles que Udio ou bien Suno. Elle vient aussi d'annoncer qu'elle allait mettre en place une mesure d'étiquetage des contenus, afin de faire savoir à l'utilisateur s'il écoute une musique générée par l'intelligence artificielle.

Source : The Guardian