Nouvel onglet, nouvelle barre de recherche, nouvelles règles. Avec la version 136, Edge pousse Copilot un cran plus loin, jusqu’à en faire le point d’entrée par défaut de la navigation. L’IA n’est plus tout à fait une option, elle commence à structurer la navigation.

Avec Edge 136, Microsoft teste un navigateur piloté par l’IA. © Microsoft
Avec Edge 136, Microsoft teste un navigateur piloté par l’IA. © Microsoft
L'info en 3 points
  • Avec Edge 136, Microsoft met Copilot au centre, transformant son navigateur en une plateforme orientée IA.
  • Le mode 'Copilot Mode' offre des fonctionnalités intégrées, adaptées aux préférences et historique de navigation personnelle.
  • Cette évolution de Edge suit les mouvements de l'industrie, visant une navigation plus intelligente et personnalisée.

La mutation d’Edge se poursuit, doucement mais sûrement. Depuis la dernière build de la version 136, en cours de déploiement, le navigateur commence à faire de Copilot un point de passage quasi systématique. L’assistant made in Redmond s’invite sur la page d’accueil, prend la place de l’icône Bing, suggère des requêtes à lancer et redirige les recherches vers ses propres pages. Pour l’instant, le changement reste limité aux internautes ayant choisi d’activer certaines options, mais la direction prise ne laisse plus vraiment place au doute. Progressivement, Edge évolue vers un navigateur pensé pour et autour de l’IA.

Une interface recentrée sur Copilot

Pour aller plus loin, il faut activer ce que Microsoft appelle le Copilot Mode, dans les paramètres du navigateur. Encore présenté comme une option expérimentale, ce mode donne déjà un bon aperçu de la direction envisagée par Redmond. Il active trois fonctions distinctes qui modifient sensiblement l’interface et le comportement d’Edge.

La première, baptisée Copilot-inspired New Tab Page, remplace la page d’accueil classique par une version recentrée sur l’assistant. La barre de recherche Bing laisse place à un champ aux couleurs de Copilot, et les modules d’actualité MSN disparaissent. À la place, une interface orientée IA, avec des suggestions de requêtes prêtes à l’emploi dès l’ouverture d’un nouvel onglet.

La deuxième option, Context Clues, vient consolider cet effort d’intégration. Elle permet à l’IA d’adapter ses réponses en fonction de la page en cours, de l’historique de navigation ou de certaines préférences liées au compte Edge. Microsoft assure que la fonction est désactivée par défaut, et que les données utilisées ne servent pas à entraîner les modèles.

Enfin, l’option Built-in Copilot Search modifie le fonctionnement même de la recherche. Une fois activée, chaque requête saisie dans la barre du navigateur est automatiquement redirigée vers Copilot, avec un prompt généré pour l’interface de l’assistant.

copilot edge 136

Une évolution qui suit une tendance de fond

Pour l’instant, toutes ces fonctions sont facultatives. Il faut les activer à la main, en deux temps, d’abord via un flag dans les paramètres avancés, puis dans les réglages principaux du navigateur.

Si vous avez un peu suivi les actualités relatives aux navigateurs web ces derniers jours, il ne vous aura certainement pas échappé que cette évolution fait écho à celle amorcée par Google. Lors de sa conférence I/O, la firme a présenté une version enrichie de Search, entièrement pilotée par l’IA. Cette nouvelle interface doit pouvoir traiter des requêtes longues et complexes, croiser des sources multiples et, avec autorisation, s’appuyer sur l’historique, les préférences ou des services comme Gmail et Maps. Là encore, l’idée est d’apporter une réponse contextualisée, sans que l’utilisateur ait besoin de formuler davantage.

Edge ne fait donc que suivre une tendance déjà engagée. La navigation s’oriente vers des interactions plus intelligentes, plus personnelles, et moins linéaires. Chose qui n’est pas forcément un problème en soi, mais qui présuppose d’avoir une bonne lecture de ce que l’on utilise, de comprendre comment les fonctions sont activées, ce qu’elles impliquent, et de pouvoir de reprendre la main quand c'est nécessaire.

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