Spécialiste de l'ultraportable haut de gamme, le constructeur bénéficie d'une expertise certaine en matière d'ordinateurs compacts et luxueux. Il n'est donc pas étonnant de le retrouver sur le créneau des ultrabooks. Ce qui l'est plus en revanche, c'est l'arrivée tardive du constructeur. En effet, alors que Acer ou Asus ont déjà commercialisé leur nouvelle gamme d'ultrabooks, Sony arrive seulement sur le marché. Au plus mauvais moment ? Peut-être, car non seulement il doit affronter une concurrence affutée, mais il ne bénéficie pas non plus des derniers processeurs Core i3 de génération Ivy Bridge qui ont été annoncés par Intel fin juin dernier.
Des processeurs Core i3 sur lesquels, par ailleurs, compte beaucoup Intel afin de tirer les prix des ultrabooks vers le bas. Sony a-t-il joué le jeu ? Quel est le niveau de performances de cet ultrabook, et quels sont les choix du constructeur en matière d'équipements ? Les réponses dans notre test !
Présentation[/anchor]
Sony Vaio T13 | |
Caractéristiques techniques | |
Réf. exacte | Vaio SVT1311M1E |
Ecran - Définition | 13,3 pouces 1 366 x 768 pixels |
Processeur | Intel Core i3-2367M (1,4 GHz) |
Nombre de cœurs | 2 (4 avec HyperThreading) |
Mémoire vive | 4 Go DDR3 1 333 MHz |
Carte graphique | Intel HD 3000 |
Stockage | 320 Go HDD + 32 Mo SSD |
Lecteur optique | Non |
Wi-Fi | 802.11 b/g/n (AR9485WB-EG) |
Bluetooth | 4.0+HS |
Lecteur de cartes | SD, MS Pro Duo |
Connectique PC | 1x USB 3.0, 1x USB 2.0, Ethernet |
Connectique A/V | HDMI 1.4, VGA, casque/micro |
Webcam | 1,3 mégapixel |
Clavier | 83 touches chiclet sans pavé numérique |
Touchpad | 98 x 60 mm cliquable multipoint |
OS | Windows 7 Home Premium 64 bits |
Garantie | 1 an |
Batterie | 4 cellules 45 Wh |
Dimensions | 323 x 216 x 17,8 mm |
Poids | 1,52 Kg |
Pourtant, les dimensions de cet ultrabook sont inférieures à celles de l'Aspire S5 d'Acer, dont nous vantions la compacité. C'est donc uniquement l'épaisseur constante du produit Sony qui laisse cette impression de lourdeur. Un sentiment qui n'est pas complètement usurpé, puisque la machine accuse tout de même 1,52 Kg sur la balance, soit 300 grammes de plus que le S5 d'Acer.
Ce format plus imposant n'a toutefois pas que des désavantages, car il donne au Vaio T13 un air très robuste. Un sentiment renforcé par le choix de Sony d'utiliser majoritairement de l'aluminium pour constituer la coque de son ultrabook. Seule une partie de la coque inférieure du Vaio T13 est en plastique, celle qui correspond à la batterie de l'ultrabook.
La finition est par ailleurs à la hauteur de ce que sait faire Sony, avec quelques détails qui ne trompent pas sur le soin que le constructeur a apporté à la conception de son produit. Citons par exemple les bandes de caoutchouc placées sur les deux côtés du clavier et au sommet de l'écran, éléments prévus pour éviter une rencontre trop brutale entre les touches du clavier et l'écran de l'ultrabook. Notez également les patins placés sous le bord inférieur de l'écran, puisque c'est ce dernier qui va supporter le poids du portable à l'arrière de ce dernier.
En effet, l'une des particularités de conception du Vaio T13, c'est l'inclinaison que prend la machine lorsque vous déployez l'écran. Plusieurs avantages : cela permet d'offrir un gain de confort au niveau de la frappe, d'une part, alors que le fait de surélever le châssis de quelques millimètres autorise une entrée d'air plus importante pour le ventilateur chargé de refroidir le système.
Évoquons enfin l'écran de ce Vaio T13. Comme le reste de l'ultrabook, il bénéficie d'une construction sérieuse et se montre plus rigide que la moyenne. En revanche, la qualité de l'écran en lui-même est tout à fait perfectible. Tout d'abord, on retrouve les traditionnels 1 366 par 768 pixels. Insuffisant à l'heure où Samsung, Apple ou Asus fournissent des dalles autrement mieux définies. La colorimétrie, par défaut, mal ajustée et très froide, avec un Delta E moyen de 11,2, pour un taux de contraste plutôt moyen de 205:1 (luminance à 197 cd/m², point noir à 0.96 cd/m²). Lorsque l'on étalonne la dalle, on parvient à obtenir une colorimétrie nettement plus respectable (Delta E moyen à 1,7 seulement !), mais cela au détriment de la luminance, qui ne dépasse alors pas les 166 cd/m², pour un point noir qui n'évolue pas (0,9 cd/m²). Conséquence directe : le taux de contraste tombe à 184:1. Insuffisant, d'autant que la dalle brillante du Vaio T13 est très sujette aux reflets.
Configuration matérielle[/anchor]
Ce dernier assumera seul l'affichage sur ce Vaio T13, puisque Sony n'a prévu aucun GPU dédié dans son ultrabook, ce qui est d'ailleurs la règle sur les modèles 13,3 pouces. Côté mémoire vive, on trouve sur notre modèle de test 4 Go de DDR3 cadencés à 1 333 MHz, alors que Sony propose en option 6, voire 8 Go. Cette liberté de configuration est également de mise au niveau du stockage, puisque notre disque dur de 320 Go, épaulé par 32 Mo de NAND flash, peut être remplacé par un modèle de 500 Go (avec toujours 32 Mo de mémoire flash), ou même un SSD dont la capacité peut être de 128, 256 et même 512 Go.
Le reste de la configuration est en revanche fixe quelle que soit le modèle sélectionné, et se compose d'un circuit sans fil signé Atheros, offrant la compatibilité Wi-Fi 802.11n et Bluetooth 4.0+HS, d'une webcam de 1,3 mégapixel et d'une batterie 4 cellules d'une capacité de 45 Wh. Une batterie à laquelle vous pourrez simplement accéder (et que vous pourrez donc remplacer), tout comme le disque dur ou la mémoire vive. Un bon point pour qui cherche à faire durer sa machine, d'autant que la possibilité d'accéder à ces composants est particulièrement rare dans le domaine des ultrabooks. Notez par ailleurs que Sony a choisi de positionner cette batterie à l'avant du PC, ce qui lui confère un certain équilibre : par exemple, l'ultrabook ne bascule pas à chaque manipulation de l'écran.
La connectique, enfin, est composée de seulement deux ports USB, alors que l'un d'entre eux n'est pas compatible avec l'USB 3.0. Avec la place dont dispose Sony sur son ultrabook, on aurait pu s'attendre à ce qu'on puisse disposer d'au moins 3 ports USB. On se consolera avec la présence de la traditionnelle prise HDMI et de ports VGA et Ethernet directement inclus au châssis : point d'adaptateur ici ! L'un des atouts de l'épaisseur constante de ce PC. Terminons par noter la présence d'un lecteur de cartes mémoire trois en un (SD, MS Pro Duo), alors que toute cette connectique est repartie sur les côtés du portable. Un gain très net quant à la facilité d'utilisation face aux solutions qui placent tous les ports à l'arrière de la machine.
A l'usage, ergonomie[/anchor]
Après quelques heures d'utilisation, que peut on dire de ce Vaio T13 ? Concernant le touchpad tout d'abord, on note une glisse tout à fait satisfaisante, même si elle ne saurait égaler la référence en la matière qu'est le MacBook Air. Ceci dit, le pilote Synaptic qui gère ce touchpad est utilisé à bon escient, la réactivité du dispositif du Vaio T13 étant correcte quelle que soit la partie de la surface tactile sur laquelle on pose le doigt. Le ou les doigts d'ailleurs, puisqu'il est possible, sur ce touchpad, d'utiliser le mode multitouch : défilement à deux doigts, Alt+Tab avec trois doigts ou retour bureau avec quatre... Tout fonctionne parfaitement.Deux défauts à signaler toutefois : la zone cliquable, en bas du touchpad, est un peu dure. Il faut s'employer pour faire un malheureux clic. Gageons qu'avec le temps, cette zone deviendra plus souple. Enfin, les dimensions de ce touchpad nous paraissent un brin étriquées et ce d'autant plus que Sony dispose d'un espace conséquent autour de son touchpad. Du coup, la distance qui sépare ce dernier du clavier est conséquente : aucun risque de manipuler par erreur le touchpad en cours de frappe. Sachez toutefois qu'il est possible de désactiver ce dispositif via un raccourci.
Du clavier parlons-en justement : la première chose à noter est la bonne tenue de ce dernier, puisqu'il ne s'enfonce pas de façon trop importante dans le châssis, même sous une forte pression. Un indice supplémentaire de la qualité de fabrication de cet ultrabook. Côté ergonomie, rien à redire : les touches sont toutes larges et bien espacées, le clavier est l'un des mieux proportionnés que nous ayons vus, et même le pavé directionnel, souvent sacrifié, dispose aussi de dimensions tout à fait raisonnables.
Le seul grief que l'on pourrait formuler concerne finalement la très faible épaisseur des touches, qui implique une course particulièrement faible. De notre avis, si cela demande un temps d'adaptation, la frappe n'en demeure pas moins agréable et rapide. Évoquons enfin les quelques raccourcis présents sur ce clavier. Pas d'originalité de ce côté-là : réglage de la luminosité, du volume sonore, activation / désactivation des circuits sans fil ou du touchpad. En revanche, vous noterez l'absence de raccourci pour régler l'intensité du rétroéclairage du clavier, et pour cause... Ce clavier en est tout simplement dépourvu ! Une déception, car Sony nous avait habitués à en faire l'usage sur ses ultraportables.
On trouve par ailleurs, au sommet de ce clavier, trois touches supplémentaires : Assist , Web et Vaio. La première lance le Vaio Care, qui se présente sous la forme d'une colonne à droite de l'écran et va vous renseigner sur l'état de votre PC, que ce soit au niveau des performances (via une partie diagnostic) qu'à celui de la sécurité (antivirus, Windows Update, pare-feu...). Le logiciel gère également les points de restauration Windows, ou vous donne l'accès à la partition de restauration prévue par Sony pour réinstaller pilotes et logiciels ou le système entier. Il permet également la création d'un média de réinstallation.
Le Vaio Care contient également le Vaio Update qui maintient à jour le PC, notamment au niveau logiciel. Enfin, le Vaio Care donne accès au dispositif anti-vol d'Intel, qui vous est offert pour une période de 90 jours (des bons sont ensuite disponibles à la vente pour une trentaine d'euros et une protection à l'année).
Anti-Theft, la protection par Intel
Le principe ? Entrez un mot de passe, une adresse mail et répondez à deux questions secrètes pour recevoir par mail un code à 6 chiffres. Il faut alors entrer un nouveau mot de passe (celui qui servira à déverrouiller le PC), puis de nouveau votre adresse mail et / ou votre numéro de téléphone ainsi que ce fameux code. Dès lors, il est possible de désactiver le PC à distance et faire en sorte que ce dernier ne démarre plus, alors que vos données seront chiffrées par le logiciel PC Theft Defense et deviendront inaccessibles tant que le PC sera verrouillé. L'interface de gestion disponible en ligne (https://atservice.intel.com/) vous renseigne également sur l'adresse IP publique à laquelle se connecte l'appareil. Notez que cette protection matérielle est indépendante du système d'exploitation utilisé et reste insensible à un éventuel changement du disque dur.Les autres fonctions de la suite logicielle de Sony
Passons rapidement sur le bouton « Web », qui se contente d'ouvrir votre navigateur préféré, pour finalement décrire la fonction « Vaio ». Cette dernière donne accès, au choix, à Media Gallery, une interface soignée et bien conçue qui vous permet de visualiser vos photos, écouter vos morceaux ou regarder vos vidéos, ou à PlayMemories Home. Un service plus récent que le Media Gallery, et qui autorise le partage rapide de vos contenus multimédias via Youtube, Dailymotion, Facebook, Flickr et Picasa. Cette interface vous permet de placer vos vidéos ou vos photos dans un calendrier (d'où le terme « Memories »), alors qu'un simple clic vous permet d'envoyer ce contenu vers les services en ligne pour lesquels vous aurez renseigné vos identifiants. Notez la mise à disposition de quelques outils de création pour stabiliser votre vidéo, la convertir ou encore corriger l'exposition d'une photo.Parmi la suite logicielle fournie par Sony, évoquons le Vaio Gesture Control, qui utilise la webcam du Vaio T13 à la façon d'un dispositif comme le Kinect de Microsoft : zoomez, dézoomez vos photos ou contrôlez votre navigateur (page précédente / page suivante) juste en agitant votre main. C'est amusant, mais ça ne remplace évidemment pas la souris.
Enfin, évoquons le Vaio Network, qui évolue une nouvelle fonctionnalité avec le Wi-Fi Direct. Un standard qui utilise le réseau Wi-Fi et autorise le transfert de fichier, mais aussi la transmission d'un flux vidéo. Vous pouvez ainsi visionner vos vidéos sur un téléviseur compatible, et Sony en propose quelques uns dans sa gamme Bravia. Ou encore copier un fichier sur un téléphone Android comme le Galaxy S3.
Performances : les scores du Vaio T13[/anchor]
Qu'en est-il des performances de cet ultrabook dans la pratique ? Que donne-t-il face à d'autres ultrabooks ? Vous trouverez des résultats chiffrés et comparés dans les pages suivantes :Notre avis[/anchor]
L'épaisseur constante du châssis n'a cependant pas que des défauts et autorise une connectique complète pour un ultrabook. Dommage que Sony ne l'ai pas enrichie d'un troisième port USB, voire d'un port Thunderbolt. Des griefs qui restent toutefois minimes par rapport à l'un des principaux défauts de cet ultrabook que constitue son écran. La dalle, par sa qualité et sa définition, n'est pas au niveau de ce qui se fait de mieux sur le marché.
Quant à l'utilisation de cet ultrabook, nous sommes relativement satisfaits : le touchpad est performant mais trop petit, et le clavier est particulièrement réussi mais manque d'un rétroéclairage. Nous regrettons également que la machine soit si bruyante au repos, malgré le Core i3 (issu de l'ancienne génération de CPU Sandy Bridge) qui l'équipe.
Un processeur qui, comme nous l'avons indiqué plus haut, peut être substitué par un modèle plus performant. Parmi les différentes configurations proposées par Sony, notre exemplaire de test n'est certes pas un foudre de guerre mais a le mérite de proposer une machine bien finie à un prix inférieur à celui où l'on trouve nombre d'autres ultrabooks, à savoir 750 euros. D'ailleurs, Sony se positionne assez bien côté tarifaire, puisque la version Core i7 / SSD 256 Go est vendue à moins de 1 400 euros, ce qui nous semble raisonnable compte tenu des tarifs actuellement pratiqués par la concurrence.