Silverfall : diablo-like à la française

Nerces
Spécialiste Hardware et Gaming
24 mai 2006 à 14h00
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Une petite semaine de répit pour que tous les journalistes puissent se remettre de cet éprouvant E3 2006, et voilà que Focus remet en route la machine à preview en invitant la fine fleur de la presse vidéoludique française à une présentation nettement plus avancée de Silverfall, le jeu de rôle / action en développement chez Monte Cristo. Focus / Monte Cristo, voilà donc un duo franco-français, ce qui pour un hack & slash n'est pas une formule très fréquente. Rapidement présenté en fin d'année dernière, Silverfall semblait déjà avoir largement de quoi concurrencer les plus grosses mécaniques américaines...

Silverfall m'était conté...

Afin de se démarquer de ces mêmes grosses mécaniques américaines, Jehanne Steiner, chef de projet chez Monte Cristo, nous explique que Silverfall mise beaucoup sur la liberté d'action offerte, le scénario et finalement l'univers servant de base au jeu. À mi-chemin entre le monde d'heroic fantasy traditionnel et le style steampunk, Silverfall ne choisit jamais complètement son camp, préférant ainsi nous offrir le meilleur de ces deux influences. Pour le joueur, cela débute de manière on ne peut plus classique par la création d'un personnage, ici à choisir parmi quatre races. Humains, Elfes, Gobelins et Trolls seront de la partie, mais s'il est possible de paramétrer l'apparence physique de son héros, il n'y a aucune classe, aucune profession à sélectionner. On doit juste décider s'il s'agira d'une femme ou d'un homme et la partie peut démarrer. Le monde de Silverfall était autrefois dominé par la magie. De puissants sorciers en gardaient les monumentales cités et imposaient leur loi pas toujours pour le bien de tous. Jusqu'au jour où les Gobelins réussirent à maîtriser l'usage de la poudre noire ainsi que de la machine à vapeur. À partir de là, la « révolution industrielle » était en quelque sorte engagée et la puissance de la magie se mit à décliner. En se reposant intégralement sur la technologie, d'autres villes prirent le dessus sur les cités « magiques » et le pouvoir véritable échappa petit à petit au contrôle des magiciens. En réaction à ce règne de la technologie, des défenseurs de la nature virent le jour un peu partout. Certains plus extrémistes que les autres décidèrent même qu'il fallait prendre les armes, devenant ainsi de véritables éco-terroristes.

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Un style graphique résolument original

Cette dualité technologie / nature du monde se retrouve très souvent dans Silverfall. C'est elle qui façonnera une grande partie des relations avec les PNJ et c'est également elle qui orientera l'évolution du héros. Alors que le jeu se déroulera à la manière d'un classique diablo-like, le joueur se verra attribuer quatre points à chaque passage de niveau. Ces points devront être distribués sur les 150 compétences que comportera le jeu. Trois classes permettent de s'y retrouver (magie, combat et divers). La classe dite de magie rassemble l'école de la lumière (soin, bénédiction), l'école élémentaire (destruction, invocation) et la magie noire (malédiction, invocation). La classe combat regroupe tout ce qui concerne l'utilisation des armes et armures alors que la classe divers concerne les compétences de race (marchandage pour les Gobelins) ainsi que les arbres technologie / nature. Pour obtenir un héros vraiment puissant dans un domaine, il est conseillé de favoriser un arbre de compétences plutôt qu'un autre, mais en théorie, un joueur peut faire évoluer son personnage dans toutes les directions. Une seule exception à cette règle : la dualité technologie / nature. Ici, il faudra faire un choix et si les compétences technologiques permettent par exemple l'usage d'armes à feu telles que le fusil, celles de la nature offrent d'autres réjouissances. Selon la race adoptée, il sera possible d'obtenir une compétence « garou ». Pas question de pousser la chansonnette, mais plutôt de se métamorphoser en une créature diablement efficace : rat-garou pour les Gobelins, panthère-garou pour les Elfes... Du côté technologique, on notera également la possibilité d'utiliser des implants tels que les bras mécaniques pour accroître ses performances.

Du côté de l'aventure, nous l'avons dit, tout se déroulera comme dans un diablo-like avec cependant un surcroît de liberté. Ainsi, la quête principale, véritable moteur du jeu, pourra très bien être laissée de côté pour réaliser des quêtes secondaires. Celles-ci, au nombre de 200, permettront de varier les situations, d'apporter un peu de profondeur à l'univers, mais également de donner une dimension nouvelle aux relations entre les membres du groupe. En plus de son héros, le joueur pourra effectivement disposer de deux compagnons. Il ne sera pas possible de leur donner des ordres plus précis que « défend », « attaque cette créature » ou « attends ici », mais ils permettent évidemment d'accroître la puissance du groupe. Leurs relations avec le héros dépendent cependant de plusieurs facteurs et s'ils ne quitteront jamais l'équipe, ils seront moins efficaces s'ils sont mécontents. Pour être en bons termes avec ces compagnons, ainsi qu'avec les différents PNJ du jeu, il faut le plus souvent accomplir des quêtes secondaires : il peut s'agir de jouer les messagers, d'escorter quelqu'un ou bien encore de participer à la plus classique vengeance. Ces quêtes secondaires permettront également de visiter des lieux sensiblement moins importants, mais aussi de dénicher quelques bonus très particuliers. Ainsi, certaines d'entre elles conduiront à la reconstruction progressive de la ville de Silverfall détruite en début de partie. Cette reconstruction se fera à l'image du héros (technologique ou nature) qui bénéficiera alors de quelques avantages : l'une d'entre elles fait par exemple venir dans la ville un forgeron qui a la faculté de combiner des objets pour obtenir de puissants artefacts.

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Univers particulièrement riche, quêtes variées et personnages hauts en couleurs voilà le cocktail Silverfall

Aventure ouverte, évolution du personnage intéressante, quêtes aussi nombreuses que variées et univers original, Silverfall semble avoir de nombreux atouts à faire valoir pour s'imposer. Avant de terminer cette preview et de vous donner rendez-vous pour le test complet à l'occasion de la sortie du jeu cet automne, j'aimerais tout de même faire un bref point technique pour souligner la qualité de la réalisation. Exploitant la plupart des dernières technologies 3D comme les fameuses normal maps, Silverfall se distingue surtout par le style adopté et, bien sûr, le mélange technologie / nature. Les développeurs de Monte Cristo ont réalisé un considérable travail de recherche pour nous proposer un bestiaire qui sort de l'ordinaire et l'intégration aux décors fait vaguement penser à ce que permet le cel-shading. On notera également que contrairement à un titre comme Arcanum : Engrenages Et Sortilèges, les graphistes ont ici privilégié les couleurs vives et une ambiance presque bucolique. Si de nombreuses questions se posent encore, cette présentation aura donc été l'occasion de mettre les points sur les « i » et de nous prouver que Silverfall est un jeu avec lequel il faudra compter.

Nerces

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Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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