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TOCA Race Driver 3 : cent fois sur le métier...

Nerces
Spécialiste Hardware et Gaming
24 février 2006 à 12h45
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Depuis le premier volet publié en avril 2003, la série des TOCA Race Driver a toujours essayé de proposer la simulation automobile la plus complète en multipliant les circuits et les voitures bien sûr, mais surtout en offrant un panel de disciplines absolument sans équivalent. Alors que le second volet proposait 31 compétitions parmi lesquelles on trouvait déjà des engins aussi étonnants que les « super trucks », Codemasters a décidé d'aller encore plus loin avec TOCA Race Driver 3 et ce sont ainsi près de 120 championnats qui se bousculent sur le DVD : la quantité ne risque-t-elle pas de tuer la qualité ?

TOCA 3, mais sans Jean-Sébastien Bach

La venue de petites bombes comme rFactor ou GTR a peut-être poussé Codemasters à changer son fusil d'épaule, mais toujours est-il que pour TOCA 3, l'éditeur a davantage insisté sur la diversité des épreuves que sur la rigueur de la simulation. Ce changement de perspective ne concernait toutefois que l'équipe marketing et le jeu ressemble en fait comme deux gouttes d'eau à son prédécesseur. Au lancement, nous arrivons donc sur un menu très sobre. On se créé un pseudo et s'il est ensuite question de prendre en main un débutant nous n'aurons pas à subir les stupides cinématiques de TOCA 1 avec « pilote-tête-à-claque » en cadeau Bonux. Ici, les séquences sont l'occasion d'un commentaire de notre entraîneur (« tu as battu le record du tour ») ou d'un conseil technique basique (« tu dois profiter de l'aspiration »). Plutôt pas mal fichues, ces vidéos n'ont pas grand intérêt, mais disons qu'elles apportent un peu de fraîcheur au principal mode de jeu : le tour mondial.

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Ni vraiment belles, ni vraiment moches, les cinématiques restent de toute façon très accessoire

Celui-ci regroupe toutes les épreuves imaginées par les développeurs et permet en fait de les débloquer pour les autres modes : il constitue donc une sorte de passage obligé pour le joueur. Ce tour mondial se décompose en 32 manches évidemment de plus en plus délicates à mesure que l'on approche de la fin. Les manches proposent généralement un choix de trois compétitions et pour chacune d'elles, il faut participer à deux/trois petites courses, le but étant bien sûr d'être le mieux classé possible pour avoir le droit de participer au niveau suivant. TOCA oblige, les épreuves proposées sont évidemment très variées et si nous retrouvons quelques grandes « classiques » (DTM, GT, V8 Supercars...), nous avons aussi droit à des compétitions moins connues (karting, off-road, supertrucks...), voire carrément originales (monster series, sprintcar...).

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Du coup, TOCA 3 propose évidemment beaucoup plus de véhicules et de circuits que son ancêtre. Pour être tout à fait honnêtes, nous n'avons pas compté, mais nous pouvons sans doute faire confiance à Codemasters qui parle de plus de 70 véhicules (35 sur TOCA 2) à piloter sur près de 80 parcours (48 sur TOCA 2)... Autant dire qu'on n'est pas prêt de s'ennuyer, et ce, d'autant plus que derrière ces nombres se cache une réelle variété : les véhicules vont de la mignonne petite Clio à de puissantes Noble alors que les circuits permettent de fouler du pneu des tracés aussi célèbres que Donington, Hockenheim, Spa-Francorchamps ou bien le Nürburgring. Cette abondance est évidemment faite pour donner une durée de vie à toute épreuve à TOCA 3 et Codemasters a bien réussi son coup. Hélas, cette abondance oblige souvent le joueur à passer du coq à l'âne au cours du tour mondial.

Et la moto, c'est pour quand ?

C'est ainsi qu'après avoir remporté le championnat Baja buggy kitcar, nous avons le choix entre le RA rally cross, le British GT ou bien l'International rally cross : des courses qui n'ont de toute façon strictement rien à voir avec la compétition qui vient d'être jouée. Heureusement, le style de conduite plutôt arcade de la série des TOCA permet de s'habituer rapidement aux caractéristiques des différentes voitures, mais lorsqu'une compétition nous plaît particulièrement, on aimerait pouvoir disputer davantage de courses. En outre, certaines épreuves assez techniques, surtout avec les vieux bolides, nécessitent un temps d'adaptation, et ce, même s'il ne faut pas espérer un comportement un tant soit peu réaliste des voitures : les habitués de Toca Race Driver 2 le savent bien, il n'est pas ici question de simulation comme peuvent l'entendre les amateurs de GTR.

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Les courses off-road sont parmi les plus amusantes, même si l'intelligence artificielle est un peu agressive

TOCA Race Driver 3 se situe à ce niveau tout à fait dans la continuité de son prédécesseur. Les développeurs ont pris le parti d'une prise en main rapide et ne font que peu de cas des transferts de masse ou des contraintes de freinage. Sur certains virages ont fera simplement attention à ne pas écraser abusivement la pédale histoire que les roues ne se bloquent pas de trop. De la même manière, le dosage des accélérations est très sommaire et à moins d'utiliser un clavier (à mon sens peu jouable), on ne patine pas bien souvent. Ce style de jeu à ses adeptes et s'il ne conviendra évidemment pas aux amateurs de simulations pures et dures, il fera plaisir à tous ceux qui veulent aller au-delà de la conduite 100 % arcade d'un Need For Speed Most Wanted, sans toutefois devoir mesurer chacun de leur geste.

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Il en faut pour tous les goûts serait-on tenté de dire et de ce point de vue là, TOCA 3 répond clairement présent. Ainsi, en plus des innombrables compétitions proposées en tour mondial, il est ensuite possible de tout rejouer, à sa convenance, en mode carrière pro... un mode qui n'a de carrière que le nom d'ailleurs. Les développeurs y ont ici rassemblé les plus classiques courses libres, courses contre la montre et mode multijoueur qui permettent de se faire des petites épreuves de temps en temps, pour le plaisir. Notons d'ailleurs que le mode réseau, en plus des indispensables LAN |jvfr|(sur PC)|fin| et Internet (jusqu'à 12 joueurs), permet comme sur TOCA 2 de jouer en partageant l'écran en deux. Cette option très pratique est suffisamment rare pour être soulignée, et ce, d'autant plus que Codemasters permet de choisir le sens de découpage : horizontalement ou verticalement.

Hélas, tout n'est pas parfait au royaume de TOCA et il faut bien admettre que l'immense variété des compétitions cache une grande inégalité dans leur traitement. Ainsi, les courses les plus traditionnelles de la série (DTM, GT, Supercars...) sont dans l'ensemble très bien rendues alors que des compétitions comme le 4x4 ne sont pas les plus intéressantes. La faute en partie à la conduite sur terre, nettement moins bien rendue que celle sur asphalte, mais pas seulement. En effet, les compétitions en buggy sont très sympas à jouer, c'est donc bien que certains véhicules ont fait l'objet de moins de soins de la part des développeurs. C'est d'ailleurs plus particulièrement vrai dans les épreuves de rallye, où l'incompétence de notre ami le copilote est assez remarquable : il est souvent complètement en dehors du coup et il vaut mieux ne compter que sur soi.

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Le graphisme reste joli en écran partagé. En revanche, les effets météo sont bien ratés


TOCA de la vie, il y a de l'espoir !

Ce défaut est sans doute lié à celui, plus général, de l'intelligence artificielle. Celle-ci est loin d'être catastrophique et le comportement des voitures durant la course est globalement meilleur que sur TOCA 2. Les adversaires sont très agressifs, mais c'est surtout l'attitude des commissaires de course qui est bien souvent exaspérante. Ces derniers ont la fâcheuse tendance de nous reprocher une conduite agressive alors que les voitures de l'IA font souvent bien pire. Plus fort encore, il m'est arrivé à plusieurs reprises de subir des pénalités de cinq secondes par exemple pour avoir « triché » dans un virage. En fait de triche, j'avais surtout bien « merdouillé » ma trajectoire et me suis retrouvé légèrement en dehors de la piste. En plus de perdre deux places au classement, j'écopais d'une pénalité !

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Ce défaut est assez caractéristique, car c'est le genre de choses qui énerve... surtout au cinquième tour de piste ! Ce n'est toutefois pas catastrophique et on passe rapidement l'éponge. Nous terminerons donc plutôt ce test en faisant un point sur la réalisation technique du jeu. Vous vous souvenez sans doute des splendides images diffusées par Codemasters tout au long de sa campagne marketing. Oui ? Eh bien, oubliez-les ! Bien sûr, personne n'y croyait vraiment, mais Codemasters se fait avoir à son propre jeu, car malgré la beauté indiscutable de TOCA 3, on ne peut s'empêcher d'être un peu déçu. Il faut d'ailleurs bien avouer que la réalisation n'est pas si différente de celle de TOCA 2. Les voitures sont un petit peu mieux modélisées avec en particulier une gestion plus efficace des dégâts, mais les textures de la route par exemple ne sont pas meilleures.

De la même manière, on ne note pas vraiment d'améliorations au niveau des éléments graphiques plus discutables de TOCA 2. Les effets météo sont encore assez ratés et voir tomber la pluie sur la piste n'est pas franchement saisissant. Les décors sont jolis, les abords des circuits sont convaincants et les rares bâtiments que l'on croise parfois sont chouettes, mais là encore, difficile d'être vraiment bluffé. C'est un peu la même chose au niveau de la bande-son. Elle remplit très bien son office et les différentes musiques égayent convenablement les menus. En course, l'ambiance est plus discrète, mais elle accompagne bien le joueur. Hélas, on ne peut pas dire que les progrès soient sensibles depuis TOCA 2. Ainsi, les bruitages moteurs pas toujours très convaincants ne semblent pas avoir fait l'objet d'une quelconque amélioration et le syndrome « moustique » est parfois présent.

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TOCA 3 : et la route est plus sûre... enfin pas toujours !


Conclusion

Alors que nous avions tout simplement été emballés par TOCA Racer Driver 2, le troisième opus nous laisse un petit peu sur notre faim. La richesse du jeu est exempte de toute critique avec des épreuves par dizaines et des disciplines très différentes les unes des autres. Du côté de la réalisation, Codemasters nous propose également quelque chose de très réussi et la durée de l'ensemble, avec ses nombreux modes solos, son jeu par Internet / réseau local et la possibilité de courir en écran partagé, est remarquable. Pourtant, TOCA Race Driver 3 laisse comme un petit arrière-goût d'inachevé et finalement, cela tient en trois mots très simples : manque de nouveautés.

Les multiples éléments positifs que nous venons tout juste d'énumérer étaient effectivement déjà présents sur TOCA Race Driver 2 et même si l'intégration de quelques épreuves supplémentaires (off-road par exemple) est un plus bien sympathique, cela ne parvient pas vraiment à justifier l'achat de ce nouvel opus. Ce TOCA 3 est incontestablement un bon jeu, mais il souffre simplement de la comparaison avec son aïeul. Si vous faites partie des petits nouveaux, amateurs de courses à mi-chemin entre l'arcade et la simulation pure et dure, n'hésitez pas une seule seconde, vous en aurez pour votre argent. Si par contre, vous avez déjà cassé votre tirelire pour faire l'acquisition de TOCA Racer Driver 2, testez donc les démos jouables pour juger de l'intérêt des nouvelles épreuves.

TOCA Race Driver 3

6

Les plus

  • Richesse de contenu remarquable
  • Prise en main très rapide
  • Style de conduite bien assumé

Les moins

  • Trop peu de nouveautés
  • Commissaires de course pénibles
  • Mauvaise gestion du clavier

0

Réalisation7

Prise en main9

Durée de vie9


N'oubliez pas de jeter un oeil à nos deux dernières vidéos exclusives pour voir l'interface du jeu, découvrir une course en Clio et avoir un aperçu des parcours off-road.


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Nerces

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Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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