Carte mère extrême: Asus P6T7 WS

25 août 2009 à 11h28
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Vous pensiez que toutes les cartes mères se ressemblent ? Et qu'une fois le choix de la plate-forme (Intel ou AMD) et de son chipset effectués, il n'y a finalement plus grand-chose qui distingue les modèles d'un constructeur à l'autre exception faites de l'emballage et des logiciels livrés en standard ? Et bien que nenni ! Asus nous le démontre une fois encore avec une carte mère pour processeurs Intel Core i7 un rien extravagante.

Succédant à la P6T6 WS Revolution, la P6T7 WS SuperComputer en reprend la caractéristique de base à savoir offrir un maximum de ports PCI-Express. Et quand la P6T6 WS offrait six ports PCI-Express, la P6T7 WS en rajoute un septième ! Quoi faire de tant de ports PCI-Express ? C'est toute la question, bien que la prise en charge de la techngologie 3-Way SLI et du CrossFireX permette déjà d'y répondre en partie.

Plutôt que de vous proposer un test interminable du moindre composant de la P6T7 WS SuperComputer, nous prenons aujourd'hui le parti de vous présenter rapidement la carte avant de l'opposer à une autre plate-forme de l'extrême, le fameux système Skulltrail d'Intel. Qui l'emportera ?

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Asus P6T7 WS SuperComputer : la carte mère

Au format ATX, la carte mère P6T7 WS Revolution est basée sur le chipset Intel X58 et offre un socket LGA1366. Elle accepte donc les processeurs Intel Core i7 et Intel Core i7 Extreme. Côté mémoire, nous retrouvons six emplacements DDR3, la carte tirant partie du contrôleur mémoire triple-canal des processeurs Core i7. Elle fonctionne sans souci avec des barrettes de DDR3 jusqu'à 2000 MHz en mode overclocké. Côté PCB, s'il est noir avec embouts arrondis, celui-ci retient la technologie Stack Cool 2 mais pas la dernière nouveauté d'Asus inspirée de... Gigabyte : le 2 Oz Copper PCB. Et puisque nous évoquons le PCB, précisons que nous n'avons mis en évidence aucune erreur flagrante de design, un très bon point donc.

Dotée de deux puces nForce 200, sur lesquelles nous reviendrons plus loin, la carte dispose d'un système de refroidissement passif composé d'un large radiateur avec base cuivre reposant sur les puces NVIDIA et sur le X58. Divers radiateurs placés sur les composants des étages d'alimentation sont connectés au radiateur central via trois heat-pipes distincts. L'étage d'alimentation est composé de 16 phases pour le voltage processeur et 2 phases supplémentaires pour l'alimentation de la mémoire et du contrôleur mémoire. On retrouve naturellement la technologie EPU d'Asus qui permet d'éteindre automatiquement certaines phases de l'alimentation en fonction de la charge de la machine pour réduire la consommation électrique.

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Asus P6T7 WS SuperComputer


Avec sept ports PCI-Express de seconde génération, l'Asus P6T7 WS SuperComputer fait l'impasse sur le vieillissant bus PCI et ce n'est peut être pas plus mal. Autre sacrifice : l'absence de contrôleur IDE. A la place, Asus propose six ports Serial-ATA gérés par le chipset Intel et deux ports SAS gérés par un composant Marvell 88SE6320. Ces deux derniers ports fonctionnent sans encombre avec des périphériques Serial-ATA et proposent une prise en charge RAID 0/1. A ces huit ports, Asus ajoute un second contrôleur Marvell, modèle 88SE6121, en charge de la connectique eSATA et proposant également des modes RAID 0/1.

Avec deux contrôleurs réseau Ethernet de type Gigabit, sous forme de puces Realtek 8111C (reconnues nativement par Windows 7 RTM à l'installation), Asus ajoute une fonction de teaming permettant de grouper les deux connexions afin de n'en faire plus qu'une pour obtenir un débit de 2 Gbps. On retrouve une puce audio Analog Devices ADI2000B en guise de carte son alors qu'Asus n'oublie pas le FireWire via un circuit signé VIA. Attention toutefois, aucun port FireWire physique n'est présent sur la carte mère, il faudra utiliser l'équerre livrée.

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Connectique extérieure de la P6T7 WS SuperComputer


Niveau connectique enfin la carte mère propose pour mémoire : 7 ports PCI-Express, 8 connecteurs Serial-ATA 3Gbps, deux prises RJ45, six ports USB 2.0, deux connecteurs eSATA, un port PS/2 (toujours utile) ainsi que six prises audios mini-jack et deux connecteurs audio numérique S/PDIF et Toslink. On dénombre pour le reste trois connecteurs pour prises USB supplémentaires ainsi qu'un port FireWire. Un mot enfin sur les connecteurs pour ventilateurs : ils sont au nombre de quatre dont l'un est dédié au ventilateur du processeur.

Les fonctionnalités annexes

Pour ce qui est des fonctionnalités accessoires, Asus livre sa P6T7 WS SuperComputer avec un module GP Diagnosis Card. Il s'agit d'une petite carte s'enfichant à la perpendiculaire sur le connecteur TPM (condamnant au passage ce dernier) et offrant des boutons de mise en marche/réinitialisation rapide de la carte ainsi qu'un écran LED avec codes de diagnostics. Problème, le positionnement du module face à la carte mère le rend totalement... inutile !

Au chapitre des fonctions annexes, Asus propose sur cette carte mère sa technologie ExpressGate. Rappelons qu'il s'agit de proposer un mini système d'exploitation Linux accessible en quelques secondes au démarrage de l'ordinateur. Seulement voilà, sur cette carte mère, Asus n'a pas cru bon d'intégrer une puce de mémoire flash. Du coup il faudra créer une partition sur l'un des disques via l'utilitaire fourni pour stocker l'OS : une procédure incompatible avec les disques en RAID notamment. Reste qu'il est également possible de déployer Express Gate sur une clé USB, mais on aurait tout de même préféré qu'Asus ne soit pas si radin.

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Détails de l'Asus P6T7 WS SuperComputer


L'invention du siècle, le Q-Connector permettant de relier sans se tromper les câbles ATX des diodes du boîtier à la carte mère est également de la partie. Au rayon gadgets et accessoires, notons la présence de diodes près de chacun des composants de la carte mère : lors du démarrage, si un composant en particulier pose problème une diode fixe reste allumée en face de celui-ci pour faciliter le diagnostic des pannes.

Côté BIOS enfin, on retrouve un classique du genre. Asus opte ici pour un BIOS AMI et propose divers réglages de l'ajustement des tensions d'alimentation, au réglage des temps de latence mémoire en passant par les fréquences des diverses constituantes du processeurs (Core & Uncore) ainsi que de la mémoire. A noter que pour dépasser les 1,8 volts de tension d'alimentation du processeur, il faut manœuvrer un cavalier de protection présent sur la carte.

Retour sur les nForce 200 et le PCI-Express

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Afin de proposer un maximum de ports PCI-Express de seconde génération, Asus adjoint au chipset Intel X58 et à ses 36 lignes PCI-Express deux composants NVIDIA nForce 200. Il s'agit ici de proposer une prise en charge de la technologie 3-Way SLI de NVIDIA tout en conservant par exemple un quatrième connecteur PCI-Express pour une carte NVIDIA dédiée aux calculs des effets PhysX. A noter qu'aux 36 lignes gérées par le northbridge d'ajoutent 6 lignes prises en charge par le southbridge.

Chaque puce nForce 200 est connectée au northbridge via le bus PCI-Express, et chaque composant gère deux connecteurs PCI-Express 16x. Asus ne nous a pas communiqué le nombre de lignes PCI-Express utilisées par chacun des composants nForce 200. Si la carte totalise un nombre massif de ports PCI-Express, il ne sera bien évidemment pas possible de profiter de sept connecteurs opérant chacun avec un débit de 16x.

Les quatre connecteurs PCI-Express bleus de la carte mère peuvent fonctionner à pleine vitesse en mode 16x. C'est sur ces connecteurs qu'il faudra installer vos cartes graphiques pour les systèmes SLI. Naturellement Asus n'oublie pas les solutions CrossFire d'AMD et la carte est compatible CrossFire X. Du reste les trois premiers connecteurs PCI-Express 16x 2.0 peuvent également opérer en mode 8x si besoin. A noter qu'en configuration SLI, le nForce 200 dispose de quelques fonctions pré-câblées optimisant certains transferts de données entre les cartes NVIDIA.

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Puces nForce 200 et chipset Intel X58


Les trois connecteurs PCI-Express 2.0 noir de la carte sont eux câblés sur 8x. Ils peuvent fonctionner avec toute carte PCI-Express du modèle 1x au 16x (dans ce cas le débit est restreint) en passant par les cartes 4 et 8x. Sur notre système de test, nous avons installé deux cartes graphiques NVIDIA GeForce GTX 280, en SLI, alors que nous avons tiré profit des trois emplacements PCI-Express libres pour connecter : une carte son, un contrôleur Serial-ATA additionnel et un tuner TV.
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Sans nous étendre dans d'interminables tests, nous avons choisi de confronter l'Asus P6T7 WS SuperComputer à une carte mère à base de chipset Intel X58 plus que standard mais surtout de l'opposer à notre plate-forme Intel Skulltrail. Revue des troupes :
  • Carte mère Asus P6T7 WS SuperComputer (BIOS 0303),
  • Intel Core i7 Extreme 975,
  • 6 Go Mémoire DDR3-2000 Corsair Dominator GT @2000,
  • SLI NVIDIA GeForce GTX 285,
  • Intel X25-M 80 Go

  • Carte mère Gigabyte EX58-UD5 (BIOS F8),
  • Intel Core i7 Extreme 975,
  • 6 Go Mémoire DDR3-2000 Corsair Dominator GT @2000,
  • SLI NVIDIA GeForce GTX 285,
  • Intel X25-M 80 Go

  • Carte mère Intel D5400XS,
  • 2x Intel Core 2 Extreme QX9775,
  • 6 Go Mémoire FB-DIMM @800,
  • SLI NVIDIA GeForce GTX 285,
  • Intel X25-M 80 Go
Sur ces plates-formes, nous avons procédé à nos tests de performance sous Windows Vista Edition Intégrale x64 avec Service Pack 2 (version finale). Les pilotes utilisés étaient les derniers disponibles au moment du test à savoir les pilotes GeForce 190.38 WHQL. Nous vous présenterons quelques tests synthétiques de performance processeur avant de passer aux tests 3D.

Rappels : Avant de présenter les résultats de nos tests il nous faut repréciser quelques détails liées à la plate-forme Skulltrail. Il s'agit en effet d'un système pour le moins atypique dont la conception, héritée du monde serveur, a été adaptée pour les joueurs (voir notre test Intel Skulltrail).

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Illustration de notre propos : PCI-Express 16x de première génération à gauche, PCI-Express 2.0 à droite sur P6T7 WS


Nous retrouvons sur Skulltrail deux processeurs quadricoeurs, des Xeon qui taisent leur nom, communiquant chacun avec de la mémoire FB-DIMM à 800 MHz. Par ailleurs, et bien que compatible SLI grâce à l'usage de puce nForce 100, la plate-forme ne supporte pas le PCI-Express de seconde génération : la bande passante des ports PCI-Express s'en trouve donc réduite, un point à ne pas perdre de vue.

3DMark Vantage - Test processeur

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Le test processeur de 3DMark Vantage se borne à mesurer les performances processeurs de nos machines, sans prendre en compte leurs aptitudes graphiques. Surprise, nos trois plates-formes sont à égalité. L'écart entre le système Gigabyte à base de chipset X58, premier du classement, et Skulltrail atteint ici 0,8%.

Cinebench R10

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Cinebench mesure la rapidité de nos systèmes à effectuer le rendu d'une scène 3D. Ici Skulltrail est avantagé grâce à ses 8 vrais coeurs face à un Core i7 qui se contente de 4 coeurs, certes hyperthreadés. L'écart de performances atteint ici 14% en faveur de Skulltrail. On note le résultat similaire de nos deux systèmes à base de chipset Intel X58.

ScienceMark 2.0 - Primordia

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ScienceMark est un outil synthétique mesurant les performances de nos machines en effectuant des séries de calculs arithmétiques. Ici SkullTrail est à la traîne puisque le Core i7 975 signe des performances 20% supérieures. A noter le très léger avantage de la P6T7 WS SuperComputer face à la carte mère Gigabyte.

3DMark Vantage - Réglages extrêmes

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Retour sous 3DMark où nous testons cette fois-ci les performances du sous-ensemble graphique, pour mémoire constitué d'un SLI de GeForce GTX 285. Sans grande surprise, la configuration Skulltrail est distancée, qu'importe la résolution. Ici les solutions X58 sont en moyennes 12% plus rapides en 1680x1050 et 7% plus performantes en 1920x1200. Alors que Skulltrail perd sa couronne, la carte mère d'Asus P6T7 WS est à égalité avec la carte mère Gigabyte. Les puces nForce 200 et leurs optimisations SLI n'ont donc que peu d'incidences.

Crysis - v1.2 - Très élevé - DirectX 10

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On termine avec Crysis. Ici les performances de la machine Skulltrail sont anormalement faibles, visiblement limitées par un problème d'origine inconnue. la plate-forme X58 est globalement deux fois plus rapide que Skulltrail et l'on s'aperçoit, comme sous 3DMark, que les nForce 200 n'augmentent en rien les performances SLI de nos deux machines Intel x58.

Conclusion

Destinée aux plates-formes de travail, et autres systèmes professionnels puisque capable d'accueillir les cartes de calcul NVIDIA de la série Tesla, l'Asus P6T7 WS SuperComputer est assurément la rolls des cartes mères actuellement sur le marché pour processeurs Intel Core i7. L'atout principal de cette carte mère est bien sûr à chercher du côté de ses nombreux connecteurs PCI-Express qui permettent d'installer sans compter ou presque une foule de cartes d'extension. Si nous n'avons pas poussé le vice à installer jusqu'à sept cartes graphiques en parallèle, gageons que certains amateurs de simulations aériennes, comme Flight Simulator pour ne pas le citer, ne manqueront pas de tenter l'expérience !

On regrette certains choix d'Asus : pas de mémoire embarquée pour l'ExpressGate, pas de module TPM livré en standard, ou encore un module GP Diagnostic card inutile en l'état, sans oublier la présence de seulement huit connecteurs Serial-ATA. Néanmoins, il faut bien reconnaître que pour le reste le fabricant signe là une carte presque parfaite.

Seulement voilà, si cette carte offre de très bonnes performances, égalant ou surpassant la plate-forme Skulltrail d'Intel, avec en prime des capacités d'extension plus qu'intéressantes, son prix est indécent ! Il faudra débourser 400 euros pour se payer ce joujou... soit le prix d'un PC ! A ce tarif là, et bien que la P6T7 WS SuperComputer ait tout d'une grande... elle ne risque pas de s'arracher.

Naturellement, les esprits critiques pourront objecter que 400 euros est certes onéreux pour une carte mère, mais ce n'est rien face à l'addition particulièrement salée de la plate-forme SkullTrail d'Intel, une plate-forme aujourd'hui dépassée comme on peut le voir. A l'époque il fallait en effet débourser plus de 1000 euros par processeur, sans parler des 500 euros demandés pour la carte mère ou encore du coût de la mémoire FB-DIMM. Bref pour une plate-forme extrême, la P6T7 WS SuperComputer demeure plus abordable que Skulltrail alors que ses performances sont supérieures !

Asus P6T7 WS SuperComputer

6

Les plus

  • 7 ports PCI-Express
  • Support SLI/3-Way SLI/CrossFireX
  • Bonnes performances

Les moins

  • Beaucoup trop onéreux
  • Nombre de ports SATA trop juste ?
  • Absence de 'SSD' pour l'ExpressGate ?

0

Performances8

Fonctionnalités8

Fiabilité8




Julien Jay

Passionné d'informatique depuis mon premier Amstrad 3086 XT et son processeur à 8 MHz, j'officie sur Clubic.com depuis ses presque débuts. Si je n'ai rien oublié d'Eternam, de MS-DOS 3.30 et de l'inef...

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Passionné d'informatique depuis mon premier Amstrad 3086 XT et son processeur à 8 MHz, j'officie sur Clubic.com depuis ses presque débuts. Si je n'ai rien oublié d'Eternam, de MS-DOS 3.30 et de l'ineffable Aigle d'Or sur TO7, je reste fasciné par les évolutions constantes en matière de high-tech. Bercé par le hardware pur et dur, gourou ès carte graphique et CPU, je n'en garde pas moins un intérêt non feint pour les produits finis, fussent-ils logiciels. Rédacteur en chef pour la partie magazine de Clubic, je fais régner la terreur au sein de la rédaction ce qui m'a valu quelques surnoms sympathiques comme Judge Dredd ou Palpatine (les bons jours). Mon environnement de travail principal reste Windows même si je lorgne souvent du côté de Mac OS X.

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