Le jeu le plus original du moment !
Vous n'y croyiez pas, hein ? Après avoir vu quelques écrans, voire même une ou deux vidéos, après avoir lu des avant-premières un peu partout, vous étiez persuadé que Severance ne faisait que reprendre à son compte des mécanismes bien rôdés ? Eh bien... Vous aviez raison ! En fait mon titre est un mensonge éhonté, destiné à mettre un peu de suspense dans un test qui va en manquer cruellement.L'histoire qui sert de prétexte à Severance tiendrait en effet sur la tranche d'un ticket de métro ! Un magicien très puissant mais vraiment super méchant du nom de Dal Gurak a décidé de dominer le monde. C'est bien sûr vous qui serez chargé de balayer cette menace pour la paix des ménages et pour parvenir à vos fins vous aurez comme de bien entendu le choix entre plusieurs personnages aux caractéristiques très différentes.
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Il y a le nain, très costaud et qui manie la hache comme personne mais accuse bien évidemment une relative lenteur. L'amazone, seule représentante de la gente féminine, adepte de la précision et de la rapidité. Le barbare, bien évidement proche du seuil de réflexion zéro avec une force remarquable mais peu porté sur la défense. On trouve enfin le noble chevalier qui se pose comme le plus équilibré. En plus de disposer d'aptitudes différentes ces quatre personnages démarrent tous l'aventure en un lieu différent donnant ainsi plusieurs aventures en une seule, même si l'objectif final reste le même et qu'en fait seul le premier niveau change.
Un système de jeu bien rodé...
Le scénario est donc tout à fait banal mais il faut être honnête et reconnaître que ce n'est pas ce qui fait un bon jeu d'action. Les auteurs de Severance ont ainsi choisi de s'appuyer sur un gameplay solide quoique peu original et leur titre s'apparente pas mal à une combinaison de softs comme Rune, Tomb Raider ou Drakhan. On ne peut pas vraiment dire qu'il soit une copie de l'un de ces titres mais plutôt qu'il reprend le meilleur de chacun. Il en résulte un programme où l'action et les combats sont bien sûr prépondérants mais où de petites énigmes peuvent survenir de temps à autre. Il n'y a jamais rien de très compliqué (levier, clefs) mais cela permet de se changer un peu les idées !Le système de combat s'apparente quant à lui à une sorte de Die By The Sword en allégé. Il est en effet nécessaire de se familiariser avec son personnage pour en connaître toutes les possibilités, aucun d'eux n'ayant les mêmes techniques de combats. Ces techniques sont matérialisées par des combinaisons de commandes (les combos des jeux de baston) à effectuer simultanément pour obtenir le résultat escompté. Sachant que plus la technique est complexe, plus elle est puissante, mais qu'elle demandera aussi plus d'énergie (matérialisée par une petite barre verte) à votre héros. Or quand celui-ci est fatigué... Il s'arrête de combattre, qu'il soit seul ou cerné par des squelettes vindicatifs !
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Les concepteurs ont également inclus quelques notions (très basiques) de jeu de rôle. En fait il s'agit plutôt de faire évoluer son personnage en acquérant de l'expérience après des combats victorieux. Cette expérience fait passer des niveaux à votre héros, le rendant plus résistant, plus fort et lui autorisant de nouveaux combos. Cet aspect est l'un des plus sympathique du jeu car il permet au joueur de s'identifier un peu au personnage et rend ce dernier plus attachant. On veut qu'il progresse et voir ce dont il est capable. Ceci, ajouté aux nombreuses armes que l'on découvre tout au long de la partie, fait que l'on a envie d'aller plus loin dans les 18 niveaux que compte le jeu.
...Gâchée par une réalisation trop approximative
Reconnaissons également que le moteur graphique est capable de bien belles choses en matière de mouvements. La gravité et l'attraction sont des concepts visiblement bien au point et tous les objets ont un comportement très réaliste. Ainsi une caisse peut tomber à la renverse et une torche dévaler une pente en éclairant progressivement le décor. Le déplacement de la boule de pierre façon Indiana Jones (piège on ne peut plus classique) est à ce propos très réussi. Enfin la qualité du décor est parfois renversante. Les textures de certains lieux (temple, vitraux...) sont parmi les plus belles qu'il m'ait été donné de voir dans un jeu. Très impressionnant !
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Passons maintenant aux points négatifs et ils sont nombreux. L'aspect graphique est finalement une source de déception de part les grandes disparités qui existent. Comme on l'a dit certains effets sont remarquables et pas mal de textures sont d'une grande précision mais à côté de ça les créatures semblent bien pauvres. Bien qu'elles soient à peu près une trentaine, elles se ressemblent toutes et sont bien peu détaillées ! Elles paraissent donc superposées sur le décor auquel elles ne semblent pas appartenir ! Alors que de prime abord l'eau semble très réussie, après moins de 15 secondes, on a plutôt l'impression de marcher dans du pétrole ou de l'huile. Les reflets sont certes efficaces, mais on ne dirait pas de l'eau, c'est beaucoup trop luisant ! Si on y regarde de plus près, on s'aperçoit qu'il n'est, en plus, pas possible de voir le fond, même lorsque la profondeur n'excède pas 30 centimètres !
Des défauts trop importants
Les problèmes de Severance ne s'arrêtent hélas pas à la seule réalisation et de nombreux autres défauts sont à signaler. A commencer par le style de jeu en lui-même. Sans être trop méchant, il commence a y en avoir marre des jeux où il faut toujours faire la même chose ! Dans Severance tout n'est qu'affaire de combat ou de leviers ! Cela devient très vite répétitif et très ennuyeux ! Alors bien sûr les quatre personnages et leurs combos respectifs renouvellent les parties... Mais si peu ! Pour vaincre la plupart des créatures vous n'aurez pas à chercher bien loin et une fois qu'on a trouvé une ou deux techniques qui fonctionnent on peut s'y tenir sans avoir trop de problèmes...Autre chose, le jeu est très gore. Ceux que cela choque pourront très bien désactiver le sang et les mutilations dans les options mais il faut avouer qu'il n'y a pas de quoi s'alarmer car c'est plus ridicule que vraiment effrayant. Alors que cela aurait sûrement pu renforcer l'atmosphère malsaine, c'est juste "trop". La première fois, on rigole et ensuite cela devient ennuyeux car pas du tout en rapport avec les coups portés. Une estafilade en pleine poitrine et c'est la tête de mon adversaire qui vole ? Un grand coup de hache en travers de la gorge et le voilà unijambiste ?!? Le sang gicle de chaque membre amputé mais n'est pas du tout proportionnel à la gravité de la blessure. Enfin les blessures de notre personnages bien visibles sur lui, n'affecte en rien ses capacités, et qu'il ait 3 ou 250 points de vie, il sera toujours aussi frétillant... "Trop", vraiment "trop" !
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Enfin on ne peut pas parler des défauts du jeu sans mentionner la puissance nécessaire pour qu'il tourne correctement. Si la différence entre 16 et 32bits ne m'a pas semblé flagrante (c'est le moins que l'on puisse dire) tant en qualité visuelle, qu'en ressources nécessaires, le moteur ne se contentera pas d'une "petite machine". En 1024x768 sur un Duron 1GHz épaulé par une GeForce DDR, le jeu était parfaitement jouable mais présentait quelques petites saccades par moments... Sur un Celeron 566 avec GeForce SDR, c'est bien pire et le 800x600 n'est même pas très agréable ! Sans être le jeu le plus gourmand, Severance nécessite malgré tout une machine très puissante... Vous êtes prévenus !
Conclusion
Graphismes : 16/20
Sons/Musiques : 13/20
Intérêt : 14/20
Durée de vie : 3-4 semaines
Sons/Musiques : 13/20
Intérêt : 14/20
Durée de vie : 3-4 semaines