Avis ExpressVPN (2025) : notre test du VPN le plus rapide du marché ?

ExpressVPN fait toujours partie des meilleurs VPN du marché, et ce n’est pas qu’une formule marketing. Architecture sur mémoire vive, protocole maison Lightway en version Rust, protections DNS avancées, gestionnaire de mots de passe et modules d’identité, le service renforce son noyau technique au lieu de multiplier les gadgets. En 2025, il assume son statut de VPN premium, avec un niveau de sérieux et de transparence qui reste au-dessus de la moyenne, quitte à afficher des tarifs à l’avenant.

Qu'est-ce que ExpressVPN ?

Né au tournant des années 2010, ExpressVPN s’est imposé comme l’un des premiers services VPN grand public à miser sur un positionnement overtement premium. D’abord connu pour ses performances et sa capacité à fonctionner sur une large palette de plateformes, il a progressivement construit sa réputation autour de la confidentialité, avec une politique de non-journalisation affichée très tôt et un discours centré sur la protection de la vie privée plutôt que sur le simple déblocage de sites.

Son rachat par Kape Technologies, en 2021, a marqué une étape importante dans la commercialisation du service. Beaucoup craignaient alors un virage marketing ou une dilution des garanties de confidentialité. Quelques années plus tard, ExpressVPN conserve pourtant une ligne assez cohérente. La politique no-log est régulièrement vérifiée par audit indépendant, le service communique sur le fonctionnement de son infrastructure et publie des rapports de transparence qui détaillent la manière dont il traite les demandes de données émanant d’autorités.

Sur le plan technique, ExpressVPN s’appuie aujourd’hui sur un réseau étendu et sur une architecture qui repose largement sur la mémoire vive, avec des serveurs conçus pour limiter la persistance des données et des protocoles maison comme Lightway qui occupent une place centrale dans son offre.

Autour du VPN à proprement parler, le fournisseur a progressivement construit une petite suite de sécurité. La Protection avancée regroupe les fonctions de filtres DNS qui bloquent une partie des traqueurs, des domaines malveillants et des publicités. ExpressVPN Keys sert de gestionnaire de mots de passe intégré, avec génération d’identifiants complexes, stockage chiffré et prise en charge des codes 2FA. Les formules les plus complètes ajoutent un volet Identity Defender, centré sur la surveillance d’identité et la réduction de l’exposition auprès de certains courtiers en données. En parallèle, ExpressVPN développe son propre routeur domestique, Aircove, ainsi qu’une déclinaison plus compacte, Aircove Go, et propose EventVPN, un VPN gratuit et plus limité sur certains appareils Apple, pensé comme une porte d’entrée vers cet écosystème sans renoncer aux fondamentaux techniques du service principal.

L’infrastructure d’ExpressVPN

L’infrastructure d’ExpressVPN repose toujours sur un réseau estimé à plus de 3 000 serveurs, répartis dans 105 pays. Le fournisseur ne confirme plus officiellement le volume exact de machines et préfère mettre en avant la modernisation de son réseau, avec des serveurs 10 Gb/s, des configurations 20 à 32 cœurs et une architecture intégralement basée sur la mémoire vive. Sa technologie maison TrustedServer fait fonctionner les serveurs uniquement sur RAM, ce qui limite de fait la persistance des données et constitue l’un des points forts techniques du service. On notera toutefois que cela n’empêche pas, en théorie, des scénarios de compromission à chaud ou d’attaque sur la chaîne logicielle, mais cela complique nettement la collecte a posteriori d’informations directement sur les serveurs en cas de saisie d’un équipement à l’arrêt.

ExpressVPN est-il gratuit ?

ExpressVPN est un service payant et ne propose pas de version gratuite sur ordinateur. Sur mobile, une période d’essai de 7 jours est en revanche disponible sur iOS et Android, via l’App Store et le Google Play Store.

Pour tester le VPN sur l’ensemble de vos appareils, le fournisseur mise surtout sur une garantie satisfait ou remboursé de 30 jours, valable sur toutes les formules d’abonnement. Vous pouvez ainsi utiliser toutes les fonctionnalités du service pendant un mois et demander un remboursement intégral si vous n’êtes pas convaincu.

Quels sont les prix pratiqués par ExpressVPN ?

ExpressVPN a récemment revu sa grille tarifaire avec trois formules pensées pour des profils d’utilisateurs et d’utilisatrices différents. Le fournisseur se situe toujours dans le haut du marché, mais assume cet écart par un ensemble de fonctionnalités assez large, qui dépasse le simple VPN tout en restant centré sur la protection de la connexion.

Tous les paiements sont facturés en dollars américains, ce qui peut entraîner de légères variations du montant final en euros selon le taux de change au moment de l’achat. Les prix affichés sur le site ne tiennent pas compte de la TVA, des frais peuvent donc s’ajouter en fonction du pays de résidence.

Trois formules sont actuellement proposées, et toutes proposent plusieurs mois offerts pour les abonnements de 2 ans :

• Formule Basic : jusqu’à 10 connexions simultanées, protocole Lightway, technologie TrustedServer, politique stricte de non-conservation des logs.
  À partir de 3,49 $/mois pour un engagement de 2 ans, soit –73 % de réduction et 4 mois offerts.

• Formule Avancée : avantages Basic + gestionnaire de mots de passe Keys, eSIM internationale (3 jours de données illimitées dans plus de 100 pays), surveillance d’identité avec alertes de fraude, protection avancée, 12 connexions simultanées, jusqu’à 50 % de réduction sur le routeur Aircove.
  À partir de 4,49 $/mois pour un engagement de 2 ans, soit –67 % de réduction et 4 mois offerts.

• Formule Pro : avantages de la formule Avancée + 5 jours de données eSIM, IP dédiée sans surcoût, rapports de solvabilité mensuels, suppression de données personnelles, 14 connexions simultanées, jusqu’à 75 % de réduction sur Aircove.
  À partir de 7,49 $/mois pour un engagement de 2 ans, soit –63 % de réduction et 4 mois offerts.

La disponibilité des services liés à l’identité varie selon les pays, avec un périmètre plus large aux États-Unis que dans le reste du monde. Il s’agit de modules périphériques au VPN, pensés pour réduire l’exposition des données personnelles dans les bases de tiers, et non de fonctions techniques intégrées au tunnel chiffré.

Comme la plupart de ses concurrents, ExpressVPN applique un renouvellement automatique à l’issue de la première période d’engagement, aux tarifs en vigueur au moment du réabonnement. Pour celles et ceux qui privilégient l’anonymat, le service accepte par ailleurs les paiements en Bitcoin via BitPay, en complément des moyens de paiement classiques.

Télécharger et installer ExpressVPN

Une fois l’abonnement souscrit, l’installation ne pose pas de difficulté particulière. Il suffit de télécharger l’application ExpressVPN depuis l’espace client ou depuis les boutiques officielles, de lancer le programme puis de suivre l’assistant pas à pas. La connexion se fait ensuite à l’aide du compte utilisateur ou du code d’activation communiqué à l’inscription, également accessible dans l’onglet Mon compte, Tableau de bord.

ExpressVPN demeure l’un des services les plus complets en matière de couverture multiplateforme. Le fournisseur propose des applications pour les principaux systèmes d’exploitation du marché, Windows, macOS, Linux, Android et iOS, des extensions de navigateur pour Chrome, Firefox et Edge, ainsi que des applications dédiées pour Amazon Fire TV, Kindle Fire, Android TV, Apple TV ou encore Chromebook.

Des tutoriels détaillés et une documentation en ligne accompagnent la configuration sur des appareils un peu moins standard, comme certaines Smart TV, les boîtiers Shield ou les consoles connectées PlayStation, Switch et Xbox. Le service prend également en charge un grand nombre de routeurs tiers, qu’il s’agisse de modèles Asus ou de firmwares comme DD-WRT et Tomato, ainsi que des NAS Qnap et Synology.

ExpressVPN fait enfin partie des rares fournisseurs à proposer ses propres routeurs préconfigurés, Aircove et Aircove Go, pensés pour étendre la protection VPN à l’ensemble du réseau domestique. Ces équipements n’ont pas été testés dans le cadre de cet article, mais ils s’inscrivent dans la volonté du service de couvrir un maximum de cas d’usage.

Interface et fonctionnalités d'ExpressVPN

Organisation du client VPN et console web

Inchangée depuis plusieurs années, l’interface d’ExpressVPN mise avant tout sur la simplicité. Dans sa version de bureau, l’application s’ouvre sur une fenêtre compacte, claire et débarrassée du superflu. Sous le bouton de connexion, on retrouve la localisation sélectionnée, l’emplacement le plus récent et le serveur recommandé en fonction de la position géographique de l’utilisateur ou de l’utilisatrice.

L’icône des paramètres, en haut à gauche, donne accès aux réglages et aux fonctions supplémentaires. On y trouve la liste complète des emplacements de serveurs, les options de configuration générales et avancées (comportement de l’application, gestion du compte, choix du protocole, paramètres réseau et connectivité), ainsi que quelques outils pratiques pour diagnostiquer une éventuelle anomalie.

On termine cette prise en main rapide avec l’évaluation de la console de gestion web que l’on juge bien organisée. Le tableau de bord donne un accès direct au code d’activation de l’abonnement, aux liens de téléchargement des différentes applications ExpressVPN et aux principaux tutoriels. Le menu latéral regroupe les sections dédiées à la gestion de l’abonnement, aux réglages DNS, aux informations de compte et à la consultation des factures, ce qui permet de retrouver rapidement les éléments essentiels sans se perdre dans les menus.

En revanche, rien ne permet de contrôler ni de supprimer les appareils connectés au compte. En clair, si vous dépassez le nombre de connexions simultanées, vous avez tout intérêt à en être à l'origine, ou à bien vous entendre avec celles et ceux qui partagent votre abonnement.

Choix des emplacements

Il est possible de sélectionner un emplacement de deux manières. Depuis le menu des paramètres, on accède à la liste complète des pays et des villes. Un raccourci est également disponible depuis l’interface principal, en face de la localisation choisie. Dans les deux cas, l’interface s’organise en trois sections : les localisations recommandées, les favoris, et l’onglet Toutes les localisations, qui classe les pays et villes par zones géographiques. On peut épingler un ou plusieurs emplacements à la liste des favoris pour les retrouver plus rapidement par la suite, au même titre que le moteur de recherche intégré permet de cibler directement le pays ou la ville de son choix.

Contrairement à une bonne partie de la concurrence, ExpressVPN ne propose pas de serveurs spécialisés pour le streaming, le peer-to-peer ou d’autres usages précis. Le fournisseur part du principe que tous ses équipements doivent pouvoir absorber les mêmes types de trafic, ce qui simplifie le choix côté utilisateur, même si certains profils avancés pourraient apprécier davantage de granularité.

Autre particularité, l’application fournit très peu d’informations chiffrées sur chaque emplacement. On ne dispose ni du taux d’occupation des serveurs, ni d’indicateurs de vitesse ou de latence par localisation. Impossible, donc, de repérer d’un coup d’œil le meilleur candidat pour un usage donné. En pratique, la plupart des utilisateurs et utilisatrices se contenteront de la connexion automatique au serveur recommandé, tandis que les plus exigeants devront tester quelques pays et quelques villes à la main pour identifier ceux qui offrent les performances les plus confortables sur leur ligne.

Protocoles et chiffrement

À l’image de la plupart des services VPN existants, ExpressVPN prend en charge les protocoles OpenVPN (TCP et UDP) et IKEv2 (sur macOS uniquement), tous deux associés à un chiffrement AES-256. Longtemps absent, WireGuard est désormais intégré au service via une implémentation maison, enrichie d’un échange de clés hybride post quantique basé sur l’algorithme ML-KEM. Chaque session s’appuie sur des identifiants temporaires, des adresses IP internes renouvelées dynamiquement et des jetons d’authentification valables uniquement le temps de la connexion, ce qui limite les risques de corrélation entre les usages.

ExpressVPN a également mis au point sa propre solution, Lightway, disponible en TCP et en UDP. Développé en interne et réécrit en Rust, Lightway est présenté comme plus rapide, plus léger et plus économe en batterie que ses concurrents, tout en conservant un niveau de sécurité élevé. Il prend lui aussi en charge des protections dites post quantiques, grâce à des algorithmes hybrides mêlant méthodes classiques et primitives résistantes aux futures menaces liées à l’informatique quantique. Lightway se positionne ainsi comme l’équivalent maison de NordLynx, le protocole de NordVPN basé sur WireGuard. À la différence de ce dernier, distribué sous licence propriétaire, le code de base de Lightway est open source et disponible sur GitHub.

Les utilisateurs et utilisatrices peuvent par ailleurs choisir le chiffrement utilisé par le protocole, entre AES-256-GCM et ChaCha20. Une option nommée NAT heartbeat permet d’envoyer régulièrement de petits paquets de données pour maintenir le tunnel actif, ce qui limite les microcoupures, notamment pour les applications qui reposent encore sur des protocoles comme IMAP.

Par défaut, ExpressVPN sélectionne automatiquement le protocole jugé le plus adapté en fonction du type de connexion (filaire, Wi-Fi, 4G/5G), de la qualité du réseau et de l’appareil utilisé. Il reste possible de forcer un protocole précis dans les paramètres, via l’onglet dédié aux options de connexion.

ExpressVPN propose enfin des optimisations supplémentaires, avec DCO (Data Channel Offload) pour OpenVPN et Turbo pour Lightway. Ces mécanismes visent à améliorer les performances en déchargeant une partie du traitement des paquets vers le noyau du système et en réduisant la charge sur le processeur.

Support technique

ExpressVPN propose un support technique disponible 24 h/24 et 7 j/7, joignable en priorité via un live chat ou par mail depuis la console de gestion en ligne. Lors de nos échanges, le chat s’est montré réactif, avec des réponses obtenues en quelques minutes. Les conversations se déroulent en anglais, mais un système de traduction automatique permet de poser ses questions en français sans que cela complique vraiment la prise en charge.

ExpressVPN : Test de vitesse

Pour la rédaction de cet avis, nos tests de vitesse ont été menés sur un PC portable Windows 11, équipé d’une connexion fibrée et filaire (débit descendant annoncé : 1 Gb/s ; débit ascendant annoncé : 700 Mb/s).

Afin d’obtenir des résultats aussi neutres que possible, nous avons effectué des relevés sur le site nPerf, trois fois par jour (9h, 13h, 18h) pendant cinq jours, sans et avec VPN, pour Lightway (TCP). Pour les mesures avec VPN, nous avons choisi de tester les serveurs automatiquement attribués par ExpressVPN en France, aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Japon.

*Rappelons que le ping permet de mesurer (en millisecondes) le temps réalisé par des paquets de données pour faire l’aller-retour entre un terminal et le réseau Internet. Plus il est faible, plus la connexion réseau est bonne. Concernant les débits descendants (download) et ascendants (upload), plus ils sont élevés, plus la connexion internet est rapide.

En 2025, ExpressVPN met tout le monde d’accord sur les débits descendants avec Lightway. Sur notre ligne à environ 850 Mb/s, la France dépasse même très légèrement la connexion sans VPN avec près de 859 Mb/s. Les États-Unis tournent autour de 803 Mb/s, le Royaume-Uni autour de 610 Mb/s et le Japon dépasse les 600 Mb/s. L’impact du VPN sur le download reste donc très limité, y compris sur les localisations lointaines. Lightway nouvelle génération change clairement de catégorie et place ExpressVPN en tête de peloton sur le critère du débit descendant pur.

Les débits montants suivent la même tendance, même si moins impressionnants. On passe d’un peu plus de 260 Mb/s en 2024 à plus de 370 Mb/s en France, d’environ 90 Mb/s à plus de 350 Mb/s aux États-Unis, de 19 Mb/s à près de 300 Mb/s vers le Japon et de 210 Mb/s à plus de 410 Mb/s au Royaume-Uni. La connexion sans VPN garde l’avantage en upload pur, autour de 680 Mb/s, mais l’écart se resserre nettement et laisse une marge très confortable pour le cloud, l’envoi de fichiers lourds ou le streaming en direct.

Le tableau est en revanche moins moins flatteur côté ping : parfait au Royaume-Uni avec environ 11 ms, plus correct qu’avant au Japon avec 230 ms, mais moins bon en France et aux États-Unis, autour de 33 et 112 ms. Rien de problématique pour le streaming ou la navigation, mais pour du jeu en ligne, Proton VPN ou CyberGhost gardent une petite longueur d’avance.

En 4G (serveur en France et protocole automatique), ExpressVPN affiche un débit descendant moyen d’environ 67,2 Mb/s en 4G, ce qui le place légèrement derrière NordVPN et Proton VPN mais devant CyberGhost et Surfshark. L’upload à 11,2 Mb/s figure parmi les meilleurs du groupe. Le ping grimpe en revanche autour de 59,3 ms, nettement plus élevé que chez NordVPN et Proton VPN, ce qui le rend un peu moins à l’aise sur les usages très sensibles à la latence.

ExpressVPN : Test de sécurité

Fuites DNS, WebRTC et IPv6

Dans le cadre de cet avis, nous avons vérifié l’éventuelle présence de fuites DNS, WebRTC et IPv6 à l’aide des outils en ligne dnsleaktest.com, browserleaks.com et IPv6leak.com, sur plusieurs jours et avec les principaux protocoles proposés par ExpressVPN.

Dans cette configuration, nous n’avons relevé aucune fuite : les requêtes DNS passaient bien par les serveurs d’ExpressVPN, l’adresse IP publique correspondait à la localisation sélectionnée dans l’application et aucun trafic IPv6 non chiffré n’est apparu. Sur ce volet, le service se montre donc irréprochable.

Fonctions de sécurité renforcée

Au-delà des protocoles et de l’absence de fuites constatée lors de nos tests, ExpressVPN propose plusieurs options qui permettent de resserrer un peu plus la vis côté sécurité. La plus importante est le Network Lock, un kill switch qui coupe automatiquement le trafic Internet si le tunnel VPN se déconnecte de manière inattendue. Tant que la connexion chiffrée n’est pas rétablie, aucune donnée ne sort de la machine, ce qui évite que la session bascule en clair sur la connexion d’origine sans que l’on s’en aperçoive.

Le bloc Protection avancée rassemble plusieurs fonctions qui interviennent au niveau DNS, dont Threat Manager. Une fois activées, ces options bloquent l’accès à une partie des domaines identifiés comme malveillants, coupent de nombreux traqueurs connus et neutralisent certaines publicités. Elles ne remplacent pas un antivirus ou un module de protection dédié dans le navigateur, mais ajoutent une couche de protection complémentaire qui limite la collecte silencieuse de données et réduit le risque de tomber sur des sites manifestement piégés.

Siège social, politique de confidentialité et audit

Basé aux Îles Vierges britanniques, ExpressVPN s’appuie sur un cadre juridique qui ne lui impose pas de conservation systématique des données de connexion. Le fournisseur met en avant une politique stricte de non-journalisation, articulée autour d’une infrastructure qui fonctionne intégralement sur mémoire vive. La technologie TrustedServer assure que les configurations et les éléments nécessaires à l’exploitation du service ne sont chargés qu’en RAM et disparaissent à chaque redémarrage, ce qui réduit fortement la persistance potentielle d’informations sur les équipements réseau.

Pour faire fonctionner le service, ExpressVPN collecte néanmoins un volume limité de données techniques qui inclut le type d’application utilisée et sa version, les dates de connexion (sans horodatage précis) ainsi que le volume global de données transférées chaque jour. Ces informations sont agrégées et, en théorie, ne suffisent pas à remonter à l’activité individuelle d’un utilisateur ou d’une utilisatrice, ni à associer une adresse IP à des sites ou des services consultés.

L’entreprise s’appuie depuis plusieurs années sur des audits externes réguliers pour étayer ce discours. Lightway, dans sa nouvelle mouture réécrite en Rust, a fait l’objet de contrôles distincts menés par Cure53 et Praetorian. Aircove et AircoveOS ont été audités à deux reprises, tout comme les extensions de navigateur et certaines applications mobiles. Côté no-log, KPMG a confirmé à plusieurs reprises la mise en œuvre des engagements de confidentialité et le fonctionnement de TrustedServer, avec un nouvel audit mené début 2025. ExpressVPN publie en parallèle des rapports de transparence semestriels qui détaillent les requêtes reçues de la part des autorités et la manière dont elles sont traitées.

Enfin, le fournisseur entretient un programme de bug bounty étendu, assorti d’une prime pouvant atteindre 100 000 dollars pour la découverte de failles critiques touchant sa technologie TrustedServer. L’ensemble des rapports d’audit et des informations liées à ces programmes est accessible depuis le centre de transparence d’ExpressVPN.

ExpressVPN pour le streaming (Netflix, Disney+, HBO)

Lors de nos tests, ExpressVPN n’a pas dégradé l’expérience sur les principales plateformes de streaming. Avec une connexion fibrée stable, les contenus se lancent rapidement, les changements de programmes restent fluides et les flux en haute définition, y compris en 4K, ne déclenchent pas de mise en mémoire tampon gênante. Une fois connecté, on conserve des vitesses suffisantes pour suivre confortablement séries, films et direct, y compris sur plusieurs appareils en parallèle dans le foyer. Les variations de latence restent contenues et ne se traduisent ni par des pauses intempestives, ni par des chutes brutales de définition, ce qui convient bien aux usages intensifs des gros consommateurs et consommatrices de vidéo.

Il convient toutefois de rappeler que chaque plateforme de streaming et chaque chaîne de télévision en ligne applique ses propres conditions d’utilisation et peut encadrer ou restreindre l’usage d’un VPN. Il appartient à chaque utilisateur et utilisatrice de se conformer aux règles en vigueur sur les services qu’il ou elle consulte.

ExpressVPN pour le torrent

Pour comparer les performances en P2P, nous avons mesuré les temps de téléchargement d'une ISO de 6 Go (Ubuntu 24.04) à l'aide de qBittorrent, avec et sans VPN. Nous avons laissé le VPN sélectionner le meilleur emplacement et le meilleur protocole. Cette méthodologie a été suivie sur trois jours consécutifs, chaque matin.

Afin d'obtenir un graphique comparatif cohérent, nous avons rapporté les temps de téléchargement en pourcentages, de manière à obtenir un taux d'évolution représentatif de l'impact du VPN sur la connexion d'origine. Dans cette configuration, plus les valeurs affichées sont basses, meilleur est le service.

Débits filaires peu convaincants, absence de serveurs optimisés pour le P2P, toutes les conditions étaient réunies pour qu'ExpressVPN ne brille pas dans la catégorie "torrenting". Malgré tout, il n'a jamais rencontré de difficulté à démarrer les téléchargements et à les compléter. Allongeant les délais d'environ 55%, il est certes plus lent que tous ses concurrents, mais ne détériore pas suffisamment l'expérience utilisateur pour mériter un zéro pointé. En résumé : correct, sans plus.

ExpressVPN sur iPhone ou Android

Bien plus modernes que les clients de bureau, les applications mobiles d’ExpressVPN ont profité d'un ravalement de façade bienvenu. Sur Android comme sur iOS, l’interface reste compacte, avec un bouton central pour se connecter au serveur recommandé et un accès rapide aux différents paramètres intégrés. Des tutoriels intégrés accompagnent les premiers pas et expliquent les principales options, ce qui facilite la prise en main en cas de souci.

Sur mobile, on retrouve l’essentiel des réglages importants. Il est possible de changer de protocole, de choisir le chiffrement entre AES-256-GCM et ChaCha20, d’activer ou non le NAT heartbeat pour stabiliser la connexion et de réinstaller la configuration VPN en cas de problème. Un mode de reconnexion automatique joue le rôle de garde-fou : si le serveur décroche, l’application tente de rétablir le tunnel sans intervention de l’utilisateur ou de l’utilisatrice.

L’application intègre enfin quelques outils pratiques comme la vérification d’adresse IP, le test de fuite DNS ou le test WebRTC, ainsi qu'un speedtest. Le bouton principal permet de se connecter ou de se déconnecter en un geste, tandis que le sélecteur de serveurs donne accès à la liste des pays et des villes, avec les mêmes catégories que sur desktop et une recherche manuelle pour cibler rapidement l’emplacement souhaité.

Les autres fonctionnalités d’ExpressVPN

ExpressVPN embarque plusieurs fonctions supplémentaires qui complètent le tunnel VPN et renforcent la protection au quotidien. Le split tunneling permet d’exclure certaines applications du tunnel ou, selon la configuration, de ne faire passer que quelques programmes par le VPN et de laisser le reste du trafic en direct. La fonction est disponible sur Windows, Android et certains routeurs compatibles. Elle n’est pas proposée sur iOS, ce qui est conforme aux contraintes techniques et aux limitations imposées par Apple à la plupart des VPN grand public. Sur macOS, en revanche, la fonction n’est pas disponible alors que certains services concurrents parviennent à l’implémenter, ce qui pourra décevoir des utilisateurs et utilisatrices avancés qui ont l’habitude d’affiner la gestion de leurs flux applicatifs.

Les options regroupées sous Protection avancée ajoutent, lorsque l’on choisit de les activer, une couche de défense côté DNS, avec blocage de domaines identifiés comme malveillants, de traqueurs connus et de certaines publicités, ainsi qu’un module de contrôle parental sur Windows.

Enfin, ExpressVPN Keys joue le rôle de gestionnaire de mots de passe intégré. Directement accessible depuis les applications, il permet de stocker de manière chiffrée identifiants, mots de passe, notes sensibles et, le cas échéant, informations de paiement. Le service génère des mots de passe complexes, les remplit automatiquement sur les principaux navigateurs et prend en charge les codes de double authentification, ce qui évite de jongler avec une application d’authentification séparée.