Les arnaques bancaires ont reculé de 2% en France, comme le confirme le dernier Observatoire de la sécurité des moyens de paiement (OSMP). Et les seniors s'en sortent encore mieux.

C'est une très bonne nouvelle puisque pour la première fois, les tentatives d'arnaques aux données bancaires diminuent en France, selon le nouveau baromètre de la Fédération bancaire française, dont les résultats ont été publiés il y a quelques jours. Si les chiffres ne doivent pas endormir notre méfiance, les montants de fraude par manipulation ont chuté de 2% sur un semestre. Fait à noter, les jeunes sont à la fois plus sollicités par les tentatives d'arnaques, et moins vigilants.
Les Français adoptent enfin les bons réflexes de cybersécurité bancaire
L'Observatoire de la sécurité des moyens de paiement et le baromètre Harris Interactive pour la Fédération bancaire française livrent des statistiques plutôt rassurantes. Pour la première fois, la proportion de Français déclarant avoir été victimes de tentatives d'arnaque diminue, passant à 54%. Mieux encore : seule 1 personne sur 10 déclare en avoir été effectivement victime. La fraude par manipulation a reculé à 179 millions d'euros.
Les bonnes pratiques se généraliseraient donc progressivement dans la population. Près de 9 Français sur 10 ignorent désormais les appels suspects, 77% utilisent un mot de passe spécifique pour leur compte bancaire, et 7 sur 10 activent la double authentification. Ces réflexes de sécurité, autrefois réservés aux plus technophiles, deviennent la norme.
Et coup de théâtre dans les statistiques : oui, les seniors se révèlent finalement les champions de la prudence numérique. Les plus de 60 ans sont moins touchés par les tentatives d'arnaque (44% contre 54% en moyenne nationale) et adoptent des comportements exemplaires. Ils contactent leur banque dans 81% des cas face à une sollicitation douteuse, contre seulement 66% pour l'ensemble des Français.
L'IA générative inquiète mais pourrait aussi renforcer la cybersécurité
Malgré tout, les défis ne manquent pas. L'intelligence artificielle générative inquiète par exemple 85% des Français, qui craignent qu'elle facilite des escroqueries plus sophistiquées, nous faisions le parallèle avec les PME visées par le phishing en début de semaine sur Clubic. Un paradoxe, puisque 62% reconnaissent dans le même temps son potentiel pour renforcer les outils de détection. L'IA devient ainsi l'arme à double tranchant de la cybersécurité moderne.
Certaines mauvaises habitudes persistent néanmoins dans nos comportements numériques. Près de 4 Français sur 10 continuent de préenregistrer leurs identifiants bancaires sur les sites web. Ils sont aussi 28% à sauvegarder leurs données de paiement sur les plateformes marchandes. Des pratiques qui ouvrent autant de portes dérobées aux cybercriminels les plus créatifs.
Une campagne de sensibilisation, baptisée campagne « Codes, mots de passe et identifiants bancaires : NE DONNEZ JAMAIS CES DONNÉES », a démarré le samedi 21 juin. Elle martèle des vérités simples, mais vitales. Ni votre conseiller bancaire, ni la Banque de France, ni même la DGFiP (les Finances publiques) pour une amende impayée ne demandent jamais vos codes. N'oublions jamais que du phishing (hameçonnage) aux faux conseillers, la palette des escroqueries s'élargit sans cesse.