Rome TW - Alexander : les mystères de l'Est

Nerces
Spécialiste Hardware et Gaming
30 juin 2006 à 09h52
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Très à la mode cette année, le contenu supplémentaire disponible en téléchargement payant touche un nombre sans cesse croissant de développeurs. Valve nous a par exemple proposé son système d'aventure par épisodes, au demeurant fort correct (Half-Life 2 Episode One) alors que Bethesda s'est orienté vers de beaucoup plus discutables petits bonus pour Oblivion. Même des studios pourtant sur des marchés dits « de niche » comme Paradox ou Creative Assembly ont tenté l'expérience et c'est d'ailleurs ce dernier qui nous préoccupe aujourd'hui avec le test de la deuxième extension pour le très bon Rome : Total War. Une extension particulièrement ciblée puisqu'elle met en scène Alexandre le Grand et ses fameuses conquêtes à travers l'Asie.

Alexandre et Philippe de Macédoine : grosses légumes de sortie

Après les invasions barbares, Creative Assembly a donc décidé de changer de registre et, avec Alexandre le Grand, le développeur lorgne plutôt du côté de la campagne militaire de longue haleine. En effet, autant être clair tout de suite, ce n'est pas l'aspect gestion / diplomatie que le studio a cherché à améliorer avec cette seconde extension. Bien au contraire, toute cette partie du jeu est complètement délaissée pour mettre l'accent sur les batailles. Des batailles que l'on retrouve sous différentes formes, bien sûr accessibles depuis la page d'accueil du jeu. Passons tout de suite sur le multijoueur qui s'apparente à un classique mode escarmouche. En LAN ou via Internet, on choisit carte, faction et nombre de participants avant de se lancer dans une bataille acharnée. Les cartes disponibles en réseau sont les mêmes que l'on débloque, une à une, en mode batailles historiques. Ce mode justement laisse complètement de côté l'aspect gestion et sa carte stratégique pour nous proposer de refaire quelques-unes des plus grandes batailles de l'époque.

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Les batailles historiques sont bien réalisées, mais auraient gagné à être plus nombreuses

C'est ainsi que nous avons l'opportunité de participer au dernier grand combat de Philippe II, le père d'Alexandre, à Chéronée, mais aussi à cinq victoires du blondinet récemment incarné par Colin Farrell au cinéma. Ces cinq batailles regroupent celle du Granique, d'Halicarnasse, d'Issos, de Gaugamèles et enfin, en Inde, celle de l'Hydaspe. Autant de combats aussi variés que possible où la difficulté est très bien dosée. En mode facile, les batailles sont effectivement assez simples du fait de l'équilibre des forces souvent à l'avantage d'Alexandre. En mode difficile au contraire, il faut vraiment s'accrocher pour compenser un terrain rarement favorable aux Macédoniens et trouver une parade aux unités très particulières parfois utilisées par les adversaires (éléphants de guerre et chars notamment). Il faut également signaler que l'intelligence artificielle a fait quelques progrès et on aura plus de mal à la berner avec quelques groupes d'archers bien placés par exemple.

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De manière générale, il ne faut de toute façon pas se voiler la face : le but de Creative Assembly était de préparer de nouvelles missions / batailles pour les amateurs du jeu de base et de la première extension. L'achat d'Alexander ne se conçoit donc qu'une fois les deux précédents terminés. On peut alors embrayer, au choix, sur les batailles historiques de cette seconde extension ou sur la campagne d'Alexandre. Celle-ci est également nettement plus corsée que Rome : Total War. Le joueur dispose d'exactement 100 tours de jeu pour conquérir six villes stratégiques situées un peu partout sur la carte. Il est important d'être organisé, d'aller vite et, bien sûr, de perdre un minimum de troupes durant les batailles. On préférera d'ailleurs participer directement aux combats plutôt que de les laisser faire en automatique où ils tournent nettement plus en notre défaveur. Inutile également de se tourner vers des conquêtes secondaires comme la Scythie ou l'Arabie : il est déjà bien difficile d'accomplir les objectifs principaux.

Il est d'autant plus inutile de se préoccuper des régions « annexes » que la partie gestion / diplomatie est, comme nous l'avons dit, réduite à sa portion congrue. Aucune alliance n'est possible avec les forces en présence (Perses, Indiens, Barbares) et les améliorations dans les cités doivent surtout servir à alimenter une économie de guerre : encore une fois, en 100 tours de jeu, on n'a pas le temps pour les fantaisies. À mesure que la campagne avance, l'armée d'Alexandre se trouvera de toute façon trop loin de Grèce pour que les renforts soient efficaces. Il faut donc faire avec l'enrôlement de mercenaires pas toujours fiables et surtout, j'insiste, limiter au maximum les pertes durant les batailles. Pour sortir victorieux de cette campagne, une bonne quinzaine d'heures de jeu semble un minimum et même davantage dans les niveaux les plus élevés. Cela garantit à cette extension un bon rapport qualité / prix compte tenu de la présence d'un mode escarmouche multijoueur intéressant et, bien sûr, du prix de vente, presque dérisoire (10 euros).

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L'aspect gestion / diplomatie est clairement le parent pauvre de cette extension axée sur les combats


Conclusion

En s'essayant au concept de contenu supplémentaire payant, Creative Assembly aurait pu tenter la voie choisie par Bethesda et nous fournir quelques batailles historiques ou quelques unités inédites moyennant gros sous. Le développeur britannique n'essaye cependant pas de tromper une communauté qui lui est fidèle depuis la sortie de Shogun : Total War. C'est ainsi que Creative Assembly commercialise une extension certes axée sur les batailles, mais très intéressante, très complète et dotée d'une bonne durée de vie. Les reconstituions de batailles historiques auraient pu être plus nombreuses, mais ne boudons pas notre plaisir et la variété est ainsi largement de mise.

Défier Darius III et ses chars dans les plaines de Gaugamèles ou affronter les éléphants de guerre de Poros sur les rives de l'Hydaspe est un défi que plus d'un stratège relèvera avec plaisir. Si malgré les progrès, réels quoique pas toujours évidents, de l'intelligence artificielle, ce n'est pas encore assez dur, il est toujours possible de se mesurer à des joueurs humains pour des batailles encore plus tendues. Rome : Total War - Alexander ne révolutionne pas le jeu de base, il n'en avait de toute façon pas la prétention, mais, en attendant l'arrivée de Medieval 2 : Total War, il fera passer de très bons moments aux stratèges en herbe qui regretteront simplement l'absence totale de progrès technique, mais seront heureux d'apprendre que le jeu ne nécessite l'insertion d'aucun CD pour fonctionner ;-)

Rome : Total War - Alexander

6

Les plus

  • Très bon rapport qualité / prix
  • Batailles historiques intéressantes
  • Campagne dynamique, réseau plus riche

Les moins

  • Aspect gestion presque facultatif
  • Peu de cartes en multijoueur

0

Réalisation6

Prise en main7

Durée de vie6


Un rapide tour d'horizon du mode gestion au travers de la carte stratégique et surtout plusieurs séquences de bataille constituent notre petite vidéo exclusive.
  • Visionnez notre vidéo exclusive de Rome : Total War - Alexander


Ce jeu vous intéresse ?
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Il est exclusivement disponible sur son site officiel

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Nerces

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Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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