Le cru fin 2008 de l'Apple MacBook

09 décembre 2008 à 12h29
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Apple organisait il y a quelques semaines une grande conférence à l'occasion du renouvellement de sa gamme d'ordinateurs portables. Attendus de longue date, les nouveaux portables de la firme à la pomme utilisent logiquement les derniers processeurs mobiles en date d'Intel alors qu'Apple a créé la surprise en retenant une solution NVIDIA pour ce qui est du chipset de ses nouveaux MacBook et MacBook Pro. Avec une gamme d'ordinateurs portables toujours segmentée en trois grandes familles, en prenant en compte le MacBook Air qui a lui aussi profité d'un rafraîchissement, nous avons choisi de nous concentrer sur le MacBook, le plus abordable mais aussi le plus novateur des nouveaux modèles.

Longtemps considéré comme le parent pauvre de la famille d'ordinateurs portables d'Apple, le MacBook semble soudainement passer de l'ombre à la lumière puisqu'autant vous le dire tout de suite la comparaison avec les anciens MacBook est douloureuse... du moins pour les possesseurs de ces derniers ! Outre une ligne totalement revue, l'électronique du MacBook profite de diverses améliorations comme nous pourrons le voir, alors que le touchpad a été entièrement revu pour prendre en charge des mouvements tactiles à la manière de ce que l'on peut faire sur l'iPhone notamment. Que vaut ce nouveau MacBook ? Quels sont ses atouts ? Voilà les questions qui nous tiendront en haleine durant ce test.

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Présentation

Point commun avec l'ancienne génération de MacBook, la diagonale de l'écran des nouveaux modèles reste fixée à 13 pouces. Pour le reste, Apple fait table rase du passé et la coque plastique de la précédente incarnation des MacBook est tout simplement abandonnée au profit d'un châssis gris tout aluminium aux embouts arrondis... comme le MacBook Air. Le lien de parenté avec ce dernier est du reste évident même si globalement Apple ne s'éloigne guère du dessin original des PowerBook.

Le nouveau MacBook fait l'objet d'un tout nouveau procédé industriel puisque sa coque en aluminium est taillée dans la masse afin d'éviter l'assemblage de plusieurs pièces : c'est ce qu'Apple appelle l'unibody. Si ce détail aura du mal à vous arracher une larme il n'en va pas forcément de même de la finition de ce nouveau MacBook nettement supérieure là encore à son prédécesseur. Alors qu'on trouve toujours une pomme sur le couvercle de ce MacBook, pomme qui s'illumine à l'allumage de l'ordinateur, l'écran s'ouvre et se ferme sans manœuvrer aucun mécanisme. Un simple aimant, assez léger du reste, le maintient en place une fois celui-ci replié.


Assez compact, avec une épaisseur de 2,4 cm pour un poids de 2 kilogrammes, le nouveau MacBook semble particulièrement solide lorsque vous le prenez en main. Sa base est dotée de larges patins en plastique noir visant à éviter les rayures de la coque, comme sur le MacBook Air. Résolument épuré, le MacBook se dote du minimum syndical en matière de connectique alors qu'il ne comporte qu'un seul bouton pour la mise en route et une seule diode en façade qui s'illumine lors de la veille exclusivement. Non loin de cette diode, figure une fenêtre infrarouge pour une télécommande devenue optionnelle, alors que le graveur de DVD se situe sur la droite de l'appareil, l'ensemble des connecteurs étant regroupé sur le côté gauche du portable. Nous sommes ici en présence d'un port Ethernet RJ45, deux connecteurs USB que l'on aurait souhaité plus espacés pour insérer sans encombre deux clefs USB notamment, deux prises audio mini-jack, un emplacement Kensington, une sortie vidéo de type mini-DisplayPort et un connecteur MagSafe.

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Connectique MacBook

Rappelons que chez Apple le connecteur d'alimentation est aimanté. Cela permet de ne pas faire tomber l'ordinateur lorsque l'on tire sur le câble celui-ci se détachant naturellement. Alors que l'indicateur visuel du niveau de la batterie se situait sur les précédents MacBook sous l'ordinateur, il est maintenant localisé sur le côté gauche du Mac et une simple pression sur le bouton adjacent permet de visualiser l'autonomie restante via huit diodes. Petit détail... contrairement aux MacBook Pro présents et passés, ce nouveau MacBook reste dépourvu d'emplacement Express Card : impossible donc d'ajouter au système d'éventuelles cartes d'extension. Dommage !

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Nouveau MacBook : dessus... dessous !

Côté dimensions enfin, le nouveau MacBook affiche les mêmes mensurations que son prédécesseur soit, selon les données constructeur : 32,5x2,41x22,7 centimètres. Si la nouvelle découpe façon MacBook Air de la coque donne l'impression que le MacBook est plus fin, il n'en est en réalité rien... la preuve en images :

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MacBook ancienne et nouvelle formule comparés

Coup d'œil sur l'écran, le clavier... et le trackpad !

Grande nouveauté pour ce MacBook : l'écran dont les dimensions demeurent identiques aux précédents modèles, mais qui est dorénavant pourvu d'un rétro-éclairage LED. Avec une résolution maximale de 1280x800, ce qui reste faible par rapport à certaines dalles de même diagonale, il offre une meilleure luminosité tout en consommant moins d'énergie. Plus précis, plus fin, l'écran est aussi recouvert d'une dalle de verre brillante à la façon des derniers iMac. Et il n'est pas question de pouvoir opter pour un écran mat comme cela pouvait être le cas sur les anciens MacBook Pro... De fait, l'écran est sensible aux traces de doigts alors qu'il se transforme en un superbe miroir avec de nombreux reflets... Toujours au sujet de l'écran, précisons qu'il comporte en son sommet une webcam.

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Peu de surprise en revanche du côté du clavier de ce nouveau MacBook, Apple reprenant le clavier introduit avec l'ancienne génération de MacBook, un clavier déjà sujet à débats. Les touches sont en effet plates avec une course relativement courte alors que la célèbre touche « Pomme » est remplacée par une touche « cmd » : et pourquoi pas une touche Windows sur ses claviers vous diront les puristes ? Bref, la nouveauté de ce clavier, car nouveauté il y a, est que sur les versions les plus évoluées du MacBook, un système de rétro-éclairage est désormais présent ! Cette fonctionnalité autrefois réservée aux MacBook Pro s'invite donc dans les MacBook avec les mêmes raffinements, à savoir la possibilité de régler à tout moment l'intensité de l'éclairage des touches.

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Le clavier du MacBook

Quant au pavé tactile, il évolue en profondeur et ce y compris face aux dernier refresh des MacBook Pro. Uniforme, le nouveau trackpad ne comporte plus de bouton de clic : le bas de la surface bascule en effet et agit comme un bouton. Extra-large, le trackpad est dorénavant en verre avec un toucher doux alors que ses dimensions extrêmes se justifient par la possibilité d'effectuer des gestes comme sur l'iPhone puisqu'il est doté d'une surface multipoint. Ainsi lors de la visualisation de photographies le fait d'écarter son pouce et son index agira comme un zoom sur la photo alors que le fait de faire défiler index et majeur vers le haut en maintenant la touche CTRL enfoncée activera le zoom écran. D'autres gestes sont disponibles notamment pour la rotation des photos alors que le défilement dans les pages web fonctionne comme sur les précédents MacBook. À l'usage, le nombre de gestes est un rien trop élevé pour permettre de bien les appréhender alors que certains gestes comme celui entraînant la rotation des images ont un résultat plus qu'aléatoire tandis que d'autres ne fonctionnent que sur les applications Apple...

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Le nouveau trackpad

Notons tout de même que les nouveaux raccourcis pour Exposé sont sympathiques... encore faut-il ne pas les oublier : en faisant défiler quatre droits de gauche à droite on obtient le changement d'application (geste au demeurant peu pratique), alors qu'en faisant glisser ses quatre doigts de bas en haut toutes les fenêtres du bureau sont masquées. Le geste inverse, un glissement de quatre doigts de haut en bas met en route la fonction Exposé qui affiche une miniature de toutes les fenêtres en cours d'exécution. Le clic secondaire (ou clic droit diront certains) s'obtient par un clic sur le bas du trackpad avec le doigt sur le côté inférieur gauche ou droit de la zone. Problème, sous Windows XP, le trackpad s'avère presque inutilisable malgré l'installation des pilotes BootCamp. En effet, le moindre clic sur le bas du trackpad engendre un déplacement erratique du curseur ce qui pose problème puisque celui-ci n'est plus à l'endroit où vous souhaitez cliquer...

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Paramètres du trackpad sous MacOS X


Un équipement centré autour du GeForce 9400 M de NVIDIA

Avec ce MacBook, Apple change son fusil d'épaule au niveau de la plate-forme Centrino puisqu'il n'est plus question d'utiliser les chipsets d'Intel. À la place, Apple retient un chipset NVIDIA GeForce 9400 M. L'idée étant de proposer un chipset au moins aussi polyvalent que les solutions Intel mais doté d'une vraie solution graphique... puissante ! Car au contraire du GMA950 ou du X3100 qui équipait les précédents MacBook, le GeForce 9400 M sera nettement plus à l'aise avec la plupart des jeux vidéo alors que nous sommes en présence d'un circuit graphique de classe DirectX 10 qui gère qui plus est l'interface DisplayPort. Au passage le DVI, DVI Dual-Link et le VGA sont également pris en charge, mais il faudra acquérir un adaptateur optionnel facturé à prix d'or par Apple pour en profiter. Côté performances, Apple revendique une multiplication par cinq de ces dernières : un gain appréciable, mais pas non plus suffisant pour jouer aux derniers titres phares de la logithèque PC (via BootCamp évidemment).

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NVIDIA GeForce 9400M

Techniquement, le GeForce 9400M est deux fois plus petit qu'une puce Intel alors qu'il dispose de 16 processeurs de flux, mais il reste gravé en 65 nm. Précisons que la mémoire vidéo n'est pas dédiée puisque le GeForce 9400 M ira jusqu'à puiser 256 Mo dans la mémoire système principale. En utilisation graphique intensive la GeForce 9400M sera refroidie par un système de ventilation un peu trop bruyant à notre goût. Pour le reste des caractéristiques purement chipset, le GeForce 9400 M est compatible DDR2 et DDR3 alors qu'il intègre un contrôleur réseau Gigabit Ethernet et prend en charge le Serial-ATA 3Gb/s.

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Schéma du chipset GeForce 9400M

Armé d'un processeur Intel Core 2 Duo cadencé, selon le modèle à 2 ou 2,4 GHz, le MacBook profite d'un bus système à 1066 MHz. Gravé en 45 nm, le Core 2 Duo des nouveaux MacBook est basé sur l'architecture Penryn d'Intel et il dispose de 3 Mo de mémoire cache de second niveau partagée. C'est donc moins que les 4 Mo qui équipait les processeurs Merom des anciens MacBook et MacBook Pro. Reste que les processeurs Penryn ont pour eux la prise en charge des instructions SSE4 ou encore des petits raffinements supplémentaires censé permettre de meilleurs performances à fréquence égale.

Côté mémoire vive, le MacBook embarque 2 Go de mémoire DDR3 à 1066 MHz. En ce qui concerne le stockage, et là encore selon la version, le MacBook est équipé d'un disque dur de 160, 250 ou même 320 Go fonctionnant à 5400 tours par minute. Les plus fortunés d'entre vous pourront choisir à la place un disque SSD de 128 Go, cette option étant à retenir lors de la commande de l'ordinateur.

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Le processeur de notre MacBook vu par CPU-Z, les propriétés système de notre MacBook

En matière de connectique, ce nouveau MacBook n'est guère original puisqu'on retrouve un circuit Gigabit Ethernet, un adaptateur Wi-Fi AirPort Extreme i802.11n et un contrôleur Bluetooth 2.1 avec technologie EDR. L'USB 2.0 est aussi de la partie avec deux connecteurs, mais le FireWire a fait... long feu ! Apple a en effet décidé de supprimer la prise en charge de cette interface sur son MacBook d'entrée de gamme. Dommage pour les vidéastes amateurs !

Niveau accessibilité des composants, la batterie Lithium-Ion est facilement interchangeable puisqu'il suffit de soulever un levier pour retirer un couvercle lui donnant accès. Dans ce même logement, on retrouve le disque dur que l'on peut retirer, via le retrait d'une simple vis. L'accès au reste des composants est plus délicat puisqu'il faudra se munir de son tournevis et retirer une à une les 8 vis qui protègent la carte mère et les emplacements mémoire. Ces derniers sont au nombre de deux et déjà occupés chacun par une barrette de 1 Go.

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Les entrailles du MacBook
Figure imposée, le test de performances devrait nous permettre de vérifier le positionnement de ce nouveau MacBook face à ses prédécesseurs et notamment face au MacBook Pro, ancienne formule. Nous vous proposons ici un aperçu des performances synthétiques de chaque MacBook, avec quelques tests applicatifs avant de passer à des tests de performances 3D, effectués sous Windows XP Service Pack 2 via BootCamp. Voici le détail de nos configurations :

MacBook ancienne formule
  • Intel Core 2 Duo 2.0 GHz,
  • 2 Go DDR2 à 667 MHz,
  • Intel GMA 950,
  • Disque dur 5400 tours par minute

MacBook Air
  • Intel Core 2 Duo 1.6 GHz,
  • 2 Go DDR2 à 667 MHz,
  • Intel GMA X3100,
  • Disque dur 4200 tours par minute

MacBook Pro
  • Intel Core 2 Duo 2.4 GHz,
  • 2 Go DDR2 à 667 MHz,
  • NVIDIA GeForce 8600 256 Mo,
  • Disque dur 7200 tours par minute

MacBook Unibody
  • Intel Core 2 Duo 2.4 GHz,
  • 2 Go DDR3 à 1067 MHz,
  • NVIDIA GeForce 9400 M,
  • Disque dur 5400 tours par minute


Xbench 1.3

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XBench est aux Mac ce qu'est Sandra aux PC, un utilitaire de test synthétique, évaluant les performances de chaque sous-système de l'ordinateur. Au global, le nouveau MacBook se sort plutôt bien de cette série de tests puisqu'il affiche des performances processeur et mémoire supérieures au MacBook Pro pourtant lui aussi doté d'un processeur cadencé à 2,4 GHz. Toutefois, le MacBook Unibody profite d'un processeur à base d'architecture Penryn ce qui n'est pas le cas de l'ancien MacBook Pro utilisé ici dans le cadre de nos tests. Côté graphiques, le nouveau MacBook laisse son prédécesseur, le MacBook Pro, se pavaner en tête, celui-ci ayant une puce graphique plus puissante. On notera au passage les très bonnes prestations du disque dur qui se paye le luxe d'afficher des performances supérieures au modèle de notre MacBook Pro, un modèle pourtant plus rapide sur le papier puisque bénéficiant d'une vitesse de rotation de 7200 tours/minute.

Cinebench

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Cinebench est un test applicatif qui évalue les performances de nos ordinateurs en fonction du temps nécessaire au rendu d'une scène 3D. Le MacBook Unibody devance une fois de plus le MacBook Pro alors que ses performances par rapport à l'ancien MacBook, ici doté d'un processeur moins rapide à 2 GHz, sont 24 % supérieures.

Compression de fichiers exprimée en secondes

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Le test de compression de fichiers est effectué sous MacOS X, avec l'utilitaire intégré. Nous mesurons le temps nécessaire, chronomètre en main pour regrouper 770 fichiers dans une archive ZIP. Le MacBook Pro reste ici le plus véloce alors que le nouveau MacBook se montre nettement plus rapide que son prédécesseur, il est vrai doté d'un processeur moins rapide.

Décompression de fichiers exprimée en secondes

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Même traitement avec le test de décompression de fichiers, sauf que cette fois-ci nous mesurons le temps nécessaire pour extraire les 770 fichiers de notre archive. Si dans le test précédent, le MacBook nouvelle formule était assez proche du MacBook Pro, il s'en éloigne ici. Bien que tous deux armés d'un processeur à 2,4 GHz, et alors que le MacBook profite d'une version gravée en 45 nm, la décompression sur le modèle Pro se fait plus rapidement.

Retour sur le protocole de test... 3D !

Nous le disions en page précédente, nos tests de performances 3D ont été effectués sous Windows XP Service Pack 2, via BootCamp. Apple mettait en avant la nouvelle puce graphique de son MacBook, le GeForce 9400 M, nous avons souhaité vérifier ses performances face au GMA 950 des anciens MacBook mais aussi face au GeForce 8600 M du MacBook Pro ancienne formule. L'idée étant de valider, ou non, si les performances nécessairement supérieures du GeForce 9400 M permettent effectivement de jouer... ou non ! Notez que nous utilisons ici, pour toutes les machines, les pilotes livrés par Apple sur le DVD de Leopard.

3DMark 2006 - 1024x768

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On ne peut plus générique, ce bon vieux 3DMark 06 place le GeForce 8600 M de notre MacBook Pro ancienne formule en tête. Ses performances 3D seraient 93 % supérieures à celles du GeForce 9400 M. Comparé au GMA 950 des anciens MacBook, le GeForce 9400 M est ici dix fois plus rapide... tout simplement.

Far Cry - v1.4 - 1024x768

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Alors que le GMA950 des MacBook peine à dépasser les 12 fps sous Far Cry, le GeForce 9400 M flirte avec les 75 images à la seconde. Dans ces conditions, le titre de Crytek est parfaitement jouable alors que le GeForce 8600 M de notre MacBook Pro fait encore mieux, en terme de performances brutes.

Unreal Tournament 3 - War Serenity Bot - 1024x768

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Si jusqu'à présent le GMA 950 des MacBook n'avait pas montré de faiblesse particulière en terme de compatibilité, Unreal Tournament 3 le fait trébucher. En effet, le jeu refuse de s'exécuter normalement puisque dès son lancement, on assiste à un retour sur le bureau Windows avec un message nous informant que le programme a cessé de fonctionner. C'est pourquoi aucun résultat ne figure pour le GMA 950. Quand à nos deux protagonistes, ils affichent une certaine proximité : ici le GeForce 8600 M n'est que 10 % plus rapide que GeForce 9400 M équipant notre MacBook.

World In Conflict - 1024x768

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Terminons avec le jeu de stratégie temps réel, World In Conflict. Ici, le GMA 950 du MacBook montre ses limites et les 2 fps obtenues rendent le jeu tout simplement inexploitable et ce malgré la résolution retenue plutôt modérée. Face au GeForce 9400 M, le GeForce 8600 M est légèrement plus rapide, mais dans les deux cas le taux d'images à la seconde est trop faible pour espérer jouer en toute fluidité.

Autonomie

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L'autonomie est bien sûr un paramètre capital lorsque l'on considère un ordinateur portable. Nous avons donc cherché à évaluer l'autonomie de notre modèle de test. Comme pour le MacBook Air, Apple annonce une autonomie de 5 heures en utilisation sans-fil, c'est à dire avec le Wi-Fi activé. Comme souvent, la réalité est quelque peu différente.

En réglant la luminosité de l'écran à 50 %, en désactivant le rétro-éclairage du clavier, en désactivant le Bluetooth mais en conservant le Wi-Fi, nous avons pu obtenir, sous Mac OS X Leopard, une autonomie totalisant 3 heures et 36 minutes en utilisation standard avec emploi de Safari, ceci avec le profil de meilleure autonomie. Face à ce résultat, le MacBook Air nous proposait, dans des conditions similaires, une autonomie légèrement supérieure à 4 heures alors que notre MacBook de référence revendiquait 3 heures et 50 minutes d'autonomie.

Conclusion

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À l'usage, ce nouveau MacBook se révèle, avouons-le, une machine exceptionnelle dont la finition est bien sûr son argument premier. Face aux anciens MacBook en plastique noir ou blanc, la gamme MacBook n'a plus grand-chose à envier aux MacBook Pro alors même qu'elle se dote pour la première fois d'une véritable puce graphique, bien plus puissante que les poussifs GMA d'Intel, des GMA finalement tout juste bons à afficher le bureau de Leopard. Plus beaux, plus cossus, certainement plus résistants aux outrages du temps, les nouveaux MacBook ont de solides arguments pour convaincre. Mais en dehors de cette nouvelle robe, qu'apportent réellement les nouveaux MacBook face aux anciens modèles ?

Il y a d'abord le clavier rétro-éclairé mais franchement sauf à être un adepte de la frappe dans le noir, cela ne sert que rarement... L'écran brillant peut-être ? Oui il a assurément un très joli rendu et face à l'écran quelque peu anémique des anciens MacBook, le progrès est certain... Mais voilà, Apple nous propose un écran brillant qui est non seulement sensible aux traces de doigts, mais surtout se transforme trop souvent en miroir... Du côté du trackpad, la généreuse surface de glisse est appréciable, même si les gestes qu'il permet sont trop nombreux à notre sens pour être mémorisés et véritablement utilisés au quotidien surtout lorsque certaines applications ne savent pas en tirer parti. La disparition du bouton physique ne pose aucun problème sur MacOS X, le fait d'appuyer sur le bas du trackpad étant parfaitement naturel. Malheureusement... sous Windows, le trackpad s'avère tout simplement inutilisable : le fait de cliquer sur le bas du trackpad déplace le curseur et du coup le clic enregistré n'est plus celui que l'on envisageait à l'origine... Et l'on pourrait continuer en évoquant la disparition inexplicable et indéfendable de la prise en charge FireWire ou encore la présence d'un connecteur mini-DisplayPort qui est pour l'heure... propriétaire.

Bref, bien qu'extrêmement séduisant, ce MacBook a tout de même des défauts, dont certains sont franchement lourds de conséquences. Quant à la plate-forme matérielle, le passage au GeForce 9400 M est bien évidemment salutaire sur le plan des performances 3D, le GMA d'Intel étant ici avantageusement remplacé. Nous l'avons vu, les performances 3D de ce nouveau MacBook sont cinq, six fois supérieures au GMA 950, ce qui permet effectivement de jouer sur son MacBook à condition de se cantonner à des titres plutôt anciens. Contrairement à ce que l'on aurait pu redouter, le passage au GeForce 9400 M ne sape pas l'autonomie, ce qui est plutôt une bonne chose. Reste qu'étant gravé en 65 nm, le GeForce 9400 M aurait tout intérêt à être fabriqué selon un procédé plus moderne pour moins consommer notamment.

Enfin, les choix effectués par Apple, qu'il s'agisse de la nouvelle dalle en verre qui recouvre l'écran, du nouveau corps en aluminium, ou encore du GeForce 9400 M et du trakcpad en verre ont pour effet d'augmenter sérieusement l'addition. Car avec ce nouveau MacBook, Apple ne propose tout simplement plus d'ordinateurs portables sous le seuil psychologique des 1000 euros. Alors que l'on pouvait acquérir un MacBook ancienne formule pour 999 euros TTC, il faut ici compter au minimum 1199 euros TTC. A noter toutefois qu'Apple commercialise toujours l'ancien modèle MacBook à 949 euros TTC, mais à ce prix vous aurez du plastique blanc et non de l'aluminium...

Plus cher, plus beau, plus puissant, ce nouveau MacBook est finalement une affaire de compromis. Et s'il se négocie plus cher que ses homologues PC à configuration équivalente le dernier portable de Steve Jobs a bien d'autres atouts à faire valoir comme son système d'exploitation, sa sobriété ou sa grande simplicité. Reste à savoir si cela est à vos yeux justifié...

Apple MacBook (unibody)

6

Les plus

  • Design irréprochable
  • Véritable circuit 3D, merci NVIDIA
  • Trackpad innovant

Les moins

  • Ecran en verre avec reflets
  • Absence de firewire
  • Prix en hausse

0

Performances8

Autonomie7

Design9



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Julien Jay

Passionné d'informatique depuis mon premier Amstrad 3086 XT et son processeur à 8 MHz, j'officie sur Clubic.com depuis ses presque débuts. Si je n'ai rien oublié d'Eternam, de MS-DOS 3.30 et de l'inef...

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Passionné d'informatique depuis mon premier Amstrad 3086 XT et son processeur à 8 MHz, j'officie sur Clubic.com depuis ses presque débuts. Si je n'ai rien oublié d'Eternam, de MS-DOS 3.30 et de l'ineffable Aigle d'Or sur TO7, je reste fasciné par les évolutions constantes en matière de high-tech. Bercé par le hardware pur et dur, gourou ès carte graphique et CPU, je n'en garde pas moins un intérêt non feint pour les produits finis, fussent-ils logiciels. Rédacteur en chef pour la partie magazine de Clubic, je fais régner la terreur au sein de la rédaction ce qui m'a valu quelques surnoms sympathiques comme Judge Dredd ou Palpatine (les bons jours). Mon environnement de travail principal reste Windows même si je lorgne souvent du côté de Mac OS X.

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