Freedom Force Vs. The Third Reich

Nerces
Spécialiste Hardware et Gaming
02 mai 2005 à 18h30
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Alors qu'il remportait un succès considérable aux États-Unis, Freedom Force premier du nom est passé complètement inaperçu de notre côté de l'Atlantique. La faute sans doute à un Electronic Arts un peu trop frileux pour tenter l'aventure européenne avec des personnages issus de comics. Jurant qu'on ne l'y reprendrait plus, Irrational Games a décidé de faire cavalier seul pour ce second volet qu'il a donc imaginé, développé et édité « comme un grand » ! En définitive et en dehors des aspects localisation / distribution qu'il a confiés pour la France à Focus, Irrational a ainsi pu profiter d'une totale indépendance, lui permettant de mener sa barque comme il l'entendait.

Agissez pour la gloire du monde libre !

Compte tenu de la relative confidentialité du premier volet, il n'est pas superflu de rappeler quelques-uns des principes fondateurs de la Freedom Force. Lorgnant furieusement du côté de ces bandes dessinées américaines qui ont rendu particulièrement célèbre la Marvel (Superman, Spiderman, Daredevil...), Irrational Games voulait mettre au point un jeu mettant en scène des super héros au secours de notre pauvre petite planète. Cependant, sans licence de ladite Marvel justement, les développeurs ont été obligés de mettre au point leur propre petit monde. Ils ont donc imaginé une énergie (l'énergie X) capable de transformer un individu « normal » en super héros. Ils ont également créé un super méchant bien décidé à conquérir l'Univers et un extra-terrestre nettement plus sympa, Mentor, pour contrecarrer les plans du « vilain pas beau ».

Forcément, c'est sur notre jolie planète bleue que toute cette joyeuse bande s'est donné rendez-vous et, afin de faire bonne mesure, Irrational a également repris les thèmes si chers aux scénaristes de comics : menace atomique, Guerre Froide et anticommunisme primaire. Passablement débile, Freedom Force premier du nom nageait ainsi dans une ambiance complètement décalée et dopée au second degré. Cette atmosphère si particulière et garante du succès du jeu, nous espérions bien la retrouver avec cette suite qui rien qu'au travers de son titre, nous promettait déjà de bons moments de patriotisme exacerbé : Seconde Guerre Mondiale oblige ! En effet et bien que l'aventure débute dans la ville de Patriot City aux États-Unis, ce second opus nous fait voyager dans le temps et dans l'espace afin de nous faire découvrir le Cuba des années 60 ou l'Europe de la Seconde Guerre Mondiale.

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Les missions sont entrecoupées de nombreuses cinématiques qui renforcent encore l'aspect « comics » du jeu alors que les répliques font souvent mouche

Gros morceau du jeu, cette campagne solo débute par quelques missions « didacticiels » afin que les nouveaux venus ne soient pas trop perdus en face de ce jeu d'action / tactique teinté de quelques éléments de jeu de rôle. Les habitués du premier volet regretteront à ce propos de ne pouvoir faire l'économie de ces quelques scénarios certes amusants, mais un peu longuets pour qui manipule déjà parfaitement les super héros et leurs super pouvoirs. Ces premières missions sont également l'occasion de revenir sur la fin du premier volet et de retrouver la très grande majorité des super héros de la Freedom Force : Minute Man, Alche-Miss, Mentor, El Diablo ou encore Tombstone pour ne citer que les plus importants... En quelques minutes, ces braves jeunes gens nous permettent d'apprendre l'essentiel des commandes du jeu, l'utilisation des pouvoirs et de l'indispensable « pause active » (qui permet de donner, au calme, ses ordres).

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Globalement, le jeu se prend en fait très facilement en main. Les missions débutent par un briefing présentant les objectifs. Ensuite et selon les super héros disponibles, on choisit un maximum de quatre personnages (certains sont imposés) et l'aventure peut commencer. Sur une carte intégralement en 3D, le joueur manipule comme bon lui semble et sans aucune limite ses super héros. Le bouton gauche permet alors de déplacer le personnage sélectionné ou selon la cible du clic, d'actionner un levier, d'arracher un lampadaire ou d'utiliser l'attaque par défaut. Le bouton droit est pour sa part réservé aux super pouvoirs. Un clic permet d'ouvrir le menu spécifique à chaque héros et de choisir le pouvoir à utiliser qui permet selon le cas d'attaquer un ennemi, d'offrir une protection à son escouade ou bien encore de se déplacer en creusant ou en volant suivant le héros sélectionné.

Anguille sous Boche ?

En utilisant au mieux les caractéristiques spéciales de ses héros (techniques mentales de Mentor, puissance de Tombstone ou vitesse de Bullet), le joueur se fraye rapidement un chemin vers la fin de la mission et lorsque celle-ci arrive, un petit tableau permet d'avoir un résumé des résultats du groupe avec points de prestige pour l'ensemble de la Freedom Force et points d'honneur pour chacun des personnages. Ces deux types de points trouvent leur raison d'être durant la phase d'inter-mission qui permet de recruter de nouveaux super héros et d'entraîner les forces déjà acquises. Cet entraînement est on ne peut plus simple puisqu'il suffit d'acheter des améliorations de caractéristiques et des pouvoirs inédits. Ceci fait, le joueur lance alors un nouveau briefing et, de fait, une nouvelle mission qui permet au scénario d'avancer jusqu'à l'entrée en scène du terrible Blitzkrieg.

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En apparence assez sommaire, le graphisme de Freedom Force sert à merveille l'ambiance du jeu et se permet quelques effets très réussis

Si je présente la progression de l'intrigue sans enthousiasme c'est que Freedom Force Vs. The Third Reich est, hélas, particulièrement linéaire. En cours de mission nous avons bien quelques rebondissements et quelques changements d'objectifs pour mettre un peu de piquant, mais dans l'ensemble et c'est le principal défaut du jeu, le joueur n'a aucune prise sur le scénario. D'ailleurs, lorsqu'une mission est perdue, il n'y a d'autre choix que de la refaire autant de fois qu'il le faudra pour accomplir les objectifs principaux. Grâce à l'ambiance particulièrement réussie du jeu, ce défaut ne pénalise heureusement pas trop Freedom Force. De plus, la variété apportée par les très nombreux héros et vilains, les multiples interactions avec le décor (tout est destructible) ou le second degré omniprésent des abondantes séquences cinématiques permettent de prendre beaucoup de plaisir.

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Comme son prédécesseur, Freedom Force Vs. The Third Reich est un concentré d'humour. Bien sûr, on ne rit jamais aux éclats, mais qu'il s'agisse des gentils imbéciles (ce Minute Man...), des méchants plus démoniaques que ceux de James Bond ou bien encore des situations remarquablement caricaturales, tout ici est conçu pour faire sourire le joueur. Bien qu'elle puisse ne pas plaire à tout le monde, la réalisation technique en est d'ailleurs la plus évidente des illustrations. Les cinématiques s'organisent comme des planches de bandes dessinées, chaque coup porté est l'occasion d'un « foosh » ou d'un « whap » du plus bel effet et, de manière plus générale, le style graphique semble tout droit sorti de comics : très épuré, il propose de nombreuses couleurs, très vives, et ne cède à la modernité que pour quelques effets lors de l'utilisation des super pouvoirs.

Enfin et alors que nous avions des craintes à ce sujet, la localisation française est très bonne. En dehors de quelques voix un peu moins bien choisies (Minute Man ou Tricolore), les doubleurs collent parfaitement à leur personnage et les phrases « héroïques » pleuvent littéralement. Terminons ce test par quelques mots sur le mode multijoueurs qui vient compléter ce Freedom Force. On regrettera ici qu'aucun mode coopératif n'ait été prévu alors, dans le même temps, que les escarmouches ne sont pas jouables en solo. Le multijoueurs se résume finalement à quelques modes « deathmatch », « tag » et « destruction » que l'on prendra rapidement soin de pimenter en créant ses propres super héros. Très populaire avec le premier volet, l'éditeur reconduit et amélioré par Irrational permet de réaliser son héros de rêve à l'aide, en particulier, d'un module de création de super pouvoirs particulièrement riche.

Conclusion

Avant tout destiné aux fans de super héros et de comics, Freedom Force dispose d'une communauté très importante et remarquablement créative de l'autre côté de l'Atlantique. Les sites de fans y sont nombreux et on ne compte plus les héros qu'il est possible de télécharger pour enrichir une base déjà particulièrement conséquente. En Europe, ce second volet ne connaîtra sans doute pas pareille réussite, mais du fait de très nombreuses qualités il devrait tout de même convaincre des joueurs qui chercheraient à se changer un peu les idées. Alors bien sûr, Freedom Force Vs. The Third Reich souffre d'une certaine linéarité et ses missions pourront parfois paraître un peu monotones, mais Irrational Games n'a jamais eu la prétention de proposer un nouveau Baldur's Gate.

Le développeur mise ainsi beaucoup plus sur l'humour et le second degré que sur l'originalité de son propos et alors que la Marvel adapte au coup par coup ses super héros emblématiques, Irrational Games trouve ici une formule gagnante. Bien que l'aspect stratégique soit limité, le mélange action / tactique fonctionne très bien et permet de mettre en valeur un univers complètement délirant doté de personnages très hauts en couleur. En revanche, alors que la campagne solo propose une durée de vie très correcte à condition de bien choisir son niveau de difficulté (qu'il est possible de changer n'importe quand), l'aspect multijoueurs m'a semblé légèrement en deçà avec un nombre de cartes un petit peu faible que la communauté, déjà au travail, devrait bien vite combler.

Freedom Force Vs. The Third Reich

6

Les plus

  • Univers riche et haut en couleurs
  • Réalisation très « bandes dessinées »
  • Second degré omniprésent
  • Difficulté très progressive

Les moins

  • Linéarité du scénario
  • Pas de multijoueurs coopératif

0

Réalisation7

Prise en main8

Durée de vie7


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Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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