Trackmania Sunrise

Nerces
Spécialiste Hardware et Gaming
06 avril 2005 à 16h00
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Quelques semaines avant les fêtes de fin d'année 2003, Nadéo et Focus mettaient sur le marché un jeu apparemment sans prétention, mais qui allait finalement remporter un succès à peine croyable auprès des joueurs : Trackmania. Vendu à petit prix, il se basait sur un concept remarquablement simple qui permettait des parties rapides, nerveuses et sans prise de tête. Pour ne rien gâcher, la variété des trois types de voitures, les nombreux circuits et la possibilité d'en créer via l'éditeur intégré lui assuraient une durée de vie à peine croyable.

Afin de ne pas laisser retomber l'enthousiasme ambiant, Nadéo s'est fendu quelques mois plus tard d'une extension baptisée Power Up!. Celle-ci proposait de retrouver, à prix réduit, tout le contenu du jeu de base auquel les développeurs avaient ajouté de très nombreuses nouveautés. Pendant que les joueurs découvraient cette extension particulière, Nadéo travaillait en fait sur Sunrise, la suite de Trackmania qui arrive aujourd'hui même dans toutes les bonnes boutiques de l'Hexagone !

Les petits bolides sont de retour !

Malgré ses limitations techniques, son style dépouillé et l'absence de collision qui a fait couler beaucoup d'encre à la sortie du jeu, Trackmania est une très belle réussite. Plus d'un an après sa sortie, il est d'ailleurs toujours joué par de nombreux amateurs qui n'attendaient que la venue de cette suite pour « raccrocher ». Avec Sunrise, Nadéo ne voulait évidemment pas décevoir ces fans de la première heure et on ne pourra pas vraiment en vouloir au développeur qui a de fait repris à l'identique le concept de son précédent titre (absence de collision comprise). Trackmania Sunrise fait ainsi l'impasse sur la classique séquence d'introduction et entre directement dans le vif du sujet avec un menu sobre, mais joliment mis en forme sur lequel il faut choisir parmi quatre rubriques. La première, profil, permet de se créer une identité afin de conserver une trace de certains paramétrages. Le joueur y définit bien sûr son nom, le niveau de difficulté et la configuration des contrôles, mais il a aussi la possibilité d'y choisir un avatar et différents modèles de voitures. La rubrique suivante, solo, permet tout simplement de jouer en solitaire aux différentes épreuves du jeu alors que multijoueurs, s'oriente évidemment vers les parties en réseau local ou via Internet.

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Le principe des trois environnements / trois véhicules différents a été maintenu pour Trackmania Sunrise

Enfin, la dernière rubrique, éditeur, rassemble les différents modules que Nadéo a imaginé pour que le joueur puisse « s'approprier » Sunrise. Nous aurons l'occasion d'y revenir, mais sachez d'ores et déjà que le jeu compte six éditeurs : de circuits, de ghost, de campagnes, de replays, de peintures et le MediaTracker. À moins de faire partie des chanceux qui ont déjà abondamment expérimenté Sunrise tout au long de son développement, le mode solo constitue la première étape du joueur. C'est ici que l'on fait ses premières armes, que l'on débloque un maximum de circuits et que l'on se perfectionne avant de se mesurer aux meilleurs sur Internet. À la manière de Trackmania, le mode solo se décompose en différentes épreuves sur trois environnements bien distincts : « island », « coast » et « bay ». Pour chacun de ces environnements, le joueur est placé aux commandes d'un véhicule aux caractéristiques radicalement différentes. Ainsi, le monde « island » permet de découvrir des voitures de sport que les habitués pourraient comparer aux voitures de rallyes du premier volet. Avec « coast », c'est un roadster qui nous est mis entre les mains, alors que le 4x4 de l'environnement « bay » ressemble un petit peu à celui du monde « snow » de Trackmania.

Trackmania et... beaucoup plus

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Maintenant que nous avons planté le décor, il est plus que temps de se rendre compte des progrès effectués sur le jeu en lui-même. Ainsi, le mode solo nous permet de participer à un plus grand nombre d'épreuves et en plus des classiques campagnes « course » et « puzzle », Nadéo nous invite à découvrir les campagnes « plate-forme » et « crazy ». En course, les choses sont assez simples puisqu'il s'agit de faire le meilleur temps possible sur des circuits au tracé parfois basique, parfois extrêmement complexe. Rarement très longues, ces courses constituent le mode privilégié de nombreux joueurs. Avec « puzzle », les choses se compliquent puisque les joueurs doivent ici « tâter de l'éditeur de circuits ». En effet, les tracés proposés par les développeurs ne sont pas complets et il faut, au moyen des quelques blocs mis à notre disposition, les terminer de manière optimale afin, ensuite, de faire le meilleur temps possible. « Plate-forme » et « crazy » sont là pour nous conforter dans l'idée que ce sont de gentils barjots chez Nadéo ! Le premier nous propose de découvrir des circuits délirants où le temps n'a aucune importance : le but est de boucler le tracé en un minimum d'essais et je peux vous dire qu'étant donné les vacheries concoctées par les développeurs, le défi devient très vite considérable !

Le mode « crazy » n'est finalement pas aussi dingue que le mode plate-forme puisque sur des circuits très courts, il nous propose de monter progressivement en puissance. La course est jouée douze fois et le temps de « qualification » baisse petit à petit : à vous de faire en sorte d'être toujours en dessous pour l'emporter ! Afin de prolonger la longévité de son titre et pour donner un peu plus de motivation aux joueurs, Nadéo a reconduit son système de déblocage par médailles interposées. Suivant sa prestation sur un circuit, le joueur se voit attribuer une médaille (bronze, argent, or). Avec le bronze ou l'argent, on peut généralement débloquer le prochain circuit, mais dès lors qu'il est question d'accéder à la campagne suivante (il y en a six pour le mode course), il faudra quelques médailles d'or et même des « coupes ». Il s'agit là d'une autre innovation de Nadéo pour renouveler le « gameplay ». Dans ces coupes, le joueur doit enchaîner toutes les courses de la campagne, sans interruption, et décrocher toutes les médailles correspondantes à la coupe demandée... Autant finir l'ensemble d'une campagne en bronze devient rapidement une formalité, autant il faut un certain talent pour enchaîner six médailles d'or !

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Trackmania Sunrise ? Un titre toujours aussi aérien !


Des éditeurs à tous les étages

À côté de toutes ces nouveautés gameplay qui permettent à tous les amateurs du premier volet (et bien sûr aux autres) de replonger avec bonheur, Nadéo a considérablement remanié l'aspect technique de son jeu. Tout d'abord et c'est évidemment ce qui saute aux yeux lorsque l'on regarde les captures d'écran : Sunrise est largement plus abouti graphiquement parlant. Trackmania n'était pas vraiment laid, mais les développeurs avaient clairement mis l'accent sur le gameplay. Avec Sunrise, ils ont décidé de montrer de quoi ils étaient capables. Sans négliger la jouabilité, ils ont ainsi fait un prodigieux bond en avant. Sunrise regorge d'effets de lumières en tout genre, les textures sont plus détaillées, les modèles de véhicules sont plus aboutis et les circuits profitent de décors nettement plus riches. Les courses sont toujours aussi amusantes à jouer, mais Nadéo a en quelque sorte joint l'utile à l'agréable pour convaincre plus de joueurs. À côté de cela et c'est à l'heure actuelle encore trop rare, le développeur a préparé beaucoup de modules pour les esprits les plus créatifs. Évidemment, l'éditeur de circuits qui a fait une partie du succès de Trackmania est à nouveau de la partie. Largement amélioré afin d'être tout à la fois plus souple et plus puissant, il repose toujours sur l'obtention de coppers.

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Cette monnaie s'obtient en faisant tomber les records en mode solo et permet ensuite de disposer de plus de blocs pour la création de circuits. Nadéo ne s'est cependant pas limité à cela et comme nous le disions précédemment, cinq autres éditeurs ont été conçus. MediaTracker est une sorte de studio de montage. Il permet de véritablement mettre en scène les courses avec position des caméras ou ajout d'effets spéciaux après la course. Plus simple, l'éditeur de ghost permet de faire monter la pression en ajoutant aux courses solo un adversaire un peu plus tangible que le simple chronomètre. Un peu moins intéressant, l'éditeur de campagne offre pour sa part la possibilité de rassembler différents circuits en une campagne complète. L'éditeur de replays permet d'agir sur les replays d'une course afin, entre autres, de changer les caméras ou de créer une séquence « avi ». Enfin et c'est sans doute la plus amusante des nouveautés, l'atelier de peinture permet de dessiner sa propre peinture. Il est possible de changer la couleur bien sûr, mais aussi d'appliquer différentes images / logos, d'ajouter du texte ou d'utiliser de surprenantes brosses. Le résultat est ensuite jouable en solo, mais également en multijoueurs ! Pour ce faire, Nadéo a décidé d'exploiter le Peer to Peer afin que tous les joueurs puissent voir, sans réels délais, les personnalisations (voitures, avatars) faites par les autres.

Conclusion

Les esprits chagrins reprocheront sans doute à Nadéo d'avoir repris à l'identique le concept de Trackmania et force est de constater que ce n'est pas dans le déroulement même des courses, du déblocage des circuits ou du multijoueurs qu'il faut chercher les innovations. En réalité, on sent même très bien que les développeurs se sont appliqués à reprendre le même modèle afin que ce Sunrise ne désoriente pas les habitudes des joueurs et c'est parfaitement réussi. La prise en main est immédiate et pour peu que l'on ne soit pas allergique à ce style résolument arcade, le plaisir est au rendez-vous dès les premiers instants de jeu.

Voiture de course, roadster nerveux ou puissant 4x4, les trois nouveaux véhicules disponibles dans Sunrise ne font jamais doublon avec ceux que nous avons déjà eu l'occasion de contrôler dans le premier opus. Ils proposent des styles de conduite radicalement différents et, même si j'ai pour ma part une nette préférence pour les sportives de l'environnement « island », je m'amuse malgré tout beaucoup avec les deux autres. La variété des épreuves y est évidemment pour beaucoup et les nouveautés rajoutées pour Sunrise (crazy, coupes...) ne gâchent rien, bien au contraire ! Du côté du multijoueurs, il n'y a pas plus de souci à avoir. Les affrontements ont conservé ce côté un peu « dingue » et on s'y amuse toujours autant, même si on regrettera de ne pas pouvoir enchaîner les courses dans l'ordre voulu.

À sa sortie, Trackmania était une sorte d'OVNI dans le paysage vidéoludique de l'époque et dans ce contexte, Sunrise s'avère évidemment moins surprenant que son prédécesseur. J'ai tout de même été très étonné de la remarquable facilité avec laquelle j'ai replongé dans ces courses folles que l'on peut refaire vingt ou trente fois de rang simplement pour débloquer cette satanée médaille d'or ! Addictif, bien réalisé, long et parfois difficile, Sunrise est une sorte de Trackmania parvenu à parfaite maturité. Un titre que tout joueur se doit au moins d'essayer et qui a en plus le bon goût d'être proposé à petit prix !

Trackmania Sunrise

8

Les plus

  • Concept toujours aussi réussi
  • Quantité et variété des circuits / modes
  • Nombreux éditeurs très complets
  • Prise en main immédiate

Les moins

  • Difficulté parfois un peu élevée
  • Système de coppers un peu contraignant

0

Réalisation8

Prise en main10

Durée de vie9


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Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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