MobileMe : le service en ligne d'Apple en test (màj)


Lancé le même jour que l'iPhone 3G et la version 2.0 de l'iPhone OS, le service en ligne MobileMe a connu un démarrage chaotique, entaché par de nombreux bugs. Qui plus est, le service, hérité de .Mac, ne présentait pas forcément un grand intérêt face à des alternatives gratuites chez Google ou Microsoft. Un an après, et alors qu'il se dote de quelques nouveautés intéressantes, MobileMe a semble-t-il gagné en maturité, l'occasion de se pencher à nouveau sur le service en ligne d'Apple.

0000009601557946-photo-logo-mobileme.jpg
Si le démarrage de MobileMe a été marqué par des problèmes à répétition (pertes de données, erreurs de facturation, indisponibilité des services...), les choses sont progressivement rentrées dans l'ordre : en un an, MobileMe a bénéficié de nombreuses améliorations de stabilité, de performances, et surtout de plusieurs nouvelles fonctionnalités qui relancent son intérêt : la possibilité de localiser son iPhone à distance, le partage de fichiers volumineux et la création d'une application pour iPhone permettant d'explorer l'arborescence de son espace de stockage et de visualiser des fichiers. Ces nouveautés viennent s'ajouter aux fonctionnalités déjà intégrées au service : webmail avec technologie « push », synchronisation des calendriers ou contacts, publication de photos ou de vidéos ou encore gestion d'un espace de stockage en ligne. A son lancement, nous avions constaté un net écart dans l'intérêt de MobileMe selon que l'on utilise un Mac, un PC et/ou un iPhone. Voyons si celui-ci s'est réduit.

L'offre MobileMe

Avant de rentrer dans le vif du sujet, attardons-nous sur l'offre proposée par le service MobileMe. Il faut préciser d'emblée que ce n'est pas du tout la première tentative d'Apple en la matière : MobileMe descend du service payant .Mac, qui lui-même prenait la suite des outils gratuits iTools. Etant donné que MobileMe est censé s'adresser aussi bien à des utilisateurs de Mac que de PC ou d'iPhone (qui utilisent aussi bien un Mac qu'un PC, voire les deux), nous ne baserons pas notre test sur les avancées ou reculs par rapport à .Mac. On peut tout de même noter que, pour les utilisateurs de Mac, MobileMe reprend en très grande partie les services proposés par .Mac, à l'exception de certaines fonctionnalités telles que l'accès aux signets en ligne ou l'envoi de cartes électroniques.

Les fonctionnalités de MobileMe sont organisées autour de cinq applications Web : un client mail, un agenda, un gestionnaire de contacts, une galerie photo en ligne et un espace de stockage de 20 Go. Le service permet ainsi de synchroniser ces données entre ces applications et trois appareils : un Mac (équipé de Mac OS X Tiger au minimum), un PC (sous Windows XP ou Vista) ou un iPhone (équipé de la version 2.0 du système). A l'annonce du service, Apple qualifiait MobileMe de « Exchange for the rest of us », soit Exchange pour ceux qui n'ont pas accès à des services de type « Push », permettant de rapatrier automatiquement et instantanément des données tels que des courriers, des rendez-vous ou des contacts sans nécessiter une synchronisation à intervalles réguliers. En clair : créez un rendez-vous ou un contact sur votre iPhone, votre ordinateur ou sur le Web et il sera instantanément disponible sur les autres appareils. Entretemps, Apple a revu ses ambitions à la baisse, retirant toute allusion aux termes « Exchange » ou « Push » de son site. Néanmoins, on verra que, dans la plupart des cas de synchronisation, on est aujourd'hui assez proche de la notion de push

MobileMe est commercialisé au tarif de 79 euros par an, avec une période d'essai de deux mois. Il est possible de résilier le service avant l'issue de ces deux mois, l'abonnement initial n'entrainant pas d'engagement d'un an. Attention cependant : la résiliation de MobileMe entraine l'inaccessibilité immédiate du service !



Sommaire :

Les applications Web de MobileMe

L'ouverture d'un compte MobileMe offre l'accès à cinq applications Web, accessibles depuis la barre d'outils supérieure, par des icônes proches de celles de l'iPhone. Les applications partagent une interface assez cohérente d'un module à l'autre, mais également, pour les utilisateurs de Mac, avec leurs équivalents locaux sous Mac OS X. On notera cependant qu'Apple a fait un petit effort pour ne pas les doter d'un look trop Mac : on reconnait évidemment la sobriété et les icônes propres à Apple mais les couleurs et les visuels choisis ne jurent pas sous Windows Vista. La barre d'outils intègre également les boutons propres à chaque application permettant d'accéder aux différentes fonctionnalités. Pour chaque application, on trouvera un bouton marqué d'un engrenage : il permet d'accéder aux fonctionnalités avancées de l'application, ainsi qu'au panneau de configuration du module. Celui-ci suit également les mêmes conventions ergonomiques, empruntées aux panneaux de préférences des applications Mac, avec une rangée d'icônes regroupant les différentes sections.

0190000002376538-photo-mobileme-accueil.jpg


Quid de la compatibilité avec les navigateurs ?

D'emblée, il faut préciser que le service MobileMe utilise des technologies Web trop récentes pour certains navigateurs, et notamment pour Internet Explorer. Les applications de MobileMe sont ainsi incompatibles avec Internet Explorer 6 et peuvent poser quelques problèmes sous Internet Explorer 7 et 8 (même si nous n'avons pas remarqué de bugs majeurs hormis une certaine lenteur et quelques bugs d'affichage). Pour un service destiné à toucher un large public, cela semble assez osé. On pourrait répliquer qu'Apple fait le choix de l'innovation technologique au détriment de la compatibilité, et que les services fonctionnent parfaitement sous Firefox, Opera ou, bien sûr, Safari. Néanmoins, la part de marché d'Internet Explorer est toujours majoritaire dans la plupart des pays, et si vous faites partie de ses utilisateurs, vous devrez changer de navigateur pour utiliser ces services sans bug. Cette incompatibilité est d'autant plus étrange qu'Internet Explorer est l'un des deux navigateurs, avec Safari, à être pris en compte pour la synchronisation des signets sous Windows.

Mail

La première application est un client de messagerie, intitulé Mail, tout comme son équivalent pour Mac OS X et iPhone. On retrouve une interface assez proche des standards en matière de clients de messagerie, avec une disposition en deux ou trois panneaux, selon que l'on souhaite afficher le contenu des messages (façon Outlook Express ou Mail) ou pas (façon Gmail). Dans le second cas, un clic sur un message ou sur la composition d'un nouveau courrier ouvre celui-ci en plein écran, un bouton permettant de revenir à la liste ou de passer au message suivant ou précédent. Dans le premier, les courriers s'ouvrent dans une fenêtre navigateur indépendante. On regrettera en revanche l'absence d'une présentation en panneaux verticaux, façon Outlook ou Windows Live Mail. Cette disposition est nettement plus pratique pour les écrans larges et permet d'afficher un aperçu des premiers mots du message sans avoir à le lire. Cette absence fait aussi partie des défauts du client de messagerie de Mac OS X, mais étant donné que MobileMe est aussi destiné aux utilisateurs de Windows, et notamment d'Outlook, il est regrettable qu'il en soit absent. À gauche, on retrouve dans tous les cas un panneau affichant la liste des dossiers (Réception, envoi, brouillons, corbeille...). Il est possible de créer d'autres dossiers afin d'y déplacer des messages par simple sélection et glisser/déposer de ceux-ci. Les premiers contacts avec l'application sont excellents : tout se comporte exactement comme ce que l'on attendrait d'un client de messagerie locale, sans toutes les spécificités de l'interface d'un Gmail qui nécessite souvent de passer par des menus et des cases à cocher pour effectuer les opérations.

0190000002376540-photo-mobileme-mail.jpg
L'interface du client Mail est proche d'une application locale


La première impression est favorable, mais qu'en est-il lorsqu'on gratte la surface ? Au-delà des fonctionnalités de base, le composant Mail de MobileMe propose quelques possibilités plus avancées. On notera d'abord la présence d'un correcteur orthographique. Celui-ci n'est pas forcément nécessaire si votre navigateur dispose déjà d'un correcteur (c'est le cas de Firefox) mais propose un mode de fonctionnement plutôt intelligent : il vous alerte avant l'envoi de votre message s'il détecte des erreurs.

0190000001554790-photo-mobileme-correction-orthographique-des-messages.jpg
Le correcteur orthographique vérifie les fautes avant l'envoi du message


Tout comme Gmail, MobileMe permet de récupérer les courriers d'un compte POP3 externe en conservant ou non les messages sur le serveur, utile pour ne pas multiplier les webmails. A l'usage, cette option s'avère nettement moins pratique que celle de son concurrent. Tout d'abord, elle est limitée à un seul compte, là où Gmail permet d'en configurer plusieurs. On devra également se passer de récupération automatique à intervalles réguliers : le seul moyen de consulter ses messages externes est de les rapatrier manuellement. Ces limitations pourraient être acceptables si la fonctionnalité faisait ce qu'on lui demande, mais ça n'est même pas le cas : le fonctionnement est quelque peu aléatoire. La consultation renvoie parfois des erreurs de connexion ou semble tourner dans le vide.

0190000001554792-photo-mobileme-pr-f-rence-des-messages.jpg
MobileMe peut également gérer un autre compte POP3


MobileMe Mail est également équipé d'un filtre de courrier indésirable, mais celui-ci ne propose aucune option de configuration, hormis la possibilité de déplacer automatiquement les messages signalés comme indésirables dans le dossier correspondant. On notera également l'absence totale de règles de messagerie ou d'affectation de libellés ou de tags aux messages. Bref, les amateurs de classement automatique de leurs messages resteront sur leur faim.

Contacts

Le deuxième module est un carnet d'adresses nommé tout simplement Contacts qui là encore, ne dépaysera pas les utilisateurs de Mac OS X puisqu'il reprend assez fidèlement le fonctionnement du carnet d'adresses de celui-ci. On retrouve trois panneaux, mais cette fois-ci sous forme de colonnes, ce qui repose la question de l'absence de cette vue dans le client mail. Le premier panneau permet de naviguer entre les groupes d'adresses, le deuxième affiche une liste alphabétique des contacts similaire à celle de l'iPhone et le dernier permet d'accéder aux détails du contact.

0190000002376542-photo-mobileme-contacts.jpg
L'interface propose une disposition proche des contacts de l'iPhone


La création d'un contact passe par une fiche relativement complète : on notera par exemple la présence de champs comme le nom de jeune fille, l'anniversaire de mariage ou l'adresse de messagerie instantanée. En revanche, preuve de la destination principale de MobileMe à une utilisation domestique : les champs « Service » ou « Titre » ne sont pas proposés par défaut, même s'il est possible de les ajouter. Certains champs peuvent également être modifiés. On trouvera ainsi deux champs « Téléphone » pouvant être associé au téléphone à domicile, professionnel, portable ou encore Fax. D'autres champs téléphones peuvent être ajoutés si besoin est.

0190000001554948-photo-mobileme-cr-ation-d-un-contact.jpg
La création d'un contact passe par une fiche complète


En plus des possibilités de synchronisation que nous verrons plus tard, le carnet d'adresses de MobileMe permet d'importer des contacts au format VCF, mais ne gère pas d'autres formats qu'il serait pourtant fort pratique de pouvoir importer « en masse » : fichiers PST d'Outlook, carnet d'adresses de Thunderbird ou Outlook Express, fichiers CSV... Certes, il est fort possible qu'un utilisateur de MobileMe sous Windows dispose de toute manière de Microsoft Outlook ou Outlook Express/Windows Mail et donc des possibilités de synchronisation.

Le module gère également la création de groupes en passant par le bouton + de la colonne de gauche. Vous pourrez alors glisser/déposer vos contacts à loisir pour les ranger, opération indispensable si votre liste est un tant soit peu longue. Pour trouver vos contacts plus facilement, un champ de recherche se situe en haut à droite de la fenêtre. Celui-ci filtre automatiquement les résultats au fil de la saisie, contrairement à la recherche du module de messagerie.

Si Mail propose de nombreux paramètres, le Carnet d'adresses MobileMe les réduit à leur plus simple expression : les seuls paramètres disponibles permettent de régler l'affichage des adresses et des numéros aux formats de plusieurs pays, ou d'inverser le nom et le prénom. Il est également possible de régler la taille des colonnes, mais le module ne conserve pas le réglage en mémoire : un clic sur une autre application et vos colonnes auront retrouvé leur taille par défaut lorsque vous reviendrez sur le carnet d'adresses. On appréciera en revanche certains détails comme la possibilité, en cliquant sur une adresse, d'obtenir sa localisation par Google Maps.

0190000001554950-photo-mobileme-localisation-de-l-adresse-avec-google-maps.jpg
Un clic sur une adresse permet de la localiser dans Google Maps


Calendrier

Troisième et dernière application « bureautique » de MobileMe, le calendrier a lui aussi son modèle sur Mac : iCal. Nous verrons cependant que la ressemblance entre les deux s'arrête à la surface des choses. L'interface est celle d'un agenda tout ce qu'il y'a de plus classique : le panneau de gauche permet d'afficher ou masquer un ou plusieurs calendriers et à basculer entre les différents jours du mois, et la fenêtre principale affiche l'agenda du jour, de la semaine ou du mois. Précisons d'emblée que comme ses petits camarades, le Calendrier MobileMe a la mémoire courte et ne conserve jamais la vue que vous choisissez.

0190000002376544-photo-mobileme-calendrier.jpg
L'interface du calendrier est calquée sur celle d'iCal


La saisie d'un nouvel événement se fait, comme dans iCal, par un simple « dessin » de celui-ci sur le calendrier en question, une méthode qui pourra paraître plus intuitive que la sélection de la plage puis la création du rendez-vous par clic droit que l'on trouve sous Outlook. Un double clic sur l'événement permet alors d'en modifier les détails. A ce niveau, on trouve tout ce qu'on est en droit d'attendre en matière de définition des récurrences, avec une interface plutôt bien faite permettant par exemple de choisir les jours du mois ou de la semaine dans un mini calendrier intuitif. Il est également possible d'ajouter des notes et une URL. En revanche, il ne faudra pas s'attendre à voir de fonctionnalités avancées telles que l'invitation de participants à l'événement, ou la planification façon Outlook.

0190000002376546-photo-mobileme-calendrier-r-union.jpg
Les options de création d'événement sont assez complètes, notamment pour définir leur récurrence


Le calendrier MobileMe permet de gérer plusieurs agendas. Deux sont créés par défaut (Personnel et Travail) mais vous pouvez en créer d'autres, auxquels sera assignée une couleur. Le gros point noir du module est en revanche son impossibilité de s'abonner à des calendriers en ligne, une possibilité qui fait pourtant partie des atouts majeurs d'iCal, l'agenda intégré à Mac OS X. Cela signifie également qu'il est impossible de synchroniser les calendriers en ligne auxquels vous êtes déjà abonnés dans iCal. Une grosse perte pour les utilisateurs qui souhaitent avoir en permanence accès à des informations telles que les jours feriés, ou des événements divers (concerts, matches etc...)

Au niveau des options, on trouve quelques paramètres tels que l'affichage des semaines sous 5 ou 7 jours, le début de la semaine le dimanche ou le lundi, ou la gestion des fuseaux horaires, fort pratique pour les utilisateurs qui voyagent fréquemment.

Les applications Web de MobileMe : Photos

Les trois applications que nous avons vues jusqu'ici, moyennant quelques compromis, fonctionnent à peu près de la même manière avec Mac OS X ou Windows. L'application Photo, en revanche, concerne presque exclusivement les utilisateurs de Mac, puisque les possibilités de publication et d'édition sur PC sont plus que limitées.

0190000002377626-photo-mobileme-photos.jpg


En pratique, le module Photos de MobileMe se décompose en deux parties : une interface permettant de créer des albums et de gérer les photos, et une galerie accessible par d'autres utilisateurs, proposant plusieurs options de visualisation et de téléchargement. La partie publication est réduite à sa plus simple expression : elle permet la publication d'un ou plusieurs albums de photos que vous pouvez uploader à partir de l'interface Web ou depuis un logiciel externe. C'est là que le bât blesse pour les utilisateurs de Windows qui ne sont absolument pas logés à la même enseigne.

Du côté du Mac, on trouve évidemment la prise en charge d'iPhoto, déjà géré par .Mac. Le fonctionnement est on ne peut plus simple : vous sélectionnez les photos ou les événements que vous souhaitez publier et vous cliquez sur le bouton MobileMe. Plusieurs options sont alors proposées : vous pouvez par exemple créer un album public ou privé, autoriser ou non le téléchargement des photos depuis votre galerie, ou permettre l'ajout de photos par courrier électronique. Cette dernière option est très importante car elle est notamment nécessaire pour permettre l'envoi de photos prises depuis un iPhone sur MobileMe. Une fois l'album publié, il est synchronisé entre iPhoto et MobileMe, ce qui signifie par exemple que toutes les modifications apportées aux photos (ajout, retouches, rotations etc...) seront répercutées sur le service, avec un délai presque instantané. Cette intégration concerne également les vidéos, que l'on peut également publier sur la galerie. Ici, on pourra utiliser iMovie qui propose, de la même manière, une exportation assez complète vers MobileMe, permettant même de proposer la vidéo à plusieurs tailles (pour iPod, AppleTV...). On notera tout de même que depuis la version 09, la suite iLife, et notamment iPhoto, s'intègre à d'autres services tels que Facebook ou Flickr. iMovie permet quant à lui d'envoyer des vidéos vers YouTube. Ces services étant très populaires, notamment pour publier des photos de vacances , il conviendra de faire peser cette intégration dans la balance : cela amoindrit quelque peu l'intérêt de souscrire à un service payant.

000000C802377652-photo-mobileme-iphoto.jpg
000000C802377718-photo-mobileme-iphone.jpg

La publication d'un album depuis iPhoto se fait en quelques clics



Sur PC, rien de tout cela ou presque : la seule possibilité offerte est de publier des photos via l'interface Web. La méthode est fonctionnelle, et offre les mêmes paramètres de publication (privé, public, envoi de photos par courrier électronique...) mais se limite à la publication. En dehors de la rotation des photos, aucune possibilité d'édition, même basique, n'est proposée. Pour un service censé s'ouvrir aux utilisateurs de Windows, c'est franchement dommage. A l'époque où iTunes n'existait pas pour Windows, Apple avait tout de même permis la synchronisation du baladeur avec Musicmatch Jukebox. Ici, rien de tout ça même un an après. C'est d'autant plus regrettable qu'en face, Microsoft propose un Windows Live Photo Gallery ouvert à ses concurrent, notamment Picasa Web Albums et Flickr.

En l'état actuel des choses, la publication de photos via l'interface Web permet au moins de profiter des avantages de la galerie MobileMe, déjà intégrée à .Mac depuis la dernière version d'iPhoto. Celle-ci ne révolutionne pas le genre, mais s'avère tout de même sobre et agréable à utiliser, notamment grâce à l'intégration de subtilités visuelles héritées de l'interface d'iPhoto. Ainsi, il est possible de parcourir les photos présentes dans un album en survolant sa vignette avec la souris. On trouve également plusieurs modes de visualisation : une grille classique (clic sur une photo pour l'afficher en plein écran), un affichage à deux panneaux avec une mosaïque permettant de basculer entre les vignettes, un mode Manège dans la lignée du « CoverFlow » d'iTunes ou encore un diaporama. En mode Grille ou Mosaïque, on appréciera la traditionnelle réglette de zoom permettant de modifier la taille des aperçus. La couleur du fond peut également être changée, mais le choix est limité entre le noir, le gris foncé, le gris clair et le blanc !

0190000002377628-photo-mobileme-photos-galerie.jpg
La galerie accessible au public offre une interface sobre mais efficace


On notera quelques fonctionnalités plutôt intéressantes pour vos proches. La galerie MobileMe permet ainsi l'envoi de photos de deux manières : directement depuis votre galerie en spécifiant une adresse mail et un code de sécurité, ou par mail en utilisant l'adresse spécifiée sur la galerie. Cette dernière option permet ainsi à un utilisateur de vous envoyer une photo par mail depuis son client ou son téléphone portable. Pour une raison inconnue, il ne nous a pas été possible d'afficher cette adresse depuis la galerie. Enfin, un lien permet de s'abonner au flux RSS de votre galerie : vos amis ou votre famille seront donc informés automatiquement de toute mise à jour sur vos albums.

Du côté de l'iPhone

L'iPhone intègre un appareil photo d'une qualité plus que discutable mais néanmoins suffisante pour prendre un cliché « sur le vif ». En utilisant un iPhone avec MobileMe, vous aurez la possibilité d'envoyer les photos prises avec le téléphone directement vers un de vos albums, à condition d'avoir activé l'envoi de photos par courrier électronique. Plutôt pratique et immédiate, cette fonctionnalité permet de partager des photos en quasi direct avec vos proches s'ils ont l'adresse de votre galerie. Les utilisateurs d'iPhone 3G S peuvent également envoyer les vidéos capturées avec l'appareil.

0000012C02377720-photo-mobileme-iphoto.jpg
0000012C02377656-photo-mobileme-iphone-envoi-photo.jpg

Vous pouvez envoyer les photos prises depuis votre iPhone directement sur MobileMe

Les applications Web de MobileMe : iDisk

L'espace de stockage de MobileMe, iDisk, fait partie des fonctionnalités les plus anciennes de .Mac, datant même de l'époque ou celui-ci était gratuit et s'appelait iTools. C'est d'ailleurs la perte de la gratuité de cette fonctionnalité qui avait particulièrement fait grogner les utilisateurs de Mac au moment du passage au modèle payant. iDisk est tout simplement un espace de stockage en ligne de 20 Go, permettant de publier des fichiers ou des sauvegardes, avec la possibilité fort intéressante de l'utiliser comme un disque dur local.

0190000002377728-photo-mobileme-idisk.jpg
L'interface Web permet de publier et télécharger des fichiers


Du côté de l'interface Web, pas de surprise : iDisk fonctionne comme un explorateur de fichiers, même si les utilisateurs de Windows pourront être déconcertés par la disposition utilisée. La vue adoptée par MobileMe correspond à la vue « colonnes » du Finder, héritée de NextStep (le système d'exploitation de Steve Jobs, racheté par Apple et devenu Mac OS X). Concrètement, il n'y a pas d'arborescence et de fenêtre affichant le détail des dossiers, mais des colonnes successives de dossiers et de fichiers. Cela peut être déroutant mais le néophytes s'y feront rapidement. Les possibilités de gestion de fichiers sont semblables à celle d'un explorateur classique : on peut créer des dossiers (là encore, il faudra perdre l'habitude du clic droit, tout passe par le bouton Options), les glisser/déposer ou encore les dupliquer. Un bouton de la barre d'outils permet d'uploader un ou plusieurs fichiers, et un autre de télécharger les fichiers sélectionnés.

Pour un usage basique en tant qu'espace de stockage, l'interface Web peut se suffire à elle-même. En revanche, si on souhaite obtenir un degré supérieur d'intégration avec le système d'exploitation, les choses diffèrent quelque peu entre Mac et PC. Du côté du Mac, iDisk s'intègre parfaitement avec Mac OS X. Une fois le compte MobileMe configuré, votre iDisk apparaît dans le Finder, avec des possibilités strictement identiques à celles offertes par un disque local.

0190000002377660-photo-mobileme-idisk-finder.jpg
iDisk s'intègre parfaitement au Finder de Mac OS X


Sous Windows, en revanche, la situation est plus compliquée. Il vous sera possible d'accéder à votre iDisk depuis l'explorateur, mais cela nécessite une petite phase de configuration :
  • Ouvrez le Poste de Travail et choisissez « Connecter un lecteur réseau ».
  • Dans la fenêtre, saisissez l'adresse suivante : http://idisk.me.com/VotreNom (remplacez VotreNom par votre nom d'utilisateur MobileMe, sans le suffixe @me.com)
  • Cliquez sur « Se connecter sous un nom d'utilisateur différent ».
  • Dans les cases nom d'utilisateur et mot de passe, saisissez votre nom d'utilisateur MobileMe (sans le suffixe @me.com) et votre mot de passe.

0190000001557592-photo-idisk-configuration-de-windows-vista.jpg
Accéder à iDisk depuis l'Explorateur Windows nécessite une phase de configuration


Si la case « Se reconnecter à l'ouverture de session » est cochée, vous n'aurez, en théorie, plus à passer par cette phase de connexion. Vous pouvez alors accéder à votre iDisk depuis l'Explorateur Windows. La méthode a été testée sous Windows XP SP2 et Vista (bien qu'Apple ne mentionne que Windows Vista dans son didacticiel) mais dans les deux cas, nous avons été confrontés à un problème : au redémarrage du PC, la reconnexion du lecteur réseau était plus qu'aléatoire. A celà vient s'ajouter un taux de transfert assez lent, notamment en upload : pour un fichier de 25 Mo, il nous a fallu environ 4 minutes. Inutile de préciser qu'il faudra s'armer de patience... Bref, si iDisk est relativement agréable à utiliser sur un Mac (mais tout aussi lent), il est toujours difficilement exploitable sous Windows à moins de passer par l'interface Web.

Synchronisation des données : push ou pas push ?

Parmi les points noirs du lancement de MobileMe, la notion de « Push » a été l'un des plus médiatisés. Le « push » permet en théorie de se passer de synchronisation manuelle ou à intervalle régulier. Concrètement, que vous utilisiez une application locale sur votre PC ou Mac, votre iPhone ou une des applications Web, n'importe quelle modification doit se répercuter instantanément sur l'ensemble des périphériques et applications. Si vous créez un nouveau rendez-vous sur votre iPhone, vous le verrez apparaître sur le calendrier Web et sur votre application (iCal ou Outlook).

0000012C01557676-photo-mobileme-r-glages-iphone.jpg
0000012C01557678-photo-mobileme-r-glages-iphone.jpg

La configuration du Push sur l'iPhone fonctionne parfaitement


Néanmoins, en pratique, le « Push » fonctionne de manière variable selon les appareils synchronisés. Du côté de l'iPhone, tout fonctinne à merveille entre les applications Web et l'appareil, à condition de configurer correctement votre périphérique. Après avoir configuré votre compte MobileMe sur votre iPhone, vous devrez d'abord vous assurer que la fonctionnalité Push est bien activée (dans les Réglages, section « Récupération de données »). Vous pouvez alors configurer le compte MobileMe, toujours dans les réglages mais cette fois-ci dans la section « Mail, Contacts, Calendrier » et activer ou désactiver le Push pour les signets, les courriers, les événements du calendrier et les contacts. Testé dans les deux sens, la synchronisation s'effectue avec un délai de l'ordre d'une poignée de secondes. Sous Windows en revanche, en passant par le panneau de contrôle MobileMe, la synchronisation, bien que plus rapide qu'auparavant, manque tout de même de réactivité.

Du côté des applications locales sur Windows ou Mac OS X, la situation s'est nettement améliorée depuis le lancement du système. On se souvient des premières versions qui ne permettaient qu'une synchronisation à intervalle régulier, tous les quarts d'heure au maximum. Depuis, plusieurs mises à jour sont venues accélerer considérablement ce délai et on peut presque parler de push du côté de Mac OS X. iCal comme le carnet d'adresses réagissent très promptement, avec un délai à peine supérieur à ce que l'on constate sur iPhone.

Synchronisation Mac et PC : quelles données avec quelles applications ?

Les applications et données gérées lors de la synchronisation entre MobileMe et un ordinateur diffèrent naturellement entre Mac et PC. Sur Mac, au niveau des applications gérées pour la synchronisation, on trouve naturellement les logiciels fournis avec Mac OS X : Mail, iCal, le Carnet d'Adresses et Safari. On regrettera l'absence de prise en charge d'autres navigateurs pour les signets et d'Entourage pour les calendriers et contacts. Néanmoins, au niveau des mails, le SP2 de Microsoft Office 2008 ajoute la possibilité de configurer automatiquement un compte MobileMe en IMAP.

012C000001557682-photo-mobileme-synchronisation-sur-mac.jpg
MobileMe synchronise ses données avec les applications intégrées à Mac OS X


Du côté de Windows, la situation est un peu plus compliquée. La synchronisation est limitée aux contacts, aux calendriers et aux signets, et les applications et services pris en charge sont assez hétéroclites et parfois illogiques. Ainsi, la synchronisation des contacts est compatible avec Outlook, Outlook Express et Windows Mail mais également les contacts de Google et Yahoo!. En revanche, du côté des calendriers, en dehors d'Outlook, point de salut ! Il en va de même pour la synchronisation des signets, uniquement compatible avec Safari (logique) et Internet Explorer. On rappelle que ce dernier est partiellement incompatible avec les applications web du service. Trève de plaisanterie, on regrettera surtout l'incompatibilité, que ce soit sur Mac ou PC, avec Mozilla Firefox.

000000C801557684-photo-mobileme-synchronisation-sous-windows-vista.jpg
Sous Windows, seuls certaines applications sont compatibles avec le service


Hormis ces différences de traitement d'une application à l'autre, on notera quelques problèmes affectant la synchronisation. Tout d'abord, celle-ci ne peut pas s'effectuer à sens unique. Il est certes possible de réinitialiser les données dans un sens ou dans l'autre, mais dans certains cas de figure, on souhaiterait pouvoir limiter la synchronisation a un sens. Plus gênant pour les utilisateurs d'iPhone : si vous utilisez plusieurs calendriers, il est impossible de choisir les calendriers à synchroniser, contrairement à la méthode manuelle par iTunes

Fonctionnalités supplémentaires pour Mac OS X

Même si MobileMe affiche une volonté d'ouverture en direction des utilisateurs de Windows, il reste avant tout le successeur de .Mac et hérite de ses fonctionnalités uniques, Apple préférant logiquement privilégier sa propre plate-forme. Ainsi, en plus des contacts, calendriers, messages et signets, MobileMe permet de synchroniser les widgets Dashboard, les paramètres du Dock, le trousseau de mots de passe, les règles, signatures et notes de Mail, les préférences ou encore les notes d'Entourage. Ces paramètres permettront aux utilisateurs de Mac de récupérer les préférences d'affichage ou certaines données d'un ordinateur à l'autre.

L'autre fonctionnalité majeure, réservée aux utilisateurs de Mac OS X, se nomme « Accès à mon Mac » (Back to my Mac en anglais, plus élégant). Elle permet de bénéficier à distance des fonctionnalités de partage de fichiers et de partage d'écran, et ainsi d'accéder à son Mac via Internet, ce qui est certes possible avec une solution VNC ou un serveur FTP, mais la fonctionnalité est néanmoins appréciable, et fonctionne correctement à condition d'avoir configuré correctement son routeur.

On peut enfin noter l'intégration de l'éditeur de site Web d'Apple, iWeb, conçu avant tout pour être utilisé avec .Mac, et donc avec MobileMe. Ce logiciel permet en effet, pour peu que l'on ait configuré son compte MobileMe, de le publier en un clic. Etant donné que iWeb est déjà conçu à la base pour créer rapidement un site à partir de thèmes prédéfinis, le fait de pouvoir publier rapidement son site pourra intéresser les néophytes à la recherche d'une solution de publication rapide et sans difficulté. Précisons tout de même que la dernière version d'iWeb gère désormais la publication par FTP, ce qui amoindrit là encore l'intérêt du service pour cette tâche.En juillet dernier, Apple a lancé la version 3.0 de l'iPhone OS. Outre les fonctionnalités ajoutées au système d'exploitation mobile en lui-même, la mise à jour ajoute également une nouveauté majeure de MobileMe : la possibilité d'utiliser le service web pour localiser son téléphone. Cette fonctionnalité peut paraître saugrenue, mais sa mise en œuvre s'avère assez bien pensée puisque le service prend en compte les deux cas de figure qui peuvent se manifester : que le téléphone soit caché entre deux coussins du sofa ou qu'il soit égaré (ou volé). La fonctionnalité n'est pas très bien mise en avant. Il y a évidemment des raisons de sécurité à cette discrétion : pour y accéder, vous devrez vous rendre au préalable dans les préférences MobileMe, qui nécessitent une seconde identification.

0190000002377732-photo-mobileme-findmyiphone.jpg


La fonctionnalité de localisation propose trois possibilités. La première est d'afficher l'emplacement approximatif de l'iPhone sur Google Maps. En fonction de celui-ci, une localisation plus précise pourra être effectuée. Dans tous les cas, vous pourrez déjà déterminer si votre téléphone est à l'autre bout de la ville où autour de votre appartement, et s'il se déplace. Vous pourrez également envoyer un message texte qui s'affichera sur le téléphone pour prévenir celui qui l'aurait trouvé (ou, on ne l'espère pas pour vous, subtilisé). Cette fonction s'accompagne de l'émission d'un signal sonore, distinct de votre sonnerie, et audible même si le téléphone est sur vibreur. Là encore Apple a pensé aux utilisateurs distraits qui auraient oublié le téléphone au fond d'un sac ou derrière un coussin.

0000012C02377734-photo-mobileme-findmyiphone-message.jpg
0000012C02377736-photo-mobileme-find-my-iphone-message-iphone.jpg


Enfin, pour les cas extrêmes, on pourra effacer à distance le contenu du téléphone : contacts, messages ,réglages ou applications. L'exécution est irrémédiable et entraine l'impossibilité de suivre, par la suite, la localisation de l'iPhone. Apple précise, à toute fin utile, que cette opération n'affecte que les données, et ne fait naturellement pas office de suspension de l'abonnement : si votre téléphone a été volé, il pourra toujours être utilisé pour passer des appels.

Partage de fichiers

Une des fonctionnalités promises au lancement a eu du retard à l'allumage. Il s'agit du partage de fichiers, finalement opérationnel après quelques mois. Le principe est simple : depuis l'interface web, vous pouvez partager un ou plusieurs fichiers, en envoyant le lien de téléchargement à un ou plusieurs contacts. L'assistant permet de définir la durée de validité du partage et de protéger le fichier par mot de passe. L'utilisateur recevra alors un mail l'invitant à télécharger le fichier et se connectera sur une page où il entrera le mot de passe éventuel. L'interface web d'iDisk propose une entrée listant les fichiers partagés, et permettant de modifier les paramètres ou d'arrêter le partage.

0190000002377730-photo-mobileme-idisk-partage.jpg


L'application mobile iDisk

La dernière nouveauté d'Apple concernant MobileMe est liée à la fonctionnalité de partage. Il s'agit d'une application iDisk pour iPhone et iPod Touch, téléchargeable sur l'AppStore et permettant d'accéder à l'arborescence de son espace de stockage pour y visualiser et partager des fichiers. Le partage fonctionne de la même manière que l'interface web. Chaque fichier est associé à une icône de partage que vous pouvez toucher pour envoyer un lien à des contacts de votre choix. On retrouve les options de définition de mot de passe et de durée de validité.

0000012C02377662-photo-mobileme-idisk-iphone.jpg
0000012C02377666-photo-mobileme-iphone-idisk-partage.jpg


La deuxième fonctionnalité, plutôt intéressante, est la visualisation de fichiers. L'application intègre ainsi une visionneuse utilisable avec tous les types de fichiers pris en charge par l'iPhone : fichiers TXT, RTF, PDF, HTML, iWork et Office, vidéos au format MP4, ou encore fichiers audio au format WAV, AIFF, AAC ou MP3. La qualité de la visionneuse est assez aléatoire et il ne faudra pas s'attendre à un rendu fidèle de documents Office, mais on note tout de même la compatibilité de l'application avec les fichiers OpenXML d'Office 2007 et 2008.

0000012C02377668-photo-mobileme-idisk-visionneuse-iphone.jpg
0000012C02377670-photo-mobileme-idisk-visionneuse-docx.jpg

MobileMe face aux services gratuits

000000C800386790-photo-gmail-mobile.jpg
MobileMe a un peu plus d'un an. A sa sortie, étant donné ses nombreux bugs, on se posait la question de son utilité réelle : Apple avait visiblement sorti son service beaucoup trop tôt et l'offre n'était pas digne des exigences de la firme de Cupertino. Un an après, la donne a sensiblement changé : les bugs ont été, pour la plupart, corrigés et de nouvelles fonctionnalités intéressantes comme la localisation de l'iPhone ou le partage de fichiers ont fait leur apparition. Néanmoins, la question se pose toujours. Elle est d'autant plus complexe qu'elle varie selon la configuration utilisée. Selon que vous ayez un PC, un Mac ou un iPhone, l'intérêt de MobileMe est variable. Si vous utilisez uniquement un PC, l'offre est toujours insuffisante pour justifier son prix, et on déplorera qu'aucune améiloration n'ait été effectuée dans ce sens, même pas au niveau de la compatibilité avec Internet Explorer. Certes, l'interface des applications Web est sans doute supérieure aux offres de Microsoft ou Google, et le prix vous dispense de la publicité, mais les possibilités sont limitées à la synchronisation des contacts, des calendriers et des messages. Autant de possibilités offertes, en tout ou en partie, par les offres de services comme Google ou Windows Live : les courriers peuvent généralement être récupérés en IMAP, des plug-ins permettent de synchroniser les calendriers et contacts avec des applications comme Outlook, et au niveau des photos, Google comme ses concurrents offre des solutions plus complètes que celles d'Apple, avec des applications agréables et simples d'utilisation comme Picasa ou Windows Live Photo Gallery. Si on pouvait y voir une erreur de jeunesse au démarrage, l'excuse ne tient plus.

000000C801531302-photo-t-l-phone-mobile-apple-iphone-3g-16go-blanc.jpg
L'équation se complique si on y insère un iPhone. MobileMe a été développé principalement pour ce dernier, afin de proposer à ses utilisateurs des services de « Push » proches de Microsoft Exchange (que l'iPhone prend désormais en charge depuis la version 2.0). De ce côté, il faut admettre que c'est une réussite : dans les deux sens, le push fonctionne à merveille, et l'envoi de photos vers la galerie est un vrai plaisir. En outre, la fonctionnalité de localisation de l'iPhone est très bien pensée et peut peser lourd dans la balance. Pour autant, MobileMe est-il indispensable ? Même s'il est très plaisant de recevoir ses mails instantanément et de ne pas avoir à se soucier de synchroniser manuellement ses contacts et ses rendez-vous, ça n'est pas non plus indispensable, et de nombreux utilisateurs se contenteront de la synchronisation USB par iTunes, de toute façon nécessaire pour transférer des musiques, des photos ou des vidéos. Du côté du courrier, l'iPhone permet de configurer très facilement un compte Gmail ou Yahoo Mail en IMAP. On perd le bénéfice du « push » mais pas les avantages de la synchronisation des messages.

En réalité, et c'est là que le bât blesse, ce sont encore les utilisateurs de Mac qui bénéficient le plus de MobileMe. C'est compréhensible, dans la mesure où Apple a tout intérêt à privilégier son système d'exploitation, mais très regrettable un après le lancement. La liste des avantages réservés au Mac est longue : synchronisation de nombreux réglages système entre plusieurs ordinateurs, prise de contrôle du Mac et partage de fichiers à distance, intégration avec iPhoto ou Aperture, publication d'un site en quelques clics avec iWeb, ou encore intégration de l'espace iDisk sans la moindre configuration. Bref, malgré des efforts d'ouverture, MobileMe demeure avant tout une version améliorée de .Mac pensée pour l'iPhone, et offrant un certain degré de compatibilité avec Windows.

0190000000733760-photo-a-la-une-mobinaute-apple-macbook-air.jpg
MobileMe est beaucoup plus intéressant pour les utilisateurs de Mac


En définitive, que penser de MobileMe un an après ? Si le lancement du service a été plus que chaotique, il s'agit aujourd'hui d'un service mûr et stable, souffrant encore de quelques défauts, notamment pour les utilisateurs de Windows. Néanmoins Apple a réussi, non sans efforts, à corriger le tir de manière satisfaisante. La synchronisation sur ordinateur est nettement plus réactive qu'au lancement, les divers bugs on été, pour la plupart, corrigés et les quelques fonctionnalités ajoutées au service relancent son intérêt. Un utilisateur d'iPhone ne devrait pas être insensible à la fonctionnalité de localisation. Pour autant, le prix du service reste conséquent et MobileMe ne sera réellement intéressant que pour un utilisateur qui a une utilité pour tous les services proposés, c'est-à-dire un utilisateur de plusieurs Mac et d'un iPhone.

MobileMe

6

Les plus

  • Nombreuses fonctionnalités sur Mac
  • Localisation de l'iPhone
  • Applications web bien pensées
  • Un webmail sans publicité

Les moins

  • Intérêt limité sous Windows
  • Toujours incompatible avec IE 7 et 8
  • Pas de synchro avec Firefox
  • Encore trop cher ?

0

Ergonomie8

Fonctionnalités7

Compatibilité6



Cet article contient des liens d'affiliation, ce qui signifie qu'une commission peut être reversée à Clubic. Les prix mentionnés sont susceptibles d'évoluer. 
Lire la charte de confiance
  • Indépendance
  • Transparence
  • Expertise

L'équipe Clubic sélectionne et teste des centaines de produits qui répondent aux usages les plus courants, avec le meilleur rapport qualité / prix possible.

Haut de page