Warhammer 40.000 : Fire Warrior

27 octobre 2003 à 17h27
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Qui de prêt ou de loin a eu affaire à un ami passionné de jeux de rôle connaît Warhammer. Cette licence a été maintes fois adapté en Jeux Vidéo et on se souvient de Shadow of the Horned Rat (1995) et de Dark Omen, sa suite, sortie en 1998. Avec Warhammer 40.000 Fire Warrior, le jeu de rôle et la stratégie ont été laissés de côté et, pour la première fois, c'est d'action dont il s'agit et le titre, Fire Warrior, l'affiche sans équivoque.

La cinématique d'introduction, très courte, ne permet pas d'en savoir beaucoup sur ce qui nous amène à prendre les armes, la documentation est, elle, un peu plus explicite : C'est Kais, un guerrier Tau de la caste du Feu que l'on incarne. Un violent incident a eu lieu dans les colonies extérieures et Tau et humains vont une nouvelle fois devoir s'affronter. Formé comme il se doit aux techniques de combat et d'infiltration les plus avancées (NDLR : le contraire nous aurait étonné), Kais va devoir s'infiltrer dans les lignes ennemies et faire ses preuves pour évoluer dans la caste Tau.


Marteau de guerre et calumet de paix

Une fois n'est pas coutume, le menu de démarrage de Fire Warrior est réduit à sa plus simple expression, à tel point qu'on se demande s'il n'a pas été développé la veille du lancement du jeu. Une simple arborescence textuelle façon « shell MS/DOS », donne accès à la campagne solo, au mode multijoueur, aux sauvegardes ou bien encore au paramétrage audio. On a vu (beaucoup) plus enthousiasmant, mais passons ! La campagne solo débute en pleine guerre des tranchées entre Taus et Humains. Les quelques Taus qui vous accompagnent dans ce débarquement moderne sont vite décimés par le feu ennemi vous laissant seul face à votre destin (NDLR : j'ai l'impression d'avoir déjà vécu ça... Peut être dans une autre vie...).

Warhammer 40.000 Fire Warrior est un (très) classique jeu de shoot comme il vient s'en empiler chaque semaine un peu plus sur les rayons des revendeurs spécialisés. Arme primaire, arme secondaire, grenades, jauge de vie, pack de santé, objectifs primaires et secondaires, rien ne vient troubler les habitudes du « shooter » forcené. Il semblerait, même que les développeurs se soient quelque peu inspirés de Halo tant on retrouve certains détails spécifiques au jeu de chez Bungie : la jauge d'énergie qui se recharge lorsque l'on ne prend pas de coup, la permutation de l'arme primaire avec une arme ramassée au sol avec la touche tabulation.

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Les graphismes manquent clairement de saveur

Bref, ce n'est pas du côté de Fire Warrior qu'il faudra chercher les toutes dernières innovations en matière de FPS. Tant pis, me suis-je dit, Unreal 2 n'était pas non plus vraiment innovant ce qui n'a pas empêché le jeu de chez Legend d'être prenant. Ce ne sont malheureusement pas les heures suivantes passées à enchaîner les niveaux de la campagne solo qui ont permis de faire varier mon impression initiale. Outre son classicisme absolu, on trouve dans Fire Warrior des éléments que l'on croyait enfoui au cimetière du jeu vidéo. Lorsque l'on tire sur un ennemi, rien, mais absolument rien ne laisse paraître que le tir a fait mouche. Sans demander un moteur compliqué de gestion des impacts sur un corps en mouvement, une simple matérialisation de l'impact par quelques gouttes de sang aurait déjà permis de se rendre compte que l'on n'avait pas échangé son fusil à impulsions contre le pistolet en plastique du petit frère.

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Pire, après plusieurs coups reçus, l'ennemi s'assoit à terre, les jambes croisées. Ce n'est pas pour fumer le calumet de la paix (je l'ai cru pendant un temps) mais il semble que cela soit la manière des designer de Fire Warrior de voir un soldat qui s'écroule sous les tirs ennemis. Vraiment moyen... Très moyen. Pour continuer dans le registre des trucs qui font penser aux doom-like sur 486SX : les gradés ennemis, plus coriaces à dessouder que les autres, disposent en plus de leur pistolet d'un sabre. Dès qu'il vous ont repérés, se ruent sur vous en hurlant et en assénant des coups d'épée (j'imagine que ce sont des hurlements car cela ressemble plutôt au bruit d'une porte rouillée sur lequel on aurait superposé un beuglement de Yak népalais). « Et là... c'est le draaaame » (comme il disent au journal de 20h sur TF1) : les coups d'épée sont matérialisés par de vulgaires traces en 2D sur l'écran. On n'avait plus vu cela depuis au moins 10 ans.

Allez, un dernier pour la route : des informations en provenance du commandement s'affichent sur l'écran au fur et à mesure de la progression. Rien de particulièrement gênant sur ce point si ce n'est qu'on se croirait dans « Harry Potter » tellement les messages semblent s'adresser à des enfants de 12 ans, « la porte est bloquée, vite, cherche la clé bleue ». L'esprit violent et bourrin d'un Warhammer en prend un sacré coup. Profitons-en au passage pour signaler que de voix, il n'y a pas et qu'il faudra se contenter, même lors des séquences animées, d'informations textuelles. Un (rapide) mot, pour finir, sur le mode multijoueurs : C'est là aussi une pâle copie d'un Quake avec des modes de jeu aussi originaux que deathmatch et capture du drapeau. Par ailleurs, les serveurs disponibles sur le net pour jouer à Fire Warrior sont soit rares, soit carrément absents.

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Boss de fin de niveau et mode multijoueurs


Au feu les guerriers, le CD il brule

Vous l'avez compris, Fire Warrior ne révolutionne pas le genre, pire il n'en est même pas un bon représentant. La réalisation graphique est moyenne, ce qui n'empêche pas le moteur de ramer terriblement lorsqu'une grenade explose. Les niveaux sont linéaires, à tel point qu'on a l'impression de passer sa vie dans des couloirs, et le gameplay qui reprend des vielles recettes sans rien ajouter de son cru est aussi surprenant que l'arrivée de Noël au 25 décembre. Bref, on peine à prendre son pied. Le jeu pourra tout au plus séduire les gamins un peu rebelles qui se diront en voyant le gros « 16+ » sur la jaquette qu'ils vont transgresser un interdit. Bof, bof, bof...


Warhammer 40.000 Fire Warrior

2

Les plus

  • Un jeu sous licence Warhammer ?

Les moins

  • Réalisation moyenne, parfois baclée
  • Level design très linéaire
  • Gameplay sans goût
  • Scénario basique

Note globale3

Réalisation4

Prise en main7

Durée de vie5

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