Star Trek : Elite Force 2

30 juin 2003 à 17h28
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En nombre de fois qu'une licence est utilisée dans un jeu vidéo, si ce n'est pas Star Wars qui décroche la palme, c'est assurément Star Trek. Star Trek : Armada, Star Trek : New Worlds, Star Trek : Deep Space 9, Star Trek Away Team ne sont que quelques-uns des jeux développés en s'inspirant de la série à succès. Aujourd'hui, c'est le deuxième volet de la saga Elite Force qui nous arrive de la galaxie Activision. Un ènième FPS spatial ?

Cette fois-ci, ce n'est pas à l'ancienne équipe que l'on doit ce deuxième opus, l'éditeur ayant préféré confier le projet à l'équipe de Ritual, certainement pour laisser à Raven le loisir de s'occuper de Quake 4 et / ou Jedi Knight : Jedi Academy.


Star Quake : Unreal Force War

S'il fallait présenter en quelques mots Star Trek : Elite Force 2 (STEF2), cela serait assurément suivant ces mots "un FPS de plus basé sur le moteur de Quake 3". Le jeu marche en effet sur les traces de son prédécesseur mais s'inspire aussi allègrement des grandes sagas Hollywoodiennes que sont Star Wars et Alien. Avant de se plonger dans l'action, voyons toutefois ce qui nous amène dans la peau d'Alex Munro, le chef de la "Hazard Team".

Lors du précédent épisode et pendant la première mission de STEF2, notre cher Alex a ramené avec brio le vaisseau USS Voyager du quadrant Delta de notre galaxie. Ses supérieurs ne comprennent malheureusement pas que c'est la quête d'aventure et la recherche du danger qui anime notre héros et nous le collent à l'instruction des nouvelles recrues... Heureusement que le capitaine Jean-Luc Picard (NDLR : décidément, les français ont la cote dans les scénarios américains ;-) de l'USS Enteprise-E voit en lui la force et le talent nécessaire pour débarrasser l'univers des (toujours plus) méchants aliens qui le hante.


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Les cinématiques sont variées et colorées.

Il va donc falloir se remettre au taf' et guider la "Hazard Team" aux quatre coins de la galaxie. Avec un nom pareil, on aurait pu penser que la solitude caractérisée à laquelle on doit faire face dans la plupart des jeux de shoot n'en serait plus. Que s'en serait terminé des explorations, parfois dans le noir, brrr, de vaisseaux abandonnés. Qu'enfin des compagnons allaient pouvoir nous prendre par la main jusqu'au bout des niveaux... Hélas, il n'en est rien. A part vous, la « Hazard Team » ce sont plutôt des planqués. Ils savent vous guider par télétransmission depuis le vaisseau USS Entreprise, vous faire un rapport en fin de mission dans le genre "Spock à Entreprise" ou bien encore arriver... après la bataille ! Ils ne seront par contre pas d'un grand secours pour se débarrasser des méchantes bébêtes. Pourtant, les rencontres sont fréquentes dans STEF2, mais les développeurs n'ont visiblement pas souhaité / pu réaliser une IA digne de ce nom et c'est plus pour étayer le scénario que pour soutenir l'action qu'elles sont présentes. Voyez plutôt : lorsqu'il faut escorter un allié, celui-ci reste presque toujours en retrait. Le moteur semble en effet incapable de lui faire monter des échelles ou prendre les ascenceurs pour vous guider. On a donc souvent l'impression qu'il est comme téléporté de point difficile en point difficile jusqu'à l'objectif. Et si au cours du parcours, il est attaqué, vous pourrez tirer dans le tas, il est complètement insensible aux "friendly-fire"... Pas très réaliste tout ça !

Le moteur Quake 3 (amélioré, dixit le développeur), est ici bien visible et outre le sempiternel écran de lancement du jeu et le traditionnel redémarrage à chaque changement de résolution c'est aussi la taille exigu des niveaux qui caractérise STEF2. Les phases d'action sont donc assez courtes. Les interruptions pour chargement sont malgré tout quasi-absentes en étant remplacées par de nombreuses cinématiques réalisées avec le moteur du jeu. Celles-ci donnent un réel corps à l'histoire et mettent en avant des personnages détaillés et riches en diversité. Le développeur disposait semble-t-il d'un budget conséquent pour l'aspect scénaristique du jeu et ne s'en est visiblement pas privé.


Du connu, du classique... Mais qui se laisse jouer

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Le scénario d'un jeu est incontestablement un plus mais revenons-en à ce qui nous intéresse avant tout : l'action. STEF2 ne sera à ce titre pas à marquer d'une pierre blanche tellement le titre ne fait que se contenter du tout-venant. L'armement assez conséquent est délivré avec parcimonie au fil des missions mais aucun des instruments de destruction proposés ne laisse le souvenir d'une expérience de tir impérissable. Les niveaux, outre le fait qu'ils soient fractionnés comme cité plus haut, sont aussi très linéaires et s'apparentent, même en extérieur, à des réseaux de couloirs. La progression est parfois bloquée par un système d'ouverture endommagé et c'est généralement en cherchant une trappe, une échelle ou un mécanisme que l'on contourne le problème : rien de bien sorcier ! L'aspect réflexion de STEF2 est toutefois légèrement rehaussé par des séquences qui s'apparentent aux jeux de réflexion que l'on trouve en freeware (synchronisation de deux signaux sinusoïdaux, cheminement de flux dans le style de pipemania...). Assez simples, sans limite de durée dans les premiers temps, ils donnent quelques poussées d'adrénaline lorsqu'il s'agit de les boucler rapidement.

Le moteur de Quake 3, tout ancien qu'il soit, suffit à produire des décors qui tiennent la route. On est loin derrière Unreal 2 et rien ne ressemble plus à l'intérieur d'un vaisseau que celui d'un autre vaisseau mais les théâtres d'opération des 11 missions sont suffisamment variés pour qu'on accroche sur ce point. Les personnages "amis" ont eux aussi été soignés, certainement car ils participent aux cinématiques, mais on ne peut pas en dire autant des aliens. Sans être franchement moches, on aurait presque l'impression qu'ils sortent tous de la même mère pondeuse. Un peu plus de diversité n'aurait pas fait de mal. Les "boss" que l'on rencontre ça et là ont bénéficié, eux, d'un peu plus d'attentions dans leur modélisation mais c'est au niveau de la cervelle qu'il manque vraisemblablement un petit quelque chose !


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Une bonne partie de l'action se déroule dans des vaisseaux.

Bien qu'il ne joue pas en la faveur du renouveau des Jeux Vidéo, le moteur de Quake 3 a toutefois l'énorme avantage de ne pas nécessiter de machine à 2000 € pour fonctionner et se contentera d'un "vulgaire" processeur à 1 Ghz et d'une carte graphique de 32 Mo pour tourner correctement. C'est assez agréable de nos jours et les "power users" pourront de leur côté pousser la résolution en 1600x1200 en activant antialising et autres anisotropic filtering. Le multijoueur utilise bien sur le "netcode" de Quake 3 mais reprend aussi ses modes de jeu. Deathmatch solo ou en équipe et Capture de drapeau sont les seuls modes proposés et on en serait même réduit à la portion congrue s'il n'y avait pas des "modificateurs" qui permettent à la manière de Unreal Tournament de changer des paramètres de jeu (gravité diminuée, one shot/one kill...). L'éditeur annonce toutefois mettre à la disposition des fans un kit de développement pour la création de mods.


Conclusion

On ne s'ennuie pas vraiment dans Star Trek Elite Force 2, le jeu, bien que classique, fonctionne très correctement et le scénario accompagné de nombreuses cinématiques suffit presque à maintenir l'intérêt du joueur au fil des missions. Pour ne rien gâcher, la durée de vie est correcte (autour des 15 heures). Mais, de la part d'une équipe à qui l'on doit Sin et Heavy Metal F.A.K.K. 2, il ne fallait peut être pas s'attendre à un torrent d'originalité... Et c'est bien de cela qu'il s'agit !

Star Trek : Elite Force 2 ne révolutionne en rien (mais vraiment rien) le genre. L'intelligence, que ce soit celle des ennemis ou celle des alliés est au niveau le plus bas et le jeu est terriblement scripté. Pas suffisament beau pour faire trembler Unreal 2, pas assez original pour espérer brusquer None Lives Forever, Star Trek Elite Force 2 n'est qu'un shoot 3D de plus pour les joueurs estivaux en manque de frag... Ou pour les fanatiques des petits hommes en pyjamas ;)


Star Trek : Elite Force 2

6

Les plus

  • Des cinématiques nombreuses
  • Les personnages sont bien modélisés

Les moins

  • Un sempiternel shoot basé sur Quake 3
  • Un jeu très scripté
  • Un multijoueur classique "à mort"

Note globale7

Réalisation7

Prise en main8

Durée de vie7

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