Hulk

18 juin 2003 à 16h04
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Après un « Enter The Matrix » assez « fun » mais techniquement bâclé, c'est au tour de Hulk de sortir en quasi simultané au cinéma et en Jeux Vidéo. Bien que cette synchronisation des dates de sortie ne puisse être que pénalisante pour le jeu, nous allons voir ce que l'éditeur à pu tirer d'une aussi formidable licence.

Vous incarnez donc alternativement Bruce Banner et son alter ego Hulk dans une aventure qui débute par la trahison du professeur Crawford, un ancien ami et collègue. Celui-ci, dans un fauteuil roulant, est prêt à tout, y compris à s'injecter la fameuse énergie gamma, pour retrouver sa validité et sa fougue. Cette introduction rapide nous mène à la première séquence du jeu où Hulk poursuit Crawford dans sa forme transformée.


Un « beat'em all » tout droit venu du monde console

Le jeu se présente comme un « beat'em all » à la troisième personne dans lequel l'objectif se résume en quelques mots : atteindre le niveau suivant. Le maniement au clavier est assez hasardeux et le gamepad serait presque indispensable pour jouer. Dès lors que l'on possède l'accessoire sus cité, la pris en main est bonne : Hulk cogne, envoie des « Gamma Slam », saute et s'abat sur ses adversaires, en choppe un pour le projeter sur un autre. C'est en tout 25 coups qui sont proposés si on cumule attaques de base et combos. Une barre de progression qui se recharge en collectant les boules d'énergie laissées par vos victimes indique le niveau d'énervement de Hulk. Lorsque celui-ci atteint son maximum, de nouvelles attaques sont possibles et la puissance des coups est décuplée. On aura bien besoin de toutes ces possibilités d'attaque tant les ennemis sont nombreux. Dans la plupart des situations, il ne s'agira pas de massacrer tout le monde puis de passer à l'étape suivante mais plutôt d'avancer coûte que coûte en se débarrassant au passage des gêneurs. En effet, on peut très bien rester dans une pièce pendant des heures sans que le flux d'assaillant ne se tarisse. Il n'y a que dans quelques rares cas ou le script du jeu impose d'avoir fait suffisamment le ménage pour passer à la suite. Ce choix sera tantôt perçu comme énervant, tantôt comme fidèle au « comic » à l'idée de la traque incessante.


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Vos objectifs : cogner, fracasser, castagner, détruire!

Des « boss » viennent parfois bloquer votre avancement et montrer une fois de plus que ce jeu est vraiment typé console. Leur comportement est assez bien rendu et il n'est pas évident de trouver un combo qu'il suffit de répéter pour s'en débarrasser. Surtout que lors de ces combats, des sous-fifres maintiennent la pression sur Hulk en l'assaillant en parallèle. Le moteur de Hulk oriente la camera automatiquement en fonction de se position dans la zone, cela fonctionne bien dans 80% des cas mais il arrive parfois que l'on fasse fausse route simplement parce que la caméra à fait instantanément une rotation à 180° sans que l'on s'en aperçoive. La caméra fait aussi des siennes dans les grandes pièces et il faut parfois se saisir d'un objet et faire confiance à la visée automatique (Hulk lance automatiquement les objets vers l'ennemi qui lui fait le plus face) pour s'en débarrasser.

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L'esprit du « comic » est d'ailleurs assez bien retranscrit grâce aux textures qui s'apparentent plus ou à moins à des dessins. C'est très net lorsque notre cher homme vert cogne le sol et qu'une trace reprenant presque les traits du dessinateur reste présente. L'effet « BD » est aussi assez marqué sur les textures utilisées pour modéliser Hulk lui-même avec des ombres et des couleurs assez tranchées. Mais c'est surtout dans les vidéos et les séquences de transition que le jeu colle au « comic » : voir Hulk se jeter du haut d'un immeuble en laissant derrière lui une nuée d'ennemi fait son petit effet « nostalgiquement parlant ».

Aux phases très bourrin, alternent (c'est la mode en ce moment) des séquences d'infiltration. On est toutefois bien loin de ce que propose un Splinter Cell et c'est plutôt à Metal Gear Solid que Hulk ressemble à ce moment là. Vous dirigez Bruce Banner, toujours à la troisième personne, et il faut se frayer un passage dans le décor en étant le plus discret possible. Les gardes ne sont pas d'une vigilance rare et même si l'on s'est fait remarquer, il est généralement possible de se faire la malle en trouvant une planque dans un coin. La difficulté consiste surtout à trouver le bon cheminement et à comprendre ce que veut nous faire faire le jeu. Loin d'être « emballantes », ces phases ont le mérite de détendre des doigts quelque peu tétanisés par les bastons à répétition. Sur les 30 niveaux que comprend le jeu, c'est à peu près une fois sur cinq que l'on prend le contrôle de Bruce Banner en infiltration ce qui donne au final un jeu quand même bien orienté « bourrin ».

Côté réalisation, c'est globalement du bon travail. Le moteur du jeu permet de casser ou d'utiliser comme arme presque n'importe quel élément du décor et les développeurs s'en sont donné à coeur joie. Explosions d'engins, portes et murs qui s'effondrent sous les coups, décharges de rayon gamma : la « terreur Hulk » est bien rendue. On notera au passage que certains éléments du décor réapparaissent alors qu'ils avaient été détruits mais c'est bien le seul bug que nous ayons noté. En 1024x768 avec un processeur à 2Ghz et une GeForce4 Ti4200, le jeu est fluide à tout moment et sans qu'aucun sacrifice ne soit nécessaire sur la qualité graphique. En revanche, côté ambiance sonore, à part le bruit des coups et les sommations des ennemis, rien ne me laisse de souvenirs véritablement impérissable !

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Les séquences d'infiltration sont simplistes


Conclusion

Assez fidèle au Comic, plutôt bien réalisé, Hulk a quelques atouts pour séduire. C'est finalement presque sur un seul et unique critère que se ferra l'affinité qui se créera ou pas avec le jeu : la répétitivité de l'action. Vous aurez vite compris à la lecture de ce test que ce n'est pas grâce à ses neurones que l'on arrive à bout du jeu, c'est plutôt en donnant des « torgnoles » à tout va dans des niveaux on ne peut plus linéaires. Chaque niveau apporte son lot d'ennemis originaux et aux simples soldats du début succèdent rapidement des vigiles équipés de boucliers, des bouledogues, des créatures violettes, des robots, des tanks et tout une série d'ennemis dont il faudra comprendre le comportement pour mieux les fracasser. Mais cette pléthore d'ennemis ne changera rien au fait que l'action de Hulk se résume essentiellement à casser du méchant à coup de gamepad, sport généralement plutôt réservé aux consoleux...

Bien que la démo du jeu soit très courte, je ne saurais que trop vous conseiller de vous y essayer. Les possibilités du jeu y sont presque toutes présentes et vous pourrez vous demander : « est-ce que j'ai envie de ça pendant 20 heures (la durée de vie approximative du jeu) ?». Quoi qu'il en soit, Hulk est le seul « beat'em all » récent disponible sur PC. C'est un bon défouloir et une petite partie en rentrant du boulôt suffit à faire oublier les petits tracas de la journée !

Hulk

4

Les plus

  • Possibilité de "tout casser"
  • Esprit du Comic bien présent
  • Nombre de coups (combos) important

Les moins

  • Un gameplay très répétitif
  • Action très linéaire
  • Phases infiltration médiocres

Note globale6

Réalisation7

Prise en main8

Durée de vie7

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