Constructeur taiwanais peu renommé, Jetway commence petit à petit à se faire un nom tant en Europe qu'aux Etats-Unis par la commercialisation de cartes mère très abordables. Visiblement envieux du succès rencontré par Shuttle et considérant sans doute que tout n'était pas encore joué sur ce marché en devenir, Jetway s'est lancé il y a peu dans les mini-PC avec un premier modèle hélas pratiquement introuvable en France et destiné aux Processeurs Socket 370. Aujourd'hui, le fabricant revient grâce à un produit importé en France par Morex : le MiniQ 450 pour Pentium 4.
Présentation générale
Lorsque l'on regarde pour la première fois ce MiniQ, la ressemblance avec le Shuttle SS51G saute évidemment au yeux, mais on remarque dans le même temps qu'il s'agit plus de similitudes que d'une réelle ressemblance. Jetway s'est bien sûr inspiré des créations précédentes de Shuttle et d'autres constructeurs mais a également réussi à apporter quelques petites touches personnelles... Reste ensuite à savoir si c'est à votre goût ou non !A gauche, le Shuttle SS51G et à droite, le petit nouveau : le MiniQ 450 deJetway.
Depuis le premier modèle de Shuttle, le SV24, les dimensions des mini-PC ont été, légèrement, revues à la hausse du fait principalement de l'intégration de deux ports d'extension (2*PCI ou 1*AGP / 1*PCI). A partir du SS50, Shuttle était cependant resté fidèle au 300*200*180mm. Jetway agrandit encore un tout petit peu plus ces dimensions pour atteindre un toujours très raisonnable 320*210*180mm. Nous restons avec ce MiniQ 450 dans des limites tout à fait convenables, mais il ne faudrait pas que les fabricants aient la folie des grandeurs au sens propre du terme !
Des petits plus bien sympathiques
Afin d'en terminer avec cette présentation générale et de pouvoir passer à la description approfondie du MiniQ, il est important de détailler l'une de ses spécificités, à savoir les accessoires qui l'accompagne. Nous avons déjà mentionné le petit problème maintenant corrigé de la couleur de la souris, ce n'était de toute façon pas le plus important : il vaut tout de même mieux avoir une souris moins jolie et plus efficace que l'inverse. Au format PS2 pourvue d'une boule et d'une roulette, elle fera d'ailleurs très bien son travail : précise et dotée d'une ergonomie très correcte, elle ne fait pas dans l'esbroufe mais s'acquitte bien de sa tâche. Il faut par contre signaler que nous avons expérimenté quelques petits problèmes de sélection (icônes, menus) lorsque nous avons remplacer cette souris par un de nos modèles personnels... Etrange.La souris dispose maintenant d'une couleur plus assortie.
Le clavier est déjà plus original puisqu'il s'agit d'un modèle de petite taille qui nous conforte dans l'idée que Jetway veut vraiment placer ce PC dans le salon. On regrettera alors d'entrée de jeu que le fabricant n'ait pas choisi des périphériques sans fil pour la souris et le clavier d'autant que lesdits fils sont blancs ! La petite taille du clavier a contraint Jetway à supprimer le pavé numérique qui se retrouve en fait mélangé aux lettres via l'ajout d'une touche fonction. Jetway a en plus intégré 18 touches multimédia sur la partie supérieure du clavier afin de rendre certaines fonctions directement accessibles (lecture multimédia, calculatrice, contrôles Internet...). Une disquette de pilotes est fournie mais sous Windows XP il n'y en a théoriquement pas besoin. En pratique, j'ai tout de même eu besoin de les installer pour que les touches multimédia fonctionnent, il ne m'a par contre pas été possible de modifier plus de 2 des 18 touches : bug ou lacune grave ?
Un mini-clavier multimédia assez confortable et moins gris que ça en réalité ;-)
Enfin, la télécommande infrarouge est et de loin l'outil qui a le plus éveillé ma curiosité. Dotée d'un trackball et de nombreux boutons, elle devait donc, en théorie, permettre de contrôler très facilement l'ensemble du PC. Pour qu'elle soit capable d'allumer / éteindre la machine, il faut faire quelques modifications dans le BIOS, mais ensuite cela marche parfaitement. Une fois sous Windows, l'installation des pilotes adéquats se fait très rapidement et après un petit redémarrage, la télécommande est prête à l'emploi. Première surprise, une grosse page d'accueil en plein écran nous propose cinq gros boutons pour accéder aux fonctions élémentaires. Plutôt inutile, nous aurions bien aimé pouvoir la supprimer mais, malgré plusieurs tentatives, pas moyen d'empêcher facilement son chargement au démarrage.
La télécommande avec trackball : une idée excellente qui aurait mérité la technologie radio.
Alors que le premier modèle reçu était simplement inutilisable, notre deuxième essai s'est avéré beaucoup plus concluant. Il faut dire que le matériel envoyé aux rédactions pour les tests en voit de toutes les couleurs et des dysfonctionnements apparaissent parfois. C'est maintenant oublié et avec une joie non-dissimulée, j'ai pu me lancer dans l'utilisation de ce périphérique idéal. Si le trackball n'est pas aussi intuitif qu'une souris, on s'y fait assez rapidement et il est bien suffisant pour déplacer le pointeur et aller cliquer sur quelques icônes. On regrettera par contre que les boutons soient un peu "mous" mais rien de vraiment gênant.
L'interface infrarouge choisie par Jetway montre en revanche des limitations un peu plus contraignantes et il aurait vraiment été préférable que le fabricant opte pour la technologie radio, même si le coût n'aurait évidemment pas été le même. Le contrôle n'est pas mauvais au contraire, mais il faudra faire relativement attention à rester plutôt en face du MiniQ. De la même manière il faudra faire la chasse au moindre objet susceptible de se trouver en travers du chemin... L'objectif principal de ce périphérique est cependant largement atteint : on peut utiliser le MiniQ dans le salon sans avoir besoin d'un clavier ou d'une souris !
Mis à part les problèmes de configuration des touches du clavier (qui devrait être prochainement corrigé) et les limitations de l'infrarouge, les périphériques livrés avec le MiniQ sont une très bonne surprise. Ils pèsent sensiblement sur le prix de l'ensemble mais peuvent tout à fait justifier leur achat en particulier dans le cas de la télécommande : il n'existe effectivement aucun périphérique de ce calibre dans le commerce, l'amateur de "PC-Salon" n'aura donc pas vraiment le choix !
Le MiniQ dans le détail
Nous l'avons déjà dit, le MiniQ est en définitive un tout petit peu plus gros que le SS51G de Shuttle. Ce léger embonpoint a toutefois sa contrepartie positive, puisqu'il permet de gagner en confort de montage comme peuvent le laisser supposer nos photos. Jetway a en effet choisi de modifier quelque peu la disposition des éléments par rapport à ce que fait Shuttle. L'un des points les plus évidents concerne bien sûr la position du disque dur et le système de refroidissement du processeur.Agencement interne des composants
Le Heat-Pipe qui avait tant fait parler de lui lors de la sortie du SS40G n'est pas de mise ici et Jetway s'est rabattu sur un simple combiné radiateur / ventilateur. Cet ensemble est complété par un ventilateur 80x80mm de boîtier tout à fait standard qui n'est pas très indiqué dans un mini-PC, mais nous reparlerons de ces considération thermiques / sonores à la fin de notre article. La position du disque dur (inversée par rapport aux produits Shuttle) permet de libérer de la place autour des ports d'extension AGP et PCI. Aussi rares soient-elles, il est toujours intéressant de savoir que l'on pourra insérer sans problème de longues cartes PCI au contraire de ce que permet le SS51G. Cette absence de limitation est aussi due au fait que la mémoire choisie par Jetway n'est pas placée sous l'alimentation.La carte mère conçue par Jetway : notez l'intéressante position des IDE (coin inférieur droit).
Cette alimentation d'une puissance de 200W est exactement identique à celle du SS51G et se fixe de la même manière. Il faudra par contre l'enlever pour mettre le processeur et son ventilateur ainsi que pour enlever et ajouter de la mémoire. Cette opération se fait heureusement sans le moindre souci. En dehors de cela la carte mère, référence 650DF, est évidemment très proche de la FS51 de Shuttle : un Socket 478 (pour Pentium 4 ou Celeron sur FSB 400 / 533 MHz), un port PCI, un port AGP (4X), deux slots mémoires (DDR266), un chipset SiS651, une solution audio compatible 5.1 intégrée (CMI8738), un contrôleur réseau 10/100 intégré et un contrôleur FireWire intégré.
Des façades bien garnies
Les connecteurs disponibles à l'arrière et en façade sont également très proches de ceux du SS51, même si quelques différences notables sont à signaler. A l'arrière, nous avons ainsi droit à : deux ports USB 2.0, deux ports PS2 (clavier, souris), deux ports série, un connecteur VGA, les classiques prises sons (avant, arrière, voie centrale / LFE), un port RJ45 et le très utile port digital optique. Tout cela est très classique et on regrettera que, comme sur le SS51G, nous ne trouvions pas directement de sortie TV ! C'est d'autant plus regrettable que Jetway a pour sa part pensé aux possesseurs de périphériques plus anciens en offrant un port parallèle. Autre défaut, le MiniQ ne propose aucun port FireWire à l'arrière.Le MiniQ sous toutes les coutures
La face avant est plus originale que l'arrière et si l'on retrouve les classiques sortie casque, entrée microphone et ports USB2.0 (x2), on a aussi la joie de retrouver une sortie digitale optique ainsi que deux ports FireWire. Il me semble plus logique d'avoir comme sur le SS51G, un port FireWire à l'avant et un autre l'arrière mais Jetway en a décidé autrement. Cette initiative surprenante est accompagnée d'autres choix plus heureux comme l'intégration des boutons de mise sous tension et de reset au panneau central. Même si cela risque de multiplier les traces de doigts, c'est du plus bel effet !
Remarquons également la présence d'une façade particulière pour le CDROM. Jetway a en effet choisi d'intégrer une "pré-façade" afin que le blanc-cassé de nos traditionnels lecteurs ne jurent pas avec la couleur du MiniQ. Bien conçu, cet accessoire n'a posé de problème avec aucun des cinq lecteurs que nous avons essayés. Jetway a également pensé au lecteur de disquettes puisqu'il fournit deux autocollants afin de le mettre lui aussi aux couleurs du MiniQ. Nettement moins pratique que la façade du CDROM, ces autocollants nécessiteront une mise en place, mais feront ensuite assez bien illusion.
Installation et configuration
Nous l'avons dit précédemment les choix de taille et d'agencement effectués par Jetway ont permis un montage plus aisé de l'ensemble. Le guide de montage en couleur fourni avec l'appareil y est aussi pour beaucoup, de même que les nappes propriétaires à la longueur très étudiée. Ces dernières sont au nombre de trois et permettent de brancher les périphériques les plus évidents pour ce type de PC. On trouve donc une nappe IDE très courte et destinée au disque dur, une nappe IDE pour le lecteur de CD / DVD et une nappe pour le lecteur disquette. Ces deux dernières nappes ont une particularité assez surprenante : le connecteur à brancher sur la carte mère utilise un format propriétaire.L'idée du tiroir-berceau pour le disque dur est excellente
Jetway a par contre remarquablement dessiné l'intérieur de son MiniQ et de nombreux guide-fils ont été disposés aux endroits les plus sensibles. Ainsi et même si vous n'optez pas pour une configuration standard, vous devriez pouvoir organiser au mieux la disposition de l'ensemble. L'installation des différents pilotes est d'ailleurs à l'image de ce montage simplifié puisque tous les pilotes sont rassemblés sur un CD doté d'une interface propre et explicite. Après quelques redémarrages successifs et l'installation, dans l'ordre, des différents composants, le PC est prêt à l'emploi.
On notera, pour finir, que Jetway livre avec sa machine un petit logiciel bien sympathique destiné à contrôler la température du processeur, du système et la vitesse de rotation des ventilateurs. Il est possible de régler cette vitesse de rotation en fonction de la chaleur mesurée afin de réduire le bruit mais comme nous l'avons déjà signalé cette intéressante initiative est malheureusement inexploitable car Jetway livre son MiniQ avec un ventilateur de boîtier directement branché à l'alimentation.
L'intérieur du MiniQ reste très accessible même une fois que tout est monté.
La présentation du MiniQ de Jetway est maintenant terminée et il convient donc d'aborder l'une des parties les plus importantes de ce test, celle qui concerne la vérification des performances de ce PC miniature en apparence si proche des produits Shuttle.
Comme nous l'avions déjà dit lors des autres tests de mini-PC, ce type de machine ne peut vraiment pas se comparer à un ordinateur standard dans la mesure où il offre d'autres avantages. Il est toutefois nécessaire d'avoir une idée des performances que l'on peut en attendre afin, bien sûr, de savoir quel usage en faire. Nous avons, pour tester le MiniQ 450, évidemment repris nos résultats obtenus avec les Shuttle SS50 et SS51G. Nous avons également choisi de reprendre la même configuration à une différence près : il ne nous a pas semblé très intéressant de refaire figurer des tests avec une carte graphique comme la GeForce 4 Ti4600.
Le MiniQ 450 exploite à très peu de choses près les mêmes composants que le SS51G, il utilise également la même alimentation et comme les résultats des tests classiques le montreront, nous pouvons sans trop nous mouiller prédire un comportement tout à fait similaire. Avant donc de présenter les résultats de nos tests, voici les configurations mises en oeuvre.
- Jetway MiniQ 450
- Intel Pentium 4 1.6A GHz
- 512 Mo DDR266, CAS2.5
- Disque dur Western Digital 20 Go UDMA100
En ce qui concerne les logiciels, nous sommes restés très "sobres" avec des outils classiques et connus de tous : Sandra 2002, PC Mark 2002, Quake III Arena et 3D Mark 2001. En plus de les faire tourner sur le MiniQ 450, nous avons reconduit ces tests avec le Shuttle SS50, le Shuttle SS51G et une machine plus classique basée sur une carte mère Abit BD7. Ces trois dernières configurations exploitaient évidemment les mêmes composants que notre MiniQ afin que la comparaison soit valable.
Le premier de nos tests est l'outil de SiSoft, Sandra 2002. Il nous a permis de mesurer les performances de deux éléments clefs de nos configurations : la mémoire et le processeur. En ce qui concerne le test processeur c'est sans grande surprise que les résultats sont très proches les uns des autres avec toutefois une petite avance pour le Shuttle SS51G et surtout le Jetway MiniQ... Les choses commencent donc plutôt bien pour notre petit dernier qui montre une belle évolution depuis le premier mini-PC Pentium 4, le Shuttle SS50.
En ce qui concerne la mémoire, les mini-PC sont obligés de faire avec les limitations du chipset SiS et ne peuvent rivaliser avec notre configuration Pentium 4 standard. Le SS51G s'en tire toutefois très bien, beaucoup mieux que le MiniQ qui dépasse tout de même assez nettement le SS50. Voici la preuve que le matériel n'est pas tout et qu'avec quelques optimisations du BIOS, il est possible d'améliorer nettement les performances d'un chipset.
Nous continuons les tests avec un autre outil de mesure généraliste : PC Mark 2002. Il est intéressant de voir que la mesure de la puissance processeur donne un résultat assez différent de ce que l'on pouvait obtenir avec Sandra 2002. La configuration qui se trouvait en tête tout à l'heure, le MiniQ, est maintenant en dernière position, mais, heureusement, les différences restent relativement dérisoires. Le test mémoire permet en revanche de faire une distinction plus nette entre nos quatre configurations.
Tout naturellement la configuration "standard" l'emporte assez largement et le SS51G devance nettement son cadet, le SS50, la surprise venant justement de ce dernier. En effet, le MiniQ n'est absolument pas capable de se mesurer alors qu'il s'agit pourtant du premier essai de Shuttle avec un Pentium 4. Le PC de Jetway n'obtient pas un résultat catastrophique, mais reste décevant. Cette conclusion peut d'ailleurs être reprise pour le test disque dur, qui montre encore une fois les faiblesses du MiniQ. Remarquons toutefois que le SS51G était déjà battu par le SS50 à ce niveau là.
Avec 3D Mark 2001 et Quake III Arena nous testons les performances 3D de ces systèmes. Ils intègrent en effet au Northbridge une solution graphique (SiS315) capable de gérer jusqu'à 64 Mo de mémoire vive (mémoire partagée avec la mémoire vive). Si 3D Mark 2001 donne nettement l'avantage aux mini-PC les plus récents avec en tête le SS51G et juste derrière le MiniQ, nous obtenons des résultats plus surprenants avec Quake III. En effet, le MiniQ est alors battu par le Shuttle SS50 qui commence pourtant à être relativement ancien.
En fait ces résultats ne sont pas du tout surprenants et viennent largement confirmer les tests mémoires. Quake III est en effet très gourmand en bande passante mémoire et fait donc tout naturellement ressortir les différences que nous avions déjà observées sous Sandra 2002 et surtout sous PC Mark 2002. Pour l'amateur de jeux, il n'y aura de toute façon pas plus de doute que pour les mini-PC Shuttle : l'adjonction d'une carte graphique "externe" est indispensable. Un petit tour sur notre test du Shuttle SS51G vous donnera une idée des performances que l'on est en droit d'attendre lorsque est ajoutée, par exemple, une GeForce 4 Ti4600.
Considérations techniques
Si ce point joue nettement à l'avantage de Jetway, il faut avouer qu'il est compensé par les nuisances sonores du MiniQ. Le ventilateur arrière est directement branché sur l'alimentation (prise 4 broches) et ne peut donc pas être utilisé par le système de gestion des ventilateurs. Il tourne de ce fait très vite et produit beaucoup de bruit. Il est dès lors impossible d'imaginer le MiniQ dans un salon qui est pourtant sa destination première. Un moyen simple existe pourtant pour rendre ce MiniQ beaucoup plus discret et on s'étonne que Jetway n'y ait pas pensé : nous avons tout bonnement remplacé le ventilateur arrière par un modèle signé PAPST à faible vitesse de rotation. La chaleur augmente un peu (2-3°C) mais la réduction sonore est immédiate ! Le MiniQ devient alors presque aussi silencieux qu'un SS51G réglé au minimum, tout en dégageant moins de chaleur.
Sachez enfin que cette relative fraîcheur du MiniQ devrait permettre aux plus courageux d'entre vous de se lancer dans l'overclocking. Les possibilités sont, comme sur le Shuttle SS51G, très limitées. Il sera bien sûr possible de changer le FSB (entre 100 MHz et 200 MHz par pas de 1 MHz) mais c'est à peu près tout et la tension du processeur n'est, par exemple, aucunement modifiable.
Conclusion
Jetway réalise un coup d'essai dans le domaine des mini-PC Pentium 4 qui n'est vraiment pas loin de se révéler un véritable coup de maître. Quelques modifications fort à propos au niveau de la conception du boîtier rendent l'ensemble un petit peu plus simple à monter et permettent une meilleure dissipation de la chaleur. Plus d'espace a été dégagé autour des ports d'extension pour une insertion de cartes longues aussi bien en AGP qu'en PCI. De la même manière, une solution fort élégante a été trouvée pour que la façade du lecteur de disquettes et surtout du lecteur de CD ne dépareille pas l'ensemble.L'ensemble MiniQ est proposé à un prix qui pourra paraître un peu élévé au regard des différences techniques qui existent avec le SS51G, mais il faut savoir que Jetway propose des périphériques plutôt intéressants en sus du mini-PC. Pour 449€ on se retrouve en effet avec un barebone très proche du SS51G (Pentium 4, DDR, AGP...) mais aussi avec une clavier multimédia, une souris à roulette et une télécommande infrarouge dotée d'un trackball. Sachant que ce dernier périphérique n'existe tout simplement pas dans le commerce en France, il permet au MiniQ de largement compenser cette différence de prix.
Le choix entre ces deux produits devient donc avant tout une question de goûts et presque d'état d'esprit. Le Shuttle SS51G reste à mon sens le meilleur mini-PC du marché (silhouette, performances, bruit) et se destine donc avant tout à ceux qui veulent un PC "light". Les utilisateurs en quête d'une machine vraiment orientée multimédia et qui souhaitent par exemple la mettre dans le salon n'auront d'yeux que pour le MiniQ. Notons tout de même que la solution de Jetway est à mon sens un peu trop bruyante pour rester vraiment discrète, mais ce défaut est sans doute compensé par l'ingénieux "cache CD", la prise parallèle et l'espace interne pour une longue carte PCI.
L'avenir des mini-PC s'annonce en tout cas radieux et les constructeurs nous réservent sûrement encore beaucoup de merveilleuses surprise dans le domaine !