VPN : quel est le meilleur réseau privé ? Comparatif 2025

Tous les VPN conservent un minimum d’informations techniques nécessaires au bon fonctionnement de leur service (comme le nombre de connexions simultanées, le volume global de la bande passante utilisée ou le statut de l’abonnement). Il s’agit généralement de données anonymisées ou agrégées, qui ne permettent pas d’identifier une activité individuelle.

En revanche, certains VPN conservent des journaux d’activité – adresse IP d’origine, sites visités, durée des sessions, requêtes DNS – qui permettent de retracer précisément votre navigation. C’est ce type de données qu’un VPN "no log" s’engage à ne jamais collecter, stocker ni transmettre.

Pour éviter les effets d’annonce sans vérification possible, mieux vaut choisir un service ayant fait l’objet d’audits de sécurité indépendants, dont les résultats sont publics. Même dans le cadre du RGPD, rien n’empêche un fournisseur de VPN basé en Europe de conserver certaines informations d’activité, tant que c’est indiqué dans ses conditions d’utilisation. Il est donc essentiel de vérifier par vous-même la politique de confidentialité et de journalisation, les éventuelles exceptions, et le pays d’enregistrement du service.

Certains fournisseurs, comme Mullvad ou IVPN, vont plus loin en permettant de s’abonner sans fournir d’adresse email ni de nom, et en acceptant les paiements en cryptomonnaies ou même en espèces. Ces options renforcent la confidentialité de l’abonnement, en réduisant les données personnelles collectées dès l’inscription – sans pour autant garantir un anonymat absolu.

Pour renforcer la sécurité, les meilleurs services intègrent une fonction kill switch, qui bloque automatiquement l’accès à Internet si la connexion VPN est interrompue, quelle qu’en soit la cause. Un kill switch empêche donc toute fuite accidentelle de données en dehors du tunnel VPN, jusqu’à ce que la connexion via un tunnel sécurisé soit rétablie.

Certains VPN proposent un kill switch système, qui coupe l’ensemble du trafic Internet dès que la connexion VPN est perdue, quelle que soit l’application utilisée. D’autres, comme PIA, intègrent aussi un kill switch applicatif, qui ne bloque l’accès qu’à des programmes spécifiques (navigateur, client torrent…), laissant les autres applications continuer à se connecter librement.

Le kill switch système est donc plus complet et protège mieux contre les fuites accidentelles, notamment celles provoquées par des applications en arrière-plan. Le kill switch applicatif est plus souple, mais aussi moins sûr.

Tous les VPN ne se valent pas sur le plan technique. Le niveau de sécurité dépend du protocole utilisé pour chiffrer, encapsuler et transporter les données à travers le tunnel. Voici ceux à privilégier aujourd’hui :

• OpenVPN reste une valeur sûre, reconnu pour sa stabilité, sa fiabilité et sa compatibilité avec la plupart des systèmes. Il fonctionne aussi bien avec TCP (plus fiable) qu’avec UDP (plus rapide), et peut être configuré sur n’importe quel port, ce qui facilite le contournement des pare-feux. Il prend en charge plusieurs méthodes d’authentification (identifiants, certificats, double facteur…), mais demande une configuration plus technique.

• WireGuard, plus récent, séduit par sa légèreté, sa rapidité et son code source minimal (environ 4 000 lignes contre plus de 70 000 pour OpenVPN). Il repose sur des primitives de chiffrement modernes (ChaCha20, Curve25519, Poly1305…) et s’intègre directement au noyau Linux. Moins flexible sur le plan de l’authentification, il reste largement suffisant pour la plupart des usages particuliers.

• IKEv2/IPSec est souvent utilisé sur mobile, notamment pour sa capacité à maintenir une connexion stable lors des changements de réseau (comme le passage du Wi-Fi à la 4G). Il offre de bonnes performances et un chiffrement fiable, mais peut se heurter à certains pare-feux restrictifs.

À éviter : PPTP, aujourd’hui considéré comme non sécurisé ; L2TP/IPSec, plus ancien et moins souple ; SSTP, basé sur un code propriétaire développé par Microsoft, peu transparent et difficile à auditer de manière indépendante.

Le chiffrement des données et leur transit par un serveur VPN ont généralement un impact sur la vitesse de connexion. Pour limiter les ralentissements, il est important de vérifier la qualité de l’infrastructure du fournisseur : un grand nombre de serveurs bien répartis et une bande passante de qualité réduisent les risques de surcharge et améliorent la stabilité globale.

Certains services premium comme NordVPN, ExpressVPN ou CyberGhost utilisent des serveurs RAM-only, qui n’écrivent aucune donnée sur disque dur. Cette configuration n’améliore pas nécessairement les débits, mais elle renforce la sécurité : les données sont automatiquement effacées à chaque redémarrage, ce qui limite les risques en cas d’intrusion ou de saisie du matériel.

Autre point à vérifier : la proximité géographique des serveurs. Plus un serveur est proche de votre localisation, plus la connexion sera rapide. N’hésitez pas à lire des tests comparatifs et à profiter des périodes d’essai proposées par certains fournisseurs pour évaluer la qualité de connexion selon vos usages.

En matière de sécurité comme de respect de la vie privée, les VPN gratuits posent souvent plus de problèmes qu’ils n’en résolvent. Leur modèle économique repose fréquemment sur la collecte et la monétisation des données de navigation, parfois sans réelle transparence ni contrôle indépendant. Adresse IP, habitudes de connexion ou sites visités peuvent ainsi être exploités à des fins publicitaires.

À cela s’ajoutent des limitations importantes en termes de performances (débits réduits, quotas de données, nombre de serveurs restreint) et une fiabilité généralement insuffisante pour garantir une vraie protection.

Quelques services font figure d’exception, comme ProtonVPN, et proposent des offres gratuites limitées mais encadrées, avec une politique claire en matière de vie privée.

Reste qu’en règle générale, si un VPN ne vous demande rien en retour, il faut s’interroger sur la manière dont il se finance. Comme on dit : si c’est gratuit, c’est que vous êtes le produit.

Plus un VPN dispose de serveurs, plus vous aurez de choix pour vous connecter à un point d’accès proche, rapide et stable. La plupart des fournisseurs proposent entre 500 et 2 000 serveurs répartis dans de nombreux pays, mais les plus grands acteurs comme CyberGhost ou NordVPN en comptent plusieurs milliers. Cette abondance permet de limiter les risques de surcharge et d’améliorer la stabilité globale de la connexion, même aux heures de pointe.

Au-delà du nombre, la diversité des serveurs permet de répondre à des usages spécifiques. Certains sont optimisés pour le téléchargement de fichiers via P2P, d’autres pour accéder aux catalogues de plateformes de streaming telles que Netflix, Amazon Prime Video, Disney+ ou HBO Max.

Si vous souhaitez utiliser un VPN sur votre smartphone, voici quelques points à vérifier :

La compatibilité avec vos appareils : dans la majorité des cas, les principaux services VPN sont disponibles sur Android, iOS, Windows 10/11 et macOS. Les meilleurs fournisseurs proposent également des applications pour Android TV, les Chromebook, ou certains routeurs et Box Internet. Si vous prévoyez d’utiliser un VPN sur une distribution GNU/Linux, une Smart TV, une console de jeux, une Apple TV ou un routeur spécifique, assurez-vous que le fournisseur offre des guides ou des fichiers de configuration manuelle adaptés.

La disponibilité d'une application mobile : un bon VPN propose généralement une application mobile dédiée, régulièrement mise à jour, sur Android et iOS. En l’absence d’app, une configuration manuelle reste possible, mais elle peut devenir contraignante si plusieurs appareils doivent être paramétrés.

Le nombre de connexions simultanées : en dehors de quelques exceptions, la plupart des services autorisent entre cinq et dix appareils connectés en même temps avec un seul compte. Certains fournisseurs vont plus loin en proposant une installation sur routeur, ce qui permet de protéger tous les appareils du réseau sans avoir à les configurer un par un.

Oui, surtout si vous êtes connecté à un réseau Wi-Fi public ou si vous voyagez à l’étranger. Le VPN chiffre l’ensemble de votre trafic dès sa sortie de l’appareil, ce qui le rend illisible pour toute personne interposée, même si vous êtes connecté à un réseau compromis ou à un faux hotspot Wi-Fi (evil twin). Il ne bloque pas activement ces menaces, mais rend les tentatives d’interception ou de manipulation du trafic beaucoup plus difficiles, y compris lors de transactions bancaires.

Depuis chez vous, si vous passez par un site HTTPS fiable, l’usage d’un VPN n’est pas indispensable pour sécuriser l’achat, mais il reste utile pour préserver la confidentialité de votre navigation vis-à-vis de votre fournisseur d’accès ou d’autres tiers.

La plupart des fournisseurs grand public proposent désormais des extensions VPN pour navigateurs qui fonctionnent comme des proxys HTTPS. Elles redirigent uniquement le trafic web du navigateur via un serveur intermédiaire, sans chiffrer l’ensemble de la connexion comme le ferait une application VPN complète.

Ces extensions permettent de masquer votre adresse IP dans le navigateur, de bloquer les fuites WebRTC, et parfois de falsifier la géolocalisation HTML5. En revanche, elles ne protègent pas les autres applications ni le trafic système, et ne créent pas de tunnel VPN chiffré. Leur usage convient principalement à la navigation web, mais pas aux usages sensibles ou nécessitant une sécurité étendue.

Un VPN est un outil efficace pour améliorer votre confidentialité en ligne, mais il ne garantit pas l’anonymat absolu. Pour qu’il soit réellement utile, encore faut-il respecter certaines bonnes pratiques.

1 - Opter pour un VPN payant

La plupart des VPN gratuits sont limités en fonctionnalités et en sécurité : débits réduits, serveurs restreints, quotas de données… Certains financent leur service en exploitant vos données de navigation à des fins publicitaires. Des exceptions existent (ProtonVPN, Windscribe), mais elles imposent des restrictions et ne conviennent pas à tous les usages. En optant pour un service payant, vous bénéficiez généralement de meilleures performances et de fonctionnalités essentielles comme le kill switch, la protection contre les fuites DNS, ou le blocage de publicités et de trackers.

2 - Choisir un VPN no log

Un VPN qui se dit "no log" doit s’engager à ne conserver ni votre adresse IP, ni vos requêtes DNS, ni votre historique de navigation. Attention à ne pas confondre cela avec les informations de compte (nom, email, moyen de paiement) que vous fournissez lors de l’inscription.

Pour plus de transparence, privilégiez les services ayant fait l’objet d’audits indépendants, publiés, et vérifiez leur juridiction – certaines lois nationales peuvent contraindre à la rétention ou au partage de données.

3 - Suivre les bonnes pratiques

Utiliser un VPN ne suffit pas à rester anonyme si vous vous connectez à vos comptes personnels sur les réseaux sociaux. Ces plateformes vous identifient via votre profil, vos cookies ou les données que vous leur transmettez.

Par ailleurs, un VPN ne protège pas contre les menaces locales comme les virus, chevaux de Troie ou keyloggers. Pour une protection complète, un antivirus à jour et un navigateur bien configuré restent indispensables.

Et Tor dans tout ça ?

Le réseau Tor est souvent présenté comme l’option ultime en matière d’anonymat. Pourtant, il comporte aussi des risques. Le dernier nœud du circuit (appelé exit node) transmet les données au site visité. Si le site n’utilise pas HTTPS, le contenu peut alors être intercepté ou modifié, notamment si le nœud est contrôlé par une entité malveillante.

Par ailleurs, certaines attaques sophistiquées, comme les attaques par corrélation, exploitent le timing et le volume du trafic pour tenter de relier l’adresse IP d’origine à une activité en ligne, malgré les multiples relais.

Enfin, Tor ne protège pas des erreurs humaines : remplir un formulaire avec ses vraies coordonnées, ouvrir un document téléchargé ou activer un plugin suffit à ruiner l’anonymat.

Avec Tor, la protection dépend donc autant de la technologie que du comportement de l’utilisateur.