Dans une colocation, on partage souvent le loyer, le frigo, la salle de bain, les tâches ménagères… et surtout la connexion Internet. Sauf que le Wi-Fi commun peut vite devenir une porte d’entrée pour les curieux, ou un terrain de bataille pour la bande passante. Le VPN, lui, peut régler pas mal de ces problèmes.

Entre le mot de passe Wi-Fi affiché sur le frigo, la même adresse IP pour tout le monde et les habitudes de navigation qui s’entremêlent, la colocation met parfois votre vie numérique à rude épreuve. Une box pour tous, plusieurs appareils, des historiques qui se croisent… et bien souvent, peu de contrôle sur qui voit quoi, ni sur la manière dont les services en ligne interprètent ce joyeux désordre.
Parce que vivre en coloc ne devrait pas forcément signifier vivre les uns sur les autres – du moins pas en ligne – envisager un VPN n’a rien d’excessif. Loin d’être réservé aux accrocs de la confidentialité ou aux digital nomads, il peut, dans un appartement partagé, devenir un outil bien plus utile qu’il n’y paraît.
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#1 - Un mot de passe sur le frigo, dix inconnus sur le réseau
Dans une colocation, la box Internet est certes censée être un bien commun… mais elle ne devrait pas devenir un bien public. Or, entre les colocataires, la famille, les amis, les amis d’amis, les amis de la famille des colocataires, ou la famille des amis des colocataires qui deviennent presque des colocataires, le mot de passe Wi-Fi circule vite. Et s’il est censé rester secret, il finit presque toujours affiché quelque part : sur la porte du frigo, à côté de la cafetière, ou dans le téléphone de quelqu’un dont personne ne se souvient du prénom.
Alors oui, votre Wi-Fi est probablement chiffré en WPA2 ou WPA3, ce qui empêche les écoutes à distance par des inconnus. Mais s’ils sont connectés à la box, c’est une autre histoire. Le réseau local devient un espace où chaque appareil peut théoriquement parler aux autres, interroger leur configuration, tenter une usurpation d’identité ou simplement surveiller ce qui passe.
Un VPN ne verrouille pas la box et ne vous rend pas invisible, mais il chiffre l’ensemble de votre trafic dès qu’il est actif, DNS compris, et le canalise vers un seul point de sortie. De cette manière, il réduit les risques d’espionnage ou d’interférences sur le réseau local, masque certaines métadonnées que d’autres appareils pourraient voir, et empêche que vos données non chiffrées (comme les requêtes DNS ou certaines connexions locales) circulent en clair dans l’appartement.
Évidemment, ça ne corrigera pas un partage de fichiers activé par erreur, ni un dossier réseau laissé accessible aux autres appareils. Et ça ne protège pas non plus ce qui se passe avant la connexion au VPN. Mais dans un environnement mouvant où l’on ne sait pas toujours qui est connecté, l’activer par défaut reste un réflexe sain. Ce qui ne doit pas vous empêcher de configurer un réseau invité isolé sur la box pour les visiteurs, d’activer le pare-feu du système, de couper les partages inutiles.
#2 - Limiter une partie des ralentissements (et les prises de bec qui vont avec)
Plus il y a de monde sur la même box, plus les ralentissements sont fréquents. Normal, direz-vous : chacun tire un peu sur le tuyau, et au bout d’un moment, ça coince. Une box saturée, un Wi-Fi mal réparti ou un téléchargement lancé au mauvais moment peuvent suffire à tout faire ralentir.
Mais parfois, le coupable n’est pas dans l’appartement. Eh oui, il arrive que les fournisseurs d’accès à Internet limitent volontairement certains types de trafic dès qu’ils les détectent, soit pour gérer les périodes de congestion, soit faire l’économie d’un renforcement d’infrastructure, en gérant le réseau au plus serré. Et comme personne ne vous avertit, vous avez tôt fait de mettre ces lenteurs sur le dos du coloc qui binge-watch sa série en 4K, alors que c’est le FAI qui étouffe discretos la connexion.
Le VPN permet de contourner une partie de ces pratiques. En chiffrant toutes vos données et en les faisant transiter par un serveur unique, il empêche le fournisseur de distinguer la nature ou la destination de votre trafic. Impossible, donc, de savoir si vous regardez une série, passez un appel ou jouez en ligne. Le débit reste plus uniforme, même quand la box est très sollicitée. Ce n’est pas une baguette magique – la capacité physique reste ce qu’elle est – mais quand la colocation pousse les usages dans leurs retranchements, ça peut étonnamment soulager.
#3 - Un pied ici, un pied là-bas : le VPN pour retrouver un peu de chez-soi
Quand on partage un appart avec des gens venus d’un peu partout, ou qu’on vit soi-même à l’étranger pour un semestre universitaire ou un stage de fin d’études, il n’est pas rare de se heurter à un obstacle auquel personne n’échappe : la géorestriction de contenu. Consulter les infos locales, accéder à une chaîne de télé nationale, lancer une plateforme de streaming à laquelle on est abonné… autant de gestes familiers qu’on pensait évidents, jusqu’à ce qu’une adresse IP vienne rappeler que les frontières existent aussi sur Internet.
Lorsqu’on dispose déjà d’un abonnement valide à un service géorestreint, un VPN permet alors de retrouver un peu de chez soi. Gardez toutefois en tête que les conditions d’utilisation de certains services peuvent l’interdire. Mais dans les faits, de nombreuses plateformes tolèrent ce genre d’usage ponctuel, tant que ça ne devient pas systématique. Pour un séjour prolongé, il peut être plus simple de résilier son abonnement local et d’en souscrire un dans le pays d’accueil.
#4 - Vos recherches ne sont pas les leurs : cloisonnez-les avec un VPN
Partager une box, c’est aussi partager la même adresse IP publique. Et quand les moteurs de recherche, les plateformes de streaming ou les outils publicitaires s’en mêlent, ça peut vite devenir un joyeux bazar. Les historiques se mélangent, les recommandations se télescopent, et les suggestions n’ont plus grand-chose à voir avec vos préférences réelles. Parfois, c’est un mal pour un bien – ce flou collectif brouille les pistes pour les régies publicitaires et peut contribuer à renforcer votre confidentialité. Mais dans les usages quotidiens, ça peut aussi finir par gêner tout le monde.
Avec un VPN, chacun ou chacune canalise son trafic dans son propre tunnel, derrière une adresse IP distincte. De quoi remettre un peu d’ordre dans tout ça, cloisonner les usages, éviter que les recherches santé de l’un ou de l’autre viennent polluer vos propres résultats ou recommandations… et générer un autre type de flou, plus utile celui-là. Car en changeant d’adresse IP à chaque reconnexion, le VPN crée un bruit de fond qui rend le suivi plus difficile. Alors certes, ça ne fait pas tout – cookies, comptes connectés et empreintes numériques continuent de faire leur travail – mais dans un environnement partagé, il fait déjà une belle différence.
Notre sélection de VPN fiables et testés par la rédaction
Chaque année, la rédaction du Clubic passe au crible des dizaines de services VPN, en s’appuyant sur des critères concrets : architecture technique, politique de confidentialité, protocoles, audits, juridiction… et qualité d’usage, bien sûr. Voici ceux qui ont retenu notre attention en 2025.
CyberGhost VPN : simple, rapide et taillé pour les usages partagés
Avec plus de 11 000 serveurs répartis dans 100 pays, CyberGhost mise sur la simplicité et la polyvalence. Son interface intuitive convient à tous les profils, même sans aucune connaissance technique. Le service propose des serveurs dédiés au streaming, au téléchargement P2P et au jeu en ligne, ce qui le rend particulièrement adapté aux usages variés d’une colocation. Il prend en charge WireGuard et OpenVPN, et offre une connexion rapide et stable, même aux heures de pointe. Cerise sur le routeur : jusqu’à 7 appareils peuvent être connectés en même temps, ce qui suffit largement pour un appartement partagé.
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- thumb_upAvantage : le moins cher
- Interface graphique fluide
- Performances et rapport qualité-prix
- Serveurs optimisés pour le streaming et le P2P
- Couverture multiplateforme
- Tarif du forfait mensuel élevé
- Application iOS un peu pauvre en fonctionnalités
Proton VPN : la vitesse au service de la confidentialité
Proton VPN s’adresse aux utilisateurs et utilisatrices soucieux de confidentialité, sans sacrifier la vitesse. Son réseau comprend près de 15 000 serveurs dans 122 pays, avec des connexions particulièrement rapides grâce à un accélérateur intégré. Il propose des serveurs optimisés pour le P2P et le streaming, ainsi que des options avancées comme Secure Core et Tor over VPN. La version gratuite est sérieuse, mais limitée à une seule connexion. En version payante, on grimpe jusqu’à 10 connexions simultanées, parfait pour une colocation bien équipée. À la fois fiable, transparent et flexible, Proton VPN reste une valeur sûre pour les usages partagés.
- storage15330 serveurs
- language126 pays couverts
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- thumb_upAvantage : le plus sécurisé
- Le plus haut niveau de sécurité
- Interface moderne et intuitive
- Serveurs dédiés au streaming/P2P
- Protocole Stealth (fonctionne en Russie)
- Vitesse de connexion optimisée
- Pas de possibilité d'ajouter rapidement des serveurs en favoris
ExpressVPN : efficace et prêt à l'emploi
ExpressVPN combine performances solides et grande facilité d’usage. Son réseau compte environ 3 000 serveurs dans 105 pays, avec une connexion rapide dès le lancement. Il embarque le protocole maison Lightway avec mode turbo, mais aussi OpenVPN optimisé avec techno DCO et, depuis peu, WireGuard. Aucun réglage complexe à prévoir : tout fonctionne immédiatement, sur n’importe quel appareil. Le service permet jusqu’à 8 connexions simultanées, de quoi couvrir sans difficulté un petit groupe. Stable, fluide, sans fioritures inutiles, ExpressVPN reste un bon choix pour les colocs qui veulent une solution efficace sans se plonger dans les réglages avancés.
- storage3000 serveurs
- language105 pays couverts
- lan8 connexions simultanées
- moodEssai gratuit 30 jours
- thumb_upAvantage : Gest. mots de passe
- Vitesses de connexion très élevées et linéaires
- Vaste couverture géographique
- Débloque les catalogues étrangers de streaming dont Netflix US et Amazon Prime Video
- Interface soignée et accessible à tous
- Prix plus élevés que d'autres solutions VPN équivalentes
NordVPN : complet et polyvalent
Avec environ 8 000 serveurs dans 126 pays, NordVPN propose une couverture solide et des vitesses de connexion satisfaisantes grâce à ses protocoles OpenVPN et NordLynx. Il autorise jusqu’à 10 connexions simultanées, ce qui le rend particulièrement intéressant pour les appartements partagés. Il reste compatible avec Meshnet jusqu’en décembre 2025, une fonctionnalité originale qui permet de transformer un appareil en serveur VPN domestique pour connecter tous les autres. L’interface est claire, les performances constantes, et les fonctions de sécurité sont bien intégrées. Pour les colocations qui veulent un bon compromis entre simplicité, rapidité et fonctions avancées, c’est un candidat sérieux.
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- language126 pays couverts
- lan10 connexions simultanées
- moodEssai gratuit 30 jours
- thumb_upAvantage : le réseau Mesh
- Bonnes performances avec NordLynx
- Streaming (dont Netflix US) et accès TV très efficaces
- Très grand nombre de serveurs
- Serveurs RAM colocalisés infogérés
- Réactivité du support client
- Configuration routeur complexe
- Pas d'infos sur l'état de charge des serveurs
- Performances OpenVPN décevantes