Travailler depuis une location saisonnière ou un café à l’étranger, c’est tentant sur le papier. Mais une fois connecté au Wi-Fi, les ennuis peuvent vite commencer : réseau peu fiable, tunnel VPN mal configuré, services qui bloquent sans prévenir… Pour éviter les mauvaises surprises, mieux vaut anticiper.

Prolonger un séjour, éviter un aller-retour express ou gérer un imprévu à distance : aujourd’hui, télétravailler pendant ses vacances n’a plus rien d’exceptionnel. En théorie, il suffit d’un ordinateur ou d’un appareil mobile, et d’une connexion Internet. La configuration prend cinq minutes, la réunion s’intercale entre deux sorties, et tout le monde y trouve son compte.
Mais en pratique, une fois sur place, c’est souvent une autre histoire. Réseau Wi-Fi pas très net, service pro qui fait la tête, compte bloqué, alerte de sécurité qui tombe sans prévenir… Ce qui fonctionne parfaitement à la maison peut vite tourner à la galère dès qu’on sort de son cadre habituel. Et ce n’est pas qu’une affaire de réseau capricieux. Sans protection adaptée ni réglages bien pensés, vos outils pros deviennent vulnérables, vos accès se compliquent, et votre confort de travail en prend un coup.
Un VPN bien utilisé permet d’éviter une bonne partie de ces tracas, à condition de l’activer au bon moment, de ne pas tout faire passer dedans, et de soigner un minimum sa configuration. Voici quatre réflexes simples à adopter avant d’ouvrir votre premier mail depuis votre transat.
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#1 – Ne jamais se connecter à un Wi-Fi partagé sans protection (même en location)
Dans l’imaginaire collectif, les Wi-Fi publics sont risqués, les Wi-Fi de location plutôt sûrs. Dans les faits, les deux se valent. Aéroport, hôtel, café, résidence Airbnb : même combat. Ce que vous tapez transite sur un réseau partagé, parfois mal sécurisé, accessible à d’autres personnes – passées ou présentes.
Le risque principal réside dans les attaques dites man-in-the-middle, toujours efficaces sur les réseaux partagés. Si vous faites bien les choses, HTTPS protège efficacement le contenu de vos échanges une fois la connexion établie, mais ce chiffrement ne couvre ni les métadonnées – noms de domaines, taille des paquets, fréquence des échanges –, ni les toutes premières étapes de communication. Sur un réseau compromis, un attaquant peut ainsi forcer une redirection, intercepter une requête avant qu’elle soit sécurisée, ou injecter du contenu malveillant dans une page non chiffrée.
Lorsque le réseau Wi-Fi lui-même est frauduleux – un point d’accès cloné avec un nom familier (evil twin), comme « Hotel_Wifi » ou « Free_Wifi » –, la situation peut vite dégénérer. Dans ce cas, tout votre trafic passe par l’appareil de l’attaquant, qui se comporte comme un routeur classique. Il peut analyser les flux en détail, bloquer ou ralentir certaines connexions, voire détourner vos requêtes vers des sites piégés. Même si le contenu reste chiffré par HTTPS, les métadonnées exposées, la structure du trafic et les requêtes DNS non sécurisées suffisent souvent à en extraire des informations sensibles, comme la consultation de fichiers partagés, l’accès à une messagerie professionnelle ou la connexion à un service bancaire.
Quant aux réseaux de location de vacances, leur sécurité repose sur… le bon vouloir d’un propriétaire qui, bien souvent, n’a jamais touché aux réglages de la box. Mot de passe admin par défaut, journalisation active, ports ouverts sans raison – il suffit qu’un locataire un peu curieux ait mis les mains dedans avant vous pour que vos connexions pro deviennent un terrain d’observation.
Bref, avant d’ouvrir vos mails ou de lancer un outil métier, activez votre VPN. Il chiffre intégralement votre trafic, masque votre activité sur le réseau local, et vous évite bien des surprises. Privilégiez une solution avec kill switch intégré (pour bloquer tout envoi de données si la connexion tombe) et filtre DNS, histoire de ne pas tomber dans un piège évitable.
#2 – Séparer vos usages perso et pro avec le split tunneling
Quand on télétravaille, on ne fait évidemment pas que bosser. Une réunion, un mail, puis une série, un achat en ligne ou un appel vidéo perso. Par souci de simplicité, tout passe souvent par le même tunnel VPN, activé en continu. Pratique, certes, mais pas toujours idéal.
En chiffrant l’ensemble du trafic, vous risquez de ralentir des services qui n’en ont pas besoin, de fausser votre localisation sur des sites qui s’appuient sur la géolocalisation – pour trouver un restaurant, réserver une activité ou accéder à des services locaux – ou de déclencher des alertes de sécurité et des déconnexions intempestives sur certaines plateformes sensibles aux IP inhabituelles.
Le split tunneling permet d’éviter ces désagréments. Vous définissez quelles applications passent par le VPN, et lesquelles utilisent la connexion classique. Les outils professionnels restent protégés, tandis que vos usages personnels – streaming, navigation locale, messagerie privée – continuent de fonctionner normalement, sans contrainte liée au VPN. Une façon efficace d’isoler vos outils pros sans bloquer le reste.
#3 – Garder la main sur votre géolocalisation et votre réputation IP
Certains services professionnels ne tolèrent pas les connexions depuis l’étranger. D’autres bloquent ou réinitialisent les sessions dès qu’ils détectent une IP inconnue ou partagée. En déplacement, on se retrouve vite face à une authentification forcée, un compte verrouillé ou un accès refusé pour « raison de sécurité ».
Pour éviter ce genre de désagréments, mieux vaut se connecter à un serveur VPN situé dans votre pays, ou, selon les usages, opter pour une adresse IP dédiée. Fixe, associée uniquement à votre compte, elle limite les soupçons d’activité suspecte et vous évite de passer les CAPTCHA à répétition. Pratique pour accéder à un intranet ou à des systèmes de validation sensibles sans faire remonter d’alerte côté DSI.
#4 – Adopter un profil de connexion sécurisé et reproductible
Quand on travaille loin de ses repères habituels, on n’a pas toujours le temps – ni l’envie – de reparamétrer son VPN à chaque session. Protocole, serveur, comportement au lancement… à force de jongler entre les configurations, on finit par oublier d’activer le tunnel au bon moment, ou pire, par naviguer sans protection.
La plupart des VPN actuels permettent d’enregistrer une configuration personnalisée, qui applique automatiquement vos paramètres – serveur préféré, protocole, options réseau – dès l’ouverture de l’application. En télétravail, c’est un bon moyen de sécuriser votre environnement pro sans avoir à y penser.
Télétravailler en toute tranquillité : la sélection VPN de la rédaction
Sans surprise, tous les réseaux privés virtuels ne se valent pas quand il s’agit de concilier sécurité, stabilité et simplicité d’usage en télétravail. Chez Clubic, nous testons chaque année des dizaines de VPN, que nous évaluons en toute indépendance selon leurs performances, leurs fonctions de sécurité, mais aussi leur confort d’utilisation. Voici quatre valeurs sûres pour travailler sereinement, même loin de chez vous.
CyberGhost : tout terrain, bien équipé
Avec plus de 11 000 serveurs dans une centaine de pays, CyberGhost combine couverture étendue et très bonne stabilité. Il s’appuie sur le protocole WireGuard, réputé pour sa vitesse, et chiffre les connexions avec ChaCha20, une référence côté sécurité. Côté fonctionnalités, le service propose un kill switch fiable, un bloqueur de DNS malveillants, des serveurs NoSpy gérés en interne, et des IP dédiées en option. On apprécie aussi la possibilité de marquer ses localisations préférées, ou de se connecter automatiquement à un VPN dès qu’un Wi-Fi inconnu est détecté. Un VPN complet, bien pensé pour le télétravail au quotidien.
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Proton VPN : le choix de la confidentialité
Développé par les créateurs de ProtonMail, Proton VPN mise avant tout sur la confidentialité. Il propose plus de 13 500 serveurs dans 122 pays, dont les fameux serveurs SecureCore, qui créent une chaîne double VPN pour brouiller encore davantage les pistes. Le service est compatible avec WireGuard et OpenVPN, intègre un kill switch, et embarque NetShield, un filtre efficace contre les publicités et les contenus malveillants. En prime, il permet de créer plusieurs profils ultra-personnalisés (choix du serveur, protocole, usage), parfaits pour alterner entre environnement pro et perso sans tout reconfigurer.
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ExpressVPN : vitesse et fiabilité
ExpressVPN reste une valeur sûre, avec un parc de 3 000 serveurs dans 105 pays. Il embarque le protocole maison Lightway, récemment réécrit en Rust pour améliorer ses performances et sa sécurité. L’option Turbo permet d’accélérer les connexions selon les conditions réseau, tout en conservant un chiffrement fort (ChaCha20). Le VPN propose aussi un bloqueur de publicités et de fichiers malveillants, et prend en charge les IP dédiées (en option). Moins personnalisable que d’autres, mais particulièrement fluide à l’usage, même en déplacement.
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NordVPN : puissant et polyvalent
NordVPN combine vitesse, sécurité et fonctionnalités avancées. Son protocole NordLynx, basé sur WireGuard, assure d’excellents débits, y compris à l’étranger. Il dispose de plus de 7 500 serveurs dans 125 pays, dont certains optimisés pour des usages spécifiques (Onion over VPN, P2P, etc.). Kill switch, split tunneling, bloqueur de pubs et de malwares sont bien sûr de la partie, tout comme l’option d’IP dédiée. Mention spéciale à Meshnet, qui permet de créer un réseau VPN décentralisé entre plusieurs de vos appareils, pour garder la main sur vos flux, même sans serveur distant.
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